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EAN : 9782070443901
400 pages
Gallimard (25/08/2011)
3.9/5   40 notes
Résumé :

Un historien de l'art parvient à un tournant de son existence quand Astrid, son épouse, part soudain, après dix-huit ans de vie commune. Cet événement déclenche alors un flot de souvenirs et de réflexions. Un amour de jeunesse sans issue, la rencontre d'Astrid, le mariage et les enfants, la vie mondaine dans la bourgeoisie intellectuelle de Copenhague, les voyages à Paris, Lisbonne et New York.

Comment cette vie s'est-elle dessinée ? "Je ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Après dix-huit années de vie commune, Astrid annonce un soir d'octobre au narrateur qu'elle part en voyage, seule. Au matin, après un dernier regard, elle quitte le domicile conjugal sans plus de précisions.
Cette séparation sans éclats, à l'image de leur mariage, le laisse désemparé et plein d'interrogations. Où est-elle partie ? Et, pourquoi a-t-elle éprouvé le besoin de s'éloigner de lui ? Si les relevés de la carte bancaire d'Astrid indique qu'elle est retournée sur leurs traces, en Espagne et au Portugal, sa deuxième question reste sans réponse. Les jours succèdent aux jours, seul et dans un silence pesant, le narrateur remonte le fil de son histoire avec Astrid pour trouver un motif à de ce surprenant départ.

Un couple de la bourgeoisie danoise. Il est historien de l'Art, elle est monteuse pour le cinéma. Deux enfants qui ont quitté le nid et une séparation sans tambour ni trompette, à l'image d'une vie de couple sereine mais routinière. Un roman introspectif où le narrateur plonge dans ses souvenirs, analyse, essaie de comprendre. de leur rencontre dans le taxi qu'il conduisait pour financer ses études à ce départ calme et silencieux en passant par leurs années communes, leur vie de parents, ses voyages pour le travail, ses coups de canif dans le contrat, sa passion passée pour Inès, peut-être son seul amour. A-t-elle compris que leur couple n'était qu'un leurre ? Sait-elle qu'il l'a trompée ? Qu'il a même envisagé de les quitter, elle et les enfants ? Pourquoi est-elle retournée sur les lieux d'un voyage qu'ils ont fait ensemble naguère ? Autant de questions sans réponses mais une occasion d'interroger sa vie. Astrid n'est pas en cause. C'est une femme honnête, entière, aimante, belle, d'une rare élégance. Une bonne mère, une bonne épouse. Mais lui qui est-il ? Un étudiant qui s'est retrouvé marié et père de famille presque par inadvertance et qui a su se composer, au fil du temps, le masque d'un spécialiste de l'art reconnu, d'un mari et père mature et fiable ?
Entre passé et présent, Jens Christian Grondhal révèle peu à peu la profondeur de ses personnages, leurs secrets, leurs failles, leurs renoncements. le rythme est (trop ?) lent, la belle écriture de l'auteur sauve de l'ennui mais sans faire frémir. Un roman à l'image du couple, élégant et routinier.
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Cela fait un mois que sa compagne, Astrid, est partie. Après dix-huit ans de vie commune, elle lui a annoncé un beau matin avoir besoin de prendre de la distance, et est partie en voyage pour une durée indéterminée. Leurs enfants devenus grands ayant tous deux quitté le foyer, le narrateur se retrouve seul, pour la première fois depuis longtemps, dans leur appartement de Copenhague.

C'est une séparation sans fureur ni éclat, à l'image de l'existence routinière et sereine de ce couple bourgeois évoluant dans le monde artistique... couple élégant, cultivé, ouvert, au sein duquel ne se prononce jamais un mot plus haut que l'autre... dont l'union débuta sous des auspices romanesques : tous deux meurtris par des histoires compliquées, ils ne se sont plus quittés à partir du soir où elle est montée dans son taxi -alors étudiant, il arrondissait ainsi ses fins de mois- pour échapper à un mari volage et célèbre.

Sonné par ce départ presque furtif, le héros s'interroge, se souvient, analyse.

