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les dessins sont somptueux, les couleurs étudiées, les traits collent à la peau des personnages, de l'histoire.

C'est somptueux.

L'histoire est bien entendu pas la plus drôle du monde. Mais la façon de nous la conter est magique, émouvante, touchante, vraie, symbolique...

Un peu tout à la fois.

Cette histoire me touche pour toutes sortes de raisons. J'ai lu divers avis contradictoires. Certains trouvent le nombre de page et donc une lenteur excessive au scénario.
oui, on peut le voir de la sorte.
300 pages pour faire le deuil de sa vie c'est très court en même temps. Non?

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C'est un roman graphique d'une grande puissance, dont personnellement j'ai dû apprivoiser le graphisme au début pour me rendre compte à la fin que j'étais moi aussi complètement envoûtée ! Que le graphisme et ses couleurs épousent à la perfection le scénario, à moins que ce ne soit l'inverse. Un entretien croisé entre scénariste et dessinateur explique à la fin leur processus créatif atypique.

C'est une histoire d'amour, de vie, de mort, de désir, de renaissance.
Au rythme des battements du coeur.
Une pulsion de vie pour ne pas sombrer,
sans rien renier de ce qui a été.

Une histoire d'étreinte.
Enveloppante,
magnifique,
bouleversante... ❤

Si vous ne deviez choisir qu'une seule BD, alors lisez celle-ci !
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Il y la plage de Cadaqués, Romy Desquillières, Benjamin Rosenfield et une photo pris au smartphone par Benjamin, d'une femme allongée sur le ventre et sur le sable en maillot de bain noir une pièce.
Romy, la fille aux longue jambes, institutrice, aime Benjamin le sculpteur et Benjamin aime Romy, mais il y a un événement et puis ensuite une longue et très cruelle attente d'une guérison d'abord, d'une fin ensuite. Il y a Benjamin sans Romy ou plutôt avec Romy qu'il questionne, lui répond qu'elle soit à côté de lui ou non. Il y a une première exposition pour Benjamin, qui cherche des réponses sans sa muse. Il y a aussi l'enquête de Benjamin pour retrouver la femme de la plage, qui l'obsède.
C'est un très beau roman graphique qui m'a beaucoup touché. J'ai lu que les auteurs avaient avancé un peu au hasard dans l'histoire et je trouve cela encore plus beau. La palette de couleurs utilisées résonne avec élégance avec le crayon qui dessine les formes, les personnages, les cernant de noir pour parfois se dissoudre. Comment vit-on quand votre amour s'éloigne ? comment envisager d'autres relations après un lien aussi exceptionnel ? Peut-on continuer à le faire vivre à travers l'art ?
Cadaqués, Dali et Gala, la muse, la femme de dos, la femme dédoublée dont le corps devient architecture, escalier, colonnes.
Et comme il y a Romy, on y croise aussi Michel Piccoli évidemment et sa voiture qui va vite.
Une histoire élégante et grave comme ce dos de femme sur la couverture, qui m'a aussi obsédé, une sorte de persistance rétinienne.
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💕COUP DE COeUR 💕

🌺L'étreinte 🌺 de Jim et Laurent Bonneau
- 302 pages - 29, 90€

📸Une photo, une inconnue à Cadaquès.

📸Un couple, Benjamin et Romy. Ils rentrent de vacances quand ils sont percutés.

📸Romy est rapidement mise sous coma artificiel.

📸La solitude, l'attente, l'espoir, la vie sur pause, les questionnements et la survie.

📸Des flashs de sa vie passée, l'urgence de fixer une image, travailler la glaise pour ne pas oublier, toucher ce visage sculptée, le remodeler indéfiniment.

📸Essayer de se reconstruire, écouter une petite voix intérieure.

📸Ce roman graphique est une pépite, un livre touchant, déchirant, bouleversant.

♥️Je recommande ce magnifique livre. Faites-vous ce beau cadeau, offrez le, prêtez le.♥️
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Comme une flamme dans le vent

{ Coup de coeur }

L'un écrit , l'autre dessine , ils sont les deux brins d'ADN entrelacés qui donnent vie à une histoire incandescente et charnelle.

