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Une merveille d'érudition !

Et l'histoire de Rome est passionnante (on en fait même des séries télé !).
En plus, Jerphagnon est drôle. Au détour d'une phrase il sait balancer de petites piques qui font toujours mouche. J'ai vraiment ri en lisant ce petit bijou.

C'est LE livre à amener sur la plage cet été. Je vous assure que ça se lit tout seul.
Et franchement, ça fait classe au camping !
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Un excellent ouvrage de vulgarisation où l'auteur s'attaque avec intelligence et humour aux nombreuses idées reçues sur l'histoire de la Rome antique. L'ensemble est écrit simplement avec le souci de s'adresser à tous et pas seulement à des spécialistes. Il est cependant difficile de relater en moins de 600 pages une histoire longue de douze siècles, et le livre tient à la fois du pavé et du survol. La fin de la période avec sa succession d'empereurs donne même le tournis. L'auteur ne considère d'ailleurs lui même ce livre que comme une simple introduction à la Rome antique, et mentionne en fin d'ouvrage toutes les références pour qui veut aller pus loin.
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C'est un peu l'Histoire Auguste en version light. César, Titus, Marc-Aurèle, Caracalla, Héliogabale se succèdent dans cet ensemble de biographies qui ne peut que donner envie de creuser davantage suivant ses affinités. le style est plutôt professoral et très recherché.
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C'est un excellent livre pour apprendre à connaitre l'histoire Romaine. Ce livre fait surtout référence à l'histoire politique de Rome et l'histoire de la pensée et de l'art de la Cité Éternelle. L'auteur nous met souvent en garde contre les parallèles et les conclusions trop faciles. de plus, il met à la disposition des lecteurs une énorme bibliographie qui permettra d'approfondir certains sujets à ceux que ça intéresse. Comme plusieurs livres d'histoire, l'auteur passe par dessus certains sujets et fait un survol rapide sur d'autres. Il faut se dire qu'on ne fait pas le tour d'au dessus de 1000 ans d'histoire en 600 pages. Des choix se sont imposés et je crois personnellement qu'il a fait les meilleurs en fonction d'une bonne vulgarisation. Cela permettra aux lecteurs qui connaissent peu l'histoire de la Rome Antique de ne pas trop se perdre. En conclusion, je recommande ce livre à tout ceux qui veulent vraiment découvrir cette période d'histoire.
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Reprise d'une critique que j'ai faite sur mon blog en 2013, elle-même déjà une version remaniée de mes notes.

Lucien Jerphagnon (1921-2011) n'est pas un historien, mais un philosophe. Spécialiste de l'antiquité et du moyen âge, il a gratifié les historiens d'une Histoire de la Rome antique fort utile. Il n'aborde pas cette histoire d'un point de vue d'historien, mais d'un point de vue de philosophe. Il utilise, bien sûr, les mêmes méthodes de recherches que celles des historiens, mais il oriente autrement son propos. Il veut aider ses étudiants à contextualiser, à se faire une idée du cadre social, politique et surtout culturel dans lequel vivait Cicéron, Marc Aurèle, et tous les autres.

Trois de ses livres sont, ou seront sans doute des classiques : Histoire de la Rome antique (2002), Les dieux ne sont jamais loin (2006) et Au bonheur des sages (2007). C'est le premier qui va nous intéresser ici. Je l'ai lu relativement vite, avec un réel plaisir, et avec aussi, c'est important, avec cette soif de connaître qui m'anime parfois. le livre n'est pas autre chose qu'une « Introduction à l'histoire de la Rome antique », c'est-à-dire un aperçu, une fresque, et donc, naturellement, et Jerphagnon ne le cache pas, une fresque incomplète.

Le début de l'Introduction donne une idée de ce que veut l'auteur : remettre les choses à leur place en donnant des connaissances aux lecteurs. Pour moi qui en étais au stade des préjugés, c'est un excellent livre. de plus, je dois le dire, j'ai souvent été outré par certains propos tenu sur le moyen âge, les Mérovingiens (des monstres attardés pour certains), etc., etc. Penser que les hommes du moyen âge (période qui s'étale sur dix siècles !) sont tous des pauvres paysans opprimés par des seigneurs féodaux, des pilleurs, des brigands, des incendiaires, reste une vision assez limité de la réalité. Entre Charles Ier le Grand (768-814) et Charles VIII l'Affable (1483-1498) il y a tout de même une différence de culture, d'époque, de manière de penser, de façon d'être en société, etc., etc. C'est cela que Jerphagnon veut nous montrer avec la Rome antique.