Il réalise que ce ne sont pas les souvenirs marquants ou les événements extraordinaires qui au final constituent le ciment de la vie commune, mais cet ensemble a priori insignifiants de rites banals, l'inlassable répétition des actes quotidiens rythmés par l'éducation des enfants et matérialisés par la création d'un langage, de gestes propres au foyer, ce lieu où l'on se sent toujours à l'aise, car chez soi au sens le plus intime du terme. Mais si tous ces éléments sont les fondements rassurants, pérennes, de la vie de couple, et par extension, de la vie de famille, ne représentent-ils pas en même temps la fin des possibles, de toutes ces perpectives -sans doute fantasmagoriques- qui semblent s'offrir à vous tant que vous n'êtes pas "installé" ? La proximité constante avec l'autre ne vous fait-elle pas évoluer dans une direction bien déterminée, au dépens d'autres chemins que vous auriez pu emprunter ? Comment être sûr dès lors que les choix que l'on a faits sont ceux qui nous ont permis d'être le plus en accord avec nous-mêmes ?

Car si les réminiscences sont dans un premier temps l'occasion de dresser le portrait d'Astrid, qu'il aime sincèrement et admire pour sa sincérité, sa dignité, son élégance naturelle, qualités auxquelles il rend un émouvant hommage, le narrateur s'interroge surtout sur lui-même, sur l'authenticité de l'homme qu'il est devenu. A-t-il acquis une véritable maturité, ou bien a-t-il simplement appris à porter avec davantage de naturel les masques derrière lesquels il dissimule ses failles et ses angoisses ? Dans sa tentative de décrypter ce qu'il est, il se demande si la conviction que sa rencontre et sa vie avec Astrid était la possibilité d'être enfin en adéquation avec lui-même, n'était pas une illusion... d'une manière générale, l'individu est-il une entité absolument indépendante, entièrement maître de ses choix et de la façon dont il se construit ? Ou bien n'est-il que la somme des influences provoquées par le regard que les autres posent sur lui ?

L'absence de sa compagne remet en question les perspectives de tout son univers, et fragilise les fondements de son équilibre intérieur. Il comprend que l'on se fourvoie en admettant la présence de l'être aimé comme une évidence, un acquis, et surtout, il prend la mesure de ce qui, malgré les années passées ensemble, reste insaisissable, impénétrable chez l'autre, ces secrets profondément intimes dont on a soi-même à peine conscience.

Il émane de "Silence en octobre" une douce mélancolie dénuée de rancoeur, et introspective : si la question des motivations qui ont poussé Astrid à s'éloigner est sous-jacente et ominprésente, la démarche du narrateur est finalement égocentrique, car surtout fondée sur la quête d'une définition de soi.

Le récit se déroule avec lenteur, dévidant le fil des souvenirs du narrateur, décortiquant ses réflexions. En fonctionnant par associations d'idées, par enchaînement de digressions, il donne parfois le sentiment de tourner en rond, revenant sur un même événement, perdant le lecteur dans une chronologie confuse.

Je retire de cette lecture un sentiment mitigé, celui d'avoir vécu une alternance de moments d'ennui et de fulgurances de beauté grâce à l'écriture toujours élégante de Jens Christian Grøndahl, et à cette dimension discrètement nostalgique qui imprègne son texte.
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Le silence, c'est ce qui tombe sur le narrateur lorsqu'Astrid, sa femme, quitte le domicile conjugal après 18 années de vie commune. Pourquoi ce départ ? La découverte d'une aventure passée avec Elisabeth lors d'un séjour newyorkais ? La certitude de ne pas pouvoir remplacer Inès, l'amour passionné de jeunesse, dans le coeur de son homme ? La conséquence de l'effritement de leur couple ? Ces questions ne trouveront pas vraiment de réponses. Mais l'important est ailleurs, dans ce qui pourrait être un mixte entre le « Fragment d'un discours amoureux » de Barthes ou certaines pages de la « Recherche » de Proust. le narrateur se lance dans une longue et poétique dissection de ses relations avec les femmes de sa vie, sur lesquelles il porte un regard tendre mêlé de douceur et de finesse, sans pourtant les épargner. Cet homme est clairement un amoureux de l'amour plutôt qu'un mari ou un compagnon. Historien de l'art, il analyse, sans concession ni méchanceté, le cirque social de l'élite intellectuelle danoise. Insensiblement, il glisse vers les rives plus troubles de l'introspection. Méditation, tristesse, nostalgie, le passage du temps sur les choses et les êtres sont au programme. du genre : qui suis-je, comment peut-on se construire sa vie, quelles directions lui donne-t-on ? Très belle plume indéniablement. Profonde, romantique, dense. Grondahl est sans contexte un styliste de grand talent. Malheureusement, à force de se concentrer uniquement sur le sort de son narrateur, le procédé finit par tourner à vide. Alors que je m'étais plongée avec délice dans les premiers chapitres, je me suis surprise à survoler les dernières pages.
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"Je suis les fils à rebours pour trouver la logique du motif, mais les noeuds se défont entre mes doigts de sorte qu'il ne me reste que des fils lâches, rien de simple et précis, je les renoue en hésitant, parce que je sais que je n'aboutirai qu'à un seul récit parmi les nombreux que j'aurais pu tramer avec les mêmes fils."
Un matin, Astrid n'est plus là. Elle ne reviendra pas. Seuls ses relevés de carte bancaire indiquent qu'elle (re)fait un voyage qu'ils avaient accompli en amoureux, sept ans plus tôt. Son mari, le narrateur de cette histoire, va devoir mener seul cette enquête en profondeur qui vise, non seulement à trouver une explication à ce départ soudain, mais aussi à tenter de s'immiscer dans les interstices d'une histoire d'amour qui ne fut jamais lisse, où deux personnalités se sont bizarrement trouvées vingt ans auparavant et peut-être jamais réellement rencontrées.
Entre passé et présent, Grøndahl met à jour la face secrète de ses personnages au gré de ce roman ample, habité, d'une beauté irréductible.(lalibrairie.com)




