Béa Johnson est d'origine française; installée aux Etats Unis avec son mari Scott et ses deux fils, après des années de vie 'à l'américaine' (consommation, gaspillage, grande maison, etc) elle est passée au '
zéro déchet', disons plutôt à la réduction maximale des déchets.
Sa méthode en toutes circonstances (et je dis bien toutes, puisqu'elle parle de la cuisine et les provisions, la salle de bains, les produits de toilette, la chambre, les vêtements, le ménage, le bureau, les enfants, les fêtes, les cadeaux, etc.)(y compris les animaux domestiques, la contraception et le papier toilette -je passe certains détails) se décline en cinq étapes, dans cet ordre:
Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, Composter.
Recycler ne vient qu'en avant dernier car si on applique bien les trois premiers, il n'y a pas grand chose à recycler.
Je vous laisse les liens en fin de billet pour en savoir plus.
Ce livre se lit agréablement, parfois en ouvrant les yeux bien grands; il n'est pas exempt de répétitions, mais cela contribue à sa clarté et à sa compréhension. Franchement, tellement de domaines sont abordés, rien n'est laissé de côté...
L'auteur explique honnêtement certains de ses essais infructueux, n'oblige absolument pas qui que ce soit à l'imiter, elle suggère fortement, ses armes étant (et je la crois) les économies réalisées, le gain de temps et la meilleure santé. Très pratique, elle donne des recettes pour fabriquer, recycler, et surtout éviter que les 'déchets' entrent dans la maison.
Est-ce réalisable? Elle y est arrivée! Usant sans doute d'une grande force de persuasion auprès des voisins et connaissances, ainsi qu'en magasin. Est-ce dangereux? Non, plutôt meilleur pour la santé, et elle reconnaît qu'entre le
zéro déchet à fond et soigner un gamin malade, elle a vite fait de choisir les médicaments adéquats et rapides (et avec emballage) plutôt qu'un remplacement plus écolo fait maison.
Vais-je me lancer dans l'aventure?
Cette lecture est tout de même l'occasion de réfléchir à notre mode de vie et nos pratiques. Avons-nous vraiment besoin de tel objet? Avons-nous besoin d'en avoir deux? Avons-nous besoin de neuf quand cela existe d'occasion? Ne vaut-il pas mieux choisir le solide et réparable?
Ne peut-on pas refuser certains emballages? Il existe sans doute des magasins 'de vrac' mais sinon à y réfléchir ce matin encore j'aurais pu dire non à l'emballage plastique de mon pain.
Béa Johnson fait ses courses en apportant ses bocaux ou ses sacs en tissu (tiens tiens, à la boulangerie je pourrais) et je suppose qu'elle a dû convaincre les magasins qu'elle fréquente. Mais le fait est, y-a-t-il vraiment besoin de tout emballer pour ensuite déballer et jeter le contenant?
Côté cadeaux, ne peut-on choisir une expérience/sortie qui laissera de forts souvenirs plutôt qu'un truc qui prendra la poussière?
Je la suivrais donc déjà dans la première phase : refuser. J'ai déjà commencé en refusant les kg de prospectus dans la boîte aux lettres (facile!) et en utilisant un panier (en osier de chez nous fabriqué/vendu par les 'gens du voyage') pour certaines courses.
Pour réduire, je peux vous dire qu'après avoir vécu un déménagement ré emménagement à cause de travaux à l'intérieur d'une maison, on trie, on jette, on donne! Et ce n'est pas terminé. Sans aller jusqu'au style dépouillé de la maison de
Béa Johnson, mais c'est tellement plus facile de faire le ménage!
Emmaüs du coin a été ravi de voir arriver des objets (imprimante, radios, livres) en parfait état!
Pour réutiliser... oui, mais en essayant d'éviter les objets de la catégorie "ça peut", vous savez , "ça peut servir", et qu'on entasse.
Je note aussi la possibilité d'échanger ou louer sa maison...
Conclusion : une bonne base de réflexion et éventuellement de changements...
Allez, pour la route, l'art du furoshiki qui consiste à emballer dans une étoffe.
Lien :
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