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Les Cent Mille Royaumes (The Hundred Thousand Kingdoms) est un roman de fantasy de l'écrivaine afro-américaine N.K. Jemisin publié en 2010. Il est le premier tome de la Trilogie de l'héritage (avec Les Royaumes déchus et le Royaume des dieux)
Ce roman a reçu le prix Locus du meilleur roman en 2011.

Cette trilogie est depuis très longtemps dans ma Pal. le challenge multi-auteures de la SFFF a été l'occasion de le découvrir. Fifrildi me l'a choisi comme pioche de fin d'année. Et ce fut une bonne pioche.
C'est l'histoire de Yeine, jeune ennu (chef) du peuple Darène et aussi la petite-fille de Dekerta, dirigeant suprême des Cent mille royaume. Il appartient à la famille Araméris qui tient sa légitimité d'Itempas, le dieu de l'ordre et de la lumière en opposition à Nahadoth dieu de l'ombre et du changement. Ce dernier s'est retrouvé prisonnier de lui-même depuis la fin de la guerre des dieux. Trois dieux principaux sont nés du Maelstrom, Nahadoth l'aîné, puis Itempas et leur soeur Enefa.
C'est Yeine qui faisant irruption sur la scène politique en tant qu'héritière de son grand-père face à ses deux cousins aussi pourris l'un que l'autre, va donner un grand coup de pied dans la fourmilière.
Jeune femme, guerrière, formée par un peuple matriarcal, Yeine ne trouve pas sa place parmi les Arameris dont sa mère est issue. Mais justement ce métissage fera que les dieux eux-même se remettront en question.
L'auteur nous créée une histoire centralisée dans une grande ville Ciel fief des Araméris, qui les met à part des autres habitants du monde. Ils régissent le reste du monde avec tout leur mépris et leur hauteur.
Mais ce sont les dieux les véritables protagonistes de cette histoire. Avec un Nahadoth versatile, changeant et charismatique au possible ainsi que Sieh son fils, très touchant, affectueux et parfois cruel tel l'éternel enfant qu'il représente. Tous deux très attachés à Yeine pour ce qu'elle représente. Mais je ne vous en dirai pas plus !!! ;-)
N.K. Jemisin a une belle écriture, la structure du roman et son style donne une bonne dynamique. A la fois, fantasy, guerre de pouvoir, amour, cosmologie, ce roman fut un très bon moment de lecture. Les deux autres tomes feront partis de mes lectures 2021
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L'auteur afro-américaine Nora Keita Jemisin se lance dans une trilogie fantasy dont le 1er tome présente des allures de Dallas fantasy, donc a forcément "Les Princes d'Ambre" de Roger Zelazny dans le rétroviseur. Mais les vibes ne sont pas du tout les mêmes puisqu'on remplace l'anti-héros Corwin par une ado rebelle YA à la "Hunger Games", "Divergente" et cie… (d'ailleurs la relation Yeine / Dekarta présente de faux aire de la relation Katniss / Coriolanus Snow)


Depuis le coup d'Etat d'Itempas le Lumineux, qui lors de la Guerre des Dieux tua sa soeur la Déesse de l'Aube et du Crépuscule et qui asservit son frère le Seigneur de la Nuit, ses adorateurs arameris règnent sur le monde depuis le Palais de Ciel qui flottent majestueusement dans les cieux… Mais nous sommes dans la fin de règne du patriarche Dekarta Aremeri, et la sa petite-fille métisse Yeine est appelée à Ciel pour être intronisée héritière aux côté de son oncle Relad et de sa tante Scimina… A la fin il n'en restera qu'un, mais cette dernière n'a qu'une idée en tête : découvrir qui a assassiné sa mère Kinneth et assouvir sa vengeance ! Princesse rebelle métisse ou Emily Thorne afro-américaine (remember la série télé "Revenge" ^^) ?
On sent que l'auteure veut dire beaucoup de choses : le pays de Darrène d'où est originaire l'héroïne est clairement une Afrique revisitée (d'ailleurs elle utilise les langues africaines pour le naming et ses citations "VO" ^^). La Guerre des Dieux, c'est la victoire du monothéisme occidental sur le polythéisme africain, Ciel c'est la Maison Blanche, le Consortium des nobles c'est l'ONU et dès qu'un des 100000 royaumes n'obéit pas on lui tape dessus directement ou indirectement. C'est un New World Order dans lequel les dieux asservis s'occupent des OPérations Extérieurs, voire remplissent le rôle d'Armes de Destruction Massive. Les Arameris suprématistes veulent le pouvoir mais pas les responsabilités qui vont avec : c'est tout naturellement qu'ils ont des armées de subordonnés pour gouverner à leur place, car rien ne peut se faire contre eux ou sans… Bref, d'insupportables « gendarmes du monde ».
Ciel lui-même à avec ses dirigeants, ses courtisans et ses intrigants flatteurs ou pédants est un archétype de lieu de pouvoir à la Versailles, mais avec ses nobles sang-purs, ses domestiques demi-sangs et ses travailleurs quarterons, on sent bien qu'on est dans une plantation du Vieux Sud. D'ailleurs l'auteure met les relations entre maître et esclaves au coeur de son roman, les passages à Ciel permettent d'évoquer le racisme et la ségrégation tout comme le métissage, et les passages au Darrène permettent d'évoquer les thèmes de l'acculturation, de la déculturation et de la contre-acculturation tout comme ceux du tribalisme et les loyautés ethniques…