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Une femme quitte un homme. Alors il se souvient. du début de leur histoire, de la vie d'avant, des moments forts. Il parle du temps qui passe, de l'absence, de la mémoire, de la fuite, des chemins que l'on aurait pu prendre. Il cherche à savoir si sa vie aurait pu être autre.
Un très beau roman. Sensible. Juste. Qui découpe les impressions fugitives au scalpel.
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critiques presse (1)
Telerama
09 novembre 2011
Le Danois Jens Christian Grondahl décrit sans effusion le silence, l'absence, composant un roman mélancolique et feutré où la tristesse s'impose lentement.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Qu'est-ce que le bonheur? ... Devais-je partir, convaincu que je devais quiter Astrid pour me sauver de la perspective infinie et étouffante des répétitions... Pourtant, il me restait toujours la tendresse que j'éprouvais pour Astrid, cette tendresse silencieuse et tâtonnante que j'avais ressentie quelques semaines plus tard quend je la serrais contre moi, un soir, à Lisbonne. C'était cette tendresse, la manière dont sa bouche et sa peau invitaient mes lèvres et mes mains, c'était cette intimité ancienne qui resurgissait rien que par le fait de respirer côte à côte tandis que la nuit tombait. C'était une tendresse qui s'instaurait d'elle-même, indépendamment de ce que je pensais d'elle et de nous en ce moment. Mes mains connaissaient le moindre recoin de son corps, la moindre saillie, comme si, au fil des ans, son corps et mes mains, ses mains et mon corps s'étaient façonnés mutuellement. Mes caresses étaient plus des constats, impénétrables mais indiscutables, que des questions qui attendaient des réponses. Quand nous faisions l'amour, le pourquoi important peu. Je ne savais pas ce qu'elle savait, et je ne savais plus ce qui m'avait remué au fil des ans, de mon hésitation continuelle et étourdissante entre doute et supplications, entre questions sans réponse et espoirs fanés. Peut-être avait-elle découvert, tout comme moi, que les chemins et les visages ne signifient rien en soi, ces chemins qui se ramifient vers l'inconnu, ces visages qui se présentent avec leurs regards inconnus dans lesquels on peut être n'importe qui. Sans doute avait-elle dû également admettre en premier lieu que le chemin que l'on emprunte importe peu, de même que la personne qui l'emprunte en même temps, parce que l'amour se moque de qui l'on aime, du moment qu'il puisse s'écouler librement dans le voie que l'on a choisie, dans les yeux que l'on regarde fixement tout en se déplaçant. Sans doute avait-elle également compris que l'on n'a pas son histoire servie sur un plateau, qu'l faut la raconter soi-même et que l'on ne connaît pas l'histoire tant qu'elle n'est pas racontée, que l'on ne peut jamais savoir à l'avance l'importance qu'elle revêt, qu'il faut la dire un jour à la fois, un pas à la fois, et cela qu'on la raconte en hésitant avec fermeté, en toute confiance ou rongé par le doute. Elle avait donc hésité, elle s'était donc arrêtée pour se demander si elle n'avait pas fait fausse route, si elle ne s'était pas laissé emporter à travers les ramifications fortuites des ans dans les bras de l'homme qui ne convenait pas, entraînée par le désir aveugle et débordant de son amour, maintenant qu'elle lui avait frayé un chemin de ses pas prudents. Et un matin, elle avait cependant fait sa valise et attendu que je me réveille, sur le seuil de la chambre, le manteau déjà enfilé.
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Mais, en fait, il doit y avoir plus dans la vie d'une personne que ce qui est raconté, que ce qui peut être raconté. La plus grande partie disparaît entre les mots. Cela ne se manifeste que comme une hésitation avant que l'on parle, que comme un silence quand on regarde par terre ou par la fenêtre, sans trop savoir ce que l'on va dire. Quand on disparaît pour de bon, il ne reste que l'histoire, mais quand Astrid est partie en voyage, elle m'a également laissée dans le vide et dans le silence, vide et silence que j'ai remplis de mots, même si j'aurais dû essayer de garder ce vide ouvert, en me taisant. Mais je n'ai que mes mots et, sans eux, je n'entendrais pas ses silences entre les mots, les fissures et les trous dans mon récit, là où elle s'est réfugiée...
