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Avec Jodorowsky au scénario, on pouvait s'attendre à un western violent, éloigné de toute imagerie romantique. Et on est servi !

L'ouest dépeint par Jodorowsky est peuplé par des femmes et des hommes brutaux, avides, violents, aussi sauvages que les paysages qu'ils traversent.
Si "Bouncer" était adapté au cinéma, il serait loin de la vision classique américaine qui s'est attachée à créer un mythe autour de l'Ouest. Il se rapprocherait plutôt du western italien, plus cru, plus sale, avec une violence exacerbée, parfois stylisée à l'extrême. On retrouve aussi quelques éléments récurrents du cinéma de Jodorowsky, un certain goût pour le mystique, un estropié...

L'intrigue est très plaisante. Cette histoire classique de vengeance couplée au mystère d'un diamant perdu est très prenante. le scénario est bien mené, bien construit, notamment le flash-back qui intervient au bon moment.

Les personnages sont bien campés. le Bouncer est très iconique et je sens que je vais prendre plaisir à le suivre.
On dit souvent que pour faire une bonne histoire, il faut un bon méchant. Ralton remplit parfaitement ce rôle. Abject, effrayant, en voilà un que je vais adorer détester.

J'ai aimé le dessin de Boucq. Les paysages sont très beaux. Les personnages ont de parfaites sales gueules comme on les aime dans ce type de récit.

Bref, voilà une série qui démarre très bien et que je vais m'empresser de poursuivre.

Challenge B.D 2017
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Au sortir de la guerre de Sécession, voici une BD western moderne et violente hantée par un capitaine sudiste borgne et cruel, Ralton van Dorman. Avec ses hommes, il pille et tue dans une mortelle randonnée jusque dans une ferme isolée dans le désert, où il torture et assassine froidement Blake, un prêtre à l'âme tourmentée, et sa femme indienne. Seul survivant : leur fils Seth.
Que cherchait-il dans cet endroit perdu ? Qu'est ce qui liait Blake et Ralton ? Comment Seth va t-il pouvoir se reconstruire ?
Magnifiques dessins de François Boucq, grands espaces où galopent les pires salauds dans une course au trésor morbide. Récit familial allumé et déjanté : cette BD fait fort.
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Pour faire un bon Western il faut une bonne histoire certes mais l'ingrédient majeur c'est l'originalité et avec ce « Bouncer » c'est une réussite. le dessin de Boucq est d'une grande justesse (j'étais habitué avec lui à des histoires plus loufoques).Quand au scénario quelle violence... Mais c'est justifié par l'histoire, rien n'est gratuit.
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Excellente mise en place pour cette histoire se passant dans l'Ouest américain à la fin de la guerre de Sécession. le scénario est de Jodorowsky dont je connaissais déjà une partie de l'oeuvre mais plutôt dans la tranche SF-dystopie...
J'ai vraiment apprécié cette histoire sombre, sanglante et très loin de la vision manichéenne des Westerns classiques...
Le dessin est impeccable, parfaitement maitrisé.
Vivement la suite!
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Avis portant sur la série:

Nous avons là un vrai western sauvage vu par Jodorowsky entre drames familiaux et combats spectaculaires. Il n'y a pas de concession, c'est l'anti-Blueberry par excellence! Et que j'aime ça! Bref, il y a toute une différence de génération de lecteurs entre les deux oeuvres ce qui n'empêche pas d'apprécier le mythe original de la bd western. Mais là, cela va plus loin car nous sommes au-delà d'une apparente naïveté du héros sans peur, ni reproche.

"Bouncer", c'est avant tout une histoire de famille: celle d'Aunty Lola, la prostituée la plus féroce de l'Ouest et de ses fils... d'un en particulier : le Bouncer, videur d'un saloon et accessoirement légèrement manchot ce qui ne l'empêche pas d'être un excellent tireur. le videur va d'ailleurs devenir propriétaire. Cependant, ce n'est pas la restauration qui l'intéresse vraiment.

