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EAN : 9782874893834
140 pages
Weyrich (27/07/2016)
4.22/5   16 notes
Résumé :
Armel Job s’est toujours présenté comme un raconteur d’histoires. Le public connaît les romans où ce sondeur des cœurs et des reins suit les destinées de ses personnages dans leurs plus étranges méandres. Mais Armel Job est aussi l’auteur de nouvelles écrites au fil des ans, sans souci de notoriété, à la manière dont il lançait de petits bateaux sur l’Aisne, la rivière de son enfance.
Les sept nouvelles de ce recueil se situent en Ardenne, dans les années d’a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un recueil de sept nouvelles qui ont comme cadre les années 1960 . Les histoires se passent essentiellement en Ardenne (Belgique) et quelques fois à Liège.
Armel Job nous dépeint une vie de village avec des personnages comme Achille le mécréant né sous un dolmen, l'abbé Volner qui aurait pu s'éviter un cancer des poumons en écoutant les recommandations de Paula, sa jeune amante, la même Paula devenue vieille en attente d'un taxi pour un voyage... Ensuite, arrive un photographe qui sillonne les villages pour vendre des cartes postales. Des personnages graviteront autour de lui mais je n'en dirai pas plus sinon je vais gâcher le plaisir de la découverte.
J'ai retrouvé le même plaisir de lecture qu'en lisant "Heureux les heureux" de Yasmina Reza où des personnages se retrouvent dans les différents chapitres apparemment séparés.
Le titre "Des histoires pas très catholiques" est très bien choisi car en effet, des petits secrets bien humains qu'on ne soupçonnerait pas dans une vie de village bien sage se glissent entre les pages.
On apprend à la fin que les nouvelles étaient parues séparément. Quelle bonne idée que celle de les rassembler!

Je remercie Babelio et l'opération Masse Critique ainsi que l'éditeur Weyrich qui enrichit sa couverture d'une très belle illustration.
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Des nouvelles qui semblent s'égarer
pour mieux se retrouver .
Des liens qui se tissent, se font écho
et nous surprennent.
Beaucoup de tendresse, d'humour et d'ironie
dans les portraits attachants de cette communauté.
La chronique d'un bourg avec ses vices et ses vertus,
Ses rectos et ses versos,
ses cocufiages, ses rancoeurs, sa bonhomie ..
Un curé, un épicier, un tailleur, un tavernier,
des cigarettes, une hostie, un caveau
et un dolmen accueillants,
les naissances souhaitées ou subies..
Tout un petit théâtre vu par la lorgnette
de Job qui ne fait guère de cadeau..
Une lecture divertissante.
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Un des meilleurs ouvrages d'Armel Job, parmi ceux que j'ai lus ! Sept épisodes de la vie d'une bourgade ardennaise des années soixante. L'humour tout en finesse est succulent. Chaque histoire se suffit en elle-même, mais on ne laisse surprendre par les références que l'auteur s'est amusé à construire pour les relier entre elles. Une pépite qui fera la fierté des Belges !

Je trouve que ces histoires d'Armel Job sont particulièrement belges, d'une part parce qu'elles se passent en Ardenne et qu'elles rendent très justement l'ambiance et l'esprit de cette region-là, mais aussi parce qu'elles sont écrites avec la simplicité et la modestie des Belges qui ne veulent pas croire en leur grande valeur. Pour rendre hommage à son éditeur belge, Armel Job écrit d'ailleurs ceci dans sa préface : « Les nouvelles présentées dans ce recueil [...] ont leurs racines dans les années soixante, au sein du peuple des campagnes, parmi les derniers jours glorieux de l'ancienne Ardenne.
Tout le monde peut les consommer, mais il convenait qu'on les consomme sur place. Partout ailleurs, elles se seraient éventées. »

L'écriture de ces sept histoires s'est étalée sur plusieurs années; certaines avaient déjà été publiées séparément. Néanmoins, le recueil présente une belle unité. Il m'a fait penser à des « cadavres exquis » où l'auteur se serait amusé à piquer dans chaque histoire un élément qui trouverait sa suite dans l'histoire suivante, cette suite se révélant parfois cocasse ou surprenante.

