Sans vouloir vexer personne , je ne suis pas persuadé que le Wyoming soit la destination la plus prisée quand on veut faire une " virée " aux États- Unis ....Naturellement , si vous pensez que mes propos sont " discutables " , je suis prêt à passer " sous les fourches caudines " , mais je viens de lire " Tout autre nom " et j'avoue que je n'ai pas vraiment trouvé matière à me précipiter....L'hiver ...et quel hiver .Des trains ...de deux kilomètres de long . du charbon ...noir ...menaçant. Et des histoires plus que sordides , des enlèvements de jeunes femmes , des fusillades , des morts ...Franchement , comme " ambassadeur de l'Etat " , on pourrait trouver mieux que Craig Johnson dont on peut se demander pourquoi il n'y est pas " personna non grata " ....Oui mais voilà, il s'en excuse le bougre ,et on le sent bien , il l'adore cette région mais quand on choisit un décor pour un sujet aussi fort , il faut savoir s'adapter. Et franchement , l'effet est bluffant , au milieu du récit, vraiment , le froid , la neige , la brume , les bisons créent une ambiance sans équivalent, du grand art d'oppression , et , dans tout ça, un humour de second degré brillantissime qui donne au récit un "je ne sais quoi d'irrésistible ", c'est extraordinaire de finesse , de bluff , un mélange de terreur et de dérision incroyable . Et quel dénouement , digne des plus grands " films catastrophes" dont on connaît la fin sans , à aucun moment pouvoir " baisser la garde " , au cas où....C'est "géant " , tout simplement " géant " et l'on comprend tout à fait les amis et amies babeliotes qui attendent chaque nouvelle parution de " l'artiste au Stenton" ....
Alors , me direz - vous , ça , c'est la seconde partie du roman . Et la première?
La première, c'est un train qui passe , un quart d'heure au passage à niveau , , des copains qui échangent ...deux mots ...secs ...forts....des mots qui " claquent " , même pas des phrases , avarice du langage , des regards , des poignées de main calleuses autant que généreuses , des personnages qui envahissent l'espace , des personnages dont on ne sait pas si on les reverra ou non, s'ils sont importants ou pas , qui vous donnent le tournis ( au point que j'en ai établi une fiche , si , si ...).Une première partie qui vous mène gentiment par le bout du nez , c'est tellement efficace que vous êtes tout surpris de voir le rythme s'accélérer et devenir.....Mais bon sang , pourquoi ce suicide ?
Je ne connais pas le Wyoming et , franchement , je ne sais pas si j'irai un jour ...Par contre , honte à moi , je ne connaissais pas Craig Johnson et ça, vraiment , ça peut , ça doit et ça va s'arranger . Il suffit de bien se couvrir parce que , même si , comme on dit " c'est chaud " , il faut reconnaître que , " ça caille aussi " , l'haleine du bison rechauffe et glace . C'est comme ça , tout en dualité....
Le résumé de l'histoire ? Ben ça va pas ? C'est écrit au dos du bouquin et largement suffisant , non ? Mais attention , hein , le Craig , c'est un malin . Il sait que vous êtes sous le charme ...et surtout " ferré " et bientôt féru. Oui , il m'a bien eu ....mais il en aura d'autres ....et c'est heureux .
Après, c'est bien vous qui voyez , moi , j'dis ça , j'dis rien....mais tout de même, ce serait dommage que.....
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Walt, c'est bath.
Habituellement.
Un Johnson légèrement en deçà, fait assez rare pour être souligné.
N'en demeure pas moins des personnages toujours aussi emblématiques empêtrés dans une sombre histoire de suicide à deux coups (retour de la balle magique tirée au Texas en 1963) et de disparitions féminines à répétition.
Si le ton général est toujours aussi plaisant, il ne suffit pas à compenser une histoire qui aurait la fâcheuse tendance à s'éparpiller un peu trop.
Ajouter à cela l'arrivée de la Nation Cheyenne sur le tard et un running gag sur l'accouchement qui finit par lasser, voilà, la messe est dite, le chapitre clos, un Tout Autre Nom à classer juste à côté des millésimes Johnsoniens suffisamment nombreux pour maintenir une confiance sans faille à cet auteur qui aura su créer une franchise de qualité.
Franchise n'appelant qu'un abonnement sur le long terme malgré un léger trou d'air sur le vol Nantes-Wyoming de 18h17, heure locale.
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Avec Tout autre nom, Craig Johnson démontre son talent, indéniable. Et savoureux.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Mon attention fut attirée par une Cadillac Escalade EXT qui venait d’entrer sur le parking et longeait les chambres ; le véhicule ralentit lorsqu’il arriva à notre hauteur. Les fenêtres étaient embuées, mais grâce à la lumière émise par le tableau de bord, je pus voir qu’une femme était au volant. Elle faillit s’arrêter, mais à ce moment-là, elle examina plus attentivement mon pick-up – les étoiles et la barre lumineuse – et s’empressa de prendre le large. J’aperçus la plaque d’immatriculation au moment où elle tourna devant le Aces & Eights au coin du motel : 17 – le comté de Campbell.
Me disant que j’allais m’efforcer de lui témoigner l’hospitalité coutumière des gens de l’Ouest, je fis un pas en avant et tendis la main. — Walt Longmire, je suis le shérif du comté d’Absaroka. Elle regarda ma main, les bras toujours serrés contre elle ; quelques doigts agrippant la poignée de la porte pour empêcher le froid de pénétrer dans sa chambre. — Ici, c’est le comté de Campbell!
- Chut.
Quelque chose expira à ma gauche.
- Cette chose ou cette personne se déplace dans cette tempête à une vitesse impressionnante.
- C'est peut-être un cheval ? Ou un puma ?
- Non, c'est forcément une créature qui est à l'aise dans une épaisse couche de neige et les pumas ne font pas ce genre de bruit. (…)
- Hé…
- Ne bouge pas. La chose se trouve juste devant nous.
- Peut-être que c'est un arbre.
- Cela signifierait que le pick-up a roulé dessus ; d'autre part, les arbres ne respirent pas. (…)
- C'est un bison, et je pense qu'il y en a plus d'un, chuchotai-je.
- Vous savez combien je fais travailler de filles par an ? (…)
- Combien de filles faites-vous travailler par an ? (…)
- Un putain de tas.
- Définissez putain de tas.
- Putain comme sacrément, tas comme beaucoup.
Sans la moindre raison, je commençais à bien l'aimer.
Pendant son séjour [en prison ], il semblerait qu'il se soit pris de passion pour la CFSBA. (…). Autrement dit, la Confrérie fondatrice de la suprématie blanche aryenne, ou, comme mes potes fédéraux de l'anti-gang aiment les appeler, la Confédération des fachos skinheads et autres branleurs arriérés.
À l'occasion des Quais du polar 2022 Craig Johnson vous présente son ouvrage "Western Star" aux éditions Gallmeister.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2569737/craig-johnson-western-star
Note de musique : © mollat
Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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