Vous l' avez compris, cette bande dessinée est puissante et splendide. Une création pulsatile dans laquelle dessins et scénario se répondent dans un battement entêtant.

Les scènes s'enchaînent avec finesse , les pages se tournent comme on effleure un bout de peau, fébrilement , avidement, désespérément.
Amoureusement.

On s'y dissout, consumé par une humanité vacillante comme une flamme agitée par le vent.

Cette histoire parle des choses de la vie, de nos peurs, nos doutes , nos obsessions, nos espoirs. Des peaux qu'on oublie de toucher, des corps qu'on se lasse d'étreindre et de ceux qu'on désire.

Étreindre...pour marquer sa chair, pour dire adieu, étreindre pour saluer, pour se souvenir, étreindre pour aimer.

Étreindre,
pour vivre.

307 pages d'une étreinte scenaristique et artistique magnifique, avec en supplément, un entretien croisé entre l'auteur et le dessinateur sur le processus créatif de ce livre.
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Un couple en voiture, une petite route de montagne. Romy conduit, Sébastien est concentré sur la photo d'un paysage. Il s'est aperçu, en agrandissant, qu'il avait pris la photo d'une jeune femme brune, se prélassant sur le sable. Il la caresse du bout des doigts.
Soudain, c'est l'accident. Romy est plongée dans le coma, Sébastien, s'en sort physiquement.
On va suivre Sébastien, dans un parcours chaotique et désespéré. Il enquête pour retrouver la jeune femme brune de la photo, et en même temps, visite Romy à l'hôpital. Impuissant et coupable d'être toujours en vie.
Son angoisse de voir mourir Romy et en même temps, l'instinct de vie qui le pousse à rechercher la jeune femme brune de la photo.
Deux mondes opposés où Sébastien tente de survivre : « Un monde en mouvement, qui danse et s'agite à l'air libre, et un monde à l'arrêt, qui respire sous assistance dans une chambre étroite… et entre les deux mondes, un pied entre la vie et la mort, se tiennent ceux qui se taisent et souffrent en silence. Ceux qu'ils appellent « les chanceux », « les miraculés »… Et dont je fais partie. »

Étreindre les êtres qui nous sont chers, étreindre la vie. Même inconsciente, la proximité avec Romy est forte. Elle lui parle, elle le comprend, elle le conseille et ses mots sont doux. Sébastien entend Romy qui lui dit :
« Savoir que du beau t'attend, et que c'est normal… et même quand je te regarde, je sais que tu es déjà dans l'après. »

C'est en même temps une observation précise et fine du monde hospitalier avec les autres familles rencontrées comme Marie-Yvonne, dont le mari est (soi-disant) hospitalisé pour cancer :
« Nous souffrons d'un mal incurable qui s'appelle l'espoir. Il y a urgence à n'en pas guérir, croyez-moi ».
C'est également les soignants dont le médecin qui suit le coma de Romy. Les attentes de la famille, les réponses du médecin :
« Et ça dure comme ça pendant 20 mn. Tu t'écoutes poser des questions, tu l'entends te répondre et tu sais que tu n'apprendras rien. Il te parle d'une voix posée, il te parle d'un dossier et il raccrochera, puis se tournera vers le dossier suivant.
Et toi, tu as envie de hurler. « Il faut du temps, il faut être courageux », il dit.
« Connard. »

