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Marco Polo, les voyages interdits tome 1 sur 2

Thierry Chevrier (Traducteur)
EAN : 9782753300682
608 pages
Editions SW Télémaque (12/06/2008)
3.77/5   105 notes
Résumé :
Sur les quais de Venise qui bordent la lagune, le dernier rejeton des Polo n'en finit plus de chercher l'aventure. Les gamins des rues ont su saper un à un ses rudiments de discipline. De cette enfance débridée, scandaleuse, il se fera une ligne de conduite. Ligne fuyante et tapageuse qui le mènera bien loin de la cité des Doges - de Bagdad à la Chine du grand Khan, en passant par Saint-Jean-d'Acre et le désert du Grand Salé, entre pillards, prostituées, esclaves et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le jeune Marco appartient à l'illustre famille Polo, des marchands vénitiens qui ont fait fortune grâce au commerce du safran en Orient. Très tôt,il se retrouve orphelin : sa mère décède et son père ainsi que son oncle ont disparu voilà des années au cours d'un de leurs voyages. On ne peut pas dire qu'il brille par son assiduité à l'école, préférant traîner sur les docks, Marco découvre les choses de la vie dans les bas fonds de Venise. Il se retrouve impliqué dans une affaire de meurtre dont il n'est qu'un artifice involontaire, on le jette en prison, la fin semble proche. Mais parfois, le destin s'en mêle et change le cours d'une vie. Son père, Nico, et son oncle, Matteo, sont de retour à Venise après plus de dix ans d'absence; ils obtiennent sa grâce mais à une seule condition, Marco est condamné à l'exil et doit fuir la cité des Doges.

Les frères Polo doivent accomplir une mission confiée par le khakhan Kubilaï, lui amener cent prêtres. Marco les accompagne, les trois Polo se mettent en route pour un long voyage jusqu'au confins du monde qui doit les conduire à Khanbalik. En empruntant la route de la soie, ils doivent affronter bien des dangers : échapper aux assassins musulmans les Egarés, sortir indemne du terrible désert du Dasht-e-Kavir, gravir les contreforts himalayens, traverser les territoires du redoutable Kaidu. Mais pas seulement, car si ce voyage est celui de tous les dangers, il est aussi le théâtre d'incroyables découvertes, de mondes totalement inconnus à Marco Polo. Ainsi, il s'émerveille devant la prestigieuse Perse, s'adonne à des nuits de débauche avec deux princesses, visite le bazar de Bagdad aux innombrables trésors et marchandises, aperçoit ces énormes animaux qui vivent sur le Toit du monde, les Yaks, ou encore découvre l'immense royaume de Kithai (Chine).

Gary Jennings effectue un vrai travail d'anthropologue et d'historien en décrivant les peuples et leurs coutumes. On apprend énormément de choses dans ce roman, sur les moeurs et les croyances de ces lointaines contrées, mais aussi sur les différentes religions. Sans parler des nombreux mots de vénitien, farsi, mongol et autres langues dont l'auteur nous révèle le sens et l'étymologie.
Ce premier tome contient de nombreuse scènes torrides car Marco, jeune aventurier, découvre le monde sous toutes ses formes, ce qui justifie pleinement le titre « Les voyages interdits ».

J'ai adoré ce roman, aux airs de Mille et une nuits, aux saveurs orientales et aux visions colorées et envoûtantes. Et dire qu'il y a le tome deux qui m'attend, je ne pouvais pas rêver mieux...
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Mon attrait pour les romans historiques vient du fait que j'aime, durant ma lecture, vérifier la véracité des évènements.

Je n'ai pas été déçue, dans ce roman... Quelle aventure ! S'embarquer dans les voyages de Marco Polo, ce n'est pas rien. Marco Polo c'est un peu le Jules Verne du Moyen-Âge.

Le périple débute donc à Venise. Ensuite Saint-Jean d'Acre, l'Afghanistan et l'empire Mongol à la rencontre du petit fils du grand Gengis Khan.
Voyage hallucinant s'il en est.

Je me suis amusée à essayer de le reconstituer via google map : le saviez-vous ? on peut le faire, à pied, en bateau et en chameau en 1271 mais pas avec google Map en 2022.

J'ai recroisé, dans cette histoire, des personnages découverts dans Avéroès de Gilbert Sinoué. Tel le géographe musulman al Idrisi.

Que je vous parle du livre, à présent.
C'est une histoire passionnante que relate ici Gary Jennings.
De plus, j'ai appris énormément de choses telles que, parfois, l'origine de certains mots que nous utilisons encore. Ou encore qu'il existe, en effet, un désert salé.
L'histoire est trépidante.

