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Critique de Adolina


Après « Une Petite Tentation » et « Une Nuit à Rome », me voilà lancée dans une autre histoire signée Jim. « Où sont passés les grands jours », scénarisé par Jim et illustré par le doux graphisme d'Alex Tefenkgi, est une histoire complète en deux volumes, touchant à des thématiques délicates et très humaines. le passage du temps, la nécessité de grandir et de se construire, l'amitié, le deuil et l'adultère... nous retrouvons ici toutes les obsessions propres à Jim qui donnent vie à un récit à la fois tendre et explosif. Mais, si l'on retrouve la « patte artistique » de Jim à laquelle je commence à être habituée, il a tout de même su me surprendre. Jusque là, même si ses scénarios me plaisaient, j'étais toujours déçue par ses personnages principaux souvent immatures, cruels et égoïstes. Mais dans cette première partie prometteuse, les différents protagonistes m'ont semblé être plus consistants, avoir davantage de profondeur et je les ai trouvés plus crédibles, plus attachants que d'ordinaire.

Nous découvrons un petit groupe de trois jeunes hommes, trois amis endeuillés et perturbés par l'incompréhensible suicide de Fred, le quatrième membre de leur groupe d'amis, un jeune homme que l'on devinait désabusé et pour qui la vie n'a pas tenu ses promesses. Ce dernier leur a légué à tous trois des objets insolites et déroutants, qui les laissent ébahis autant que frustrés. Jusqu'à ce que ces objets apparaissent comme les symboles de leurs rêves perdus... Embourbés et empêtrés dans la vie, chacun a emprunté une voie bien éloignée de leurs espérances de jeunesse.

Le scénario reste volontairement obscur quant aux raisons de l'acte tragique commis par Fred, et s'intéresse davantage au ressenti des « survivants ». le lecteur assiste à leur lente et douloureuse traversée du désert. Hugo, le meilleur ami « officiel » du défunt, est le plus touché par son geste. Son égarement provoque en lui des pulsions autodestructrices et il s'emploie accidentellement à déconstruire ce qu'il a de plus cher dans sa vie.

L'auteur alterne des passages narratifs introspectifs qui invitent à la réflexion et des dialogues savoureux qui allègent l'ambiance mélancolique du récit. Jim s'attarde sur le passage du temps, sur les petits riens de la vie, les souffrances et les joies, les espoirs et les regrets. Il nous livre un récit lent et authentique, sans grande prétention et d'une sincère simplicité. Un drame psychologique plutôt bien introduit par cette première partie, et il me tarde maintenant de découvrir la seconde.
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