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Anne Damour (Traducteur)
EAN : 9782264042002
208 pages
10-18 (27/07/2007)
3.64/5   44 notes
Résumé :

Depuis quinze ans, Imogen refuse de croire que son frère Johnny est mort noyé. Depuis quinze ans, Imogen pense qu'il a préféré partir pour échapper à la pesanteur asphyxiante d'une famille prisonnière de ses secrets et de ses mensonges.

Aujourd'hui, Imogen est décidée à explorer son passé pour comprendre ce qui, à force de non-dits, de désirs inavouables, de violence contenue, a conduit à une tragédie...

Que lire après Ceci n'est pas un romanVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Ceci n'est pas un roman et ceci n'est pas vraiment un avis , plutôt un ressenti , des ressentis à différents stades d'avancement dans ma lecture ...
Imogen est "placée" en maison de repos par ses parents car elle a, en une nuit , perdu l'usage de la parole . Imogen se voit annoncer par son père que son grand-frère adoré est mort noyé . Ce n'est pas possible , pense Imogen , il nageait trop bien , leur père voulait même qu'il fasse les jeux olympiques ...
Quinze ans après, Imogen décide de partir sur les traces du passé : vieille malle, journal de son père, notes au dos de photos jaunies , elle reconstitue le puzzle et nous ballade des années 1910 à 1970 dans cette famille bourgeoise Irlandaise où les parents sont froids ...si froids , si distants , où la seule chaleur maternelle provient de la cuisinière Mathilde .
Pour l'amatrice de romans policiers que je suis, les débuts sont lents, "impressionnistes" : petites touches, esquisses toutes douces pour répondre à la question violente : Johnny est-il vraiment mort ?
A moins que la question soit : pourquoi Imogen ne parle-t'elle plus ? C'est à ce moment que tout mon être a frémi, que mon coeur a flanché, que j'ai senti de la haine pour un des personnages !
Par petits coup de pinceaux, des souvenirs qui remontent , comme sortis de vieilles malles , des non-dits, une tragédie, des malheurs qui auraient pu être évités si seulement ...
Oui mais alors, il n'y aurait pas matière à un roman ...
Ah mais, puisqu'on nous dit que "Ceci n'est pas un roman" ! Faut suivre ...
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Jennifer Johnston, j'adore…Et cela faisait un petit moment que je n'y avais plus gouté…Donc, me lancer dans la lecture de « ceci n'est pas un roman » était une garantie de pur plaisir littéraire selon mes critères…
Et une fois de plus, je n'ai pas été déçue du voyage…
A petites touches précises, avec sa plume que je qualifierais d'aérienne, Jennifer Johnston nous dresse le portrait d'une famille, celle d'Imogen grâce aux souvenirs de cette dernière…
Imogen qui refuse de croire au décès par noyade de son frère ainé il y a bien des années… Imogen qui s'accroche à ses souvenirs pour mieux comprendre comment ce drame est arrivé…. Imogen qui se rappelle qu'à l'époque de la disparition de Johnny, elle était elle-même placée en institution psychiatrique par ses parents…. Imogen qui en ouvrant une vieille malle va découvrir certains secrets de famille bien anciens …
J'ai beaucoup aimé le déroulé de cette histoire (qui n'est pas un roman, n'est-ce pas), et la manière dont la narratrice égrène ses souvenirs jusqu'à la révélation finale…
En terminant cette lecture assez rapidement, car ce livre n'a même pas deux cent pages, je ne peux que me féliciter et me rassurer d'avoir encore quatre livres de cette auteure dans ma PAL, car son écriture a clairement un gout de revenez-y..
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Ceci n'est pas un roman . "Plus qu'un journal décousu, j'aimerais le considérer comme un cri du coeur, un message d'espoir lancé dans le vaste univers un bout de papier enfermé dans une bouteille lancée à la mer , mon espoir étant que mon frère Johnny, qui se trouve quelque part dans le monde, je crois, puisse le lire et décrocher le téléphone le plus proche" (p 10)
Voilà tout est dit! Un roman atypique , s'y entremêle le récit d 'Imogène, notre narratrice, les journaux et lettres trouvés dans une vieille malle à la mort de son père. Johnny, son frère adoré, est mort noyé alors qu'elle était placée dans une institution "psychiatrique". Elle s'était réveillée un matin dans l'impossibilité de prononcer le moindre mot .Travail de deuil, non-dits , secrets de famille impossibles à dévoiler. L'Irlande des années 1914 à nos jours. Un milieu familial favorisé mais où il n'est guère de bon ton de s'exprimer, de laisser éclater ses sentiments, le qu'en dira t' on est toujours le plus fort !
Je découvre à travers ce roman l'univers de Jennifer Johnston et décidément ces auteures irlandaises me charment de plus en plus . A suivre ....
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Ce livre est bien un roman, tout comme une pomme est une pomme, mais il se construit de multiples points de vue: celui de la narratrice qui se retourne sur cette année fatidique de 1970, alors qu'elle était adolescente, celui de son père à travers son journal, et celui de son arrière-grand-mère, tenant elle aussi un journal après la mort de son fils à la guerre. C'est grâce à un carton hérité de son père qu'elle pourra ainsi explorer le passé.
Plusieurs couches familiales apparaissent ainsi, liées les unes aux autres et dévoilant, en s'ouvrant les unes sur les autres, le coeur même d'un drame familial: en 1970, alors qu'Imogen est internée suite à son mutisme persistant, son frère, Johnny, meurt noyé.
Pas de mélo, de sentimentalisme mais plutôt une étude de cas à partir de fragments de vie et quelques brèves visions de l'Irlande sur plusieurs décennies dont les guerres qu'elle a vécues.
Personnellement, j'ai un faible pour ces romans déconstruits qui dévoilent l'intrigue par touches et qu'ils ne résolvent pas.
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Voilà un récit très bien construit où l'on va découvrir à la fin tous les secrets de cette famille bourgeoise qui s'accroche désespérément à une normalité artificielle.....
La soeur de Johnny, Imogen n'a jamais cru à la disparition de son frère en mer , trente ans plus tôt.
Elle a toujours pensé qu'il était simplement parti et elle n'a cessé de l'attendre pendant toutes ces années!
À la mort de son père, elle hérite d'une vieille malle pleine de papiers.
Ceci est l'occasion pour elle de partir à la découverte de l'histoire familiale.
Cet ouvrage est tour à tour journal, récit d'enfance,enquête sur ses racines.
Jennifer Johnston plonge dans les secrets familiaux.
L'histoire de l'arrière grand- mère répond à celle d'Imogen,soixante ans plus tôt....
Dans une construction faite d'allers et retours entre présent et passé, se dévoile peu à peu l'histoire d'une famille de la petite bourgeoisie , soi disant normale qui dissimule ses secrets sous le tapis dont ils finiront par sortir pour la détruire...
Une famille sur laquelle plane une menace de folie que personne ne veut voir....
C'est un ouvrage sur le deuil, sur la difficulté à accepter la disparition d'un être cher, sur les tabous qui entouraient l'homosexualité au début du siècle et après...,à travers l'histoire d'Imogen qui se rappelle les années passées,celles où,encore enfant, elle décida un jour d'arrêter de parler, ce qui conduisit à son hospitalisation dans une clinique privée......
Imogen est une adolescente mal comprise par son entourage, une adolescente en quête d'elle même.
Qu'est ce que la réalité face à l'imaginaire?
Interprétons nous les événements d'une manière qui nous arrange?
J'aime beaucoup les écrivains Irlandais: Michael Collins, Joseph O Connor, Colum McCann, Edna O Brien...
Jennifer Johnston elle aussi Irlandaise, d'une grande sensibilité gagnerait à être plus connue....

