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3,29

sur 69 notes
Voilà un titre qui semblait changer des sorties habituellement proposées par la Collection R. Ajoutez à cela une illustration de couverture particulièrement agréable à l'oeil et le fait qu'il s'agit d'un one-shot (j'aime assez que la collection propose à la fois des sagas plus ou moins longues… et également des romans uniques - c'est bon pour la PAL et le porte-monnaie !) et me voilà tentée par ce Prince d'été.
Malheureusement, il me faut avouer que la magie n'a pas opéré et que je sors de cette lecture, sinon relativement déçue, au moins sceptique… Ce livre n'est pourtant pas sans posséder son lot de qualités, mais je crois que je suis passée à côté.

Je n'ai pas accroché. Et je sais exactement quel élément est responsable de ce flop… les personnages. Je n'ai absolument rien ressenti pour eux, je n'ai eu aucune empathie pour leurs aventures et suis donc restée totalement extérieure et indifférente à tout ce qui pouvait leur arrivée. Je dois même avouer que je me suis ennuyée la majeure partie du temps…
Je ne me suis pas attachée à June, cette héroïne adolescente que j'ai trouvée très immature, capricieuse et carrément insupportable. Son obsession pour l'Art - avec un grand -A - est louable mais pas forcément bien mise en avant ni même assez explicite. Je l'ai trouvée particulièrement odieuse avec sa mère et sa belle-mère (qui sont pourtant trèèèèès patientes) et je n'ai jamais - ô grand jamais - vibré en découvrant son attachement à Enki, le fameux Prince d'été. L'auteure veut nous fait croire à une passion contenue mais j'ai trouvé celle-ci très froide… à l'image de celle qui est censée éprouvée ces sentiments. Seule son amitié avec Gil m'a semblée sincère et émouvante.
Ce dernier, meilleur ami (anciennement amant) de June est le seul personnage de l'histoire qui a su m'attendrir. C'est, à mon sens, le plus émouvant, le plus vivant… en somme le plus humain du trio. Malheureusement, c'est également celui qui « compte » le moins et donc celui qu'on ne fait que croiser au hasard des pages.
Enki, le nouveau roi d'été choisi par la reine Oreste, est un électron libre rebelle et indiscipliné. Il cache un lourd secret qui modifie sa perception des choses… et ses agissements. Il est censé représenter l'artiste passionné mais il n'a été, pour moi, qu'un robot sans saveur. Il n'a rien d'humain et est resté complètement intouchable. Je sais que c'est l'histoire qui veut ça et je comprends donc ce choix… mais il n'empêche que ça ne fonctionne pas avec moi.
Ces trois adolescents entretiennent des relations croisées compliquées. Enki s'offre à toutes et tous, sans distinction. Il semble pourtant entretenir un lien particulier avec Gil et quelque chose d'unique avec June… Mouais. Tout ça est censé être passionnée et passionnant… plus que froid, c'est le terme « glacial » qui me vient à l'esprit. Je n'ai RIEN ressenti pour eux et ça m'a vraiment manqué !

Le contexte peut ensuite être riche, complexe et intéressant… si les personnages qui y évoluent ne me font ni chaud ni froid ; c'est couru d'avance. Et c'est là que je suis le plus déçue car niveau « décor », Alaya Dawn Johnson avait de bonnes idées. Dans ce Brésil futuriste (rendez-vous dans 400 ans !), la société mise en place est relativement libérée et, encore mieux, elle est matriarcale. J'ai parfois eu le sentiment de me retrouver dans une communauté d'Amazones du futur. Les femmes au pouvoir, l'Art mis en avant, un mélange de traditions d'un autre âge et de hautes technologies… ça avait vraiment tout pour me plaire.
L'ensemble semble bien pensé mais j'ai trouvé que ce n'était pas toujours facile d'accès. Je n'ai pas toujours réussi à m'imaginer les lieux décrits (cette sorte de pyramide posée sur un nid d'algues vertes…), les technologies de pointe abordées… et je n'ai pas trouvé que cette histoire d'élection de roi d'été soit très claire (ou alors je n'étais vraiment pas concentrée sur ma lecture). Je suis incapable de vous expliquer la différence entre années lunaire et solaire et ce qui se passe selon celles-ci… il y a une histoire de durée de cinq ans mais je ne sais même plus de quoi il s'agit. Il y a de l'idée, mais ce n'est pas forcément très bien amené et ça reste parfois brouillon. Malgré tout, je salue le travail de l'auteure de ce côté-là ; c'est assez original et ça a le mérite d'être assez complexe, pour une fois, en Young adult.

