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Michel Panoff (Traducteur)
EAN : 9782228904278
186 pages
Payot et Rivages (04/03/2009)
3.67/5   12 notes
Résumé :

Le marché étant incapable de se réguler tout seul, il est nécessaire que l'État intervienne dans la vie économique. Telle est la célèbre thèse de John Maynard Keynes (1883-1946), l'un des plus grands noms de l'économie politique contemporaine, dont se réclament notamment l'école française de la régulation et le prix Nobel Joseph Stiglitz. Les essais repris dans ce livre ont été publiés au lendemain de la crise de 1929. Qu'il s'agisse des effets sociaux d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
John Maynard Keynes est sans doute un des économistes les plus connus, pas seulement parmi tous les économistes du XXe siècle, mais sans doute parmi tous ceux qui ont existé. Tout d'abord il a donné son nom à une doctrine, une école de pensée, économique : le keynésianisme. Aujourd'hui encore nous avons ce que nous appelons des néo-keynésiens avec les plus connus comme Stiglitz ou Mundell.

Dans ce livre publié en 1931, juste après le krach boursier de 1929, mais pendant la crise économique qui toucha l'Angleterre, Keynes nous présente un livre dans lequel il élaborera sa théorie comme quoi l'Etat doit intervenir, car le marché semble incapable de se réguler tout seul.

On peut diviser son livre en trois parties, tout d'abord la première partie s'attarde sur les conséquences de la crise sur l'économie. Il s'intéresse à l'absence de reprise de l'activité économique, au chômage et à la commission économique de 1931 qui préconisait ce que nous appellerions une politique d'austérité budgétaire. En d'autres mots, la réduction des dépenses de l'Etat.

La deuxième partie s'attarde sur ce que Keynes préconisait dans les années 20 et ce qu'a fait la banque centrale d'Angleterre, la sortie du système d'étalon-or. Lors de la crise de 1929, la banque d'Angleterre dut en sortir puisqu'elle n'arrivait pas à garder un taux de change fixe avec le dollar.
Durant ces différents chapitres, Keynes se livre à une liste des multiples défauts dont fait preuve le système d'étalon-or. Cette sortie permis la dévaluation de la monnaie et à gagner selon Keynes un avantage pour le commerce. Il utilise aussi un chapitre à la fustigation du « laisser-faire » contre lequel il combat intellectuellement.

Pour lui le marché doit être régulé par l'Etat. C'est pour cela que l'on associe le keynésianisme à ce que l'on nomme « le choc de demande » c'est-à-dire que l'Etat va utiliser des fonds pour faire des commandes aux entreprises et relancer l'économie.

Dans la troisième et dernière partie, Keynes nous livre sa vision pour l'avenir. A son époque, on se rend compte que la productivité augmente d'année en année, notamment grâce à l'électrification massive. Il imagine une société où de plus en plus de classes sociales seront délestées de la nécessité de travailler. Il nous faudra néanmoins selon lui contrôler notre population, éviter les guerres et la discorde civiles et nous en remettre à la science.

