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Les Contes interdits tome 9 sur 35
EAN : 9782897867737
255 pages
Ada éditions (12/10/2018)
3.44/5   353 notes
Résumé :
Les contes de notre enfance revisités... pour nourrir tous nos cauchemars !
Un père alcoolique qui tente de noyer son enfant difforme. Un couple de monstres de foires en cavale, poursuivi par un policier corrompu, au service d'un juge pervers. Une magnifique sirène prisonnière des griffes d'un forain sadique et qui se lie d'amitié avec un garçon homard.
Une mystérieuse attraction montréalaise, le palais des nains, qui cache des abominations, d'absurdes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 353 notes
Soyons clair : je n'ai pas du tout aimé ce roman. Autant je m'attendais bien à une réécriture du conte, ô combien célèbre (et donc, ô combien réécrit) dans un univers très sombre et violent ; autant ce déversement ininterrompu de perversité sexuelle et de violence m'a donné envie de ramener ce livre là où je l'avais acheté.
Aurais-je mal interprété les indices avant de l'ouvrir ? Un ouvrage exposé à côté des derniers Chattam et Bussi… Une couverture plutôt proprette mais attractive : une jeune fille rousse , avec de faux airs d'une certaine A. , vous fixe, juste sous la surface, alors qu'un filet de sang se répand peu à peu… Un résumé en 4ème de couverture, très court, qui en dévoile peu

Le 1er chapitre est pourtant de bonne augure : cette petite sirène prend corps dans un monde contemporain, dur et réaliste. Cette fameuse queue de poisson a une explication bien rationnelle : l'enfant naît avec le syndrome de la sirène. Mais après... après ! Même si l'action reprend en 2018, le cadre dépeint ressemble plus aux foires aux freaks du XIXè siècle qu'à notre société contemporaine. Dans le cirque de la petite sirène, il y a : des artistes infirmes, difformes, victimes harassées par les malheurs les plus cruels ; des patrons et des spectateurs pervers, alcooliques, violents, sales et orduriers. Tous, sans exception ! L'auteur ne fait ni dans la demi-mesure, ni dans le subtil.
Très rapidement, aux conditions de (sur)vie désastreuses de notre héroïne s'ajoutent des sévices sexuels diverses et à n'en plus finir, à tel point que je me suis demandée si cette histoire n'était pas plutôt un porno-soft dans un écrin de conte moderne.
Alors que les viols et les tortures vont crescendo au fil des pages, la psychologie des différents personnages reste aussi mince que du papier de soie. Ils souffrent ou font souffrir, sans se poser de question. Pourquoi les méchants sont-ils aussi méchants ? Parce que ! Comment s'en sortir quand on est une fille exploitée sexuellement ? On accepte de se faire violée et torturée un peu plus, sur la scène du 1er bar où on cherche de l'aide ; bien évidemment. Oui, parce que la petite sirène, elle a beau être très belle, elle n'a quand même pas le début d'une once de goutte de bon sens…
Heureusement, à la fin, tout est mal qui finit mal. Comme cela, on n'a pas à revenir sur toutes les invraisemblances du récit. Bref, une histoire à ne pas lire avant d'avoir 18 ans, certes, on aura été prévenu. En ce qui me concerne, une histoire à ne pas lire du tout !
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D'abord, une sublime première de couverture : le beau visage livide maculé de sang vermeille d'une sirène rousse. Tout est splendide, de l'image à la typographie, jusqu'au résumé, qui a achevé de me convaincre.

Il s'agit de ma toute première lecture du genre, un challenge, en vérité. Et, une fois n'est pas coutume, ça n'a pas fonctionné pour moi.

Je n'ignorais pas qu'on serait très, très loin du conte d'Andersen et encore plus du film Disney. À peine y retrouvons-nous notre protagoniste principale (ici Angela), jolie jeune femme atteinte de sirénomélie, vendue par son père à un cirque. Elle y fait la connaissance de son meilleur ami, Henry, garçon difforme dont les doigts soudés ensemble figurent des pinces de homard.

L'idée de départ était pourtant bonne : attribuer à la condition d'Angela une explication scientifique, plausible. Sa vie cauchemardesque dans ce cirque tenu par Stanley, un forain pervers, rappelle celle de Joseph Merrick alias Elephant Man. Jusque là, j'étais dedans, j'y croyais. Une sirène monstre de foire, prostituée sans pitié pour servir les penchants ignobles de clients crasseux, ma foi, pourquoi pas ? L'ambiance est crédible, glauque à souhait. J'ai plongé dans un océan de tristesse et de douleur très bien écrit, servi par une plume acérée, agrémentée d'expressions québécoises.

C'est ensuite que les choses se corsent. Un déferlement de violence dont j'ai parfois peiné à trouver la justification. L'âme humaine est décortiquée dans toute sa noirceur, sa déchéance. Viol, passage à tabac, torture, folie...j'avoue que mon estomac a été un peu malmené au cours de ma lecture. Petite nature que je suis, je pensais tout de même m'être assez préparée à cette relecture audacieuse de l'une de mes histoires favorites.

