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La chaîne des monts Taebaek tome 5 sur 3
EAN : 9782336264967
356 pages
Editions L'Harmattan (17/10/2012)
3/5   1 notes
Résumé :
Sous la pression des masses populaires, le parlement de la République de Corée, composé en majorité de collaborateurs du Japon et de gros propriétaires terriens, se décide enfin à voter la réforme agraire réclamée par les métayers depuis la libération. Mais soucieux de conserver leurs biens, les députés votent une loi qui lèse une fois de plus les paysans. Ceux-ci attendaient une loi qui leur aurait permis de recevoir en partage les terres.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le complot, ce cinquième tome de la série La chaine des monts Taebaek, permet de bien comprendre tous les enjeux de la Corée du Sud pendant cette période troublée que sont les années suivant la Seconde guerre mondiale. C'est ici que la petite histoire rejoint la petite. Nous ne sommes pas à Séoul, la capitale du pays, où les décisions se prennent. Nous sommes dans le sud, une région agricole, on y cultive principalement le riz. Mais les pauvres métayers arrivent difficilement à joindre les deux bouts et les riches propriétaires terriens vendent leurs terres en lots à d'autres richards, empêchant les paysans d'accéder à la propriété et de subvenir eux-mêmes à leurs besoins. La pauvreté engendre la pauvreté. Quand, de l'autre côté de la frontière, des mesures ont été prises assurer une meilleure répartition des terres, certains lorgnent de ce côté, se montrent tentés par l'expérience communiste…

Le roman s'ouvre sur l'arrestation du commandant Shim, chargé d'appliquer la loi martiale dans le sud du pays. Malgré sa lutte acharnée contre les gauchistes, il était apprécié des pauvres gens pour son honnêteté et son intégrité. Les riches et les notables, qui se faisaient sermonner par lui, ne l'appréciaient pas autant et ont lancé de fausses accusations à son endroit. Son remplaçant, Baik, intransigeant, ne fait que monter en escalade le conflit. Au même moment, l'assassinat de Kim Gou, le président modéré du pays, ne laisse que présager le pire.

Incidemment, dans ce tome, comme dans les autres, le contexte historique est parfois difficile à avaler mais c'est surtout faute de connaître suffisamment la Corée. Je souligne ici l'immense rigueur de l'auteur Jong-nae Jo qui réussit assez bien à vulgariser la situation et les points de vue (quoique je le soupçonne d'un léger penchant envers les gauchistes). Et, pour faire connaître ces différents points de vue, quoi de mieux que des échanges entre les personnages. Beaucoup d'échanges. Trop ? Dans tous les cas, bien souvent au détriment de l'action. Je n'ai pas senti trop de lourdeur, peut-être parce tous ces échanges étaient tenus souvent par et pour des paysans, donc c'était clair et limpide. Mais c'était long et répétitif. Et ennuyeux aussi ? Surtout que quelques uns faisaient échos à d'autres tenus précédemment, dans ce tome ou dans les autres qui ont paru plus tôt.

Plus haut, je soupçonnais Jong-nae Jo d'un léger penchant envers les gauchistes. C'était peut-être un peu injuste. Après tout, le roman donne tous les points de vue et il permet surtout de constater que tout n'est pas blanc ou noir. Ou, dans ce cas-ci, rouge et… bleu ? le mot et l'idéologie capitaliste sont rarement directement mentionnés dans le texte. le groupe opposé aux capitalistes est essentiellement composé de nationalistes.

Un élément qui m'a embêté, c'est que, régulièrement, les personnages n'étaient mentionnés que par leur patronyme ou par leur prénom. Compte tenu qu'il y a beaucoup de personnages, et qu'ils portent des noms auxquels je ne suis pas encore habitué (désolé, je commence à peine mon incursion dans la littérature coréenne), ce n'était pas facile de se rappeler qui est qui. Il y a bien un lexique à la fin mais il est très succinct. Par exemple, à la page 278, la dame de Saemgol s'emporte envers son fils : «Petit morveux ! […] Que trouves-tu de bien à ton père qui se livre à des activités de rouge ? Qu'a-t-il de si attrayant ?» Je ne me rappelais pas de cette dame ni de son mari. Je suis allé à l'index des personnages pour apprendre ceci : «son mari ayant rejoint les rouges, elle pêche les crevettes d'eau douce pour subsister.» Pas très éclairant. Qui est son mari ? Un personnage important ?

Pour contrebalancer, un élément que j'ai apprécié est la finale. Des paysans qui manifestent pacifiquement (quoique, en période de loi martiale, c'est prendre un grand risque) et qui se font tabasser par les forces de l'ordre. Ça augure bien (ou mal, selon le point de vue), pour le prochain tome. Ceci dit, je pense que j'attendrai un peu avant de continuer avec cette série parce qu'elle est très dense et complexe et qu'elle ratisse large. du coup, je ne la recommande qu'à un lecteur intéressé par l'histoire moderne de la Corée.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La vie de l'homme est un voyage et le voyage c'est la vie. Un voyage est un trésor d'expériences, un lieu d'acquisition de merveilleux souvenirs. Un voyage enrichit la vie et embellit l'âme.
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