AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782843449086
160 pages
Le Bélial' (25/08/2016)
3.71/5   270 notes
Résumé :
Collection Une Heure Lumière - 05
Kit Meinem d'Atyar est peut-être le plus doué des architectes de l'Empire. Peut-être… et tant mieux. Car il lui faudra convoquer toutes ses compétences, l'ensemble de son savoir pour mener à bien la plus fabuleuse réalisation qui soit, l'oeuvre d'une vie : un pont sur le fleuve de brume qui de tout temps a coupé l'Empire en deux. Un ouvrage d'art de quatre cents mètres au-dessus de l'incommensurable, cette brume mortelle, ins... >Voir plus
Que lire après Un pont sur la brumeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (111) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 270 notes
Un pont, des prix.
Hugo, Nebula, Asimov's 2012 du meilleur roman court et grand prix de l'imaginaire 2017.


Un empire, fantasy de type médiéval séparé en deux par un fleuve d'une brume mystérieuse et dangereuse que seuls quelques téméraires passeurs savent traverser en bateau pour relier est et ouest.
Kit est dépêché à Procheville pour reprendre la construction d'un pont. 400 mètres à traverser sans pilier intermédiaire. L'affaire de 4 ou 5 ans.


C'est les piliers de la terre en 80 pages (au lieu de 1000) et sans les coups bas, les multiples et incessants bond et rebondissements.
Vous n'aurez pas d'explications sur le monde et sa brume. Elle est. Point. Vous n'aurez pas de longues tirades sur le background et les personnages. Vous aurez une lecture linéaire, dans une atmosphère cotonneuse (j'ai piqué le terme à un autre, mais je le trouve tout à fait adéquat), sans grande envolée, sans coups d'éclat mais une belle histoire de vie, de construction et d'amour. Amour de son métier, amour des gens. 80 presque trop courtes pages, mais 80 pages bien remplies et se suffisant à elle-mêmes. Pas d'arrière goût de manque ou d'impression d'inachevé.


Quelques agréables minutes de lecture. Il serait dommage de passer à côté de de ce petit récit.
Commenter  J’apprécie          1132
J'ai aimé ce petit roman de science-fiction, au ton mélancolique et à l'ambiance cotonneuse. Et pour cause ! Il s'agit de lancer un pont au-dessus de la brume. Une brume épaisse, immense, se formant au-dessus du lit d'un fleuve, dont on ne sait d'où elle vient, ni où elle va… Une brume redoutable, néfaste, qui abrite des créatures géantes jalouses de leur territoire. Une brume qui sépare un Empire en deux et qu'on ne peut traverser qu'avec des bacs. Une sorte de traversée du styx aléatoire, franchement dangereuse, que seuls des passeurs peuvent mener à leur terme… dans la plupart des cas…
Cet Empire de science-fiction, qui a le souci du bien commun, décide de construire un pont qui relierait les deux rives. Un projet titanesque confié à Kit, le meilleur de ses architectes. On voit le pont s'élever petit à petit au-dessus de la brume : c'est une addition de petites victoires au milieu des difficultés, des doutes et des drames… En fin de livre, il y a ce vieux proverbe Gallois qui fait méditer : « Pour être un chef, sois un pont. » Kit Meinem d'Atyar à l'envergure d'un chef, d'un vrai !
Et puis, il y a cette histoire d'amour entre Kit l'architecte et Rasali le passeur, celle qui sur son fragile skiff sait traverser la brume pour déposer gens et marchandises sur l'autre rive ; qui voit son monde et sa raison de vivre disparaître à mesure que le pont s'élève. Une belle histoire d'amour pleine de retenue, de pudeur et de longs silences. Une belle histoire d'amour entre une femme du passé et un homme de l'avenir, entre la belle Rasali qui se retire sur la pointe des pieds et Kit qui tire des plans sur la comète.






