Au tome précédent l'on avait quitté les protagonistes alors encerclés par les Morts en Vie dans les marais entourant Thrull sur la pile d'ossements des morts de la bataille qui s'était déroulée sept ans plus tôt. Téléportés par la Dent-du-Dragon, l'un des artefacts qui doivent sauver la monde des Ténèbres, on les retrouvent, au-delà des montagnes, en route Pour les Nations de la Nuit.
Avec pour postulat de départ la quête d'objets magiques l'histoire s'avère plus classique que dans les deux premiers opus.
Avec le flash-back de la fuite du Baron Illgill, sept ans plus tôt l'univers s'élargit quelque peu, si à proprement parler découvrir des paysages de montages glacées offre un peu de diversité. Toutefois l'auteur complète historiquement son monde, notamment avec la guerre entre les Dieux quelques milliers d'années plus tôt. Avec ce passage l'on retrouve des références aux mythologies grecques et celtiques. Mais une fois de plus il ne faut pas s'attendre à découvrir quelque chose de nouveau.
Quand à l'histoire elle se résume à une course poursuite entre le groupe et ce qui reste des troupes de Faran après la chute de la cité de Thrull.
Les descriptions sont très détaillées, peut être un peu trop, l'on n'a aucun mal à se plonger dans l'univers de l'auteur qui devient de plus en plus sombre, virant au fil des passages à une escalade de monstruosités. D'importants blocs descriptifs où l' lecteur s'ennuie et à de plus en plus envie de poser le livre sans le terminer car il ne se passe pratiquement rien hormis la confrontation du prêtre avec les Spectres de Glace. Mais pour une fois qu'il y a un peu d'action, le combat est insuffisamment exploité et s'avère peu visuel.
Le lecteur se retrouve dans une très longue mise en contexte ennuyante, certes on peut invoquer le constat de la découpe de ce volume en deux parties dans la version française, mais le constat est là : on est très loin d'un roman d'héroîc-fantasy annoncé.
Avec de telles longueurs on aurait pu espérer voir les personnages évoluer, se densifier au niveau psychologique mais là encore il n'en est rien.
Malgré des phrases des phrases généralement courtes, le rythme de lecture est très, très lent, le style est lourd, trop descriptif, on avance pas dans le récit qui piétine. On a l'impression que l'auteur a voulu faire du volume, amener le côté horrifique jusqu'à un degré de paroxysme élevé, en fait il ne porte ses efforts que sur l'ambiance .
Malgré un ton plus intense que précédemment l'histoire manque complètement de clarté et le lecteur à du mal à en extraire les passages essentiels à la suite du récit. La deuxième partie, on l'espère deviendra peut être plus intéressante.
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