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Critique de Fifibrinda


Dans ce magnifique roman illustré, Chen raconte son enfance dans une petite ville de la Chine du Nord, de 66 à 76. Il nous présente une modeste famille de trois générations, parents, grands-parents et enfants partageant un petit appartement, où les aînés s'occupent des petits. Il entre à l'école à 6 ans et découvre alors Mao et la Révolution Culturelle. A partir de là, le récit devient plus grave pour évoquer les arrestations, le départ du père pour un camp de rééducation, les exactions des gardes rouges, l'utilisation des talents au service de la propagande – car le petit Chen sera désigné « responsable du mur de la propagande » en raison de son aptitude au dessin. Tous ces faits sont vus à travers un regard d'enfant, sans pathos, même si le lecteur ne peut qu'être touché par ces vies brisée, ces familles déchirées. La force de ce récit d'enfance est de montrer les choses telles qu'elles sont vécues, sans jugement de valeur. Ainsi, nous partageons la douleur du deuil et de la séparation mais aussi la fierté d'être nommé « petit garde rouge », les plaisirs des jeux d'enfants, malgré tout, ou de la découverte du cinéma.
A côté de la valeur de témoignage, sur une époque et des faits mal connus dans les détails du quotidien, l'autre intérêt de cet album réside bien entendu danssles qualités graphiques, son illustration particulièrement évocatrice d'une culture, par ses gammes de rouges et de kakis, ses illustrations grand format, à la manière des affiches de l'époque …
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