AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de laurent005


Le moins que l'on puisse écrire, c'est que la série Justice League n'a pas répondu aux attentes. Mais ça c'était avant ! Avant qu'un missile ne déclenche la colère de la légendaire cité d'Atlantide et plus particulièrement de son roi, le demi-frère d'Aquaman.

Je vais m'attaquer directement aux points négatifs, histoire de finir sur une (très) bonne note.

D'abord, la couverture du tome... WTF qu'est-ce que vient foutre Shazam dessus?!
Il ne fait pas (encore) partie de la Justice League et n'a aucun rôle dans ce récit ! (ahhh siiii, on le voit vite fait dans 1 case). Heureusement, cette erreur est rattrapable lors des prochaines éditions.
Ensuite, cette habitude de Geoff Johns de privilégier l'action au détriment du dialogue et de la réflexion. Certains diront qu'il faut bien un prétexte à Johns pour lancer la bataille. Moi je persiste et je signe: c'est un peu trop facile...
Pour finir, le méchant qui se rend sans combattre. Et encore sur ce point, je cherche la petite bête. Après tout, le gaillard a eu ce qu'il voulait...inutile pour lui de résister (je ne dirai rien de plus pour pas spoiler).

Maintenant, les points positifs.

Le dessin...
On dira ce qu'on voudra mais Tony Daniel, Paul Pelletier et Ivan Reis, c'est du lourd!
Le premier se charge de la partie consacrée à la traque de Cheetah, la Nemesis de Wonder Woman tandis que les deux autres s'occupent de l'intrigue principale, "Le trône d'Atlantide".
Reis et Pelletier ont officié (et officie toujours pour le second) sur la série "Aquaman", il est donc tout naturel de les retrouver sur ce cross-over. Leur trait est très similaire, ce qui rend le design de ce tome homogène et plaisant. Leurs planches sont à couper le souffle à l'image de ce raz-de-marée qui dévaste Métropolis ou des éclairs provoqués par le demi-frère d'Aquaman lors de l'assaut atlante.
Quant à Tony Daniel, le lecteur ne sera pas trop perturbé par son travail qui est bien dans la lignée des deux autres. J'insiste fort sur cet aspect homogène du dessin car cela faisait cruellement défaut au tome 2.

Le scénario...
La première intrigue sur Cheetah est agréable à lire car elle remet Wonder Woman sur le devant de la scène. Ici, la belle Amazone doit faire face à sa Nemesis et sa psychologie évolue par rapport aux opus précédents pour être plus en accord avec sa série solo. Cependant, Johns n'oublie pas que Diana n'est pas familière du monde des Hommes et que sa perception est biaisée par sa naïveté à vouloir faire confiance à tout le monde. Ce côté perfectible de la princesse est à la fois touchant et plein de bon sens. Comme je l'ai dit dans ma critique du tome 1 de Justice League, mettez-vous un peu à sa place et vous verrez qu'elle n'est pas si cruche que ça. Elle doit juste apprendre de ses erreurs et s'habituer au monde en dehors de l'île de Themyscira.
De plus, le lecteur en apprend davantage sur sa relation amoureuse avec Superman. Le passage où Clark veut prouver à Diana qu'il y a une vie en dehors de la Ligue est bien narré et donne de la profondeur aux deux héros. Le comportement de Batman vis-à-vis d'eux laisse envisager de belles perspectives pour le futur. A suivre donc...

Un autre point positif est le fonctionnement de la Ligue et les interactions entre ses membres. Désormais, le lecteur sent un réel esprit d'équipe et non une somme d'individualités. La capture de Cheetah en est le parfait exemple !
L'absence de Green Lantern sur ce tome n'y est pas étranger. En effet, ce dernier s'est "sacrifié" et a volontairement servi de bouc émissaire à la ligue suite aux évènements relatés dans "l’Odyssée du Mal". Par conséquent, plus de vannes pourries ainsi qu'une caractérisation d'Hal Jordan en totale contradiction avec sa série solo. N'en déplaise à Flash, le départ de son ami fait du bien !!!
En parlant de Flash, celui-ci est absent de la partie avec les atlantes pour la simple raison qu'il est occupé avec une invasion de gorilles (Guerre au Gorille - The Flash, tome 3 ).

Outre Wonder Woman, le scénariste continue sa mise en valeur de Cyborg puisque c'est à lui que revient la lourde tâche de défendre les USA lorsqu'Orm (Ocean Master) prend le dessus sur le reste de la ligue.

Et Aquaman dans tout ça?
Eh bien, il est incontestablement au centre de l'intrigue et bénéficie d'un traitement V.I.P. de la part de Geoff Johns.
Ici, Aquaman est assis le c... entre deux chaises et tente tant bien que mal d’épargner les deux camps. Sa relation avec Orm est complexe et profonde. Leurs nombreuses discussions sont très bien écrites et sous-entendent un "background" énorme entre les 2 hommes. Le lecteur comprend vite que les deux frères s'aiment et se respectent malgré leur divergence de point de vue concernant le monde de la surface. La caractérisation du personnage d'Arthur Curry est en totale adéquation avec celle de sa série personnelle. A savoir, que c'est un homme de dialogue et de raison. Quant à Ocean Master, ce n'est pas un mauvais bougre. Sa réaction est certes disproportionnée mais tout à fait compréhensible. Loin de tout cliché, son traitement gagne en épaisseur au fil de la lecture.

Le combat fratricide est (trop) court mais très spectaculaire et le scénariste ne rate pas sa conclusion.

Au vu de ce qui précède, je ne peux que vous recommander ce tome de la Justice League. L'intrigue est prenante, riche en émotion et les dessins sont d'une beauté époustouflante. Enfin une histoire digne de la plus grande équipe de super-héros! :D
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}