AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782848763941
231 pages
Philippe Rey (24/04/2014)
3.25/5   14 notes
Résumé :
Auteurs :
Kim Ae-ran
Baek Ka-hum
Ahn Yeong-sil
Jo Kyung-ran
Park Chan-soon
Kim Yeon-su
Choi Jin Young
Han Kang
Yoon Sung-hee
Pyun Hye-young

En Corée, on « entre en littérature » non pas grâce à un « premier roman » mais avec une nouvelle, dès lors qu’elle est remarquée, primée par les grands quotidiens ou les très actives revues littéraires. Si bien qu’à la différence de la France, ... >Voir plus
Que lire après Nocturne d'un chauffeur de taxiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« Je venais de rencontrer quelqu'un qui avait fait palpiter mon coeur ».
Je ferai mienne cette phrase de Park-Chan- Soon en disant : Je viens de découvrir des artistes qui ont fait palpiter mon coeur !
« Nocturne d'un chauffeur de taxi « (Editions Philippe Rey) est une vitrine sur la littérature coréenne contemporaine. Une brochette d'auteurs y figurent, tous désireux de nous parler de leur Corée, avec leurs mots à eux, superbement traduits dans l'ensemble par l'équipe de Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet.
« Nocturne d'un chauffeur de taxi »est le titre de la première nouvelle de cet ouvrage. Kim Ae-Ran nous raconte les tribulations d'un chauffeur de taxi, difficultés financières, rivalités familiales, cigarettes, alcool. Las de sa vie dans la grande ville, Yongdae apprend le chinois. Sa femme (chinoise d'origine coréenne) a enregistré pour lui des cassettes qu'il écoute en conduisant. Il songe à partir en Chine. Il veut une nouvelle vie surtout après le décès de celle-ci. Malgré l'originalité et la diversité de ses certains de ses clients, Yondae aspire à autre chose.
Une toute première facette de la Corée, qui pourrait trouver écho un peu partout dans le monde, de par l'universalité des thèmes abordés.

Beaucoup moins transférable est la dernière nouvelle intitulée « La fabrique de conserves ». Pyun Hye-young fait appel à une prose très visuelle. Un chef d'atelier disparait, sans laisser de trace. Contactée, son épouse qui a quitté le domicile familial pour s'occuper d'un de ses enfants, assure qu'elle ne reviendra que quand on aura retrouvé le corps de son mari… .Dépaysante, dérangeante par moments, quand sont évoquées les étranges pratiques des ouvriers de cette usine (dans les boites de conserve, il n'y a pas que de la nourriture !), cette nouvelle ferait un très bon court métrage noir.
Beaucoup de sensibilité dans cette série de 10 histoires, pas toujours très faciles à appréhender.
A découvrir, à lire, à relire pour approcher cette terre lointaine qu'est la Corée, si discrète vue d'ici.
Commenter  J’apprécie          20
La littérature en Corée commence bien souvent par la production de nouvelles. Genre particulièrement apprécié dans ce pays, la nouvelle est souvent l'occasion de remarquer un nouvel auteur par l'intermédiaire des revues ou de la presse. C'est ce genre majeur que les Éditions Philippe Rey ont choisi de mettre en avant avec le recueil Nocturne d'un chauffeur de taxi : des textes contemporains d'auteurs en majorité féminines (9 sur 10) qui donnent à voir une Corée moderne et l'intimité d'une société qui semble quelque peu en perdition.

Les 10 nouvelles que nous découvrons ici sont parues entre 2000 et 2013 et forment d'une certaine façon un ensemble cohérent où on retrouve à chaque fois des personnages engoncés dans leur propre contradiction entre tradition et modernité. Petits contes cruels où l'ironie se fait souvent sombre, elles portent un oeil critique sur les vicissitudes d'une société où le travail, les liens familiaux, la pression sociale va à l'encontre du bien-être personnel de chacun.

La fabrique de conserves nous plonge dans le quotidien d'une usine à la chaîne et relève l'absurdité du travail répétitif avec ses employés condamnés bon gré, mal gré à se nourrir des conserves qu'ils produisent jour après jour. Dans Nocturne d'un chauffeur de taxi, nous suivons le parcours d'un homme, loser patenté de la famille, qui a épousé une chinoise d'origine coréenne, évoquant ainsi le phénomène des mariages avec des étrangères, les femmes manquant en Corée. On retrouve le thème de l'immigration dans Rumeurs. Une femme et sa fille disparaissent de la ferme où elles étaient hébergées, concomitamment à celle de la femme du pharmacien du village. Les rumeurs enflent, malveillantes : meurtres, infidélité, … tout est évoqué gangrenant ainsi les relations entre voisins. Des relations qui sont au coeur de ce recueil. Celle d'une femme qui découvre un jour que son mari est peut-être un meurtrier dans Mon mari. Celle d'une jeune femme qui se perd dans l'alcool et la rêverie depuis qu'un drame a touché sa vie (Semailles) ou celle d'une autre dans La maison en Légo, réduite à nourrir son petit frère et un père invalide et grincheux depuis le départ de leur mère avec un autre. Même la liberté acquise ne semble pas se départir d'une chape de tristesse (Stoppie à moto).