C'est tellement dommage parce que le fond est très bien vu, les personnages sont correctement travaillés et le fait que l'action se déroule au Québec ajoute une dose d'originalité agréable. le Palais des Nains, sorte de cour des miracles ahurissante de démence meurtrière, a le mérite de surprendre, tant il survient de nulle part. Et c'est peut-être en cela que réside le problème. À force de vouloir choquer, on finit par se perdre.

Les chapitres défilent, tels les scènes d'une pièce de théâtre macabre dont les acteurs souffrent tant, que le public en vient à souhaiter que ça s'arrête. Les genres se mélangent : fiction réaliste, conte horrifique, on passe de l'un à l'autre sans avoir le temps de reprendre son souffle.

En vérité, si l'objectif est de mettre le lecteur mal à l'aise, de le pousser à refermer le livre avant de le rouvrir avec un intérêt coupable, alors, la mission de l'auteur est réussie. À chaque épisode insoutenable, j'ai pensé ne pas aller au bout. Et ils sont très (trop?) nombreux au fil des pages. Malgré tout, j'ai terminé cette histoire, l'esprit bien loin des vagues et des profondeurs marines.

Une lecture bien perturbante pour ma part, qui risque d'alimenter quelques cauchemars ! Mais peut-être que c'est ce qui donnera envie à certain.e.s de s'y plonger au risque de se noyer?

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Ca fait des années que je lis des thrillers assez glauques, parfois gores ainsi que des romans d'horreur. Mais là, j'ai été écoeurée. Je veux bien que les personnages n'aient pas de chance dans la vie, mais des viols immondes et des scènes de tortures sanglantes à tous les chapitres (ou presque), ça m'a gonflé. Chaque scène est prétexte à un déchaînement de violence dégueulasse. Pourquoi ? Je comprenais au début et je trouvais ça intéressant mais au plus j'avançais dans le livre et au plus je me demandais pourquoi ?
A quoi ça sert ? A côté de ça, les personnages restent superficiels, tellement que je n'avais pas vraiment d'empathie pour cette pauvre Angela dont le quotidien est d'être un objet sexuel pour tous les pervers de la planète.
Pour ma part, c'était mon premier roman de cette série et, je pense, le dernier.
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Série des contes interdits découverte grâce à une amie, et je l'en remercie !
Car sans elle, je n'aurai jamais découvert ces contes de notre enfance revisités en version gore.

Ces livres ne laisseront personne indifférent : soit on trouvera l'idée excellente et originale pour casser les codes du conte classique, soit on trouvera cela vulgaire et immoral voir même inacceptable.

Ce tome est une réécriture de "La petite sirène", conte de Hans Christian Andersen.

Angela, dit Angie, est née avec une malformation du bas du corps, le syndrome de la sirène, sirénomélie.
Ses deux jambes sont soudées en queue de poisson.
Lorsque sa mère décède à l'accouchement, son père décide de se débarrasser de ce bébé difforme en le noyant.
La petite est sauvée in extremis par le docteur, et il la confie à une troupe de forains.
La petite sirène passe donc son enfance dans ce cirque, avec d'autres bêtes de foire, parmi lesquelles Henry, un garçon homard qui a des pinces à la place des bras, et Gustave, un nain commis de cuisine
Angie est d'une beauté rare et est la star du cirque.

Stanley, le chef de la troupe, ne pense qu'à maltraiter ses employés et à les utiliser pour se faire de l'argent facile.
Angie, notamment, en paie les frais de son corps...

Elle va contre tout attente tomber amoureuse d'un cowboy, client de la foire.

Divers évènements vont faire que la troupe va quitter cet endroit sans Stanley, et être recherchée par un policier corrompu.
Comme dans l'histoire d'origine, la sirène rêve d'avoir des jambes pour séduire l'homme, et se sentir normale au moins une fois dans sa vie.
Le nain Gustave va donc lui parler d'un endroit spécial, le palais des nains, qui pourrait l'aider à réaliser son rêve... mais à quel prix ?

Entre meurtres, perversion folie et horreur, ce polar donne des frissons. Il traite du handicap, de la différence, de la corruption et de la vengeance.
Dans cette société de l'apparence, les êtres différents sont méprisés, critiqués, épiés, alors qu'ils aspirent juste à une vie normale.

Sylvain Johnson s'est amusé à ajouter de nombreuses références à ses collègues auteurs des autres Contes Interdits :


L'auteur nous transporte dans son univers, nous suivons avec impuissance les malchances d'Angie, et nous voulons savoir si elle va enfin pouvoir réaliser son rêve, ou si elle va se faire rattraper par le policier vénal.

Dans ce livre, l'auteur fait des références à :
MUSIQUE
Johanne BLOUIN
Lady Gaga "Poker Face"

LIVRE
"La petite fille aux allumettes"
Peter Wolf, pesonnage de "Les 3 p'tits cochons" de Christian Boivin, autre tome des Contes interdits
"Les yeux jaunes" d'Yvan Godbout, autre camarade auteur des Contes interdits

SPORTS
Catch = Jacques Rougeau

POLITIQUE
Donald Trump

FILMS
Iron Man
Star Wars
The Flash
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Troisième contes interdits (alors que je m'étais dit que j'allais les lire dans l'ordre de parution) et j'ai tout autant adoré celui-ci que les 2 précédents (Raiponce & La Belle et la Bête). Un plaisir de découvrir la plume de Sylvain Johnson qui a su rendre son histoire horrifique tout faisant vivre à ses personnages une véritable "aventure".