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Un matin, début octobre, Astrid me dit qu’elle voulait partir en voyage. Elle était près du lavabo, dans la salle de bains, avec le visage tendu vers son reflet dans le miroir, en train de se mettre du rouge à lèvres. Elle était déjà habillée, avec élégance, comme toujours, en bleu marine, comme presque toujours. Son élégance a quelque chose de mesuré, de discret, le bleu marine, le noir et le blanc sont ses couleurs de prédilection et elle porte toujours des talons hauts. Ce n’est pas nécessaire. Une fois dites ces paroles, elle croisa mon regard dans le miroir comme pour voir ce qui se produisait. C’est encore une belle femme, et elle est tout particulièrement belle quand je me rends compte que je suis incapable de deviner ses pensées. J’ai toujours été fasciné par la symétrie de son visage. Il ne faut pas considérer la symétrie d’un visage comme allant de soi. La plupart sont légèrement inégaux, que ce soit le nez, une tache de naissance, une cicatrice ou la courbe divergente d’une ride qui différencient un côté de l’autre. Dans le visage d’Astrid, les deux moitiés se reflètent de chaque côté de son nez qui, de profil, forme une courbe parfaitement arrondie. Son nez a quelque chose de luxuriant et d’arrogant. Ses yeux sont verts et étroits, bien espacés, davantage que chez la plupart des gens. Ses pommettes sont larges, son menton est anguleux et légèrement proéminent. Ses lèvres charnues ont presque la même couleur que sa peau et, quand elle sourit, elles se retroussent un peu d’une façon malicieuse et espiègle et les rides naissantes apparaissent en petits éventails aux commissures de ses lèvres et dans les coins de ses yeux. Elle sourit beaucoup, même quand, apparemment, il n’y a pas de quoi sourire. Quand Astrid sourit, il est impossible de distinguer entre sa réflexion et la spontanéité avec laquelle elle enregistre ce qui l’entoure, la température ambiante, la chaleur du soleil et la fraîcheur des nuages, comme si elle n’avait jamais souhaité se trouver ailleurs qu’à l’endroit où elle est en cet instant précis.
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Mais combien étaient-ils à se dire que leur petit monde de répétitions et de changements, de banalités, de tragédies et de bonheurs soudains ne constituait qu'un seul monde parmi d'innombrables dans la grande mosaïque? Y avait-il quelqu'un derrière une fenêtre sur l'autre rive en train de ruminer les mêmes pensées que moi? Etions-nous deux à réfléchir à toutes les fenêtres, à toutes les vues, à toutes les portes et à tous les possibles qui s'ouvrent et se referment? (...) J'étais passé au bord de l'eau, sous les arbres, devant d'innombrables portes, et j'avais aspiré à trouver une porte, la bonne porte, qui s'ouvrirait sur quelque chose que je ne m'imaginais même pas.
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Quand j'étais jeune, je croyais que mes connaissances se développeraient au fils des ans, qu'elles ne cesseraient de s'accroître, à l'instar de l'univers. Une sphère de connaissances toujours plus vaste qui réduirait et refoulerait en proportion l'ampleur de l'incertitude. J'étais vraiment optimiste. A mesure que le temps a passé, je dois reconnaître que j'en sais moins qu'autrefois, et certainement pas avec la même assurance. Mes prétendues expériences ne sont en aucune façon la même chose que des connaissances.[......] Mes expériences sont des expériences de l’ignorance, de l'immensité de celle-ci.
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