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EAN : 9782330007379
442 pages
Actes Sud (04/04/2012)
4.16/5   364 notes
Résumé :
Martin, instituteur danois de trente-huit ans qui ressent un vide dans son existence, demande sa mutation dans la province la plus septentrionale du Danemark, le Groenland. Il prend ses fonctions dans un hameau de cent cinquante âmes: Nunaqarfik, à plus de cinq cents kilomètres au nord du cercle polaire.
Armé de ses bonnes intentions, encombré de sa mauvaise conscience coloniale et de ses idées préconçues, Martin découvre une communauté solidaire, dont la vie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
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Dans les années 70, Martin, danois, instituteur, 38 ans demande sa mutation à Nunaquarfilk, un bled perdu de 150 âmes. au coeur du Groenland . En même temps que Martin, Jakunguak groenlandais, 14 ans, y rentre chez sa famille aprés une année de lycée passée au Danemark.

Arrivé dans une culture dont on ne connaît rien, par commencer la langue, facile qu'on se fasse rouler dans la farine, surtout si on est un nordique avec une conception trop lisse de la Vie. C'en est le cas ici de notre instit, qui même expliqué avec humour qu'il l'a été, en reste perplexe. Sa logique basée sur la causalité, veut en connaître la raison. Or chez les groenlandais essayer de comprendre le pourquoi des choses est inutile , "expliquer un chose c'est s'en éloigner."
Mais les surprises ne font que commencer pour Martin, Martini pour les locaux. Avant même que l'école commence, il se retrouve au lit avec son collègue catéchiste groenlandais Pavia ( ce n'est pas exactement ce que vous pensez 😆), le premier jour de l'école il fait son discours en groenlandais ( dont il ne pige aucun mot) en apprenant par coeur la traduction du taquin Gertekavsak, qui en a fait une traduction pas trés fidèle 😆, les livres scolaires décidés par le Ministère d'Education danois regorgent de voitures, de baignoires et de forêts d'hêtres dont les enfants n'ont jamais vu l'ombre,......Bref dans ce petit monde qui adore la bringue, au milieu des glaces il y a aussi un cinéma, enfin pas tout à fait😆, un chanteur royal d'opéra en tournée, beaucoup trop de bières pour accompagner le dansemik, le trala la la.....eh bien sûr l'Amour, "–Martiniii Naja-lo POMPER, puuuuuuuut"( voir traduction dans le livre 😁 ).

Alors que Martin s'adapte, pour Jakunguak l'adaptation "retour aux sources" est plus difficile , "Certes, il est évident que si l'on envoie un garçon au Danemark pendant toute une année scolaire, c'est parce qu'on veut que quelque chose change. Et il n'est pas aisé de contrôler ce qui sera différent." Ce livre m'a bien fait rire, mais pas que.....à travers le refus de réadaptation de Jakunquak, mais aussi d'autres événements qui s'en suivront , il y a une profonde réflexion sur ce que la modernité appelée civilisation, amène mais aussi détruit de l'équilibre sociale, écologique et économique naturel de ces contrées qui ont échappé à la "catastrophe", et dont les valeurs ne sont pas encore chamboulées. Et notre Martini n'en déplaisent aux autorités du ministère de l'éducation danois ( étonnamment corrompues) et autres, va y remédier avec ses moyens de bord.....pas facile, facile.