Commenter  J’apprécie          838
« Un pont sur la brume, lauréat des prix Hugo et Nebula 2012, a été élu meilleur roman court de l'année par les lecteurs de la revue américaine Isaac Asimov's Science Fiction Magazine. »

Voilà un court roman fort étonnant… c'est l'histoire de Kit Meinem d'Atyar, un architecte qui doit construire (comme le titre l'indique) un pont sur la brume. Une brume aussi mystérieuse que dangereuse, voire mortelle.

Au début de ma lecture, je n'étais pas très convaincue que l'auteure allait réussir à me faire vibrer : le rythme est très lent et on pourrait très bien croire que l'on est en train de rêver. Puis après l'accident de Loreh… quelque chose a changé. Je crois que c'est parce à ce moment que j'ai pris toute la mesure du personnage de Kit et aussi de Rasali. Ils ont émergé de la brume dirais-je ^_^

Est-ce que la mort a un sens ? Doit-elle en avoir ?

«- Si ça arrive, si elle vient pour vous, vous serez aussi enthousiaste ?
La passeuse rit et son humeur pensive se dissipa. « Non, pas du tout. Je maudirai les étoiles et je tomberai en me battant. Mais ça aura quand même été merveilleux de traverser la brume. » »

Belle découverte… j'ai même trouvé une musique de fin.

https://www.youtube.com/watch?v=AS_NVUyBK9Y


Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (130)
Challenge plumes féminines 2018 (roman d'une auteure anglophone)
Challenge petits plaisirs 2018 (1)
Challenge multi-défis 2018 (1)
LC/Trolls de Babel
Commenter  J’apprécie          763
Un grand merci à Babelio et aux éditions le Bélial'...

Lorsque Kit Meinem d'Atyar débarque à Procheville, une petite localité bien différente de la capitale qu'il connait, avec deux malles et un porte-documents contenant les plans du pont, il se dirige aussitôt vers l'auberge afin de trouver quelqu'un susceptible de lui faire traverser la brume afin de rejoindre Loinville. Kit Meinem d'Atyar, un grand architecte renommé, reprend en effet un chantier d'envergure : construire un pont sur la brume. Une brume si dense que seuls quelques passeurs peuvent naviguer sur ses vagues. Une brume qui, aujourd'hui, sépare l'empire en deux et freine tout commerce. Avec ce chantier colossal, qui risque bien de changer les habitudes et les modes de vie, Kit devra s'entourer de gens compétents et expérimentés qui l'aideront à mener à bien ce projet. Il fera notamment connaissance avec Rasali Bac et son neveu, Valo...

Auréolé de quelques prix prestigieux, notamment le Hugo ou le Nebula, ce court roman retrace, sur quelques années, la construction de ce pont. L'on suit ainsi Kit Meinem d'Atyar, cet architecte, peut-être le plus doué de l'empire, qui, entouré des gens de la communauté, devra réaliser cet ouvrage de quatre cents mètres au-dessus de la brume et composer avec chacun. Un immense projet qui, Kit s'en rendra compte, va changer la vie de tous. Kij Johnson nous décrit subtilement ce monde étrange où plane une onde de mystère et les relations qui unit l'architecte à la communauté, des personnages vraiment attachants mais aussi les effets du progrès qui obligent tout un chacun à s'adapter. Un roman pour le moins original et intimiste dans lequel flotte une ambiance paisible, cotonneuse et un brin ensorcelante.
Commenter  J’apprécie          670
Ce livre confirme, s'il était besoin, que l'Imaginaire n'est pas forcément synonyme de batailles, crimes ou invasions. On peut écrire une excellente histoire sur… la construction d'un pont.

Bien sûr, il s'agit d'un pont formidable, quelque chose d'aussi dingue que le canal du Panama, avec le même esprit : relier les hommes de l'Empire et faciliter les échanges entre les deux côtés du fleuve de brume.
Ce fleuve, c'est l'élément fantastique, une brume qui n'est pas de l'eau, qui se creuse et se soulève, et qui cache en son sein d'étranges poissons plats et d'inquiétants Géants. Certaines femmes et certains hommes ont un don pour le traverser et assurent le passage par bac. Ce n'est jamais exempt de danger. S'ils se trompent en « sentant » l'humeur de la brume, il n'y a pas d'échappatoire.

