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Aspirine - BD tome 1 sur 3
EAN : 9782369814610
144 pages
Rue de Sèvres (06/06/2018)
3.49/5   155 notes
Résumé :
Aspirine, étudiante en philosophie à la Sorbonne a la rage, elle ne supporte plus de revivre sans cesse les mêmes épisodes de sa vie pourrie. Et ça fait 300 ans que ça dure car Aspirine est vampire, coincée dans son état d’adolescente de 17 ans. Elle partage un appartement avec sa soeur Josacine, heureuse et sublime jeune femme de 23 ans, qui elle au moins, a eu l’avantage de devenir vampire au bon âge. En perpétuelle crise d’adolescence, elle passe ses nerfs sur so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 155 notes
La rage adolescente d'Aspirine est meurtrière.
Vampire de 17 ans, suceuse de sang et immortelle bien sûr, elle est prisonnière d'une crise d'adolescence éternelle.
Pour l'aider et l'apaiser, son ami et serviteur Yidgor a une idée : Aspirine a besoin d'une mission, de servir ou de croire à quelque chose. Il en est convaincu, même si Josacine, la soeur d'Aspirine nie que l'existence puisse être utile.
Finalement Aspirine sera sauvée par son ami. Mais là chut... je vous laisse découvrir comment.

Aux couleurs expressionnistes de la révolte, avec la fantaisie qui est sa marque de fabrique, toujours caustique, Joann Sfar a imaginé un conte truffé de références éclectiques, moderne et déjanté, sur la difficulté d'être adolescent et le sens de l'existence.
Merci à Babelio et aux Éditions rue de Sèvres pour cette lecture.
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C'est toujours compliqué de critiquer une bande dessinée de Joann Sfar, on ne sait jamais trop définir ce que l'on en a pensé. Sans doute que son écriture et la structure de ses récits sont toujours assez évasifs. Il semble écrire ses scénarios en écriture automatique, se laissant guider par ses personnages, nous distillant des réflexions impromptues de ci de là. du coup, en ce qui me concerne, ça passe ou ça casse. En général, ça dépend beaucoup du personnage qu'il nous propose.
Aspirine est une vampire en pleine crise d'adolescence, une adolescence quasi éternelle qu'elle traîne comme une malédiction bien plus terrible que d'être une vampire : “Ça fait trois cent ans que je suis persuadée que tous les adultes sont débiles. Et du fait de mon grand âge, je mesure à quel point, moi aussi, je suis désespérante.”
Les répliques sont drôles, les réflexions totalement irrespectueuses, pas toujours très politiquement correctes, “Aspirine, tu es désespérante. Et raciste.” Elle se revendique avant tout “rebelle”, se moque de notre époque : “Oui, bon, c'est un cours avec quatre élèves. Si au lieu de “Philo” vous mettiez “Religion”, ce serait plein. Époque de merde !” Et elle ne respecte rien, surtout pas les autres, comme ce pauvre Yidgor qui la suit comme un admirateur éperdu, ou le beau professeur de philo.
Le graphisme est très brut, presque agressif, avec quelques envolées lyriques, beaucoup de mouvement, ça tourbillonne, comme dans la tête d'Aspirine, avec des couleurs vives et intenses, il y a une forme de violence dans le style, le graphisme aussi participe à la grosse crise d'ado.
L'histoire est totalement pétillante, un joyeux délire dans le monde de l'irrespect, c'est un récit sur les attirances, tourné autour de l'attrait de la marge. On dirait que Joann Sfar traîne lui-même son adolescence éternelle au fil des pages.
J'ai aimé ce personnage, parce que c'est bon, même passé 50 ans, de se faire une petite crise d'adolescence de temps en temps, je dis ça pour moi, mais je suis sûr que je ne suis pas le seul.
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Aspirine, c'est un peu Orangina rouge : mais pourquoi est-elle aussi méchante ?