C'est d'ailleurs assez particulier de voir pointer une once de positivisme chez quelqu'un qui a connu la Première Guerre mondiale et a vu ce que la technologie pouvait faire quand il s'agit de destruction. C'est un livre extrêmement intéressant qui nous présente la thèse de Keynes dans un contexte de grave crise économique et la fin d'un système d'étalon-or que l'on croyait prospère et bien établi.
Lien : https://aviscontraires.wordp..
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J'ai lu des extraits au lycée, j'avais gardé des photocopies de textes que l'on avait étudié au lycée, je les avaient agrafés les uns aux autres dans l'ordre logique et rangés dans ma bibliothèque pour ne pas oublier ma curiosité,puis je me suis mis à chercher cet ouvrage, j'ai fini par trouver un exemplaire éprouvé dans une bibliothèque, le moins que l'on puisse dire c'est que les notions abordées par Keynes sont toujours d'actualités et l'ouvrage très intéressant. On se pose forcément beaucoup de question, et surtout lorsque l'on voit chaque semaine à la télé, notre économie actuelle perdre son équilibre : le hasard a fait que j'ai lu cet ouvrage au commencement de la crise, nous étions donc au coeur du sujet.
Si vous connaissez un ouvrage qui parle de la crise dans laquelle nous sommes noyés aujourd'hui, je suis preneur !!!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui était jugé le plus sûr dans le système s’est révélé au contraire l’être le moins. Ceux qui n’étaient ni dépensiers ni spéculateurs, qui pourvoyaient dignement à l’avenir de leur famille, qui chantaient des hymnes pour célébrer la sécurité et observaient le plus strictement la morale des gens édifiés ainsi ques les respectables injonctions de la sagesse d’ici-bas, oui, ceux-là mêmes qui donnèrent le moins de gages à la fortune versatile ont pourtant reçu d’elle les plus cruels fléaux.
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Il suit de là qu’une modification de la valeur de la monnaie, c’est-à-dire un changement du niveau des prix, n’importe à la société que pour autant que son incidence se manifeste de manière inégale. Des modifications de cet ordre ont produit par le passé et sont en train de produire actuellement des effets sociaux d’une extrême ampleur parce que, nous le savons tous, quand la valeur de la monnaie change, elle ne change uniformément ni pour tous les individus ni pour tous les usages.
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La faculté de taxer les gens en dépréciant la monnaie a toujours été inhérente à la souveraineté de l’État depuis que Rome en fit la découverte. La création d’instruments libératoires a toujours été et est encore l’ultime recours de tout gouvernement, et aucun État ni aucun gouvernement n’est disposé à proclamer sa propre banqueroute aussi longtemps que cet expédient n’a pas encore été utilisé.
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Parmi les divers usages qu’on peut faire de la monnaie, certains dépendent essentiellement de la supposition que sa valeur réelle restera à peu près constante pendant un laps de temps déterminé.
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Si je critique le socialisme d'État sous sa forme doctrinaire, ce n'est point parce qu'il cherche à mettre les impulsions altruistes des hommes au service de la société, ou parce qu'il rompt avec l'idéal du laissez-faire, ou parce qu'il prive l'homme de sa liberté naturelle de devenir millionnaire, ou parce qu'il a le courage de tenter des expériences audacieuses. Autant de choses que j'accueille de mes applaudissements au contraire. Je le critique parce qu'il se méprend sur la portée de ce qui est en train de se produire dans le monde réel, parce qu'il est, en fait, à peine mieux que la survivance poussiéreuse d'un plan conçu pour répondre aux problèmes d'il y a cinquante ans, sur la base d'une fausse interprétation de ce qu'avait dit quelqu'un il y a cent ans. ("La fin du laissez-faire", 1926, p. 121)
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Videos de John Maynard Keynes (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Maynard Keynes
Présentation du livre "Des richesses et des hommes. La question démographique au coeur des crises économiques" de François de Givry.
Crises cycliques d'ampleur mondiale, explosion des inégalités, déclin de la croissance, hausse du chômage… Nos sociétés semblent soumises, impuissantes, aux aléas de dictats économiques. Serions-nous donc sans armes pour anticiper ces changements ? Depuis Platon jusqu'à Keynes, en passant par Marx et saint Thomas d'Aquin, théoriciens et penseurs se sont pourtant efforcés de comprendre et d'organiser la production des richesses et leur répartition entre les hommes. Et leurs points de vue, comme leurs recommandations, ont évolué avec les techniques et les systèmes marchands. Il se pourrait cependant que leurs héritiers actuels, armés de formules algébriques complexes et les yeux rivés sur des colossales masses de données, aient gravement sous-estimé un facteur devenu fondamental depuis le XIXe siècle : les changements démographiques. Car s'il est évident que la démultiplication de la population mondiale a entraîné avec elle la croissance de l'économie, comment ne pas imaginer que le ralentissement des naissances, couplé au vieillissement des peuples, ne déclenche la fin de ce processus ? C'est ce que l'on observe de manière troublante lors de la crise de 1929 aux États-Unis et dans l'Europe d'aujourd'hui, où une stagnation durable semble propice aux conséquences politiques les plus inquiétantes. Une saisissante histoire des idées, et une lecture novatrice des dangers auxquels nous sommes confrontés.
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