Un plaisir d'aller à la rencontre de ces fières groenlandais qui se soudent même dans la misère, face à l'étranger. Par ces temps moroses un fabuleux voyage au pays des bringueurs qui rient en toute situation, même en détresse 😁! Plus sérieusement, à petite échelle, une profonde réflexion sur les dégâts du soit-disant progrès et culture imposés par une majorité à des minorités, source d'alcoolisme, par conséquent de violence. Un livre intelligent et plaisant à lire.
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C'est encore toute émerveillée par cette lecture que je voudrais vous inviter à me suivre au Groenland. Cette aventure est truculente, édifiante aussi parfois, puisqu'elle nous plonge au sein d'une « colonie » danoise. Mais elle est surtout profondément humaine, et c'est ce que je retiendrai en fermant ce roman. Martin, instituteur qui a besoin de dépaysement et de se sentir plus utile, demande sa mutation dans un comptoir danois du Groenland. Afin de mieux communiquer avec la population, il envisage d'apprendre le groenlandais mais le Ministère l'en dissuade : Il y va pour civiliser cette « colonie » en apprenant le danois aux enfants, et pas pour les inciter à continuer à parler la leur. On reconnaît bien là notre impérialisme culturel… « Jeu blanc », « Le chemin de âmes », « Nirliit », « Imaqa », même combat inégal qui n'en finit pas : celui de l'homme blanc contre les populations autochtones traditionnelles, qui ont du mal à faire valoir qu'elles ont le droit d'exister, que leur mode de vie ancestral correspond à leur réalité climatique, et n'est pas pire que notre consumérisme à outrance qui mène à notre perte.


C'est ce que commence à entrevoir Martin qui, pas totalement endoctriné par son Ministère, s'attache à la population locale et s'éprend de leur communautarisme chaleureux. Dès lors, il va chercher à s'intégrer. Il se frotte aux us et coutumes avec une curiosité attachante ; il apprend à se nourrir de ce qu'il chasse ou pêche pour ne pas que son salaire de prof ne s'épuise dans l'unique supérette hors de prix ravitaillée quand le temps le permet ; il s'achète une meute de chiens et un traineau, pour se déplacer en l'absence totale de route - il devra encore apprendre à le conduire ; il se vêt des peaux de bêtes qu'il a tuées pour survivre, et dont rien ne sera gaspillé ; il tâche d'écouter plus que de parler, de tendre la main et non d'enfoncer, de comprendre, plutôt que d'imposer. Malgré tout cela, il se sentira parfois impuissant face aux désastres qu'a introduit sa « civilisation » dans cette contrée cotonneuse et gelée, tout de blanc emmitouflée. Tenter de comprendre et de résoudre l'alcoolisme de son bras droit local par exemple, lui tiendra particulièrement à coeur. Mais que peut faire ou dire un étranger qui ne soit pris pour un jugement dédaigneux ?


Et puis il y a Jacob, cet adolescent du cru revenu d'une année d'étude au Danemark et qui peine à retrouver ses points de repère : sa langue, le goût d'une nourriture non-transformée et la valeur de l'effort, d'un travail qui assure la survie concrète de la famille faute de lui apporter une richesse plus abstraite et moins utile ; Richesse qui permettrait pourtant d'aller acheter des raviolis en boîte pour ne pas manger cette viande de phoque cuit dans sa graisse rebutante ! Comment choisir entre deux cultures, quand la seconde oblige à renier nos racines et les êtres que l'on aime ? Pourquoi apprendre une autre culture, si c'est pour devoir l'oublier en revenant à la maison ? Pour avoir le choix de son avenir, nous souffle-t-on au Ministère, promouvant une civilisation qui nécessite la commande régulière de livres scolaires, de télévisions et autres motos inutilisables sans route ni électricité… Par ailleurs, au Danemark, on n'enfouit pas ses émotions dans la glace des icebergs : on les exprime à tout bout de champ, ce qui deviendra particulièrement intolérable et humiliant pour le père de Jacob, qui devra prendre des mesures pour endiguer les nouvelles manies de son fils prodigue… Ajoutez à cela un chanteur d'opérette qui débarque à l'improviste, des amitiés inattendues, des langues qui finalement s'entremêlent dans l'appel de corps incandescents brisant la glace, des âmes qui s'égarent, des fusils qui s'échauffent, des drames inévitables nés du choc des cultures et de la rigueur des caractères forgés dans ce rude climat.