De Romulus à César il y a déjà sept siècles de différence, et de César à Clovis il y en a cinq. Si l'on imagine déjà la différence qu'il y a entre l'époque de Charles VIII à celle de Louis XIV (1498 à 1715) elle est énorme. Il y a, nous Français de 2018, presque trois siècles qui nous séparent de la mort de Louis XIV. Il faut retenir de cela que le temps, la notion du temps, c'est quelque chose d'important en Histoire. Il ne faut jamais l'oublier. Cela permet d'éviter les amalgames. Par exemple : César était un dictateur lettré. Napoléon III est le parfait exemple de cet accaparement de l'Histoire pour se forger une image. C'est une récupération. Il est donc nécessaire de faire la part des choses.

Jamais César n'aurait pu prévoir que 19 siècles plus tard il servirait de modèle aux bonapartistes. le contexte politique, économique et social était différent. La mentalité était différente. Les moeurs et coutumes étaient différentes. le droit était différent. La langue et la religion était différentes, etc., etc. En un mot, rien ne relie César à Napoléon. Rien ? Si pourtant. Une sorte de fascination de Napoléon pour l'idéologie de César. D'ailleurs, les historiens qualifient le régime de Napoléon III de "césarisme".

Le livre de Jerphagnon n'est donc pas un simple livre d'Histoire, même si le style, celui du philosophe, est parfois jargonneux, mais c'est un véritable voyage dans le temps vitesse grand V...

« Cela dit, nous explique notre auteur, je serais atterré qu'on me prêtât la prétention de présenter ici le livre idéal qui suffirai à tout : "Prenez et lisez, etc." Par tous les dieux ! Il faudrait être paranoïaque ou à peu près inculte. Plus modeste infiniment est mon intention : offrir quelque chose comme une approche de la Rome antique. Je la destine non point à mes collègues spécialistes, qui n'en ont aucun besoin, mais à tous ceux qui auraient envie de prendre une vue cavalière sur ces douze siècles qui préludent à notre propre civilisation. (...) Voilà pourquoi j'ai essayé d'être aussi complet que possible, et moins ennuyeux qu'il se pouvait. (...) Cela devait être rédigé aussi simplement que possible, comme une histoire qu'on raconte, afin que tout être raisonnable pût y avoir accès, et peut-être même y trouver plaisir. » (p. 17, 18-19)

L'Introduction a été écrite en mars 1987 comme l'indique l'ouvrage... Seulement, le contenu du livre a été revu et complété par l'auteur pour cette édition de 2002 (celle que j'ai lu). Il y a eu d'autres éditions avant la mort de l'auteur et je ne sais pas si elles sont aussi revues et corrigées.

Le monde des idées et des pensées côtoie le monde des dates, des grands hommes, et cela avec une facilité déconcertante... Par exemple, voilà ce qu Jerphagnon écrit sur le siècle d'Auguste (le Ier après notre ère) : « Peu de siècles, quand on y songe, auront rassemblé autant de cartes maîtresses, autant de gloires dans les lettres, les arts, l'histoire et ce qu'on peut appeler, toutes choses égales d'ailleurs, la science. C'est vraiment le Grand Siècle. » (p. 222)

Après Auguste, et ce siècle d'or, Tibère. le IIe siècle apporte un autre style, une autre manière de penser : c'est l'époque du prince-philosophe Marc Aurèle, dont Ridley Scott raconte avec quelques fantaisies la mort. En effet, dans le film il meurt étranglé par son fils dans cette Germanie barbare, alors que, en réalité, il meurt de la peste à Vienne.

« La postérité n'a pas été tendre pour le fils de Marc Aurèle. Avec Caligula, Néron, Domitien et quelques autres, Commode est membre du club des princes maudits, voués aux zones les plus désolées des Enfers. Renan, par exemple, le voit comme un "équarrisseur de bêtes, un gladiateur", et les manuels vont répétant qu'il fut une sombre brute, sans se donner la peine d'aller plus loin. »

Toutefois, il est vrai que le Sénat ne l'aimait point, que sa soeur Lucilla conspira contre lui... Ainsi, le film de Ridley Scott, Gladiator, est une illustration parfaite des amalgames, du mélange entre le mythe et la vérité, que l'on peut faire perdurer. Si vous avez regardé le film, sans doute ne vous êtes vous jamais demandé si c'était vrai ou faux. Penser que Marc Aurèle fut assassiné est bien plus romanesque que de penser, comme c'est le cas, qu'il est mort de la peste.