En parlant de complexité et de choses qui changent des habitudes du genre… je soulignerai les choix d'Alaya Dawn Johnson au sujet des habitudes de ses héros (avec les débats sur le mariage pour tous, ma lecture était d'actualité !) ou même dans la conception de son intrigue et notamment son dénouement qui n'épargne pas les héros. L'auteure ne joue pas le politiquement correct ou la facilité, c'est un point que j'ai apprécié.
La quatrième et dernière partie du texte, plus dramatique et changeant le rythme des trois premières, est d'ailleurs c'est celle qui m'a le plus plu. J'ai enfin réussi à ressentir quelque chose (même si on est loin de la lecture passionnante, faut pas pousser !) et j'ai été agréablement surprise par la tournure des évènements. Dommage qu'il ait fallu 350 pages pour en arriver là.

L'histoire est contée entièrement du point de vue de l'héroïne June, à la première personne du singulier donc, mis à part quelques petits paragraphes (également à la première personne du singulier) insérés ça et là, témoins des pensées d'Enki, le prince d'été. Malgré ce choix permettant généralement une plus grande empathie avec le narrateur, je me répète, je n'ai rien ressenti pour la jeune fille.
Pourtant, ce n'est pas « mal » écrit, non. C'est même plutôt pas mal maîtrisé et je remercie Alaya Dawn Johnson qui m'a appris à dire « maman » et « papa » en portugais… puisque des termes portugais sont disséminés régulièrement sur chaque page, en italique. D'ailleurs, j'avoue que pour certains, je n'ai pas toujours compris de quoi il s'agissait malgré le contexte du reste de la phrase. Mais bon, rien de grave et une façon assez sympathique de s'immerger davantage dans l'univers proposé (dans une Brésil futuriste, je vous rappelle).

Objectivement, une intrigue et un univers assez originaux et pas mal maîtrisés, un style travaillé (je me base une nouvelle fois uniquement sur la traduction) ; mais, et c'est là que le bât blesse, je n'ai, pour ma part, ressenti AUCUNE émotion. Je suis restée complètement extérieure à toute cette histoire (sauf peut-être dans la dernière partie) et je me suis donc fréquemment ennuyée pendant ma lecture. le contexte et l'enveloppe peuvent être aussi intéressants que possible, si devant, les personnages ne me touchent pas, je ne peux pas accrocher et passe à côté. Un roman trop froid et qui m'est resté inaccessible. Dommage !
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D'emblée j'ai été très attirée par ce livre. le résumé était très alléchant et la couverture d'une telle beauté, au point que je n'ai pas pu résister. L'idée d'un Brésil futuriste où l'on y pratiquait des sacrifices humains était quelque chose d'assez nouveau et j'étais très curieuse de découvrir ce que cela pouvait donner. Malheureusement, mon enthousiasme est vite retombé et ce dès les premières pages car finalement je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire et je le regrette vraiment car c'est la première fois que je lis un roman aussi original. :(

Nous voici donc à Palmares Três, une ville ayant la forme d'une pyramide, gouvernée uniquement par des femmes. A la tête de cette société matriarcale, il y a une « Reine », puis des « Tantes ». Une fois tous les 5 ans, un Roi d'été est élu. Son influence au sein du gouvernement sera plus ou moins significative selon que l'on se trouve dans une année lunaire ou solaire. Mais la chose la plus importante à retenir de tout cela est la suivante : qu'ils soient lunaires ou solaires, tous les rois sont sacrifiés lors du rituel visant à désigner la Reine. Enki vient tout juste d'être élu Roi d'été, il ne lui reste donc plus beaucoup de temps à vivre. Mais Enki n'est pas un Roi d'été comme les autres car il vient du « verde », le quartier le plus défavorisé de la ville, celui qui est situé à la base de la pyramide.

A vrai dire je ne sais pas trop quoi penser de ce livre : qu'on adhère ou qu'on n'adhère pas au style d'écriture d'Alaya Dawn Johnson, il faut reconnaître que le Prince d'été ne laisse pas indifférent. C'est un roman très original mais aussi très complexe. Il m'a fallu revenir en arrière à plusieurs reprises pour m'assurer que j'avais bien tout compris. Plusieurs éléments m'ont gênée dans ma lecture. Les mots inventés par l'auteure m'ont posé quelques difficultés... Lire la suite sur le blog.
Lien : http://www.betweendandr.com/..
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Roman attendu, un phénomène annoncé, je dois reconnaître que je suis finalement assez désoeuvrée maintenant que je dois vous en parler ! Clairement j'ai aimé, ce n'est pas un coup de coeur mais l'appréciation et la reconnaissance d'un roman à part, inclassable à vrai dire.

