Valentin, collégien qui arrive dans un nouvel établissement devient vite la risée, le jouet et le souffre-douleur de ses camarades, à commencer par Bastien qu'il prenait pour un ami au début...
Valentin aime la musique classique et le blues ; sa curiosité pour les arts et la culture, son enthousiasme naïf et ce que les autres prennent pour de la pédanterie en font une cible de choix. Absolument pacifique, honnête et juste, Valentin ne comprend pas pourquoi ils s'en prennent ainsi à lui... gratuitement.
Je ne vais pas expliquer plus en détails le récit mais si le titre résume de quoi il est question, ce roman a l'avantage de ne rien cacher de ce que cela peut recouvrir de sordide.
Cette histoire, éclairée par le point de vue de plusieurs protagonistes interrogés par une enquêtrice, est glaçante. Elle démontre les mécanismes du
harcèlement scolaire, la création d'un bouc-émissaire avec la complicité passive du reste de la classe, la surdité des adultes face aux appels à l'aide de plus en plus faibles de la victime. Ce que subit Valentin est réellement insupportable et comme il ne veut pas décevoir ni inquiéter ses parents il est contraint de voler et mentir pour alimenter le racket dont il est victime et masquer ses blessures.
C'est inadmissible que la société ne s'indigne pas plus de telles tortures !