Contrairement aux 2 autres, j'ai trouvé que celui de la Petite Sirène bien plus prenant par son schéma d'histoire. Je m'explique : contrairement à Raiponce et La Belle et la Bête, l'histoire de notre petite sirène ne se cantonne pas à un seul endroit où elle va vivre mille épouvantes. On en répertorie plusieurs, ce qui permet au lecteur de pouvoir reprendre son souffle et offrir une pause au cerveau. Surtout quand on va du plus soft au plus hard au fil des pages.

Pour son histoire, l'auteur se base sur une maladie réelle pour notre petite sirène qui n'est pas un personnage de légende, mais bien une jeune femme souffrant de sirénomélie (le syndrôme de la sirène). Angela naît avec ses deux jambes jointes ce qui donne l'impression qu'elle a une queue de poisson. Malgré une histoire qui se déroule dans les temps actuels, l'auteur a remis en avant le cirque des monstres, le palais des nains (qui a réellement existé), et d'autres lieux où on peut trouver des humains exclus de la société par leurs handicapes ; il mélange ainsi les époques, ce qui donne une petite touche vintage à un monde moderne, et qui m'a beaucoup plu !

Angela est une jeune femme à laquelle on s'attache sans la moindre difficulté, aussi bien par son petit côté ingénue que par les différentes sévices qu'elle se voit subir. Abandonnée dans un cirque à la naissance, elle est exploitée pour jouer le rôle d'une "vraie" sirène, mais sa beauté et le caractère peu scrupuleux du propriétaire du cirque attirent les hommes qui sont prêts à payer pour se la taper. Son seul ami, c'est Henry, un jeune homme de son âge, qui souffre d'ectrodactylie donnant à ses mains des formes de pince. Ensemble, ils sont les créatures marines du cirque. Une nouvelle perspective de vie s'offre à elle lorsqu'elle entend parler du Palais des Nains où se trouve là-bas des chirurgiens capables de lui donner deux vraies jambes. Son rêve est bien évidemment de pouvoir marcher et ne plus être un fardeau dans ses déplacements.

C'est à partir de cet instant qu'on se retrouve réellement plongé dans l'horreur au fur et à mesure qu'Angela rencontre des alliés pour atteindre son objectif. Bien moins gore que Raiponce et La Belle et la Bête, je l'ai trouvé plus soft, même si certains passages restent quand même bien hard (surtout quand l'imagination prend le pas sur la lecture et qu'on voit vraiment la scène). Sylvain Johnson utilise un peu moins d'expression québecoise (hormis pour les insultes, mais ça, c'est normal) que L.P Sicard & Simon Rousseau.

Comme les autres tomes de la saga, ça se lit très vite. Outre le fait qu'il fasse moins de 300 pages, je trouve vraiment que l'intrigue est très additive, et la plume fluide. On a envie de savoir comment ça va se terminer pour Angela, même s'il ne faut pas se leurrer... Andersen n'en a pas fait une fin heureuse, alors... pourquoi Sylvain Johnson le ferait ?!
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
La sirène comprit à ce moment, elle aurait dû le réaliser plus tôt, que venir ici était une terrible erreur. Cet endroit n'était pas le lieu de son futur changement, de sa transformation, mais plutôt une maison de fous, un Palais de démence.
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Depuis leur rencontre, l'odeur même du poisson lui donnait envie de baiser et il s'était rabaissé à se masturber sur un filet de saumon, le contact humide et écailleux de la bête marine lui procurant un certain plaisir. Il avait éjaculé avec la tranche de fruit de mer enroulée autour de son membre gonflé. Il n'en avait pas mangé ce soir-là, observant sa femme dévorer sa portion sans se douter de la sauce spéciale qui maculait son met fumant.
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- Seigneur, merci pour cette nourriture que nous sommes sur le point de manger comme des cochons...
Les amis le verre discrètement le regard vers la femme.
- ... et protège notre famille, même celle que tu as été assez salaud pour nous enlever, dans ta propension à briser les cœurs de ces pauvres êtres que tu as créés à ton image. Sur ton nuage de douceurs et avec tes anges te faisant des pipes, j'espère que tu es content de tout le mal que tu répands sur notre petit monde insignifiant. p153
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Avec les années, elle avait développé la capacité de fermer son esprit à l'horreur que son corps subissait. Cela lui avait permis de survivre et d'endurer le pire. Dans ses rêves, elle pouvait encore croire au bonheur. A l'amour.
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La sirène comprit à ce moment, elle aurait dû le réaliser plus tôt, que venir ici était une terrible erreur.
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Video de Sylvain Johnson (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvain Johnson
Vidéo de la bande annonce du roman "Le Tueur des Rails" de Sylvain Johnson
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