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Un air d'harmonica comme dans tous les bons westerns se mélange aux refrains du vent. Un homme sur son cheval, son costume noir maculé d'une poussière ocre et collante. le teint gris, tiraillé par la soif, il chevauche la dernière colline, avant le repos éternel. Des coups de feu au loin, règlements de compte à OK Corral ou Duel au soleil. Des braillements humains, cris avinés sortant du saloon et rires des dames de petites vertus venues égailler la solitude des chercheurs d'or. Je grimpe au sommet de cette colline pour voir le soleil se coucher, découvrir ce parfum de sauvagerie, Far-West et western littéraire sous la plume de Dorothy M. Johnson, « vieille » dame du grand Ouest. Des hommes, des cow-boys même, dans le Montana. Des Cheyennes et des chercheurs d'or, un médecin étrange. le vol des flèches indiennes fouette l'air poisseux, des traces de grizzlis, un fusil pointé dans mon dos… Si je réchappe à cet univers, mes santiags encore à mes pieds, c'est que je dois être un vrai cow-boy, du genre à boire toute la nuit des verres de whisky et qu'une dame en petite tenue – pour l'époque - me fait monter dans sa chambre à l'étage du saloon-bordel. Mais au sommet de cette colline, j'observe surtout cette corde qui se pend. Probablement qu'un jour, ma tête sera à l'intérieur de ce noeud coulant, et que mes santiags se balanceront au gré du vent, au son de l'harmonica. Alors, en attendant, face au miroir derrière le comptoir, je regarde ma tête et je me dis qu'un jour, je serai Gary Cooper. + Lire la suite |