Doux-amers, mélancoliques, ces récits sondent la face cachée d'une Corée ignorée que les différents auteurs se plaisent à détailler en douceur, tout en nuances. Une vision à la fois quotidienne et distanciée sur la société coréenne qui ne se départ pas d'une certaine forme d'humour un peu grinçant, renvoyant ainsi une image très réaliste, très lucide sur notre monde. Tiraillées entre une modernité implacable et une forme de tradition séculaire, les femmes semblent particulièrement enfermées dans un espace familial morose et leurs tentatives de briser le cercle s'accompagnent malheureusement d'une liberté désenchantée qui annihilent toute forme de bonheur. La famille n'est plus une valeur refuge, le travail encore moins.
L'avenir semble bien gris sous les cieux coréens. Pourtant l'existence de ce recueil prouve que des voix s'élèvent au dessus de la mêlée et annonce un véritable dynamisme littéraire à suivre assurément. Cette jeune génération d'auteurs encore peu ou pas traduits en France font preuve d'une belle modernité. Il serait dommage de ne pas leur laisser leur chance !
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai beaucoup apprécié ce recueil, même si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans la première histoire. Mais pour les suivantes, ça allait tout seul.

Je ne connais pas trop la littérature coréenne, et je ne savais pas que les nouvelles avaient une telle importance au niveau éditorial dans ce pays. Les auteurs présentés dans ce recueil avaient, pour la plupart, un palmarès impressionnant (mais ce n'est pas forcément les auteurs avec le plus de récompenses que j'ai préféré).

On découvre vraiment des tranches de vies de différents coréen(ne)s, parfois tristes, parfois sordides. Pas de happy end, parfois pas vraiment de '"end". D'ailleurs, une ou deux histoires m'ont un peu laissée coite, car je ne comprenais pas bien où l'auteur voulait en venir, et quel sens donner à cette fin.
Mais dans l'ensemble, j'ai vraiment apprécié ce moment de lecture. Les histoires sont fortes en émotions, mais en émotions à l'état brut. Certaines nous laissent songeur.

Je pense que ce n'est pas le recueil à lire pour une première en littérature asiatique, mais c'est vraiment à découvrir si vous savez que vous aimez ce genre.
Commenter  J’apprécie          10
Première nouvelle d'un recueil collectif de nouvelles Coréenne.

Kim Ae-ran

Il a atterri à Séoul, où il conduit chaque jour et chaque nuit un taxi pour le compte d'une société qui ne le nourrit pas .
C'est un homme simple, sans éducation, Sans caractère ni volonté non plus.Il n'est pas méchant,Mais il boit, par faiblesse,Conscient du fait il ne vaut pas grand-chose.
D'erreurs en bévue il a tout perdu . sa famille l'a rejeté sa mère en est morte après qu'il ait stupidement perdu la maison familiale. il s'est fait dépouiller de to même de e sa dignité .
Un jour, Il a rencontré une femme, Jeune, Jolie, Chinoise d'origine coréenne, sans-papiers, sans visa…Dont l'histoire est tout aussi dramatique et triste que la sienne. Elle trime,Esclave moderne pour rembourser le prix de son voyage et celui de sa soeur qui a dû repartir en Chine un oeil en moins sans la moindre indemnité . elle a fini par contracter un cancer de l'estomac, après avoir absorbé Les aliments infectés par le produit de nettoyage toxique Avec lequel on lui demandait de travailler tous les jours.
Ils se sont marié comme on s'accroche à une planche en plein naufrage. puis elle est morte . son existence ne comptait pas . il ne sera jamais si elle l'a aimé il en doute. Elle lui a juste laissé les cassettes qu'elle a patiemment enregistré une après l'autre pour qu'il apprenne le chinois. il rêvait de partir en Chine , avec sa jolie femme , pour lui c'était l'eldorado .

Mais elle n'est plus qu'une voix Qu'il entend chaque nuit dans son taxi.


«Où est ma place » se répète t il et entend t il inlassablement.


Quotidien destructeur de tous ceux qui ne sont pas nés du bon côté de la route,Dans une société coréenne impitoyable.

En Corée, on « entre en littérature » non pas grâce à un « premier roman » mais avec une nouvelle, dès lors qu'elle est remarquée, primée par les grands quotidiens ou les très actives revues littéraires. Dans ce recueil édité en n France par Philippe REY nous confrontons aux multiples aspect d'une Société dont la dureté et les règles nous échappent, mais qui à lui seul vaut bien n'importe quels voyages.

Lien : http://encrerouge-varga.blog..
Commenter  J’apprécie          10
Dans ce recueil vous trouverez 10 nouvelles, genre majeur en Corée, dévoilant la réalité nue et crue du quotidien quelque peu en perdition des coréens. Pas d'aventures palpitantes, pas d'amour éternel, pas de Happy end.
Je n'ai pas l'habitude de lire des nouvelles concernant la vie quotidenne, encore moins d'auteurs Coréens. Ce recueil est plutôt une bonne découverte, avec une écriture très poétique, lancinante et mélancolique. C'est assez étrange de découvre la Corée sous ce regard là, tout en étant nécessaire et en totale opposition avec les Drama que l'on peut voir.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une nuit d'hiver. Claire, sans étoiles. Une de ces nuits limpides de Séoul qui donnent le sentiment de n'avoir rien à craindre ni à désirer. Le vent se fait plus timide, plus indécis, tel un vieillard conscient de gêner pour s'être attardé trop longtemps; il apporte des senteurs de printemps, nouvelles, un peu âpres.
Commenter  J’apprécie          50
Dans la nuit d'hiver, les taxis dont les panneaux indiquent "Libre" s'élancent en formant des traînées de lumière. Comme une nuée de papillons de ville, chacun transporte une vie, une histoire, une chanson.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : coréeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (51) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..