Chacun des sept récits m'a procuré un fort agréable moment de lecture, mais si je devais en mettre un evidence, je choisirais « Une communion ». À Liège, dans une rue du quartier d'Outre-Meuse, un garçon demande à un passant de lui acheter une hostie. L'homme n'est pas croyant, mais il accepte, de peur que l'enfant salisse cet objet sacré qui lui inspire tout de même un certain respect. À partir de là, l'ambiance m'a fait penser au « Pigeon » de Patrick Süskind: l'hostie le gêne et l'homme ne peut supporter de la conserver sur lui; il cherche comme un désespéré à la remettre à un prêtre. Certains Liégeois auront peut-être deviné la chute, mais moi, elle m'a bien fait rire ! de plus, alors qu'on aurait pu en rester là, on fait un pas de plus dans le rocambolesque dans le prolongement inattendu que l'on découvre au début de l'histoire suivante « Le chêne et l'acajou ».

Lisez ce livre, car c'est du concentré d'Armel Job ! Je veux dire que j'ai lu une dizaine de ses livres mais c'est dans celui-ci que j'ai trouvé la plus grande proportion de bonnes pages.
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Voici un captivant recueil de nouvelles bien de chez nous, c'est-à-dire de l'Ardenne belge.

Sept portraits croisés représentatifs d'une certaine tragi-comédie humaine se déroulant dans la Haute-Ardenne (un tout petit village), la Basse-Ardenne (un gros bourg) ou même la ville de Liège.

La pression sociale est omniprésente dans ces années d'après-guerre, mais Armel Job (un ancien enseignant puis directeur du séminaire de Bastogne) a quand même déniché quelques personnages qui tentent de sortir de ce carcan à leur manière, tout en douceur, tout en rondeur.

Ainsi commence le livre : « de nos jours, s'il y a bien une race arrogante et insupportable, c'est celle des athées. Qu'ils pensent que Dieu n'existe pas, grand bien leur fasse. Là n'est pas la question. Mais qu'ils s'en autorisent pour plastronner, voilà qui est carrément insupportable. »

Une bien belle lecture du terroir dans le sens noble du terme.
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Quel bonheur d'avoir réuni ces nouvelles en un recueil ! Parce que la cohérence est belle, comme la peinture impressionniste d'une époque, d'une région, d'une certaine Belgique, coincée entre la religion et les conventions mais toujours tendre et vivante ! Puisqu'il y a à chaque fois un lien entre les 7 textes, un personnage secondaire qui devient principal, une anecdote dans l'un qui révèle son secret dans l'autre, le recueil se lit comme une continuité, une épopée d'un certain quotidien, celui des gens simples, de la vie lente et profonde. de l'abbé amoureux et indécrottable fumeur à l'enfant né sous les dolmens de Wéris, des amours impossibles aux adultères fidèles et joyeux, ces tranches de vies toutes simples n'ont certes rien de très catholiques, ne suivent aucun dogme, ne se plient à aucune bible mais elles sont toutes touchées par la grâce de l'écriture intime, bienveillante et spirituelle d'Armel Job. Un vrai petit plaisir divin !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
"Savez-vous où se trouvait votre petit vaurien?
- Vous allez me le dire, balbutia sa mère en dégageant sa bouche de la tignasse d'Achille pendu à son cou.
- Dans le trou du cul du diable ! Voilà ce que vous avez fait de cet enfant en le mettant au monde en dessous de la pierre ! Un suppôt de Satan !
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N'appelons-nous pas nos morts "nos chers disparus", comme s'il était impossible de savoir où ils se trouvent, alors que, sauf exception, leur corps est parfaitement localisable ? Mais, à cette dépouille nous ne voulons pas penser, tant il est vrai qu'envers et contre tout, nous restons une civilisation de l'âme.
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Pourquoi commence-t-on à fumer ?
(...)
Pour s'y accoutumer, il faut la régularité des bénédictins, le renoncement des trappistes, la bonne conscience des jésuites, mais plus que tout, le courage du clergé séculier. Ensuite, cela devient facile.
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Ma tante épousa Achille [...]. Dès le soir, elle vécut définitivement dans le péché. Tout le monde se demanda quelle mouche l’avait piquée. Moi qui ai fréquenté mon oncle et ma tante toute mon enfance, j’ai une théorie à ce sujet. Je la livre pour ce qu’elle vaut, car, à ma connaissance, personne ne l’a jamais évoquée. Je crois que ma tante aimait Achille.
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Blanche ne voulait pas d’enfant. C’était une de ces femmes qui tiennent leur beauté -la sienne, il faut en convenir, était exceptionnelle- pour une raison de vivre suffisante.
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Videos de Armel Job (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Armel Job
Interview d'Armel Job, principalement à propos de son roman "Une drôle de fille". Il répond également à quelques questions sur son processus d'écriture.
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