C'est à la fois de la romance, de la littérature young-adult, du fantastique quasi SF et de la dystopie mais en même temps bien plus que ça. le nombre de thèmes abordés est vraiment vaste : bioéthique, suicide, homosexualité, matriarcat, dictature, art, musique, sexualité adolescente... et l'ensemble forme une trame riche, un tableau d'ensemble dont on ne peut se contenter de décrire quelques détails.

La difficulté est là en vérité. Je peux vous dire que le récit est prenant, de plus en plus lorsqu'on avance dans les pages, que parfois on ne comprend pas tout mais que l'on "sent" ce qu'il se passe tout de même. Il y a de l'abstrait dans ce roman parce que la lecture est souvent faite de ressentis sur lesquels il est dur de mettre des mots maintenant.

J'ai apprécié les personnages, l'imaginaire déployé et cette ville si particulière de Palmares Três, l'intrigue et ses enjeux... mais tout ça n'est finalement que secondaire à mes yeux.
Ce que j'ai le plus savouré c'est la nature profondément libertaire de ce roman, il évoque des thèmes sensibles sans tabou, il mêle les cultures et s'affranchit de nombreux limites ou frontières. C'est ce que j'en retiendrai plus qu'autre chose.

Comme tout roman qui sort des sentiers battus je ne saurai le conseiller et lui trouver une cible. Il plaira à certains (beaucoup j'espère !) et ennuiera certainement d'autres, suivez votre instinct !
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Cette histoire aurait pu être géniale, si ses personnages avaient eu une quelconque envergure.
Je m'explique. June est en fait une gosse perdue et désespérée de la mort de son père. Elle réagit donc en bonne adolescente: elle déteste sa mère qui pourtant souffre autant qu'elle, et sa belle mère qui est adorable et s'en va faire le mur pour danser ou faire des conneries. C'est irritant mais on peu s'en sortir. Mais ensuite elle tombe amoureuse d'Enki, équivalent futuriste et tragique d'un boys band. Oui elle voit au dela de ses beaux yeux: il a les mains chaudes. Parce que d'après ce que j'ai compris, ils se parlent peu dans leurs journée.

On atteint le summum de la bêtise adolescente avec la scène où, pour la première fois June voit sont adoré: il choisit un autre garçon, elle tombe dans les pommes...
À part ça, j'aime bien l'univers. Sexisme inversé, sexualité libre, post apocalypse, intrigue politique.
Mais trop de sentiments.
On survole tout sauf ces tergiversations de midinette et c'est bien dommage
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J'ai été attiré par ce livre essentiellement grâce à la couverture qui est juste superbe. Et après lecture du livre, je trouve qu'elle correspond vraiment bien au livre, et j'en félicite les éditeurs pour ce choix, mais aussi pour le travail sur le livre en lui-même.

Palmares Três est une ville dirigée par les femmes et était quatre siècles auparavant situé au Brésil. Dans cette ville, construite en pyramide, se décompose en différents niveaux, les « êtres » importants vers le haut, et les moins importants vers le bas. Une vieille tradition veut que chaque année, un prince d'été soit sacrifié afin d'élire une nouvelle reine.

On suit l'histoire avec June Costa, une waka, une « jeune » prête à tout pour montrer son talent artistique. En compagnie de Gil, son meilleur ami, elle se rend à l'élection du prince d'été pour se faire remarquer et elle y arrive.

On entre tout de suite dans le vif du sujet, peut-être un peu trop rapidement, j'ai parfois eu l'impression de ne pas avoir tout suivi, peut-être est-ce la fatigue, je ne sais pas, mais heureusement, cela ne m'a pas posé trop de problèmes de compréhension pour la suite. L'univers est original, intéressent et on veut découvrir ce qui va arriver à nos personnages.

Le livre se découpe en quatre grande parties, ces parties sont les saisons du règne d'Enki, notre prince d'été, mais dans celles-ci, il n'y a aucun chapitre, ce qui peut ralentir la lecture, comme cela a été mon cas, car on ne peut pas lire ce livre quand on a que quelques minutes devant nous. J'ai par contre apprécié d'avoir quelques extraits narrés par Enki, cela donne un court instant la vision, le point de vue de ce prince.

