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Soleri tome 1 sur 1
EAN : 9791028111922
480 pages
Bragelonne (17/10/2018)
3.08/5   25 notes
Résumé :
Depuis la cité de Solus, les Soleri, dieux vivants, règnent sur un formidable empire sans jamais laisser voir leurs visages, sous peine de mort. Pour communiquer avec leurs sujets, ils ont choisi un intermédiaire : le Premier Rayon, mortel le plus puissant au monde.

Mais la réalité est plus sombre encore. Dans les entrailles de Solus, les fils de nobles des quatre royaumes inférieurs sont retenus en otages. La meilleure manière d'étouffer dans l'œuf ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour m'avoir permise de découvrir ce premier tome d'une saga qui se révèle très prometteuse !
On est dans un univers médiéval mais avec une mythologie plutôt proche de celle des égyptiens : sacré mélange mais réussi ! Quatre empires "inférieurs" subissent le joug de l'Empire Soleri , à la tête duquel se trouve l'empereur Tolemy, que l'on considère comme un Dieu et que personne ne peux voir sans subir le châtiment du soleil,son emblème. La famille qui dirige l'empire Harkana veut voir cette domination cesser pour être enfin libre.
J'ai beaucoup aimé la forme du roman : chaque chapitre est consacré à un des personnages principaux , ce qui permet d'avoir un point de vue très large et de mieux comprendre les enjeux. Les chapitres sont courts et il se passe toujours quelque chose ! Impossible de s'ennuyer !
Ce qui est aussi très plaisant, ce sont les personnages, qui ne sont pas du tout manichéens et se révèle plus profond que ce que l'on imaginait.
L'univers est assez fascinant, avec ce désert qui devient fertile grâce à une plante donné par l'Empereur, avec ce soleil qui puni ,avec ses secrets sur la famille impériale ....C'est très riche !
Enfin le récit est plein de rebondissements et de retournements de situation, un peu comme le trône de fer, il ne faut pas s'attacher trop vite aux personnages ^^
Je n'ai qu'une hâte , c'est de lire la suite !!

Challenge Mauvais genre
Challenge Multi-défis 2018
Challenge 50 objets
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Premier tome d'une nouvelle série de fantasy américaine éditée par Bragelonne. « L'empire des Soleri » se sera révélé une très grosse déception, et ce malgré un cadre prometteur. le roman met en scène une Égypte antique fantasmée dont l'empire se serait étendu à la quasi totalité des territoires alentours. Même si l'empereur brille depuis des années par son absence (les simples mortels ne supporteraient pas d'être en sa solaire présence), son gouvernement garde néanmoins une main de fer sur les provinces asservies, notamment au moyen d'otages : chaque roi doit envoyer son fils et successeur à la capitale où il restera prisonnier jusqu'à la mort de son père. Cela fait maintenant des siècles que le système a fait ses preuves, mais il semblerait que les règles du jeu soient en train de changer. Car contre toute attente, Ren, un otage de treize ans, est libéré alors que son père est encore en vie. Ce n'est d'ailleurs pas le seul bouleversement que connaît l'empire. Il y a d'abord le problème du Premier Rayon du Soleil (une sorte de Premier Ministre) qui commence à se faire vieux et qui ne manque pas de candidats à sa succession, tous plus impitoyables les uns que les autres. Il y a aussi la fameuse éclipse, qui occulte le soleil chaque année et annonce la faveur des dieux, qui ne se manifeste pas pour la première fois, causant la frayeur et la fureur du peuple. Sans compter le problème posé par l'approvisionnement de l'empire, et de certains vassaux qui s'agitent. C'est dans ce contexte qu'on fait la connaissance des cinq membres d'une même famille : le père est le souverain d'un royaume voisin asservi ; le fils, le fameux otage libéré plus tôt que prévu ; la mère a quitté sa famille il y a des années pour devenir Grande Prêtresse et vise le poste de Premier Rayon du Soleil ; quant aux deux filles, elles ne pourraient être plus différentes : l'aînée aspire à devenir reine et se montre retorse et manipulatrice tandis que la cadette est une jeune fille farouche et indépendante, lasse de servir comme monnaie d'échange.