Ce que je trouve dommage, par contre, c'est que l'auteur n'explique pas comment il a mené ses recherches voire même s'il en a menées. Et ce serait intéressant de pouvoir démêler le faux du vrai.

Dans ce qui m'a le moins plu, mais c'est plutôt dans ce qui m'a choqué, ce sont les pratiques sexuelles pour le moins douteuse de l'époque. Notamment les pratiques de "Narine".
Je ne doute pas qu'au Moyen-Âge certaines tribus avaient des moeurs pour le moins douteuse mais je ne suis pas certaine que les relater dans ce roman était pertinent.

En conclusion, ce livre intéressera les amateurs d'histoire médiévale et est un excellent moment lecture.
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Très bon roman historique sur cet explorateur et aventurier célèbre. Ce roman débute dans la jeunesse de Marco Polo à Venise alors que sa mère est morte et son père parti sur la route de la soie avec son frère Matteo. On découvre un Marco Polo curieux et ayant toute la fougue de la jeunesse. Cette partie du roman se déroulant principalement à Venise pourrait être qualifiée de roman initiatique car on voit Marco Polo faire ses premiers pas d'aventurier et connaître ses premiers émois amoureux et érotiques. Sa découverte de la sexualité est parsemée d'incidents cocasses assez amusants. Devant obligatoirement quitter Venise après un incident que je vous laisse découvrir, il part sur la route de la soie avec son père et son oncle. Ses aventures sexuelles continuent mais il acquiert de l'expérience et il vit d'autres genres d'aventures elles aussi amusantes à certains égards. J'ai été surpris de voir à quel point la sexualité prend autant de place dans la première partie de cet opus, ce qui m'amène à ne pas accordé trop de foi a9cette partie du roman que je crois sortie de l'imagination de l'auteur. Par contre ce qui suit cet épisode un peu olé olé devient intéressant. le voyage de nos compères les portant de plus en plus vers l'orient le récit nous fait découvrir des peuples et des endroits existant en ce XIIIe siècle et devient très instructif sur la géographie de ces pays, leurs peuples, leurs us et coutumes, leurs religions, leurs cultures, leurs gastronomies (?),leurs caractères, leurs militaires, leurs politiques, leurs rois ou sultants, ou khans. Tous ces aspects me semblent plus documentés et crédibles que les histoires concernant Marco Polo lui-même.


En conclusion j'ai beaucoup aimé ce roman initiatique et historique dans ses deux aspects. Si je me suis bien amusé dans la partie "charnelle", je me suis bien instruit dans la partie voyage. Je retiens aussi que si jamais quelqu'un m'invite à un souper où on servira de la cuisine Mongol, de déclinera l'invitation.
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Roman historique basé sur le voyage effectué par les Polo dont le jeune Marco, de Venise jusqu'à la cour du Khan Kubilaï au XIIIè S, après un périple de trois années.

L'intitulé de roman implique que le narrateur Marco Polo, que l'auteur fait parler, informe le lecteur à la fois de ses propres frasques (qui l'ont fait bannir momentanément de Venise) et des coutumes étranges, "immorales" ou cruelles des peuples des contrées qu'il traverse en compagnie de son père et de son oncle.

Ce roman vaut, en effet, par la description minutieuse des dites coutumes, de la géographie des contrées traversées, constituant la route méridionale bien connue de la soie, sans que je puisse la comparer au contenu du livre des merveilles de Marco Polo, que je n'ai pas lu.

Il vaut aussi par les "leçons" de vocabulaire qu'on y trouve ; ce qui permet au lecteur d'avoir une idée de l'origine de certains mots comme celui de pyjama que l'on devine sous le vocable pae-jamah, par exemple.

C'est un roman déjà ancien - 1984 pour la sortie d'origine et 2009 pour la version française dont je viens d'achever la lecture - que l'on peut lire avec un certain plaisir et profit. Il possède, en effet, une dimension humoristique indéniable ainsi qu'une érudition évidente qui enseigne le lecteur... Mais puisqu'il s'agit de voyages interdits, on ne peut occulter sa dimension rabelaisienne.

Cela étant, je n'ai pas pu m'empêcher de surprendre chez Gary Jennings l'auteur qui fait parler Marco Polo, ou ses traducteurs, peut-être, quelques anachronismes de vocabulaire : mettre, sous la plume de Marco Polo, les expressions ou les mots "sardines en boîte", wagons (au lieu de chariots), extraterrestre, attestés bien des siècles après le narrateur, m'est apparu comme un léger manque de rigueur.

Mais, ne chipotons pas, c'est plutôt un bon livre. Il ne me reste plus qu'à entamer le second tome.