En conclusion, je ne sais pas expliquer ce que j'ai ressenti pour ce livre, j'ai bien aimé, il fait réfléchir, se poser des questions. Comme tous les livres de la Collection R, on sent que l'on cherche à nous surprendre et à nous faire découvrir de nouvelles choses, je remercie les éditeurs pour ce travail et ces découvertes, mais ici, je n'ai pas su rentrer dans l'histoire autant que je le voudrais.
Lien : http://x-livres-passion-x.sk..
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Mon avis : 3/5 - Curieux... Parfois incompréhensible et pourtant pas désagréable...





Non mais, regardez-moi cette couverture !! Plus somptueuse, ça me paraît vraiment difficile... Autant vous dire que je suis tombée amoureuse de cette jeune fille aux lumières vertes sur le corps dès que je l'ai aperçue...

Comme quoi, la couverture ne peut pas tout faire. Nous voici dans la position inverse par rapport à mon sentiment sur mon dernier Collection R... Pour la 5e vague, j'aimais franchement moyennement la couverture, mais j'ai été absolument transportée par l'histoire. le prince d'été me fait ressentir l'exact opposé. J'avais tellement craqué sur cette couverture ! Quand l'attachée de presse de la Collection R m'a proposé de le lire et de le chroniquer, j'ai vraiment fait des bonds au plafond. Puis j'ai lu quelques avis plus mitigés que les premiers jusqu'à ce que l'une des blogueuses dont je suis les chroniques me dise qu'elle n'a carrément pas su le finir. Glourps !

Quand j'ai pu le commencer, j'étais donc un petit peu inquiète, mais pas au point de partir sur de mauvaises bases. Ma théorie (complètement ridicule) étant qu'on ne peut pas avoir une couverture pareille quand on n'est pas un livre exceptionnel.

Alors, exceptionnel, il l'est par son caractère unique, sans doute possible, mais l'ai-je aimé ?

J'ai aimé son originalité. J'ai aimé la passion qu'il m'a fait ressentir, à travers June et sa volonté farouche de faire aimer son art. Mais je n'ai pas été embarquée. Je suis vraiment restée à l'extérieur... Imaginer les décors, totalement inventés, me les représenter, les visualiser s'est avéré trop difficile. Je m'en suis fait une idée assez floue, trop floue pour pénétrer complètement dans cette histoire. La faute à l'auteure ? Ma faute à moi ? Je l'ignore et ne le saurai jamais, toujours est-il que je n'ai pas pu vivre pleinement cette lecture par manque d'univers. Pas dans le livre, non non non, l'univers dans le livre est incroyable ! Alaya Dawn Johnson nous a crée là une société vraiment complète.. Et complexe... Aussi bien dans les décors que dans son fonctionnement. Mais quelque chose n'a pas dû marcher dans les descriptions... L'auteur n'a pas su transmettre ? Ou le lecteur n'a pas su recevoir ? Je ne saurais le dire, vraiment. Mais il est certain que malgré un style fluide et compréhensible, Palmarès Tres est toujours un mystère pour moi. J'ai pourtant déployé beaucoup d'efforts pour me l'imaginer (ce qui n'est déjà pas normal pour moi, qui visualise tout très bien d'habitude, très facilement, surtout dans la Collection R où tout coulait avec facilité jusque là. Les collection R, je les appelle "ma collection confort"... Je m'y sens bien, comme chez moi, les mots me parlent, les phrases s'enchaînent et font dérouler de véritables films sous mes yeux. Mais pas le Prince d'été...)

Pour autant, je ne dirais pas que ça m'a complètement gâché la lecture, car heureusement, dans le Prince d'été, ce n'est pas qu'un enchaînement de descriptions. J'ai eu du mal dans près de la moitié des scènes, où les personnages sont justement mis en situation par rapport à la configuration physique et géographique de la ville, mais bon... J'ai tout de même réussi à suivre, et à terminer ce livre, sans que ça ne traîne trop en longueur. C'est un bon signe. Et j'avais envie de poursuivre ma lecture, c'en est un autre.

L'auteure nous décrit une ville, à mi chemin entre une cité inca ancestrale (brésilienne en fait apparemment), et un monde suréquipé de technologies, ultra moderne. Moitié univers totalement inventé par l'auteur, moitié monde que l'on connaît... La ville a une forme de pyramide, où chaque étage est habité par des gens de différentes "sphères sociales". Les plus pauvres à la base de la pyramide, là où ça sent mauvais à cause des algues et de la mer, et plus on monte, plus les gens sont riches et détiennent le pouvoir. Bon jusque là, ça va à peu près. Mais le long du livre, imaginer cette pyramide et les décors qu'elle recèle est vraiment difficile... Il faut parfois marcher à l'horizontale sur une paroi verticale, aidé par des bottes technologiquement modifiées pour s'accrocher aux murs... On se retrouve parfois la tête en bas, à ramper au plafond... Bref, se représenter tout ça est un travail à chaque page. L'auteure n'a pourtant de cesse de tout décrire, de tout expliquer, alors je ne sais pas où ça coince...