Tout cela est très intéressant, mais le roman reste trop court pour développe l'univers et les thèmes qui lui sont propre. Mais surtout, l'ensemble reste très girly… Les apartés déco, mode et maquillage ne sont pas prégnants, et la relation fille-mère entre Yeine et Kinneth est bien développée (même si on s'attarde sur les problèmes de mariage, de maternité et de grossesse). Par contre je ne suis jamais arrivé à situer l'âge et la maturité de Yeine qui ressent de l'attirance sexuelle pour Nahadoth et de l'amour maternelle pour Sieh. Si on lit entre lignes, on aperçoit les thématique du viol, inceste et pédophilie y compris, de l'esclavage sexuelle, des mutilations génitales, mais au final l'héroïne en pince immédiatement pour le mâle alpha bad boy contre lequel tout le monde y compris lui-même la mette en garde… J'ai été obligé de lire en diagonale car passé un cap Yeine ne s'intéresse plus ni à sa vengeance, ni à la protection de son pays, ni même à sa propre survie alors qu'elle n'a plus qu'une semaine à vivre… Non, ce qui l'intéresse c'est sa romance charnelle avec le Seigneur de la Nuit qui lui propose de la chevaucher 24 heures d'affilée, d'où la multiplication des scènes de cul parfois assez étranges (les Japonais diraient « hentai »)… Je ne sais pas si on est plus proche du "Dit de la terre plate" de Tanih Lee ou des "Joyaux noirs" d'Ann Bishop, mais soupirs quoi… (L'auteure n'est pas dupe en plus : cahier des charges ou fanservice pour le public cible ?).
Ce qui m'a enquiquiné aussi, c'est que Yeine se croit unique et spéciale, est persuadée d'avoir raison et tous les autres torts, d'avoir des valeurs morales et les autres aucune (syndrome de l'ado cabocharde ?). Bref, elle est pleine de certitudes, sûre de sa force et de son intelligence, alors qu'en fait elle se fait rouler dans la farine par à peu près tout le monde et ne voit jamais venir les manipulations et les trahisons des différentes factions de Ciel. Ainsi jusqu'à la fin elle accuse son grand-père d'avoir empoisonné sa mère alors qu'en fait SPOILER. le fait qu'elle soit à côte de la plaque sur l'assassin et son mobile est assez signifiant : à aucun moment elle pose les bonnes questions aux bonnes personnes (elle ne se pose pas trop de questions en fait ^^). de la même manière, sa tante Scimina veut sa peau, ou la faire souffrir elle et tout ce à quoi elle tient, bref une caricature grimdark de méchante de shojo, pétasse narcissique cruel et sadique à souhait, mais à aucun moment du roman elle ne songe à se tourner vers son oncle Relad ou pour s'allier ou pour jouer l'un contre l'autre… Pourquoi ? Parce que Relad est un mâle, ou plutôt il n'est pas un mâle alpha, donc un gros naze… Soupirs quoi…