Kij Johnson nous conte avec beaucoup d'empathie la tranche de vie de ceux qui bâtissent le pont et des gens qui habitent tout près dans les villages de Procheville et Loinville. Comment ils s'apprivoisent petit à petit, s'habituent les uns aux autres, voire en viennent à s'aimer. L'auteure met en scène la grande sensibilité de ses héros : la joie d'observer le fleuve depuis le haut d'un pilier du pont, la tristesse et le sentiment de culpabilité lors d'un accident, l'angoisse augmentée d'exaltation lors de la traversée de la brume.
Elle laisse aussi s'installer ce sentiment que, quelle que soit la durée de l'aventure ou du train-train que partagent les hommes et les femmes, cela s'arrête un jour et chacun repart vers d'autres horizons, le coeur empli de souvenirs qui nourrissent la nostalgie.

Une novella profondément humaniste.
Commenter  J’apprécie          5510


critiques presse (2)
eMaginarock
01 octobre 2019
Kij Jonhson, avec sa plume maitrisée, va réussir à insuffler une dose de poésie non négligeable dans ce roman. L’on y trouve en effet plus de contemplation que d’action, et les différents échanges entre les protagonistes sont souvent emplis d’une forme de mélancolie poétique.
Lire la critique sur le site : eMaginarock
Elbakin.net
13 septembre 2016
L’auteur brosse un portrait avec justesse et retenue, donnant la part belle à l’émotion sans jamais verser dans le larmoyant ou le pathos.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
-On ne sait jamais comment les choses nous changeront.
Commenter  J’apprécie          392
Au bout d'un moment, comme la douleur s'apaisait, il rouvrit les yeux. Le fleuve mesurait quatre cents mètres de large ici, grande balafre lumineuse entre les levées. Il semblait presque lisse, scintillant au soleil tel une nappe de crème ou de soie délavée, mais Kit, une fois accoutumé à la luminosité, vit que la surface était semée de creux et de bosses plutôt que lisse et qu'elle bougeait lentement, imperceptiblement, devant lui.
Rasali avança d'un pas et il sursauta. " Je suis désolé, dit-il en riant. J'ai passé combien de temps à la contempler ? En fait... je ne me rendais pas compte.
- Personne ne se rend compte. " Le regard de la femme trahissait un certain amusement.
Commenter  J’apprécie          410
J’ai plus souvent navigué sur la brume que sur l’eau, mais je me souvient de ce qu’on y ressent. Rapidité et agitation. Ici c’est mieux.
Pour toi, Rasali Bac, dit Uni Maçon.
L’eau est plus sûre, en tout cas, ajouta l’homme aux porcelets.
Rasali appuya sur la rame et l’embarcation s’écarta du quai : « Tout est plus sûr jusqu’au moment où ça vous tue ».
Commenter  J’apprécie          460
Même les meilleurs matériaux, élaborés selon les combinaisons les plus stables, ne duraient pas éternellement – Skossa tapait sur son propre front d’un doigt noueux en riant -, mais s’il faisait bien son travail, ils pourraient durer un millier d’années ou davantage. « Pas éternellement, assénait-elle. Fais de ton mieux, mais n’oublie jamais ça. »
Commenter  J’apprécie          440
Un pont remplit une fonction. Il n’a d’importance que par ce qu’il accomplit. Il relit un endroit à un autre. Si tu fais bien ton travail, les gens ne le remarqueront même pas, pas plus que tu ne remarques d’où provient le mercure, la plupart du temps. C’est un bon pont parce que les gens à qui il est destiné s’en servent déjà.
Commenter  J’apprécie          440

Videos de Kij Johnson (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kij Johnson
A l'occasion des Utopiales de Nantes 2018, Kij Johnson vous présente son ouvrage "La quête onirique de Vellit Boe" aux éditions le Bélial .
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2159140/kij-johnson-la-quete-onirique-de-vellit-boe
Notes de Musique : Audio Library YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (529) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4649 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..