On a donc à priori une histoire familiale compliquée, entrecroisée d'intrigues politiques à plus grande échelle, un peu à la manière de G. R. R. Martin ou encore Maurice Druon. Sauf qu'il manque à l'auteur la subtilité et le sens du coup de théâtre de ses prédécesseurs. le récit est certes mené tambour battant, mais l'avalanche de scènes d'action et de rebondissements ne permet pas de compenser le manque de profondeur non seulement de l'intrigue, mais aussi des personnages. L'auteur y met pourtant du sien et utilise toute la panoplie habituelle en matière de complots politiques : envoie d'assassins, coups bas, trahisons, cadavres déposés sur le pas de la porte de ses ennemis... le problème, c'est que tout cela est présenté de manière tellement expéditive qu'on a rarement le temps de prendre conscience des implications de telle ou telle action que l'auteur est déjà passé à autre chose. Impossible dans ces circonstances de s'immerger dans le récit, ni surtout de s'attacher aux personnages qui sont franchement limités. La plupart sont certes réactifs (puisqu'ils semblent ne jamais prendre le temps de réfléchir et réagissent à tout à chaud), mais pour la logique on repassera ! Ce que la plupart d'entre eux présentent comme des coups de génie tient ainsi bien plus souvent de la chance que d'une véritable stratégie (mais comme ils ne se remettent jamais en question, tout va bien). Et quand certains finissent par réaliser que ce qu'ils ont fait n'était peut-être pas une si bonne idée, cela arrive bien trop tard, le lecteur l'ayant, lui, saisi bien plus tôt (l'exemple le plus flagrant est sans doute la décision de Mérit de marier sa soeur). Les personnages féminins me posent d'ailleurs question. Outre le fait qu'elles correspondent toutes à un stéréotype bien précis (on a la femme politique ambitieuse et impitoyable, la princesse rebelle et bas-ass...), c'est surtout la manière qu'a l'auteur de systématiquement mentionner leur physique avantageux dès qu'il parle d'une femme qui m'a agacé. Faut-il donc forcément qu'une femme soit belle pour remporter l'adhésion du lecteur ? Et pourquoi les hommes n'ont-ils pas le droit au même traitement ? C'est d'autant plus gênant que l'auteur manque à nouveau de subtilité au point de distinguer les femmes belles qui s'assument (en gros les ambitieuses et les ordures), et celles qui tentent de cacher leur beauté (les « gentilles »).

Autre élément qui ne joue absolument pas en faveur du roman : la plume de l'auteur (je sais bien qu'on a affaire à une traduction mais franchement je ne pense pas qu'il s'agisse ici d'un problème de traducteur). Les dialogues, notamment sont assez pauvres et comportent de nombreuses répétitions (il arrive par exemple qu'un personnage répète la même question trois fois dans la même page...). Certains s'avèrent même assez inutiles tandis que d'autres sonnent tout simplement faux (les personnages se retrouvent à dire à voix haute des choses qui auraient du être placées dans la narration). Autant dire qu'on est loin des joutes verbales à la « Game of thrones » ! le reste du texte n'est pas franchement d'un meilleur acabit : la description des personnages est très lourde, et certains événements sont racontés de manière tellement concise qu'on a parfois l'impression d'avoir loupé un épisode (exemple : au détour d'un couloir, un personnage tombe sur le corps d'un homme. Et bien le fait est mentionné sur à peine une ligne, sans aucun autre détail, et ne provoque aucune réaction particulière, si ce n'est un changement de destination...). J'ai bien conscience que rien dans ma chronique jusqu'à présent ne donne envie de découvrir le roman, et j'en suis d'autant plus désolée que le décor était pourtant fort intéressant. Il est en effet assez rare de voir de la fantasy se déroulant dans le cadre de l'Égypte antique dont on retrouve ici les noms, les sonorités, les paysages, ainsi que certaines traditions. C'est le cas par exemple du culte du soleil, qui occupe un rôle essentiel dans le panthéon de cette civilisation, mais aussi de la manière dont on considère l'empereur (qu'on peut aussi bien associer ici à un pharaon qu'aux représentants de la dynastie lagide, bien plus tardifs mais peut-être plus habiles encore en matière de communication). L'Égypte n'est d'ailleurs pas la seule civilisation à avoir influencé l'auteur, puisqu'on retrouve aussi dans les provinces de l'empire des cultures plus proches du monde celte.