Heureusement que le dénouement entre apothéose et apocalypse, inspiré des mythologies et des cosmogonies africaines, rattrape vraiment bien le tout, parce que même si je ne fais pas partie du public visé j'aurais quand même bien ragé… le roman peut se lire indépendamment puisque le destin de Yeine se termine ici (d'ailleurs le roman tout entier est presque une analepse, la narration à la 1ère personne lui permettant de reconstituer les événements qui l'ont conduite à ce dénouement). L'équilibre est rétabli au ciel certes, mais la tempête du changement souffle sur les royaumes des hommes : l'auteur continue donc d'explorer son univers et ses thématiques avec d'autres personnages dans les tomes suivantes de son cycle.
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A la mort de sa mère, Yeine est conviée à Ciel où règne son grand-père afin de devenir l'une de ses héritières entrant ainsi en compétition avec deux autres membres de sa famille. Et comme si les intrigues de cour entre mortels ne suffisaient pas, la voilà également embarquée dans un conflit opposant le Père des Dieux à ses enfants qu'il a soumis à la volonté des hommes par jalousie. Loin d'être ce à quoi je m'attendais, ce roman se révèle être au final une bonne surprise. le décor est assez restreint, l'intrigue se déroulant quasi-exclusivement à Ciel, palais fascinant et presque inquiétant comportant son lot de surprises, bonnes comme mauvaises.

Les personnages eux-aussi sont intrigants, très sombres mais au final attachants à commencer par l'héroïne mais aussi l'enfant-dieu Sieth. Les relations complexes entretenues par Yeine et l'énigmatique Nahadoth, le Seigneur de la Nuit, ainsi que par ce dernier et son frère divin font en partie le charme de ce roman qui se révèle au final aussi original que divertissant. A noter qu'il fut d'ailleurs récompensé par le prix Elbakin.net en 2011.
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Les Araméris, avec à leur tête le grand-père de Yeine, gouverne d'une main de fer les 100 000 royaumes, ils tiennent leur légitimité de Itempas, le Dieu de l'ordre, de la rectitude,…qui a gagné guerre l'opposant à Nahadoth et leur soeur, Enefa. le monde est donc dirigé suivant les principes du vainqueur, les perdants ont été asservi à la famille régnante actuelle pour services rendus, ils sont leurs armes et leurs esclaves à la fois.

N.K. Jemisin nous présente toute une cosmologie proche du Brahman : à l'origine n'existe que le seul Maëlstrom dénué de toute vie, avant la naissance d'une trinité de Dieux primordiaux. Dans la mythologie africaine, les divinités sont liées à l'eau, et ce n'est pas le cas ici. L'équivalent d'Enefa, est la déesse de l'aube et du crépuscule, alors que dans Les Cent Mille Royaume il s'agit plutôt de celle de le vie à l'image de Brahmâ, la force créatrice. Itempas représente la rectitude mais surtout la force conservatrice et ordonnée de l'univers, tel Vishnou. Enfin, Nahadoth est à l'image du chaos, et difficilement plus proche de Shiva aux mille visages, sa force « destructrice », porteuse de changement.

Les concepts demeurent proches et il est difficile de trancher, sans doute peut-on associer les deux sources d'influence hindoue et africaine, ce qui ne fait que renforcer la richesse du panthéon construit.

Malgré son jeune âge, Yeine est ennu de la Darène, rôle qui consiste à le diriger. Elle a été formée pour cela, ainsi, ce n'est pas une ingénue mièvre et sans aucune ressource qui débarque à Ciel. Or, La jeune femme n'est pas préparée à ce qu'il attend dans ce repère de vipères toutes plus malsaines les unes que les autres.

Les cousins, héritiers en titre sont assez opposés, et plutôt caricaturaux, une larve d'homme et une harpie. Mais ce sont les dieux les véritables protagonistes dans cette histoire. Avec un Naha versatile, changeant et charismatique au possible ainsi que Seidh toujours touchant, affectueux et parfois cruel tel l'éternel enfant qu'il représente.

Au final, je suis plutôt convaincue par ce premier tome et l'attribution du prix Locus ne me semble pas volé, surtout que cette fantasy n'est pas dénuée de fond. En effet, difficile de ne pas percevoir une critique dans l'attitude suprémaciste des Araméris, ou avec la présentation de centaines de pays chapeautés par une organisation supranationale souvent attentiste. D'autres sujets plus délicats y sont abordés comme l'inceste, le viol, l'abus,….

Toutefois, il y a quelques défauts (de jeunesse) avec des antagonistes manquant de subtilité, une intrigue classique, une attirance physique de Yeine pour Nahadith qui fait un peu girly (rein à voir avec de la romance!), et quelques scènes de sexe superflues. Il y a un déséquilibre entre la cohérence et la densité du panthéon présent, et l'intrigue de cour plus mesurée.