J'ai également eu un petit problème de compréhension avec les années solaires/lunaires... Apparemment, selon le type d'année, le roi d'été élu au début du Printemps n'a pas le même type de pouvoir. L'année compte bien 4 saisons, mais en lisant le livre, on a l'impression que cela dure beaucoup plus longtemps. Peut-être parce qu'il n'y a pas de chapitres ? Les seules coupures qui nous sont offertes sont dues aux saisons. 4 coupures sur presque 450 pages donc... du coup, c'est assez long entre deux pauses, ce fut frustrant pour moi qui aime les chapitres courts, pour pouvoir m'arrêter souvent, et reprendre ma lecture même quand je n'ai que quelques minutes devant moi. (oui j'ai le toc de ne savoir m'arrêter qu'en fin de chapitre :P )

Bon, ça fait pas mal de points négatifs, et pourtant, ma note est au dessus de la moyenne. Oui, parce que malgré tout ça, on arrive à suivre plus ou moins, même en se sentant assez extérieur à l'histoire. Ça ne pouvait évidemment pas finir en coup de coeur, mais il y a aussi beaucoup de positif à retirer de ce livre. Et je l'ai avalé tout de même assez vite pour déduire que globalement, j'ai aimé. Sans plus, mais j'ai aimé tout de même.

Même si on a du mal à se représenter "l'art" de June (l'héroïne) on est aidé par cette merveilleuse couverture sur laquelle on revient souvent en cours de lecture, comme un mémo visuel, pour se représenter ce qu'elle dessine, ce qu'elle crée. On ne voit pas toujours forcément ce que ses créations ont d'exceptionnel, mais les réactions des spectateurs dans l'histoire nous font comprendre qu'elles le sont bien, et c'est peut-être suffisant.

En ce qui concerne les personnages, nous en avons 3 "principaux".

- June, l'héroïne, la narratrice, une jeune fille à laquelle je ne me suis pas spécialement attachée, car je n'avais pas l'impression de la connaître. Elle a 18 ans, et c'est un peu le brouillon dans sa tête, j'ai l'impression. Elle est une artiste, toujours à la recherche d'une beauté de ses oeuvres plus grandiose, plus impressionnante. Elle aime sa ville, sa maman et sa reine, et les déteste en même temps.

- Enki, le fameux prince d'été. Roi d'été en réalité. Il est élu pour un an, poussé en avant par un peuple qui aime son petit côté rebelle, ce qui plaira évidemment nettement moins à la reine, mais ce n'est pas elle qui décide. A la fin de l'année, il doit être sacrifié et désigner ou confirmer la reine pour les 5 prochaines années. Enki est bizarre et pas très attachant non plus, car on ne le comprend pas. Bourré de modifications physiques technologiques, il ne réagit pas toujours comme un humain, ça n'aide pas.

- Gil, mon préféré. Meilleur ami de June, futur amant du roi Enki (oui parce qu'à Palmares Três, on est homo ou pas on couche avec une ou plusieurs personnes, on fait un peu ce qu'on veut), il m'a paru être le plus intéressant, le plus attachant, le plus sincère. Lui il aime, et on l'aime, et c'est beau. Il est gentil, et quand il aime quelqu'un, rien ne compte plus à ses yeux.

Je peux également vous signaler un vocabulaire bien particulier pour ce livre. Beaucoup de mots (portugais si j'ai bien compris) que nous ne devrions pas comprendre, qui parsèment cet univers totalement interprété par l'auteur, et servent à en décrire toute l'essence. Et pourtant, on les comprend facilement finalement. Ça ajoute un petit côté exotique à cette ville déjà si onirique... Ce n'est pas désagréable.

L'art, sous toutes ses formes, est mis à l'honneur. le chant, la sculpture, la danse surtout. La passion dégagée par les artistes est peut-être la seule chose qui m'ait vraiment touchée dans cette histoire. L'art et l'amour. Les seules choses qui finalement valent la peine d'être vécues à fond pour nos protagonistes.

