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Critique de Sachenka


L'auteur Ruan Ramon Jimenez, nobelisé en 1956, est relativement peu connu du lectorat francophone (du moins, de mon côté de l'Atlantique). Ses oeuvres, surtout poétiques, le sont encore moins. Il a toutefois laissé quelques traces en prose, dont ce « Platero et moi », mais tout rappelle et ramène à la poésie. À commencer par la structure-même de l'ouvrage, divisé en 76 courts chapitres bien souvent d'un page ou deux, et se suffisant à eux-mêmes. N'y cherchez pas vraiment d'histoire… Mais je vais trop vite.

Le narrateur (Jimenez lui-même ?) se promène avec son âne Platero dans la campagne andalouse. Il s'adresse à son animal comme s'il s'agissait d'un compagnon de longue date, avec qui il a traversé bien des épreuves. Ensemble, ils cheminent à travers les saisons par chemins et par vaux, s'attardant ici et là, contemplant la nature du sud de l'Espagne, les roses, les arbres, les oiseaux (dont les hirondelles) et les libellules, les charmants villages, les jolies filles, etc. C'est un vibrant hymne à la vie !

Mais attention, tout n'est pas que bucolique, à commencer par ce compagnon de route qui n'est guère un noble destrier et qui s'attire les plaisanteries et les mauvais coups de quelques garnements. Parfois, ce recueil se rapproche davantage du pittoresque. Puis, les saisons se transforment en années et ce temps qui file est parfois porteur de mauvaises nouvelles, voire de deuils.

Juan Ramon Jimenez offre un condensé de tout ce qui fait que la vie vaut d'être vécue. de plus, les mots, les images, il s'en dégage une telle poésie ! C'est si simple et en même temps si beau ! « Platero et moi » est un petit livre à lire et à relire, sans se lasser.
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