Critique plus complète sur mon blog
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En Résumé : J'ai passé avec ce livre un excellent moment de lecture le tout à travers une intrigue peut être convenue mais denses et maîtrisée, des personnages forts, complexes et charismatique une écriture fluide et efficace et surtout la cohabitation hommes/dieux vraiment originale. Je reprocherai juste par moment un petit manque d'explication mais pas de quoi déranger la lecture de cet excellent premier tome.

Chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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A la sortie de l'adolescence, Yeine est convoquée dans la capitale de l'Empire au lendemain de l'assassinat de sa mère. Cette dernière était en effet la fille de l'Empereur ; Yeine est donc bien placée dans la course à la succession. Mais dans la cité de Ciel, elle se rend bien vite compte qu'elle n'est qu'un pion dans un jeu pervers où des hommes à la solde d'un dieu unique ont asservi les humains comme les divinités mineures. Sa survie dans un tel contexte ne tient donc qu'à un fil tissé à l'aide d'alliances improbables…
Premier roman d'une jeune auteure américaine, Les Cent Mille Royaumes est une nouvelle fois une oeuvre précédée d'une réputation flatteuse. Toutefois, comme nous en avons désormais l'habitude, il est nécessaire de réserver notre opinion jusqu'à une lecture en bonne et due forme.
De fait, l'intrigue générale du roman n'est vraiment pas originale puisqu'elle se situe dans une cour où est plongée malgré elle une jeune héroïne. Toutefois, N.K. JEMISIN évite l'écueil de l'ingénuité dans la caractérisation de son personnage, et met en scène une jeune femme forte au caractère bien trempé ; elle en a d'ailleurs bien besoin puisqu'autour d'elle gravitent exclusivement des personnages ambigus et dangereux. de ce point de vue le roman est une belle réussite puisqu'il parvient à maintenir floue la frontière entre le bien et le mal, évitant ainsi un nouvel écueil tant usité en Fantasy, celui du manichéisme.
Malheureusement il n'y a pas que cette frontière qui soit floue ; il y a également une bonne part de l'intrigue. Ce sont tout d'abord ces Cent Mille Royaumes, lesquels sont vus quasi exclusivement depuis Ciel, ce qui rend bien difficile d'appréhender l'univers au-delà des intrigues de cour. C'est surtout la cosmogonie de ce monde, centrale dans l'histoire racontée par Yeine elle-même, mais trop rarement expliquée en dépit de sa complexité ; en fait seule une petite annexe permet de comprendre certains éléments du pourquoi et du comment de la situation des dieux.
Au final, cette lecture conduit à un bilan plutôt mitigé. On appréciera une belle qualité d'écriture, et quelques idées intéressantes (en particulier le questionnement sur la notion de « dieux »). On regrettera le manque d'originalité de l'intrigue, les insuffisances dans son développement, et le fait que, finalement, le lecteur a bien du mal à s'attacher à un quelconque personnage, y compris le principal.
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Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré ce livre. J'ai accroché dès les premières pages et je ne pouvais plus me le sortir de la tête.

L'astuce absolument géniale de la part de l'auteur, est de faire de l'héroïne Yeine, la conteuse de l'histoire. C'est elle qui raconte, c'est elle que l'on suit et c'est elle qui nous fait découvrir ce monde de Ciel à travers ses yeux, ses doutes, ses incompréhensions, ses peurs et ses révoltes.
Le monde de Ciel est complexe et nous, lecteurs, y sommes un peu (voire même beaucoup) perdus surtout au début. Mais ce n'est pas grave, parce Yeine aussi est perdue et elle nous le dit. du coup, on est en communion totale avec elle, car on ressent les mêmes choses qu'elle. Cela crée un attachement immédiat au personnage.

(Pour lire la suite cliquez sur l'adresse ci dessous)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Je ne me souviens plus à quelle occasion exactement Tachan m'a vivement recommandé cette fantasy. Faisant partie des personnes dont les goûts se rapprochent des miens, s'est les yeux fermés que je me suis laissé guider par sa recommandation qui sans être une totale réussite, n'en est pas moins un échec pour autant.