Et le rouge ça lui va plutôt bien à Aspirine, vampire rousse depuis près de 300 ans, enfermée dans une vie sans fin qui se répète d'époque en époque, éternelle ado qui saigne chaque jour quelques victimes pour se refaire les niveaux en sang humain et qui se suicide à ses heures de désespoir pour immédiatement ressusciter.

Elle pourrait faire comme sa soeur, Josacine, et s'envoyer en l'air chaque jour avec des inconnus de passage ; mais son corps n'est pas aussi attirant que celui de son ainée. Alors elle suit sans intérêt des cours de philo en Sorbonne, hurlant sa révolte à la face du prof qui enseigne une histoire de l'humanité qu'elle-même a déjà en partie vécue. Quel sens donner à tout cela ?

C'est là qu'intervient Yidgor, attard-nerd-no life féru de jeux de rôles : pas ceux avec lesquels les ados des beaux quartiers jouent à s'inventer leur quart d'heure de rebelle, mais ceux des passionnés, capables de passer plusieurs jours et nuits de suite à combattre sur les traces de la légende de Cthulhu. Mais ces parties sont loin d'être la vraie aventure qu'Yidgor aspire à vivre enfin. Quel sens donner à tout cela ?

Sous sa patte graphique si particulière et singulière, Joann Sfar nous embarque dans l'épopée de deux solitudes en quête de sens, en mal de vie. Alors bien sûr, ça part un peu dans tous les sens, les digressions réfléchies côtoyant le portnawak maîtrisé. Et assumé, car comme Sfar le fait dire à Yidgor, « c'est mon histoire, et j'en fais ce que je veux ». Mais Aspirine est aussi un livre attachant, truffé de clins d'oeil de l'auteur à ses références cinématographiques (Carrie, Godard, Sutherland, Belmondo…), musicales (Zappa, Gainsbourg et Mélody Nelson bien sûr), philosophiques (Sartre, Beauvoir, Nietzsche…).

Selon que l'on sera disposé à suivre Joann Sfar dans ses délires ou que l'on préfèrera rester dans son univers cartésien, on prendra ou on ne prendra Aspirine. Moi je prends.

PS : un grand merci à Rue de Sèvres et à Babelio pour cette lecture en avant-première, comme pour la chouette rencontre d'hier soir avec Joann.
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Elle me faisait bien envie cette BD, mais une fois lue, quel ennui !
Une vampire qui souffre depuis 300 ans d'être enfermée dans le corps d'une ado de 17 ans, voila toute l'histoire. Les dessins ne me plaisaient pas du tout mais je pensais l'intrigue suffisamment attirante pour me passionner, c'est raté.
Je me suis rapidement lassée de cette ado attardée qui suit vaguement des cours de philo, dévore les amants de sa soeur Josacine et ne sait pas quoi faire de ses jours et de ses nuits.
Elle rencontre alors un garçon, serait-ce le début de quelque chose ?
Bah, non, pas vraiment, du moins, rien de palpitant.
Deux prénoms originaux « Aspirine » et « Josacine » ne suffisent pas à faire une histoire captivante.
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Merci à Babelio de s'ouvrir à la BD et d'organiser une soirée avec l'un de ses auteurs emblématiques.

Mais cette BD n'est sans doute pas destinée au senior que je deviens car j'avoue avoir peu gouté l'atmosphère glauque dessinée par Joann Sfar et je ne suis pas entré dans ces 150 pages dont je n'ai perçu ni le plan ni la logique.

Empiler 150 feuilles ne construit pas un livre et qui peut m'expliquer où va l'auteur qui m'a donné l'impression de parfois confondre le vampirisme avec le sadisme ou la bestialité ?

Bien sur quelques planches m'ont fait sourire, notamment sur la chirurgie esthétique, l'existentialisme et la Sorbonne, mais cela cible un lectorat germanopratin, éloigné du banlieusard que je suis.