La fin ne fut pas un choc, en ce qui me concerne, ce livre ne pouvait se terminer autrement. C'est une fin que j'ai appréciée même si je l'ai sentie venir pratiquement au début, car elle m'a parue assez logique. le dénouement qu'on attend quoi :)



Bref, il y a des choses intéressantes, mais tout m'est resté vraiment trop flou pour que je vous fasse une chronique plus enjouée. Alors le Prince d'été restera l'une de mes couvertures Collection R préférée, quant à son histoire, je pense qu'elle sera malheureusement vite oubliée, mais ce n'est pas grave, il me reste de nombreuses découvertes à faire dans cette collection, encore :)

Sur le net, vous trouverez un peu tout comme avis au sujet de ce livre, certains lecteurs l'ont adoré, d'autres, comme moi, sont beaucoup plus mitigés, certains n'ont pas aimé du tout au point de ne savoir le lire en entier. Je vous suggère donc vivement de vous faire votre propre idée sur cette histoire qui a le mérite de nous faire cogiter, et de ne pas laisser indifférent. Et à l'occasion, revenez me dire ce que vous en avez pensé, surtout si vous avez aimé, vous m'expliquerez peut-être des choses que je n'avais pas comprises.



Bonne lecture à tous !



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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La couverture m'a de suite attirée. Il faut dire aussi que les couleurs sont vraiment magnifiques ! Ce sont surtout les dessins sur le bras de la fille qui m'ont plu. Dans le genre intrigants, c'est bien réussit ! On se pose déjà pas mal de questions mais surtout celle-ci : pourquoi ils sont fluorescents et si ça a un lien avec le roman.

Alors c'était avec plaisir et curiosité que je commençais cette lecture.

Nous découvrons un nouveau monde, un nouveau mode de vie, de nouveaux personnages. Ici, ce sont les femmes qui gouvernent.
La Reine actuelle ne cède son trône que tous les cinq ans à un homme qui se sacrifie après son court règne durant 1 an.
June Costa, notre personnage principale, est tombée amoureuse de Enki, l'un des prétendants à la couronne. Il faut dire qu'elle n'est pas la seule. Hommes comme femmes, sont tombés sous son charme et le montrent bien par la voix ou encore les gestes.
Malheureusement, Enki mourra à la fin de cette année mais June fera tout ce qu'elle peut pour le sauver.
Malheureusement je ne pourrais pas vous en dire plus, car je ne suis pas arrivée à ce moment-là, je me suis arrêtée avant.
Cette chronique est dure à faire, étant donné que je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, bien que je l'ai abandonné à 142 pages.

Je m'explique :
Le monde qu'a créé l'auteure est fabuleux, ça je ne dirais pas le contraire. Elle a de la suite dans les idées, elle a créé quelque chose d'inédit qui apporte du renouveau dans le monde du livre. En ça, j'ai été conquise.
Elle traite aussi plusieurs sujets qui sont importants et que nous voyons dans la vie quotidienne : l'homosexualité, la bisexualité, la polygamie (oui, oui elle est acceptée dans ce roman ^^ les gens peuvent être amoureux de plusieurs personnes, ce n'est pas un souci ^^).
Ce dernier point, bien que je ne l'accepte pas dans la vie réelle, est très bien passé. L'auteur n'en fait pas tout un plat, juste quelques allusions, par-ci, par-là, ce qui suffit largement.

Mis à part ce points que je trouve positifs pour l'histoire, je n'ai rien compris au déroulement de l'histoire. Enfin si, que les rois d'un an meurent à la fin, oui, mais... Je n'ai pas réussi à m'imaginer dans le monde, je n'arrivais pas à me faire une idée bien précise de l'endroit où ils se trouvaient etc.
Et pour moi, il est important que j'ai une image précise des lieux pour vraiment m'immerger dans le récit ;
En plus de cela, je n'ai pas non plus réussi à m'identifier à June, bien que j'ai aimé son caractère. Je ne sais pas... un manque de quelque chose, mais quoi ? Je n'en sais pas plus.

En bref, une chronique qui n'est pas négative dans le sens où je n'ai pas aimé, mais plutôt où je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire et comprendre les subtilités que l'auteure nous dévoilait.
Côté positif, les points importants de la vie courant qu'elle expose avec tant de facilité que ça coule vraiment tout seul. Un personnage principal auquel je n'ai pas réussi à m'identifier, bien que son caractère et sa façon d'être m'ont plu.
Évidemment, cette chronique n'engage que moi ^^ c'est peut-être moi qui n'ai pas su bien lire entre les lignes. Pas mal de gens ont aimé, peut-être que vous aussi ! Alors ne restez pas fixés sur ce que j'ai dit, vous auriez peut-être un coup de coeur, qui sait ?

Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Un roman d'un genre nouveau et qui a su me conquérir!
Premièrement, la couverture, qui est comme toujours chez R, magnifique reflète parfaitement le livre.
De plus, ceci n'est pas un copier-coller d'une série déjà existante, comme la plupart des séries qui sortent maintenant. le prince d'été met en avant l'art, qui sert ici d'expression et d'arme de guerre. C'est une chose nouvelles dans le Young-adult, et ce n'est vraiment pas pour me déplaire!
On suit l'histoire de June, adolescente de 17 ans, qui adore le prince d'été depuis qu'elle est petite. Elle voue une admiration sans limites aux candidats qui se présentent pour devenir souverain cette année, surtout à Enki, charmant jeune homme je dois le dire :)
Qu'en amour et art se rencontrent se rencontrent, ça donne des étincelles!
J'ai beaucoup apprécié le caractère de June, mais pas celui de la reine. Cette dernière se croit tout permis, ce qui n'est pas le cas!
J'ai adoré le personnage d'Enki, qui ne sait pas la fermer, et qui fait bouger un peu cette royauté de femmes, ça déménage! Dès sa première sortie officielle, Enki fascine et provoque la foule au cours d'une danse sensuelle avec Gil ... le meilleur ami de June, notre héroïne. Cette dernière appartient à un milieu privilégié, et protégé. Elle est en guerre perpétuelle avec sa mère, à qui elle reproche la mort de son père. June est aussi passionnée par l'art et l'événementiel, elle aime attirer l'attention sur elle.
La musique tient également une place importante dans ce récit, et la danse tout autant!
Les relations entre les personnages sont souvent ambiguës, et cela va grès bien au roman.
on en garde un sentiment perdu entre la confusion et l'excitation.
Un des points faibles qui fait que ce roman n'a pas été un coup de coeur est la complexité de certains personnages. Je n'ai toujours pas compris le rôle des Tante, et le beau-père de June ne sert à rien dans le récit
La sexualité est énormément présente dans le livre. Tout le monde couche avec qui veut, homme ou femme peut importe, ce qui peut déranger.

Je recommande fortement ce livre pour son originalité et son Addictivité!


Merci à robert Laffont, et surtout à Stéphane-Laure pour sa gentillesse, pour ce sp.

Lien : http://passion-lecture31.sky..
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Dans un brésil futuriste, dans plusieurs dizaines d'années, les femmes sont au pouvoir d'une société dystopique. Les jeunes sont considérés comme immatures, alors que les adultes de plus de 30 ans sont les seuls dont les opinions sont écoutées. Les hommes sont plus rares et presque insignifiants. Chaque été, un homme est choisi pour devenir Roi d'été, et avoir un destin étonnant , selon la période. le destin d'Enki, cette année là, sera d'être aimé, admiré, et... sacrifié. Pour montrer le pouvoir et la suprématie des femmes, dans un contexte où le sacrifice ramène à une forme presque primitive d'une religion pourtant oubliée.
June est une artiste de rue. Plutôt secrète et méconnue, elle souhaite développer son art, seulement... Alors qu'elle est tiraillée à longueur de temps par ses intuitions politiques. Son ami Gil la soutient et l'aide aussi à se décompresser par la danse et l'exploration de leur cité incroyable.

Ce livre m'a époustouflé. J'ai pourtant mis très longtemps à accrocher au récit et son écriture : il m'a fallu 150 pages. Puis, j'ai eu l'impression de passer un pacte avec l'auteur, d'accepter de lire ce qu'elle voudrait, elle, me montrer. Il m'en a fallu peu pour avoir un coup de coeur, en fait, il n'était pas assez abordable dès le début, pour en être un, et me rendre totalement accro.
Ce livre diffuse un message et une démarche uniques. Sans ce besoin personnel d'accepter de passer un pacte avec l'auteur pour découvrir sa manière de raconter, j'aurai pu passer à côté de cette perle ! Voilà comment j'ai ressenti ce pacte : je devais accepter qu'on ne me dirait rien sur le monde dystopique (au début en tout cas), que les informations viendraient au compte goutte, et que la romance ne serait pas décrite selon les codes habituels. Ce livre de Young Adult fait partie de ceux, très rares, qui bouleversent le genre... Ce que je verrai, ce ne sera que des descriptions de pratiques d'artistes, et surtout de leur amour de l'art... Étrange .. mais, en vérité... quel envoûtant programme, hors du commun !

Cet étonnant récit, parfaitement savoureux, était basé à mes yeux sur cet amour de l'art, omniprésent, et de tout ce qu'il peut faire : les portes qu'il ouvre, les frontières qu'il franchit, les politiques qu'il défie ... L'art, sous toutes ses formes, et elles, toutes ses possibilités.