Mais derrière ces paysages glacés à faire pâlir jusqu'aux esprits maléfiques des superstitions, il y a toute la chaleur humaine d'un peuple qui sait que rien d'autre ne peut réchauffer les coeurs et les corps. « Craindre les créatures surnaturelles n'est pas ridicule au Groenland, c'est une façon d'exprimer du respect - et de reconnaître que l'Homme n'est pas le maître de tout. » Ce que j'ai apprécié au fil des pages, c'est que malgré le ton enlevé du récit, la découverte de cette contrée saupoudrée de magie blanche « n'est pas pour les âmes impatientes, ce qui n'est d'ailleurs jamais le cas lors des partages authentiques ». Ici le « grand Psychologue » est le décor, « l'étincelante pureté du monde » ; l'ambiance, les paysages, la rigueur du climat qui purifie les âmes et les coeurs qui le veulent. C'est ce décorum unique qui sauvera certains personnages de la catastrophe à laquelle les mène l'impérialisme occidental contre lequel Martin lutte désormais, aidé de l'humour et la gaieté d'une population qui sait que sa survie en dépend, même quand la neige fait grise mine et que les humeurs sombres contrastent avec le paysage d'un blanc immaculé. Laisserons-nous un jour chaque peuple vivre en paix comme il l'entend…? Imaqa. Peut-être…
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les Groenlandais de Nunaqarfik, un petit hameau au nord du cercle polaire, voient un jour débarquer Martin, un instituteur danois qui, venu enseigner sa langue et diriger l'école, ignore rapidement les recommandations de l'inspecteur général de l'Education nationale de son pays. Ainsi il apprend le groenlandais, fraternise avec une population au rythme de la nature, manifestement très heureuse dans l'instant présent. Une intégration si parfaite que Martin envisage sérieusement de finir ses jours dans ce lieu merveilleux...