Cette série va connaître 5 cycles assez distincts:
- le premier composée des 2 premiers albums qui tourne autour de Seth, le neveu du Bouncer.
- le second cycle est composé des 3 albums suivants (tome 3, 4 et 5) où notre héros, un pistolero manchot, va reprendre du service après une vie redevenue normale.
- le troisième cycle (tome 6 et 7) autour de la veuve noire. le final réserve bien des surprises au point d'avoir été littéralement bluffé.
- le quatrième cycle (tome 8 et 9) autour du pénitencier où se cache un tueur qui n'est autre que le fils du directeur de l'établissement.
- le cinquième cycle (tome 10 et 11) autour d'un trésor maudit caché dans le désert mexicain et qui a appartenu au défunt empereur Maximilien fusillé par la révolution locale. A noter un rythme de parution sans précédent puisqu'à peine quelques mois se sont écoulés entre les deux tomes.

Depuis le 8ème tome, la parution de cette série se fait chez Glénat. Fini les Humanoïdes Associés tombés en désuétude après une lente agonie. On regrettera le changement de tranche et de format qui ne plaît pas, par essence, au collectionneur de bd.

J'ai réellement apprécié cette saga familiale dans l'Ouest qui explore les facettes les plus obscures des personnages. le scénario est passionnant et on se laisse vite emporter. Je crois que ce qui m'a définitivement convaincu, c'est l'atmosphère dégagée par ce western pas comme les autres. Nous avons là une âpreté inégalée. Et cerise sur le gâteau, on peut souligner une splendeur graphique d'une puissance rare qui fait de Bouncer un western comme on n'en avait encore jamais vu!

Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5
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Les histoires de famille, sont parfois, compliquées. Celles de la famille de Bouncer entrent dans une catégorie bien particulière…

Ce premier volume d'une série qui compte déjà une dizaine d'albums est un brin particulier pour un western, car l'approche est tout à la fois classique et originale.

L'histoire débute sur des poncifs : il nous est proposé de suivre Seth, un jeune gars rapidement confronté à une bande de méchants, dont il est bien décidé à se venger. Pour ce faire, il met la main sur un héritage bien particulier et découvre que sa famille est originale… lui réservant un destin romanesque à souhait. Pour compléter le tableau, il va se trouver un mentor qui va le former. le monde environnant est bien entendu dangereux et violent à souhait !

Et c'est précisément sur cette histoire classique qui nous découvrons le véritable protagoniste de la série, Bouncer… Et ce dans le tiers de l'album qui ne laisse que le temps de jeter les bases de la formation et de s'épancher sur un passé pas si lointain. Autrement dit, pour la suite il faudra attendre…

Les dessins sont agréables à suivre… du moins surtout les paysages qui valent vraiment le coup d'oeil et qui nous vont plonger dans un autre monde.

Voici donc une entrée en matière qui n'a rien d'originale mais qui se révèle payante. Affaire à suivre.
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Perso, je ne boude pas mon plaisir avec Bounce. Un bon western gras et collant, suintant la sueur, le stupre et la morve. Evidemment, Boucq aux dessins, ce n'est déjà pas triste. Jodorowsky au scénario... c'est quitte ou double, ça passe ou ça casse. Ici, ça passe à mon avis, et haut les mains, ceci est un hold-up... euh non, haut la main.

Western... avec des méchants et des... euh, des méchants. Tout le monde est un peu (ou beaucoup) infréquentable. Certains plus que d'autres, mais ils ont des raisons. Enfin, ils pensent avoir des raisons.

Ce qui est très fort, de la part de Jodorowsky, c'est qu'on a une histoire de famille. It's all in the family, comme chante Korn. On s'entretue, mais en famille. On se décapite, mais en famille. On se viole mutuellement, mais en famille. Bref, tout va bien quoi !

Période fin de guerre de Sécession. Les troupes sudistes sont lâchées (ou se dispersent) dans la nature. Ranolf, officier sudiste, retourne chez son frère qui est devenu prêtre entre-temps et s'est marié à une indienne. Il a un fils, Seth. Ranolf veut savoir où se trouve un diamant (celui qui est sur la couverture). Cela se termine assez mal... Mais Seth réussit à s'enfuir et va trouver Bouncer à la ville voisine. Cette ville est un lieu de perdition comme les affectionne Jodorowsky. Sturpre et fornication à tous les étages, règlements de comptes et rapines si affinités. le Bouncer, manchot, est aussi le frère de Ranolf, auquel il manque un oeil.