Les personnages du Prince d'été sont forts et charismatiques mais passent pourtant en second plan après leur obsession pour l'art (Je pense à June, son père, Gil, sa mère, Enki, et sa mère, les autres concurrents aux prix... )et leurs projets. Les méchants sont des vrais méchants, malgré qu'ils soient souvent absents et sous entendus, surtout décris dans les médias, on ne doute pas de leur puissance. Ils sommes comme certaines entreprises de notre société, dans l'ombre ...

Pour finir, cette société aux moeurs très libres ne m'as pas du tout choquée. On ne sait pas comment est le Brésil de nos jours... Mais c'est un pays, de toute manière, beaucoup plus chaud que le notre ! Ces moeurs sont légères, mais sont surtout joyeuses ! L'écriture, toujours piquante grâce à quelques scènes osées ou surprenantes, demande un certain stade de confiance, puisqu'il faut s'y fier, et faire des hypothèses, pour deviner le sens de mots inconnus, qui ne sont pas expliqués, un peu comme pour La fille sortilège, cet effet provoque une immersion totale dans l'univers inventé ! Heureusement, cette confiance et cette habitude face à ces mots étrangers se font, heureusement, bien vite. L'amour, le respect de la nature(même si on devine qu'elle disparaît au fil du temps) et l'Opacité de cette ville coupée des autres ramènent aux codes plus classiques de la dystopie Young Adult.

Une excellente découverte, qui me fera lire sans hésitation d'autres livres de cette auteur.
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Je ne peux dire qu'une seule chose : WAAAAAAAAOUUUUUH !!!!!

Enorme coup de coeur pour un des derniers titres de l'excellente collection R des éditions Robert Laffont, sorti il y a tout juste un petit mois !

Première chose, je suis totalement sous le charme de la couverture que je trouve tout simplement MAGNIFIQUE ! Ça peut sembler superficiel, mais j'aime les belles couvertures et je trouve que la collection R fait un gros travail pour nous présenter des couvertures plus magnifiques les unes que les autres. Et celle du Prince d'été est ma préférée !!!

On ne peut pas rester indifférent à cette lecture, c'est tout bonnement IMPOSSIBLE (à moins d'être frustré et sans coeur ! Oui, Parfaitement !) ! Alaya Dawn Johnson a su me faire voyager dans son Brésil futuriste ! J'ai été transportée par cette lecture ! L'écriture de l'auteur y a un grand rôle car elle a su rendre son livre très sensuel ! J'ai senti les odeurs de Palmares Três, j'ai vu les couleurs de Palmares Três, j'ai entendu la musique et la vie de Palmares Três ! Bref, j'ai été totalement subjuguée !

Au niveau des personnages, on suit principalement June. On connait ses sentiments, ses interrogations, son histoires et on s'attache à elle. Les autres personnages sont beaucoup plus mystérieux. On ne sait pas ce qu'ils pensent vraiment, ce qu'ils comptent faire. Enki est de loin le plus secret et le plus intrigant ! Notre Princé d'été est horiblement difficile à cerner ! Alaya Dawn Johnson nous offre également un trio amoureux hors du commun : June et Gil (son meilleur ami) tombent tous les deux amoureux de notre beau roi ! Des relations entre les personnages assez complexes, vous l'aurez compris...

J'ai aimé découvrir l'évolution de June au fil des pages. Dans les premières pages, on la découvre à l'âge de 8 ans, alors qu'elle assiste à sa première exécution du Roi d'été. On découvre ensuite une adolescente avec ses problèmes familiaux (un père décédé, une mère remariée), ses problèmes à l'école et ses problèmes de coeur. Elle mûrit ensuite au fil des pages et prend conscience d'énormément de choses. C'est un régal.

D'un autre côté, c'est un livres assez dur qui traîte de sujets pas toujours drôle et rarement abordé dans mes différentes lectures, comme le suicide, le mariage homosexuel ou la sexualité "hors des sentiers battus". le Prince d'été est un roman dans l'air du temps qui nous fait également réfléchir...

J'ai trouvé la division des chapitres très originale ! En effet, il n'y a que 4 chapitres dans le Prince d'été : un pour chaque saison !

Bref, le Prince d'été a provoqué en moi une explosion de sentiments ! Alaya Dawn Johnson nous propose un univers coloré et ultra original. La fin est absolument inattendue et m'a laissée sans voix ! Vous l'aurez compris, j'ADORE !!!!
Lien : http://deslivresenpagaille.e..
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