Pat
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Un seul mot: splendide! Peut-être pas forcément très historique (quoique), ce long roman est un voyage initiatique, tant pour son personnage principal que pour le lecteur. Au fur et à mesure des rencontres de Marco Polo, de nouvelles philosophies sont présentées au lecteur, sur la naissance des religions et leurs interdits, sur les souffrances de l'accouchement, sur la guerre et ses stratégies. Jamais ennuyeux, c'est le parfait compagnon d'un confinement.
Certains pourraient voir dans les longues expérimentations sexuelles une facette plus sombre, mais je les estime personnellement comme forgeant le cartactère de Marco Polo.
Parfois violent (les tortures du Maître Caresseur à la cour de Kubilaï), ce roman présente tous les rôles naturels: le bon, le mauvais, celui qui se laisse se perdre, le traitre, etc.
Certains personnages, comme par exemple Ali Baba Narine, sont de la pure fiction, tandis que d'autres sont réels. le seul bémol concerne d'ailleurs justement le côté historique du roman: l'ordre historique, celui vérifiable dans une bonne encyclopédie, n'est pas toujours respecté. ...D'où l'absence de ma dernière demi-étoile.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Tout homme garde éternellement le même âge, quelque part en son for intérieur. Seul ce qui est extérieur vieillit : son enveloppe corporelle, et avec elle son simple prolongement qu’est le monde environnant, à l’intérieur, il atteint un certain âge et le conserve pour le restant de ses jours. Cet âge inné et perpétuel varie, je suppose, selon les individus. Mais je crois qu’en règle générale il est proche du début de la maturité, lorsque l’esprit gagne son acuité et son ouverture d’adulte, avant qu’il soit endurci par l’habitude et la désillusion.
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- Le célèbre et redouté Gengis khan, le grand-père de notre Kubilaï, conquit une bonne partie du monde en marchant de cette façon lente. Ses armées et leurs familles eurent à traverser la quasi-totalité de l'immense Asie, et ils étaient bien trop nombreux pour se nourrir de pillages et de rapines. Non, pour subsister, ils avaient tout simplement emporté avec eux des graines afin de les semer et des animaux susceptibles d'être élevés. Dès qu'ils avaient épuisé les vivres dont ils disposaient et progressé plus loin que ne pouvaient les rejoindre leurs convois de ravitaillement, ils cessaient leur avancée et s'établissaient sur place. Ils plantaient leurs grains et leurs haricots, prenaient soin d'élever leurs chevaux et leur bétail, et attendaient de pouvoir en récolter le produit. Dès qu'ils avaient réussi à se ravitailler et à se constituer des réserves suffisantes, ils repartaient vers leur prochain objectif.
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Quand vint l'inéluctable chute de la cité, Hulagu emprisonna le calife Mustasim seul dans une pièce et le laissa souffrir encore davantage de la faim, jusqu'à ce que le saint homme se retrouvât contraint d'implorer qu'on lui donne à manger. Hulagu vint alors lui offrir de ses mains un plateau rempli de pièces d'or. Le calife gémit : "Mais personne ne peut manger de l'or..." Ce à quoi Hulagu rétorqua : "Lorsque je t'ai demandé, tu m'as dit qu'il nourrissait l'Islam. Il a nourri ta sainte cité, n'est-ce pas ? Maintenant, prie pour qu'il te nourrisse à ton tour. "
Sur ce, il fit fondre l'or et ordonna que l'on versât le métal en fusion dans la gorge du vieil homme qui mourut dans d'atroces souffrances. Mustasim fut le dernier chef spirituel d'un califat vieux de cinq cents ans, et Bagdad, aujourd'hui, n'est plus la capitale de la Perse ni celle de l'Islam.
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Je les quittai là-dessus, certes un peu ébranlé dans mes convictions mais pas abattu pour autant. En mon for intérieur, j'avais acquis la certitude que mon père, avant tout obsédé par l'idée du bénéfice à tirer, avait l'âme d'un parfait comptable, et que mon oncle, dans sa brutalité native, était bien trop carré et bourru pour ressentir de plus fines émotions. Ils auraient été capables de ne pas voir l'aventure alors même qu'ils se trouvaient plongés dedans. Ce qui ne serait certes pas mon cas. Je m'en allai et me dressai sur le pont, afin de ne manquer aucune sirène ou monstre marin qui pourrait survenir par là, nageant entre deux eaux.
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- Je suis marchand. Elle-même est veuve de marchands. Venise est une cité marchande où personne n'ignore qu'il n'y a pas de meilleure raison à tous nos actes que les intérêts mercantiles, justement. L'argent coule dans nos veines de Vénitiens comme un autre sang, et tu es Vénitien, toi aussi.
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Video de Gary Jennings (1) Voir plusAjouter une vidéo
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Called Black Voices of the Future: Spirits of the City, they discuss their own novels and some of their favourite black authors who are exciting rising stars in SFF.
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