Citations sur J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être va.. (150)
Dans la maison isolée que mes parents avaient fait construire en pleine campagne, je lisais furieusement, et par les interstices d'une vie réglée, je voyais la littérature me faire signe. C'est toujours ainsi que la littérature vient aux jeunes gens: comme une terre promise.
Dans la maison isolée que mes parents avaient fait construire en pleine campagne, je lisais furieusement, et par les interstices d'une vie réglée, je voyais la littérature me faire signe. C'est toujours ainsi que la littérature vient aux jeunes gens : comme une terre promise.
Les signes dissimulés dans l'enfance ne se développent pas toujours en destin, mais ils sont les germes d'autres vies qui n'ont pas toutes été vécues, des graines dormantes dont l'immobilité ne signifie pas qu'elles soient mortes.
En vivant dans cette ferme aux confins du monde défriché, John Muir grandit et se forma avec un pied dans chacune des deux réalités qui coexistaient alors : un dans l'Ecosse ordonnée et studieuse, l'autre dans la Grande Sauvagerie qui s'étendait au-delà des champs de son père.
Le métier de Muir? Vagabond. Son activité? Vagabonder. Sa vocation? Le vagabondage.
Animé par l'envie de pénétrer toujours plus loin dans la beauté divine, infinie, vivante, il quitta l'université du Wisconsin pour l'université de la Nature Sauvage.
Le temps de lire, toujours se vole, aux devoirs, au sommeil, aux autres : le moment où on est seul en silence à parcourir une à une toutes les lignes écrites n'est jamais un temps accordé, mais un temps dérobé, c'est un temps injustifiable, provocant, parce que soustrait aux tâches et aux liens, c'est le lieu d'une jouissance solitaire, et la jouissance solitaire n'est jamais de droit.
Il suit la rivière, la Yosemite Creek qui serpente sur le plateau, qui s'approche du gouffre d'un mouvement aisé et gracieux vers sa destinée qui est de sauter dans le vide, huit cents mètres d'un coup sans hésiter, dans un nuage d'écume neigeux.
Pour lui, la Création n'est jamais muette, et lui n' y est jamais sourd.
Il y a ceci chez l'arbre : la dignité de l'être vivant né debout, et qui s'y tient avec hauteur.