Alpha, tome 5 : Sanctions

"Sanctions" est le cinquième album de la série d'espionnage "Alpha".
Alpha et sa coéquipière Sheena/China (je n'arrive pas à comprendre si le fait de la prénommer de temps en temps China et une plaisanterie faisant allusion à ses origines asiatiques... ou une erreur de Mythic) doivent servir de guides/surveillants à une délégation d'agents secrets russes du FSB qui vient d'atterrir aux USA. Parallèlement, une série de meurtres fauche des anciens agents américains, maintenant retraités, qui ont tous en commun d'avoir trempé dans des affaires louches de la CIA (pléonasme !). Une surtout qui touche un ex-transfuge du KGB surnommé le Griffon que les Américains ont autrefois renvoyé en URSS, comme nous l'expliquent les flash-backs du début de l'album.
Ce Griffon, si les Soviétiques ne l'ont pas abattu à l'époque, s'est-il dissimulé au sein de la délégation russe accueillie aux USA et en profite-t-il pour se venger ? C'est ce que va devoir découvrir Alpha.

Désolé, mais je suis encore moins convaincu par ce cinquième tome que je ne l'avais été par le précédent. Je pense que les scénarios de Mythic tenant en un seul album ne me conviennent pas. le triptyque débutant la série était nettement meilleur et plus fouillé au niveau des personnages. Mais il faut dire que les dessins de Jigounov n'aident pas tellement à la compréhension de l'histoire puisque je confonds ses personnages ! Et il y en a dans cet album puisque la délégation russe est composée de treize membres si j'ai bien compté, auxquels il faut rajouter le chef d'Alpha, le sénateur (qui ne se différencient que par la couleur de leur costume !), et tous les sous-fifres et assistants qui gravitent autour de tout ce petit monde. Très vite, je les ai vite tous confondus, ne suivant l'histoire que lorsqu'apparaissaient les plus reconnaissables dont Alpha et Sheena. Bon, pour Sheena c'est facile parce qu'elle ne fait rien de tout l'album comme dans le précédent.
Pour dire à quel point j'ai eu des difficultés avec les personnages, à un moment le Griffon (qui agissait toujours de dos) se tourne vers le lecteur qui voit donc son visage et a donc une longueur d'avance sur Alpha... mais manque de bol je ne l'ai pas reconnu !

Bref, pour résumer, un épisode très dispensable de la série.

Selon une technique déjà bien rodée, on démarre le tome lors de la guerre froide. Petit flashback qui se double d'une second, déconnecté, et qui pose le décor.

On retrouve ensuite Alpha et sa collègue qui doivent chaperonner une délégation de l'ex-KGB aux USA. Entre réunions de travail, shopping, débriefings et surveillance vidéo, on va vite se rendre compte que la délégation soviétique peut abriter le Griffon. Celui-ci est un agent double, ancien major du KGB qui, après être passé à l'Ouest, a été vendu par les USA à ses anciens patrons. Les anciens agents de la CIA impliqués dans l'affaire du Griffon tombent les uns après les autres. Il ne va bientôt plus rester qu'une seule tête, le patron de toute l'opération, qui est devenu sénateur républicain et brigue la présidence.

Une vengeance? Et si le Griffon masquait une sordide, et désespérément banale, affaire de moeurs?

Toujours très bien foutu, ce récit aurait certainement dû être développé en plusieurs tomes. La fin est délivrée au pas de charge, ce qui n'est jamais idéal. Et le Griffon aurait pu faire un très chouette personnage de mauvais auquel on ne peut manquer de s'attacher.

La guerre froide est terminée, mais la série Alpha continue tout de même à surfer sur l'histoire des pays de l'Est en faisant remonter de ‘vieilles' affaires entre la CIA et le KGB à la surface, et cela en pleine campagne présidentielle des Etats-Unis.

Même si cela reste assez classique au niveau graphisme, le dessin du moscovite Youri Jigounov m'a semblé se moderniser et se dynamiser légèrement. Serait-ce le passage de la série sur le sol américain qui a libéré cet auteur russe ?

Comme pour le tome précédent Mythic nous livre une histoire en un tome. C'est toujours sans innover le genre et de manière très classique, que la série continue de puiser son inspiration au sein des magouilles des relations Est/Ouest, pendant la guerre froide.

L'histoire est à nouveau bien construite et démarre sur plusieurs récits qui finissent par se regrouper par la suite. Malheureusement, la conclusion de l'histoire est un peu forcée et le lapin blanc un peu trop gros par rapport au chapeau.

Bref, malgré des coïncidences peu crédibles lors de la révélation finale, ce tome continue de placer cette série parmi les ‘bonnes' séries d'espionnage.

Alpha doit identifier le griffon qui traque et descend les agents de la CIA responsable de son dossier, un à un. Mais tout ceci ne correspond-t-il pas à une manipulation d'un politicien arrogant près à tout pour l'accession au pouvoir ? Alpha démêle le faux du vrai en remontant dans le passé et en cernant la personnalité du griffon.

les rebondissements ne manque pas,dans cette histoire aussi prenante quand l,accoutumée qui se suit avec plaisir.