En dépit d'un cadre prometteur, ce premier tome de « L'empire des Soleri » n'aura a aucun moment réussi à me passionner. Outre une intrigue un peu bancale et des rebondissements souvent tirés par les cheveux, on peut regretter que les personnages et le style n'aient pas été davantage travaillés afin de donner davantage de profondeur et de complexité au roman. Dommage.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Malgré un début un peu difficile j'ai fini par bien rentrer dans le livre et j'ai dévoré la seconde moitié.

L'Empire des Soleri existe depuis plus de 2500 ans dans ce monde aride ou le soleil peut tuer. Les Soleri eux même se sont retirés du monde derrière des murs et laissent leur favori, le Premier Rayon, faire le lien avec les humains.

Cet empire a conquit le monde et les différents peuples, qui ont gardés leur gouvernement, tremblent sous son joug. Ses méthodes de gouvernement incluent tout un panel de décisions qui ne sont la que pour déstabiliser les différents royaumes et les empêcher de devenir plus fort ou de se rassembler. Les principales mesures sont des mariages forcés entre peuples rivaux et antagonistes ou le confinement des héritiers dés leur plus jeune age dans un monastère où on leur lave le cerveau et leur mène la vie très dure, ...

Mais les choses sont toujours en mouvement, et l'empire n'est finalement pas aussi solide qu'il semble l'être. Chaque année a lieu une cérémonie marquant la fin d'une année et le début d'une nouvelle, marquée par une éclipse de soleil. Mais il arrive une année où l'éclipse n'a pas lieu, et tout commence à aller de travers. Nous suivons ici cinq personnes d'une même famille dysfonctionnelle qui va se déliter alors que le chaos menace de tout emporter sur son passage ...

****

La première chose que je tiens à dire c'est que ce tome ci est vraiment un tome d'introduction et de mise en place des événements. Nous avons une énorme révélation au milieu du livre qui donne vraiment le ton et qui va conditionner toute la suite.
En fait une fois terminé il m'a fait penser au premier tome du Trône de fer, quand on ne savait encore pas grand chose du monde finalement mais ou on suivait déjà plein de personnages pris dans des intrigues autour du pouvoir.

Dans ce monde tout tourne autour des Soleri mais en fait on ne sait pas du tout ce qu'ils sont. Des dieux? des aliens? Un peu des deux? Ça reste un grand mystère pour l'instant. de leur fonctionnement on n'a aussi que des miettes au compte goute tout au long du récit, au travers des légendes, des écrits ...
J'ai bien aimé cette façon d'éparpiller l'information qui nous pousse à toujours vouloir en savoir plus. On retrouve un peu l'ambiance qu'on avait dans le second tome de la première trilogie Fils-des-brumes (bien sur en plus simple pour l'instant vu que ce n'est qu'une petite composante de ce livre et pas le sujet d'un tome entier, mais dans le même esprit).

On est dans un monde qui s'apparente visuellement à l'Égypte antique. Entre les zones d'oasis, le désert, le langage imagé peint ou gravé sur les pierres ou la chaleur omniprésente, tout est bien présent et fait que je n'ai pas pu m'empêcher de me représenter l'action en plein dans l'imaginaire lié à cette période.

****

Dans ce monde décidément très mystérieux nous suivons donc une famille dont les membres dans l'ensemble sont plus intéressée par leurs problèmes terre à terre que ce mystère la.

Le père, Arko, est porté par sa culpabilité, en effet son propre père a résisté à l'empire et a mené une guerre pour qu'on l'autorise à garder Arko avec lui. du coup il sent encore le sang de ses compatriotes morts pour lui sur ses mains même si il n'est pas directement coupable.
De plus il a été obligé d'épouser une femme qu'il n'a jamais aimé et qui a toujours joué les choses plus politique que lui, homme simple. Il a lui même du confier son fils au monastère et il se sent aussi lâche d'avoir laisser faire ça alors qu'il aime tant ses enfants.