Avec ces quelques lignes vous aurez compris que j'ai bien aimé ce livre et je ne peux que le conseiller à ceux qui veulent s'instruire sans dépenser trop d'énergie (même si certains passages sur la philosophie romaine sont parfois ardus).
Lien : http://le-cours-du-temps.ove..
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Excellent ouvrage qui réussit l'exploit de nous raconter l'histoire de Rome de bout en bout, dans un style excellent, et en insistant sur tous les points saillants, Marius et Sylla, les Gracques, Jules César, Cicéron, les empereurs Illyriens, Héliogabale, la monarchie, Romulus Augustule et en rappelant, à titre liminaire que l'histoire de Rome est si longue qu'il faut bien garder en tête qu'il n'y a aucune ressemblance entre les débuts de la Monarchie et la fin de l'Empire. le style de Jerphagnon est de plus excellent, à l'image des grands universitaires de la Troisième République.
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La Rome antique, c'est plus de mille ans d'histoire ! Trois régimes politiques (Royauté, République, Empire), des guerres de conquête, des guerres civiles, des bouleversements sociaux et religieux, de l'art et de la littérature. Les témoignages d'époques ainsi que les vestiges archéologiques sont suffisamment nombreux pour alimenter une foultitude d'ouvrages et de thèses de spécialistes. L'amateur d'Histoire sera d'abord tenté de lire une bonne synthèse, ou peut-être un ouvrage de "vulgarisation". Cet ouvrage de Jerphagnon conjugue les deux à la perfection. Mais sa prouesse est véritablement de rendre sa lecture ludique grâce à la vivacité de sa plume (et parfois même sa causticité) donnant vie à cet immense empire, bien loin de la froideur des colonnes de marbre auquel on pourrait l'associer. Avant tout lui-même philosophe, Jerphagnon s'épanche sur les grands philosophes romains, sans non plus en surcharger son récit. Même le plus réfractaire à la philosophie ne pourra que sentir happé par les portraits esquissés par l'auteur. C'est une de ses principales victoires : non seulement l'histoire de Rome se révèle passionnante sous sa plume, mais Jerphagnon nous donne l'envie de nous confronter aux sources (les fameux philosophes et autres littéraires) ainsi que d'approfondir certains points en lisant des ouvrages spécialisés. La bibliographie en fin de livre est ainsi tout à fait pertinente.

Lire ce Jerphagnon, ce n'est pas prendre une porte d'entrée vers la connaissance de l'Empire Romain, non, c'est passé directement sous son Arc de Triomphe !
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Un livre très riche en informations, facile à lire et plein d'humilité de la part de l'auteur. On se prend à rire quelques fois car le style est assez détendu, si Lucien Jerphagnon écrit de l'Histoire, c'est pour tout le monde et il n'est pas question d'écrire des phrases à rallonge indigestes et pleines de condescendance vis à vis du lecteur. C'est aussi dans cet exercice que l'on se distingue. À lire pour ceux qui débutent en Histoire Romaine, et pour ceux qui, pour le plaisir, veulent en savoir plus sur cette période singulière de l'Histoire.
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Quelques petites piqûres de rappel sur l'histoire de l'empire romain ? Lucien Jerphagnon nous raconte la fabuleuse aventure d'un des plus grands empires que l'humanité ait connu.

Des conquêtes à la politique, en passant par la littérature, la philosophie et le droit, l'auteur nous montre toutes les facettes d'un empire qui aura duré mille ans.

Depuis tout petit, l'empire romain et son histoire me fascinent. Ce livre est une excellente histoire de l'entièreté de son périple, des premières alliances à la chute.

Je le conseille vivement à tous ceux qui veulent en savoir plus, que ce soit une bonne base ou pour parfaire certaines de leurs connaissances.
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Faire entrer les douze siècles de l'histoire romaine en 620 pages (annexes comprises) tout en abordant à parts égales les aspects politiques, militaires, sociaux et intellectuels de cette histoire – et en réussissant, par-dessus le marché, à parfois faire rire des lecteurs auxquels on ne sert pourtant que de l'érudition et de la réflexion intellectuelle d'une grande rigueur – tenait du défi que seul pouvait relever un esprit supérieur ! En l'occurrence, feu Lucien Jerphagnon, historien de la philosophie grecque et romaine.
Si vous ne devez lire qu'un seul livre sur la civilisation romaine dans votre vie, c'est probablement de ce tour de force dont il vous faut faire l'acquisition. Vous en sortirez bien sûr plus cultivé qu'à votre arrivée mais il se pourrait également que vous en émergiez avec une compréhension à la fois plus vaste et plus aiguë de notre propre civilisation. Donc plus sagace.
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