Enfin et surtout, je confesse avoir été choqué par la misandrie de cette BD qui réduit les hommes au rôle de chien promené en laisse ou de sextoy asservi à la jouissance de deux soeurs démoniaques.
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critiques presse (6)
SciFiUniverse
29 avril 2021
Un dessin vif et piquant tel un hérisson Joann Sfar nous narre la longue et lascive vie de la jeune vampire Aspirine.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Elbakin.net
28 août 2018
L’auteur possède toujours son sens bien à lui de la formule et un humour décapant. Les amateurs du jeu de figurines Warhammer notamment seront contents, même si le coup de griffe n’est jamais méchant.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Actualitte
26 juin 2018
Avec Aspirine, c’est deux ados qui vont vivre un joli moment. C’est une génération qui va comprendre que réussir ce n’est pas changer. Que de devenir un super héros ce n’est pas de se transformer, mais plutôt de bricoler avec ce qu’on est.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Auracan
20 juin 2018
On ne présente plus le dessin vif et acéré de l’auteur complet Joan Sfar qui aura signé pas loin d’une centaine d’albums en une trentaine d’années et marqué toute une génération de lecteurs. On soulignera les belles couleurs de sa fidèle et incontournable coloriste Brigitte Findkaly qui donne toute la dimension à ce dessin inimitable et attachant. A lire expressément !
Lire la critique sur le site : Auracan
BoDoi
08 juin 2018
Sans jouer la nostalgie à outrance, c’est ce Sfar-là qu’on aime, piquant et décalé, laissant avancer son récit avec une certaine décontraction, tout en glissant des choses plus profondes mais sans les asséner avec une vulgarité surjouée. Drôle, romantique, léger, mais pas idiot : l’auteur aurait-il retrouvé la recette d’une bonne BD ? On l’espère très fort.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
07 juin 2018
Vous sucerez cet ouvrage goulûment et y replongerez les crocs la nuit suivante, vous en dévorerez prestement les pages pour sa philosophie, l’absurdité à mourir de rire des situations et vous délecterez de ce deuxième passage à tabac qui vous permettra d’en retirer la substantifique moelle.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Apprendre à mourir ... c’est simplement l’idée que si nous étions immortels, plus rien n’aurait de sens. Cette volonté que nous avons d’accomplir des belles choses, de s’aimer, de créer des œuvres, c’est la conscience de notre mort qui la rend possible.
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- J'ai trois cents ans, connard.
- Dans ce cas, je ne m'explique pas qu'après autant de temps passé en France, vous vous exprimiez aussi mal.
- Cher monsieur le professeur... Sachez que si je le souhaitais, je pourrais vous accorder des subjonctifs et des participes de mes couilles, mais ça me les broute et j'aime mieux Rihanna que Mozart, alors va te faire mettre fils de pute.
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... Sartre n’est pas ma passion. Je pense sincèrement que si Heidegger n’avait pas été banni de nos universités, Sartre aurait eu moins d’aura. Ne le prenez pas mal mais, à mes yeux, le sérieux de Sartre se résume au cinéma Nouvelle Vague. Non je ne mélange pas tout.
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Ça me rappelle ce conte zen. Un type marche sur le sol gelé et découvre de l’or sous la glace. Alors, il pisse par terre afin que ça fonde. Et il se réveille dans un lit mouillé.

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Je rêve d'un héros qui me ressemble. Wonder Woman ou Tomb Raider, c'est pas des héros-femmes. C'est des hommes avec des nichons. Et lorsqu'ils te mettent une vraie femme, ça donne une Jessica Jones qui est juste une crevarde déprimante victime d'un pervers narcissique. Tant que Daredevil fera plus bander que Jessica Jones, on sera pas sortis de la merde.
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Vidéo de Joann Sfar
Le dessinateur et auteur de bandes dessinées Joann Sfar, et le réalisateur japonais, Rintarô, échangeaient ensemble lors de notre 51 édition sur ce qui fait leurs points communs dans le cinéma et, plus largement, dans l'art de la création.
Un échange animé par Fausto Fasulo. _____________
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