Sa femme, Sarra, a abandonné sa famille après qu'on lui ai prit son fils, et comme le divorce n'existe pas elle est rentrée dans le clergé. Même sans avoir la foi sa facilité en politique lui a permis de rapidement monté les échelons et elle est devenu la mère supérieur. Et évidemment quand sa position lui permet d'en faire baver à son mari qui a osé ne pas l'aimer comme elle le méritait, elle ne se gêne pas. C'est une femme amère, qui aime le pouvoir et n'hésite pas à mettre la vie d'innocents ou d'inconnu en péril pour se venger ou arriver à ses fins.

La fille ainée, Merit, a beaucoup de traits de sa mère. Elle aime le pouvoir et elle fera tout pour avoir le pouvoir ET l'amour. Même si elle est loin d'être aussi retorse que sa mère elle a une capacité de nuisible aussi élevé à certains moments. le mariage forcé lui a donné un mari homosexuel qui ne l'a jamais touché et même si ils sont devenu amis et alliés elle ne se souci pas vraiment de lui. Secrètement elle le déteste car certaines personnes la prennent en pitié de ne pas avoir réussi à attirer son mari. Elle est très auto centrée et ne prend jamais en compte les avis et les sentiments des autres personnes. Elle est aussi persuadé qu'elle est la seule à avoir la légitimité pour être à la tête de son peuple.

Sa cadette, Kepi, est sans doute le personnage le plus sympathique du lot. Elle a été marié mais son mari était tellement bourré qu'il c'est fracturé le crane pendant leur nuit de noce. le peu de temps qu'a duré ce mariage a quand même réussi à la traumatiser et à la rendre méfiance envers tout les hommes. Trois ans se sont écoulés depuis et elle a prit ce temps pour devenir une guerrière. du coup quand les manigances de sa soeur ainée l'obligent à retrouver le chemin de l'union, elle pense devenir folle et ferra tout pour être libéré, même de force.

Il nous reste donc le tout dernier, Ren. Celui ci a vécu toute sa vie au monastère. Comme tout les autres héritiers on lui a venté les mérites des Soleri. Maintenus dans la faim en permanence, les punitions s'apparentant facilement à de la torture, le tout sans jamais voir le soleil, leur vie n'a jamais été facile. Mais Ren a su se faire des amis, et quoi qu'on leur fasse subir, leur petit groupe n'a pas pu être séparé. du coup quand on lui annonce qu'il doit partir pour prendre la place de son père à la tête de son peuple, il se retrouve seul, en devant compter en plus sur les manigances de Merit qui n'a pas l'intention de lui céder la place aussi facilement ...

Quand je parlais de ressemblance avec le premier tome du Trône de fer c'est vrai que c'est marqué sur les personnages. Il facile de trouver un lien entre Arko et Ned Stark, entre Sarra et Merit et Cersei ou entre Kepi et Arya. Pour autant ce n'est qu'une ressemblance de façade, un type de personnage. Chacun arrive à se démarquer, chaque situation et contexte sont vraiment très différent et finalement pour chacun je pourrais citer autant de dissemblance que de points communs.

****

J'ai eu un peu de mal avec le début. Il faut dire on nous propulse directement dans un des passages les plus noirs de tout le livre, nous faisant redouter que la suite soit du même genre (voir pire). Mais en fait non, une fois ce passage la passé, le reste semblait moins sombre en comparaison.
Finalement il me fallait juste un moment d'adaptation et la suite est passé vraiment sans aucun souci.

J'ai aussi bien aimé le rythme avec des chapitres courts et qui s'enchaînent rapidement ce qui donne à l'ensemble une bonne fluidité. Je peux même dire que j'ai dévoré la seconde moitié, j'aurais bien voulu en lire plus.
Je me suis attaché à ce monde et aux personnes, même ceux qui me faisaient grincer des dents.

C'est sur que je voulais en savoir plus sur les Soleri et que le peu d'indices qu'on grappille dans ce tome peut être un peu frustrant car finalement on ne sait pas encore grand chose. Mais en partant du principe que ce n'est que un premier tome ce n'est pas pour moi un défaut, c'est normal. A condition que la suite soit à la hauteur, bien sur.
Et au contraire ça a très bien marché parce que je pense que je ne traînerai pas après la sortie du suivant pour satisfaire pour envie d'en savoir plus !

