Nous voici de nouveau dans le Wyoming, en compagnie de Walt Longmire, le shérif du comté d'Absaroka, et de ses deux coéquipiers. Si la redoutable Vic Moretti pense acquisition immobilière et nid douillet, le Basque Santiago Saizarbitoria pense démission et déménagement, atteint par un SSPT, un Syndrome de stress et pétoche sur le terrain, après avoir perdu l'un de ses reins à la suite d'un coup de couteau. L'hiver a déferlé sur les Hautes Plaines et, en ce mois de février, la température atteint déjà entre – 10° et – 25° C. Les affaires sont calmes sur le terrain, hormis pour le vieux Geo Stewart traîné derrière la voiture de Gina, la femme de son petit-fils Duane. Il ne se passe strictement rien pendant un bon tiers du livre, si ce n'est une visite au Site municipal de tri et dépôt des déchets et à la casse de voitures adjacente.
Craig Johnson se marre avec ses personnages et fait son show avec ce bon vieux shérif tout amoché.
Comme il faut bien justifier de l'étiquette polar, une intrigue tarabiscotée et rafistolée de partout est mollement poussée par l'auteur. Vous aurez d'ailleurs sans doute compris avant lui où il veut en venir. Ce n'est pas grave, on rigole avec Lucian à la maison de retraite, on grogne avec Henry Standing Bear qui a provisoirement élu domicile à la prison et prépare le mariage de Cady, la fille de Walt, et on pédale dans la semoule avec l'équipe du shérif en toute petite forme : ils ont cinq gus à surveiller et les cinq sont mouillés dans la même affaire, ensemble, trop c'est trop !
Bon, il faut quand même assassiner un peu, entre deux rafales de blizzard. Un vilain tue Geo Stewart, passablement fatigué après avoir fait du surf des neiges derrière une voiture, pris une voiture de face et pour finir un club de golf sur la tête. Dans la foulée, Walt qui n'a plus la tête à rien laisse son prisonnier quatre étoiles – Ozzie Dobbs Jr. – s'évader de sa prison en peignoir de bain satiné pendant une tempête de neige et se fait blouser par une gamine vicieuse. Fatigué le shérif ! Tellement fatigué qu'il monte des plans foireux avec un très très vilain pour sauver Sancho du SSPT. Heureusement, on ne la fait pas au Basque.
J'ai beaucoup ri car visiblement
Craig Johnson est totalement en roue libre et puisqu'il nous file la métaphore automobile dans ses remerciements : Craig, la prochaine fois, mets le turbo et appuie sur le champignon !