Citations sur Le loup dans la smala (10)
Gus n'était pas un gars facile à descendre, tout en muscles et pas de cerveau, il resta debout alors que les balles s'écrasaient dans sa poitrine. Au moment où sa cervelle lui dit enfin qu'il était mort, il se pencha au point de perdre l'équilibre et s'effondra, le nez contre le tapis.
- Bicek est un con, il serait incapable de faire marcher un bordel pour militaires, rétorquai-je.
- Est-ce que j'ai essayé de coucher avec toi, Anna ?
- Et voilà, soupira-t-elle. Les hommes viennent me voir pour affaires et couchent avec mes filles. Je finirai par penser que ce qu'il y a de plus difficile au monde pour une patronne de bordel, c'est de se faire baiser.
[...] Il apprécia encore lorsque je rabattis son bras sur le rebord du bar et qu'on entendit les os craquer comme une queue de billard mouillée.
- Le soir où il [Sanatary Blacky] s'est fait descendre, il est arrivé ici bourré comme un canon et il a demandé une des filles qui était déjà en mains. Je te jure, Jericho, au point où il en était, il aurait pu se taper une fenêtre ouverte sans s'apercevoir de a différence.
(Note : c'est une tenancière de bordel qui parle...)
Dans un cerveau gros comme un flageolet, il n'y avait pas de place pour plus d'une idée à la fois et le mec pensait à la mort. Il se disait peut-être aussi que je pouvais tirer, et pas lui. Personne n'a envie de mourir.
- Tu veux dire qu'il refuse de payer Bicek ?
- À ce qu'il paraît. S'il continue comme ça, je donne pas cher de sa peau. Des leggings en ciment qu'il aura, oui, quand il plongera dans le fleuve !
- Le malheur c'est que j'ai un abonnement dans un chouette bordel et que je ne fais pas le maquereau.
- Allons, soyez pas vache, quoi. Vous fournissez la piaule, et moi la compagnie au lit.
Connie avait alors voulu voir les lumières de la ville en se disant que ça valait mieux que de se faire peloter par un vieillard solitaire. La ville lui révéla qu'il y avait tout un tas de jeunes qui voulaient peloter aussi. Sans travail et complétement fauchée, elle s'était mise à faire payer les parties de pelote.
- Tu es une fille qui travaille, ne l'oublie pas. Alors, pas question de nuits gratuites.
Elle paru résignée à se rallonger sur le lit, puis elle se redressa et noua les bras autour de mon cou.
- D'accord, pas de nuits gratuites, souffla-t-elle. Mais avant de partir... le coup de l'étrier ? La nuit n'est pas encore finie.