Lien : https://delivreenlivres.blog..
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Lu en VO.

Dans un univers inspiré autant par l'Égypte antique que par le roi Lear de Shakespeare, un monde en désintégration où famille et ennemi ne font qu'un, des intrigues politiques et de cour à multiples niveaux (des plans à l'intérieur des plans, comme dirait Mr Herbert) impliquant les Hark-Wadi et les Soleri feraient passer les Borgia et les Lannister pour une bande de petits bricoleurs du dimanche en matière de manigances et de vilenies. Ce cycle, caractérisé par ses révélations et ses retournements de situation chocs, sera peut-être une nouvelle référence de la Fantasy politique, à la condition impérative que les tomes suivants gomment les maladresses présentes dans ce premier roman : densité et nombre de points de vue trop élevés, personnages parfois un peu bancals, lourdeurs dans l'écriture contrastant avec des passages éblouissants, dans une balade en montagnes russes sur le plan de l'intérêt (et des ambiances très différentes, du désert à la forêt et des égyptiens aux celtes) qui ennuie parfois, fascine à d'autres moments. Mais clairement, le potentiel est là, et il est énorme, et c'est avec beaucoup d'intérêt que je lirai la suite.

Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez la critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Alors que cette lecture me semblait être sous de bons auspices (notamment un cadre dépaysant, inspiré de l'Egypte, peu usité dans le genre), j'ai été vite refroidi (ce qui, vu le contexte du récit, est assez paradoxal !) tant le démarrage a été laborieux. Nous commençons par suivre Ren, un jeune garçon otage du peuple dominant, les Soleri, comme les autres héritiers des royaumes vassaux. Histoire de limiter leurs velléités de rébellion ! Condamné à un châtiment cruel, Ren arrivera à s'échapper. Et les ennuis commencent… pour le lecteur.

Le style est en effet au mieux médiocre, mais le plus souvent mauvais, avec des énormités qui rendent la lecture pénible. Exemple : Ren s'enfuit dans des catacombes très sombres, voit au loin des poursuivants vêtus de capes grises et arrive quand même à discerner (de loin, dans le noir, sous des capes) leurs armes et armures… Mouais… Et ça continue comme ça. Plus loin, monté à cheval, il tire à l'arc sur un animal, puis bondit et l'achève d'un coup d'épée. Donc en jetant son arc, comblant la distance, dégainant son épée et visant le point névralgique. Même Conan ne saurait faire aussi bien ! Globalement, les scènes d'action sont d'ailleurs assez brouillonnes et mal écrites. Ajoutons à cela des soucis de traduction, avec des tournures de phrase parfois bien ternes, et on aura pas mal d'éléments pour inciter le lecteur à fermer sans regrets le livre. Une relecture plus attentive, en V.O. comme en V.F. a été largement oubliée. Certes, c'est le premier livre de l'auteur, mais j'ai eu l'impression que le travail d'édition a été bâclé.

Dommage, le background est plutôt intéressant, avec un empire inspiré de l'Egypte antique, une dualité armée/religion sous l'oeil d'Apophis d'un empereur invisible mais craint de tous (ah oui, c'est bien Apophis !), et une famille dysfonctionnelle, celle de Ren : père peu intéressé par sa charge de roi, fille aînée ambitieuse et prête à tout, fille cadette aimant les armes et promise à une destinée intéressante (le personnage qui m'a le plus intéressé, en fait) et enfin mère ayant quitté tout ce beau monde (ça se comprend !) pour diriger un culte prêt à tout pour s'accaparer le pouvoir (ça se comprend moins !). La magie est quasi absente du livre, ce qui n'est pas forcément un manque dans le contexte et fait un changement bienvenu dans cette Egypte de fantasy, où les noms sont souvent des clins d'oeil (Tolemy = Ptolémée par exemple).