C'est avec un humour et une ironie irrésistibles que Flemming Jensen dénonce les méfaits de la colonisation danoise au Groenland. Devenu depuis 1953 constitutif du Royaume du Danemark un pays, en dépit de l'autonomie renforcée accordée en 2009 par le parlement danois, dont les habitants se voient imposer d'apprendre le danois, en plus de l'installation de sociétés minières délétère pour leur mode de vie ancestrale et leur environnement. Toutes choses aux relents impérialistes exécrables mises en scène dans ce roman jubilatoire que transcendent les valeurs de tolérance et d'amour de l'autre.
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Durant quelques jours j'ai voyagé en terre inconnue, ma destination fut un coin perdu du Groenland.
J'ai accompagné Martin Willumsen, un instituteur danois qui avait décidé au cours des années soixante-dix de prendre le large et de s'installer là-bas, à plus de cinq cents kilomètres au nord du cercle polaire, par-delà la dérive des icebergs, dans le district d'Umánaq, le plus bel endroit au monde.
Je vous invite à découvrir Imaqa : Une aventure au Groenland, roman de Flemming Jensen, écrivain danois.
Sans doute Martin ressent-il un vide dans son existence. Les fonctionnaires du Ministère du Groenland, département de l'Éducation, n'ont d'ailleurs pas compris sa demande de mutation pour là-bas.
Le Groenland est une terre rattachée au Danemark. On n'évoque pas le mot de colonie, mais c'est un peu cela, qui nous ramène dès lors à notre Histoire, nos propres représentations.
Tout au fond du fjord d'Umánaq il est allé chercher la paix dans le comptoir de Nunaqarfik, un hameau de cent cinquante âmes tout près du Petit Détroit et du Chemin qui Mène à l'Intérieur.
A-t-il trouvé enfin la paix ? Je serai incapable de vous le dire car lui-même ne sait sans doute pas répondre à cette question. Mais parfois les lecteurs que nous sommes sont mieux renseignés que les personnages en perdition. C'est notre seul confort.
Chercher la paix et peut-être trouver autre chose de plus essentiel, le sens d'une vie dans ce dédale un peu fouillis...
Imaqa signifie en groenlandais « Peut-être ». Il n'y a pas de plus beau chemin que celui qui se nomme ainsi.
Le Groenland est une terre d'accueil. En guise de cadeau d'accueil, Martin se voit confier des chiens de traineau, une trentaine, rattachés à la maison qui va l'héberger. C'est une tradition, cadeau un peu empoisonné et une fois la joie canine partagée, vient la réalité primaire : des huskies, ça dévore !
Ici, point d'exotisme béat qui pourrait dire « c'est mieux là-bas qu'ici ». Non, ce n'est jamais mieux ailleurs, c'est simplement différent. Pourtant...
Pourtant les choses vont changer dans le chemin qui chemine en Martin. Et ce sont ces chemins qui nous transforment, nous autres lecteurs façonnés de chair, de sang et d'imaginaire. Des chemins faits pour nous égarer, sinon comment parviendrions-nous jusqu'à nos rêves ?
Là-bas, dans cette contrée extrême, Martin découvre que les choses n'ont plus la même importance que lorsqu'il était au Danemark. Par exemple, la manière d'aborder et d'accueillir certains événements du quotidien, pour peu qu'ils soient imprévus. L'éducation, l'enseignement auprès des enfants aussi, sa façon parfois aberrante sinon absurde d'organiser cette discipline qui devrait être si belle, si harmonieuse. le roman aborde ici un sujet presque universel et qui doit ici nous toucher plus que jamais. J'ai adoré ce ton espiègle, ironique, pour dénoncer ce système éducatif colonisateur qui n'est pas sans rappeler notre si belle Histoire française : « nos ancêtres sont les gaulois ! ».
Le thème du progrès au sens large s'invite ainsi allègrement dans ce texte et de manière jouissive.
Et puis le temps de là-bas, c'est aussi le temps de l'amour, la relation au corps, à l'âme, à l'instant présent, une fois la glace brisée. La relation de Martin avec Naja est tellement belle qu'on voudrait entrer dans leurs peaux, leurs corps, nous effleurer avec leurs voyages intérieurs. Dans cette relation j'ai aussi été attendri de découvrir la difficulté de deux êtres qui s'aiment à savoir savoir dire les mots lorsqu'ils ne parlent pas la même langue. Cela m'évoque un sentiment familier.
Parmi des icebergs à la dérive, les contrées extrêmes révèlent la beauté qui sommeille en nous, imperceptible parfois.
Martin découvre un monde épris de convivialité et de solidarité.
Imaqa est aussi un roman d'amitié, celle de Martin avec Jakúnguag, adolescent groenlandais renié parmi les siens, pour avoir fait le chemin inverse que celui accompli par Martin.
Et puis il y a l'humour, on parle souvent de résilience dans les temps qui courent. L'humour des groenlandais en est une forme avec laquelle ils excellent.
Mais là-bas n'est pas un monde idyllique. Il y a la réalité que découvre avec stupeur Martin, la pauvreté, la précarité, l'alcool, parfois la violence aussi. C'est un choc culturel sidérant que découvre Martin et peut-être que c'est à cet instant que la décision qu'il avait prise quelques semaines auparavant prend brusquement tout son sens.
Tandis que tout autour les icebergs continuent de dériver, Martin imagine une autre forme plus intelligente d'apprentissage de son enseignement, tenant compte de la réalité du territoire et de ses habitants.
Le fait que son autorité supérieure, là-bas à Copenhague, dans un bureau poussiéreux du département Éducation rattaché au Ministère du Groenland, en fut offusquée, montre simplement qu'il avait raison.
Si vous adorez les chiens de traîneau, je vous recommande une très belle adresse, un charmant coin isolé, un hameau de cent cinquante âmes tout près du Petit Détroit et du Chemin qui Mène à l'Intérieur.
Je vous entends déjà me répondre : Imaqa.
Merci à Blandine qui m'a donné envie de pousser mon traîneau vers ces pages lointaines, ô combien fraternelles et dépaysantes.
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Quel chouette bouquin !
Non seulement je me suis passionnée pour les aventures de cet instituteur Danois envoyé dans un hameau groenlandais, mais, de plus, j'ai beaucoup appris.
En effet, j'ignorais tout de la vie groenlandaise. Je ne savais même pas que le Groenland avait été colonisé par le Danemark. Et ce livre est si bien traduit qu'il m'a instruite sans même que je m'en rende compte. Finalement, n'est-ce pas le propre d'un livre d'exception ?

Par ailleurs, moi qui suis très engagée dans la cause animale, je n'ai pas été choquée par les rapports qu'entretiennent les Groenlandais avec le monde animal. Même si certaines scènes m'ont été difficiles, dans le contexte toutes avaient un sens.
Tout se tenait ; question de survie. Rien à voir avec les gras guignols arriérés, et non moins avinés, de nos régions qui associent l'action de flinguer tout ce qui bouge avec le terme de "loisir".