Le graphisme accompagne harmonieusement le texte. Certaines planches sur la totalité de la page, sont même de petits tableaux à part entière, par leur beauté, par l'évocation précise du sentiment.
Je pense à celle de la crique, page 158 : un homme de dos, (Sébastien) regarde la mer sous la pluie.
Mais on comprend aussi qu'il n'y a pas eu de scenario indiquant le graphisme à suivre, car certaines planches ne correspondent pas au texte. On sent qu'elles ont été rapprochées sans trop de raison.
On le comprend d'autant mieux que Jim et Laures Bonneau expliquent leur façon de travailler : pas de scenario préalable. Chacun travaille, ils communiquent ensemble et construisent le récit au fur et à mesure de l'avancée de chacun.
« Nous avancions simultanément en fonction de ce que proposait l'autre.
Laurent a commencé avec le dessin d'un ami sculpteur. (…) Jim s'est accroché à une photo prise sur une plage. (…) A partir de cette photo, j'ai découpé les quelques pages d'ouverture. Un début d'histoire, une promesse peut-être. Un trajet en voiture, un accident… »
Laurent Bonneau (illustrateur)
« Pour moi, c'était une sensation très plaisante de constater qu'il savait toujours quoi faire de ce que je dessinais (seules 10 planches n'ont pas trouvé leur place sur les 300 réalisées au total). »
Malgré ce léger bémol, l'ensemble est très réussi.

Un roman graphique qui suscite l'émotion sur un sujet sensible et douloureux.




Lien : https://commelaplume.blogspo..
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On sait qu avec Jim, cest un recit qui se construit, petit a petit. Un rythme plutot lent, qui donne le temps d observer les vignettes, nous laisse naviguer a notre gre, selon notre envie d avancer et de savoir. Car ce livre tend vers un quelque chose. Qui ne se devoile pas. Faire face a ses emotions, cest ce que je retiens de cet ouvrage.
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C'est l'histoire d'un amour, c'est l'histoire d'une absence.
Comment s'accrocher au passé sans risquer de s'y perdre? Comment vivre le présent et oser penser à l'après? Comment vivre la vie qui peut être bonheur, tempête et fracas ?

Avec talent et délicatesse, L'étreinte nous emmène... au coeur des émotions !
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« C'est l'histoire d'un sculpteur qui improvise un chemin vers la beauté. », Jim.

Une étreinte pour oublier l'absente.
Une étreinte pour combler le vide.
L'étreinte ou l'illusion de l'étreinte

« L'étreinte », c'est d'abord un processus de création original : une construction à l'envers, Laurent Bonneau dessine d'abord, il part d'une photo prise dans le téléphone de Jim… puis Jim commence à écrire.

Cette photo est d'abord un appel pour Benjamin…le destin va en faire une obsession, une raison de vivre.
Le travail graphique est fort, il prend le temps de nous montrer visuellement les sentiments des personnages, le lecteur ressent avec Benjamin… les images disent l'essentiel.
Le tour de force consiste à parvenir à nous proposer un ensemble aussi réussi, cohérent et puissant.

Au final, un livre impressionnant, une expérience au sens propre comme au figuré, dans le fond et dans la forme. Cette histoire relève de l'intime mais résonnera en chacun de nous, à coup sûr.

« Il faut pleurer de bonheur chaque jour, et pleurer de peur de perdre les gens qui nous importent, même si on sait qu'on les perdra. »
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Un retour de vacances de Cadaquès, en Catalogne espagnole. Une photo d'une inconnue allongée sur la plage. Une exposition de sculptures à venir. Et un terrible accident de voiture.
Voici les éléments qui vont bouleverser la vie de Benjamin, sculpteur de Narbonne. Face à au coma de sa compagne Romy, nous allons suivre la longue et terrible épreuve de l'attente, de l'espoir, du désespoir et de la fuite. Avec comme échappatoire, cette quête (illusoire ?) de la femme de la photo de Cadaquès, et la création artistique.
Le dessin est très puissant, très graphique. Certaines planches sont à la limite de l'abstrait. Les auteurs expliquent en postface le mode opératoire de leur projet : les textes du scénariste ont été ajoutés aux planches proposées par le dessinateur, construisant et assemblant par itérations successives un puzzle graphique et narratif.
Mon ressenti, et peut-être la conséquence de ce projet, c'est un roman graphique sans doute plus long que nécessaire, et une difficulté à s'attacher réellement aux personnages. Mais malgré cette longueur, je n'ai pu m'empêcher de tourner les pages et dévorer le livre.
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