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Critique de beatriceferon


Ambitieux, arriviste, Lucien Choiron est entré au séminaire et ses brillantes études lui laissent espérer une voie royale, jusqu'au jour où on lui demande une faveur: assurer l'intérim du professeur de langues anciennes pendant quelques mois. Mais en septembre, Choiron se retrouve à nouveau face aux potaches et non sur les bancs de l'université. Qu'à cela ne tienne, il se persuade qu'il a la vocation, s'attire le respect de ses élèves et l'admiration de leurs parents par ses adaptations théâtrales qui connaissent leur heure de gloire.
Mais un jour, le vieux supérieur rend son âme à Dieu. Son successeur se mêle de tout, interdit à Choiron son « activité de saltimbanque » et stigmatise le contenu de ses cours. « A Noël, Choiron reçut le second télégramme de son existence. le vicaire général le nommait curé à Forgelez », un bled campagnard où la plupart des ouailles ne vont à la messe que d'une fesse.
Sa mère, en revanche, est aux anges. Elle quitte son pochard de mari et s'en va tenir la cure de son fils. Pour elle, « un professeur n'est jamais qu'une espèce de laïc. le prêtre doit vivre dans une paroisse dont il est le souverain. Et la mère du potentat (…) va devenir Madame Choiron, peut-être même Madame tout court. »
Très vite, Choiron déchante, il sent la rage monter en lui et un jour, il lancera une malédiction qui aura des conséquences irréparables.
J'ai beaucoup aimé la peinture de ce petit village ardennais, les caricatures des habitants, les expressions dialectales (adaptées du wallon, elles nous sont données de façon phonétique en bas de page avec une traduction).
Pourtant, j'ai trouvé le roman très noir. le personnage de Lambert est odieux, et malgré tout, il triomphe. Armel Job a de la sympathie pour Choiron auquel il a prêté les traits d'un de ses anciens professeurs. Pour ma part, je ne l'ai pas aimé. Je l'ai trouvé fanatique et injuste, plus doué pour imposer ses vues que pour donner l'exemple, incapable de formuler des arguments convaincants pour répondre à Aimée et faible, surtout, alors qu'il demande à ses paroissiens d'être forts.
Bref, mon avis est mitigé.
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