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Je suis plutôt contente de ne pas être née garçon: je préfère avoir été une enfant un peu délaissée plutôt que d'avoir eu à supporter le poids des attentes d'autrui. Personne ne se souciait que je sache remonter du fond de l'eau, que je sois première ou dernière en classe, jolie ou banale, solitaire ou populaire à l'école. On ne me prêta attention que le jour où je perdis la faculté de parler.
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Alors qu'Arthur était un homme influent , acharné au travail, un esprit noble et charitable, Millie fut une épine dans le pied de la famille. Féministe, socialiste, végétarienne, athée, mue par le désir de dépenser en faveur des pauvres tout ce qu'elle pouvait obtenir de la fortune paternelle, telles étaient ses caractéristiques, les moteurs de son existence.
Durant ses vacances, elle dormait dans les fossés et les granges, parfois dans les commissariats de police où elle distribuait des florins , des demi- couronnes et parfois des conseils alimentaires.....



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- C'est comme ça en février. Février est toujours mauvais. Il fait trop sombre. Ça bourdonne dans la tête des gens."
- Quoi ?
- Cette obscurité. "
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Je ne me plains pas, je me contente de rêver, je ne me noie pas, je fais juste un signe de la main.
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Je m'étonne toujours que, dès l'instant où l'on commence à puiser dans les eaux de la mémoire, les choses les plus étranges se prennent dans le filet.
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