Excellent livre que j'ai refermé avec une pointe de nostalgie.
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critiques presse (1)
LesEchos
06 janvier 2023
Auteur et humoriste danois, Flemming Jansen a attendu vingt-cinq ans pour publier Imaqa (qui signifie peut-être en Inuit), son grand roman sur les Inuits, en 2002.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (129) Voir plus Ajouter une citation
Bizarre, au fond, se dit-il, dans un pays qui fait une confiance aveugle aux mécanismes du marché, où ce dont on a le plus besoin donne aussi les meilleurs profits. Où l’offre et la demande déterminent tout.
Et pourtant, ceux qui produisent ce dont les hommes ont indiscutablement le plus besoin –à savoir la nourriture –sont incroyablement mal payés. Les paysans, les maraîchers et autres personnes patientes triment du matin au soir pour un revenu et une reconnaissance si misérables qu’il faut espérer que l’expression « le travail porte en soi sa récompense » n’est pas un vain adage. Tandis que d’autres qui déplacent des piles de papiers d’un bureau à un autre, décident quelles notes doivent être envoyées par fax, boivent de l’eau minérale avec une rondelle de citron pendant qu’ils débattent en réunion s’il faut transférer 37 % du capital en actions en yen japonais et pigeonner un fabricant de parapluies de Gdansk, se pavanent en BMW, prennent des hypothèques sur leur villa et agrandissent leur résidence secondaire.
–La vie est étrange, murmura-t-il. On a donné la priorité à tout ce qui entoure la chose plutôt qu’à la chose elle-même. Mais peut-être faut-il se retrouver sous d’autres cieux et voir les gens agir exactement de la même manière pour comprendre que quelque chose cloche ?
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Le concert fut un grand succès ... en cette fin d’automne arctique... dans ce hameau qui s’obstine à être une part de la grande nature, où le ciel n’est pas comme une nuit d’octobre au Danemark un édredon moelleux mais pesant, enveloppant le monde, mais une voûte vertigineuse déployée à l’infini, où les étoiles et le croissant de lune de service brillent avec un éclat et une puissance qui vous font prendre conscience de la distance prodigieuse où elles se trouvent ...
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L'organisation pour la protection de l'environnement Greenpeace, ainsi qu'une blondine f'rançaise vieillissante, avait mobilisé toute la coterie branchée et "tendance" en jouant sur un sentimentalisme totalement déconnecté des faits réels et, à la suite d'une émission de télévision où l'on avait filmé d'indéniables cruautés commises sur des bébés phoques par un groupe de Norvégiens près de Terre-Neuve, avaient appelé du jour au lendemain au boycott des peaux de phoque. Gratte-papiers, vendeuses en parfumeries et représentants d'autres secteurs significatifs défilaient à présent en longs cortèges pendant leur temps libre avec des banderoles et des tracts, dans le but de rayer de la carte un métier aussi vieux que l'existence de l'homme.
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J'ai toujours lu avec passion la Bible, le Coran et tous ces livres qui contiennent les pensées fondatrices des grandes religions, dit-il. Il a été dit et écrit des choses sages par les prophètes des différentes confessions et je trouve tout ça très raisonnablement pensé. En réalité, je crois qu'il faut être un sacré idiot pour s'imaginer qu'il y a une véritable différence entre les religions. Mais de toutes les philosophies de la vie, je crois que je préfère celle de ton grand-père. Car celle-là n'a jamais été à l'origine d'une guerre.
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Lorsque l'eau, l'air et tout ce qui vous entoure est propre, l'hygiène personnelle est moins importante. Martin avait remarqué avec étonnement qu'il pouvait porter la même chemise pendant des jours: sa sueur était inodore. On n'était pas imprégné d'autant de saletés que dans la région européenne de la Ruhr où l'on lavait, frottait et rinçait pour se débarrasser des symptômes des impuretés de l'existence. C'est surprenant comme on a peu besoin de savon quand rien ne pollue.
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