C'est donc partagé et confus que j'ai terminé ce premier volet à l'univers foisonnant et complexe, m'ayant demandé un certain investissement à lui seul. Il faut bien admettre que N. K. Jemisin met les petits plats dans les gras pour introduire un monde dans lequel rien est laissé au hasard. Des fondements de ce dernier, à ses différentes castes à la hiérarchie merveilleusement définie jusqu'à la prophétie dévoilée, tout est minutieusement construit pour offrir un résultat pertinent, convaincant et surtout passionnant à découvrir. En s'inspirant des mythes et légendes de notre ère, l'auteure revisite l'univers des dieux en lui apportant une dimension assez moderne et rafraîchissante. C'est pourquoi, j'ai fortement apprécié l'aperçu alléchant de son panthéon aux noms parfois assez scabreux et difficiles à retenir.
Mieux encore et comme je le disais, j'ai été fort sensible à la dimension manichéenne omniprésente de ce premier volet conférée par la hiérarchie de son oeuvre. J'ai été captivé par le sentiment de dualité qui n'a cessé de transparaître au cours de ma lecture. Ainsi il est bien entendu question de bien et de mal, mais aussi d'amour et de haine où bien encore question de vie et de mort. Cette constante opposition apporte un dynamisme salutaire à l'impressionnante intrigue esquissé par l'auteure. Une intrigue qui se dévoile d'ailleurs à l'image de l'univers et qui demande également une véritable concentration si le lecteur ne veut pas être perdu en cours de route, ni manquer la moindre informations. Néanmoins et malgré un récit parfois alambiqué, la plume et le style de N. K. Jemisin se dévoilent à l'opposée et se lisent avec aisance et fluidité. Une fois les cartes en mains, j'ai suivi avec intérêt le devenir de Yeine, cette héroïne avec un grand H.

Dès les premières pages, je me suis senti très proche de ce protagoniste et de conter son histoire à la première personne renforce nettement ce sentiment fédérateur et attachant. D'autant plus qu'avec humour, cette dernière retrace son singulier et palpitant parcours au sein d'un univers que pensait connaître Yeine et aux enjeux qui ne cesseront de la dépasser au rythme du lecteur. Pour autant et derrière cette quête de vérité et d'identité assez ordinaire, Les cent mille Royaumes laisse entrevoir une complexe héroïne dont la rencontre avec d'autres lui conférera une évolution saisissante à la finalité bouleversante. Cette apothéose provient de la force des sentiments dépeint avec merveille par N. K. Jemisin. L'amour, la loyauté et tant d'autres émotions bercent ce roman jusqu'à la dernière page et c'est l'un des aspects qui m'a plus que séduit.

Finalement, ma rencontre avec les dieux ainsi que l'univers de N. K. Jemisin m'ont enchanté quand bien même l'investissement nécessaire de mon côté. C'est une singulière et captivante fantasy que j'ai découverte, sortant des sentiers battus par sa construction et sa minutieuse construction. Rien est laissé au hasard et c'est chamboulé que je referme cette oeuvre.
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[...] "Les Cent Mille Royaumes", premier tome de la Trilogie de l'Heritage par N.K. Jemisin est mon deuxième coup de coeur de l'année. L'univers est complexe mais délicieux à découvrir, Yeine est une héroïne pour laquelle j'ai totalement craqué. Bref, une saga de fantasy à découvrir de toute urgence !
Lien : http://les-lectures-de-mina...
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Premier tome de la Trilogie de l'Héritage, « Les cent mille royaumes » n'est pas loin d'être le coup de coeur de ce mois-ci ! Et croyez-moi, ça se joue de peu, tant j'ai adoré parcourir les corridors de Ciel en compagnie de Yeine et de ses dieux déchus. Un vrai plaisir de lecture dont on ne voit pas les pages défiler…

C'est tout simple, on avale le roman en deux bouchées et on meurt d'envie d'avoir du rab' (oui, très élégante ma métaphore, je sais). Je voulais juste mettre l'accent sur le fait qu'il est plutôt rare dans les romans de fantasy – souvent longs – de vouloir que l'aventure continue sur encore une centaine de pages… Ce premier tome ne souffre d'aucune longueur, bien au contraire, tout y est maitrisé de main de maitre. Pour un coup d'essai, Jemisin frappe fort… et de façon originale, sans tomber dans le piège des poncifs fantaisistes de la quête, du voyage initiatique à travers de nombreuses contrées (voyage obligatoire pour accomplir sa destinée), du bestiaire connu et usé jusqu'à la trame (ici, pas d'elfes, de nains, de dragons et j'en passe). Bref, une petite bulle d'oxygène bienvenue dans ce genre trop souvent enfermé dans son carcan.

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