Un potentiel intéressant, au final, massacré par un style alternant entre le plat et l'épouvantable. Dommage que ces défauts viennent handicaper l'histoire et n'aient pas été gommés par des relectures plus attentives. du coup, la suite de l'aventure se fera sans moi.
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
11 décembre 2018
Par chance, s’inspirer de l’Egypte antique permet à l’auteur de prendre rapidement et facilement le lecteur par la main et si vous aimez les rebondissements, vous serez servis. Même s’il faut, là encore, tenir compte du revers de la médaille : après un début de roman engageant et avant une fin prenante, il faudra également composer avec un gros ventre mou.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Si les Soleri voulaient qu'on ne voie pas cette carte, pourquoi l'ont-ils gravée dans la roche ? Noll, il est beaucoup plus simple de dissimuler des tablettes ou des rouleaux.
- L'arrogance des dieux, avança l'érudit, fataliste. Parfois, ils aiment cacher leurs secrets en pleine vue.
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Venant à la rescousse, Adin referma lui aussi ses doigts sur le manche du couteau.
Comme c’était prévisible, la lame échappa aux trois belligérants et s’écrasa sur le sol. D’un coup de pied, Oren l’envoya dans les flammes.
Et maintenant ? pensa Ren.
Soudain, il se rappela qu’il possédait une autre arme qu’il n’avait jamais utilisée. Pas une lame, mais ça ne serait pas gênant pour ce qu’il entendait faire. Passant une main derrière son épaule, il en décrocha le bois du Vénérable et visa avec le ventre d’Oren.
Acharné à ne pas crever, le Maître du Prieuré para le coup, ses mains refermées sur l’andouiller, qui resta bloqué à quelques pouces de sa cible.
Adin vint aider son ami. Poussant ensemble, ils gagnèrent lentement du terrain. Oren se débattit, mais il ne put pas leur arracher l’arme improvisée.
Désespéré, le bourreau lança des coups de pied et de tête, mais les deux jeunes gens ne bronchèrent pas jusqu’à ce que la pointe de bois ait traversé sa tunique puis sa chair.
Les yeux écarquillés, Oren parut d'abord ne pas y croire. Puis il gémit, lâcha l'andouiller et tomba à genoux.
La future épée de Ren venait de boire le sang pour la première fois.
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Les tueurs ne répondirent pas. Au contraire, à l’exception d’un seul, tous rengainèrent leur arme et s’éloignèrent.
Le dernier tira une épée courte de sous son manteau. Puis il chargea, les traits tordus par la haine.
Enfin, un combat digne de ce nom !
Ren avança, décidé, mais frappa dans le vide. Une flèche dans l’épaule, le tueur en gris venait de tomber à genoux. Avec sa lance, un soldat lui donna le coup de grâce.
Lâchant son « arme », Ren regarda autour de lui.
Des soldats harkaniens accouraient de toutes parts.
Tous le regardèrent, émerveillés et pleins de respect. Baissant les yeux, l’homme le plus proche les écarquilla en découvrant la chevalière que portait le jeune garçon.
Ren avait oublié l’existence du bijou, qui brillait intensément sous la lumière des lampes. La chevalière d’Arko et de son père avant lui. Le symbole des héritiers du trône.
En cuirasse noire, celui qui devait être le capitaine de ces hommes avança pour inspecter Ren.
Alors que le jeune garçon se tendait, son sauveur lança :
— Nous vous attendions, seigneur
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Tendant une main, il voulut attraper des flocons, mais ils fondirent dès qu’ils touchèrent sa peau. C’était un peu comme la liberté… Un bien précieux et rare qui disparaissait quand on essayait de le retenir à pleines mains.
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Arko ricana. Pour les murs et le chant, ça passait encore, mais la tirade sur Raden… Face aux barbares, le père de Saad avait surtout brassé du vent…
Le Rayon cessa d’écouter. Quand il trouva que la coupe était pleine, il leva les mains pour interrompre la présentation.
— Merci de m’informer de la munificence du Protecteur, mais s’il n’entre pas bientôt, je vais avoir besoin d’une pause-pipi !
Wat plissa le front d’inquiétude.
Dehors, les hommes de Saad firent silence et le Protecteur daigna enfin entrer… sans se presser.
Le voyant lever encore plus le menton, Arko reconnut un comportement commun à tous les types courts sur pattes qui compensent en se forgeant une musculature à grand renfort d’exercice et de régime à base de testicules de taureau. Des gnomes convaincus d’avoir quelque chose à prouver au monde…
Arko détesta d’emblée ce paltoquet.
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