Les trois frères et leur mère sont représentés sur la couverture. Grand moment d'amour fraternel et maternel... autour d'un diamant volé (comment pourrait-il en être autrement). Les histoires de famille, c'est du pain béni (ou maudit) pour des auteurs comme Boucq et Jodorowsky.

Efficace, glaireux, collant, dur et impitoyable, visqueux... voilà un western comme je les aime. Un western tortillas et mezcal, qui sent sous les bras, avec les bonbons qui collent au fond du sachet. Miam.
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Quand les hommes apprendront-ils à perdre, surtout lorsqu'ils ont encore la vie sauve ?
Il n'y a que les héros qui meurent sur « le champ d'honneur »… Mais hélas se sont souvent les innocents qui meurent en premier et les monstres qui survivent à ces horreurs … qu'ils reproduisent encore et toujours, par une soif de l'or et le pouvoir. Certains méritent une vie de paix… Mais pas ces monstres assoiffés de sang qui là où ils passent, ne restent que des cadavres
Ces hommes, ces monstres qui portent l'uniforme ou sans. Qui tue violes, des inconnus, des innocents, qui pourraient être les frères et soeurs de leurs amis.
Comment cette « civilisation » peut-elle encourager à l'atrocité ? … ce n'est juste que de la barbarie.
C'est quand même beaucoup mieux lorsque les ordures se mettent elles-mêmes à la poubelle… s'entre-tue au lieu de tuer des innocents. Comme devrait être la guerre.


Ce premier tome, nous fait découvrir un règlement de famille au temps du Far-West … Plus le temps passe, plus ça fait de dégâts, à l'inverse de cette citation : « l'eau a coulé sous les ponts »…
Mais il y a eu des crus, et des sécheresses, qui n'ont pas été prise en compte. Et le retour de cette mauvaise personne ne présage rien de bon… Surtout quand il est question d'argent.



De belles couleurs par Ben Dimagmaliw & Nicolas Fructus donnant une atmosphère et un contraste à l'action
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La période de Noël est propice aux découvertes en piochant quelques lectures intéressantes dans les cadeaux des autres ...
L'Ouest avec de vrais hommes, des vilains bien méchants, des frères ennemis à la recherche d'un diamant, des prostituées et des confédérés en fuite ....
La série commence sur les chapeaux de roue avec morts pas naturelles à la pelle .
Et puis le héros, le Bouncer tel un chevalier blanc .
Magnifique graphisme, un vrai régal.
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Le videur dur.
Agent de sécurité, le bouncer est chargé de maintenir l'ordre et la tranquillité dans l'Infernio Saloon, à Barro-City. La mission semble d'autant plus impossible qu'il est manchot. Quand il voit débarquer dans l'antre infernale où il officie un jeune homme, déboussolé et rageur, le bouncer sait que ses deux frères maudits ont eu maille à partir dès qu'il reconnaît les deux pistolets, objets de convoitise qui semblent avoir été fabriqués par la Mort en personne. Les colts appartenaient à son frère ainé Blake. Découvrant son neveu Seth, Bouncer va lui narrer l'odyssée de sa famille et l'apparition d'un diamant énorme qui excite tous les appétits.
Artiste visionnaire et mystique, Alexandro Jodorowsky a su distiller dans Bouncer sa symbolique alambiquée et construire un convaincant théâtre d'ombres plein de bruit et de fureur. le western voit ses poncifs voler en éclats et retrouver depuis la fange ses lettres de noblesse. François Boucq est un dessinateur réaliste qui déploie sa virtuosité dans le non-sens. La distorsion des visages et l'exagération de détail fonctionnent efficacement avec un humour absurde. Il n'était donc pas acquis qu'il emporte l'adhésion des aficionados du western. La réunion des deux grands talents que sont Jodorowsky et Boucq n'était pas la garantie non plus d'une oeuvre forte, cohérente et enthousiasmante. La série Bouncer va se décliner en onze albums et bien que depuis le tome 10, Boucq scénarise en remplacement de Jodorowsky, Bouncer continue depuis sa fantastique chevauchée du diable.
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