AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
The Fuse tome 4 sur 3

Justin Greenwood (Illustrateur)
EAN : 9781534300408
152 pages
Image Comics (14/02/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
RALPH’S MYSTERY SOLVED — AT LAST?!

It’s almost a year since Ralph Dietrich arrived in orbit, to take up his new role as a Homicide detecive on the solar energy platform known as ‘The Fuse’. Since then, he and his partner Klementina Ristovych have solved puzzles, quelled riots, rescued hostages... and put plenty of killers behind bars.

But things are about to change. After 40 years in the Midway City PD, Klem is finally hanging up her sp... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après The Fuse, tome 4 : Constant Orbital RevolutionsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Fuse Volume 3: Perihelion (épisodes 13 à 18) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 19 à 24, initialement parus en 2016, écrits par Antony Johnson, dessinés et encrés par Justin Greenwood, avec une mise en couleurs réalisée par Shari Chankhamma. Pour comprendre les enjeux de ce dernier tome de la série, il faut en avoir commencé la lecture par le premier tome : The Russia Shift (épisodes 1 à 6).

Sur la station spatiale The Fuse, Dougie (Douglas Shaw) est en train de téléphoner à un de ses contacts pour un rendez-vous dans l'établissement de sport de balle en gravité zéro, surnommé Ziggyball. le soir même, Klementina Ristovych (inspectrice expérimentée, surnommée Klem) a organisé sa soirée de départ à la retraite de la brigade criminelle de la station, au Putin Bar & Grill. Ralph Dietrich (surnommé Marlène, en référence à Marlène Dietrich) quitte la soirée en cours de route pour passer un coup de fil. Après avoir éclusés plusieurs gorgeons, Klem Ristovych propose à tout le monde continuer la soirée en se faisant une partie de ziggyball en privé, car elle possède les clés du Zero-G Ballpark. Une fois entrés à l'intérieur, ils découvrent le corps de Dougie flottant dans les airs au-dessus du terrain.

Quelques heures plus tard, Ralph Dietrich rejoint Klem Ristovytch et les autres policiers sur le lieu du crime. Ils trouvent la carte d'identité de Douglas Shaw sur son cadavre. le médecin légiste indique que le cadavre porte des marques de strangulation et un impact qui a fracassé l'arrière du crâne. Klem & Ralph font le tour de l'établissement sportif. Ils retrouvent le masque de protection porté lors des parties, qui a servi à frapper la victime, ainsi que des billes de matière utilisées dans les imprimantes 3D dernière génération. Ils se rendent ensuite à l'appartement de madame Shaw pour l'informer du sort de son fils et lui poser les premières questions sur ses activités. Il repasse par le laboratoire de police, pour consulter Bianca Zimonja qui leur des informations sur le principal contact contenu dans le téléphone de la victime : Jean-Paul DeMarco. Ils se rendent sur son lieu de travail, l'usine de traitement des déchets de la station, pour l'interroger.

Il s'agit donc du dernier tome de la série, et le lecteur qui a commencé avec le premier tome sait qu'il se lance dans une enquête policière, avec révélations dans le dernier épisode, mais il a aussi des attentes vis-à-vis de Ralph Dietrich. Il se souvient que ce policier a demandé son transfert de manière volontariste pour se rendre sur cette station spatiale à la mauvaise réputation. le scénariste tient promesse et respecte le format de l'enquête policière à l'identique des tomes précédents, en impliquant l'histoire personnelle des protagonistes. Tout commence par un meurtre, et à quelques heures de sa retraite, Klem Ristovytch fait une dernière fois équipe avec Ralph Dietrich. le lecteur retrouve les conventions attendues de ce type de policier : un meurtre qui nécessite une enquête pour être élucidé, et qui est le symptôme d'une activité criminelle de plus grande envergure, à savoir un acte de terrorisme en préparation. Il retrouve également la forme un peu académique de l'enquête, à la fois avec une progression basée sur les essais et les erreurs des enquêteurs, et une explication à la fin des motivations des uns et des autres et de l'enchaînement des faits au cours d'une scène d'action, pour éviter le regroupement de tous les suspects dans un salon, avec Hercule Poirot en train de pérorer avec brio, comme dans les romans d'Agatha Christie.

Antony Johnston a également conservé la fibre naturaliste propre aux romans d'Ed McBain. Même si l'effectif policier de la station spatiale est assez réduit, le lecteur retrouve également l'interaction entre les 2 enquêteurs principaux, qui a évolué au fur et à mesure qu'ils ont appris à se connaître. le scénariste se montre plus subtil que prévu, avec Klem Ristovytch dont l'expérience lui a permis de sentir que Ralph Dietrich ne lui avait pas tout raconté et qui ne lui faisait pas entièrement confiance. Il fait monter le niveau de tension également, avec le fait que le crime commis débouche sur une enquête anti-terroriste, avec l'intervention de la branche policière spécialisée dont les prérogatives leur permettent de prendre la main sur l'enquête des policiers ordinaires, remettant en cause le traitement de faveur que Klem Ristocytch aurait pu accorder à son partenaire. Il ajoute encore un degré de difficulté avec l'arrivée d'un inspecteur mandaté par l'entreprise I-SEEC dont l'autorité dépasse celle de la section antiterroriste.

Comme dans les tomes précédents, le récit ne se réduit pas à une enquête policière, avec des personnages interchangeables, ou un environnement servant de décor sans incidence. le départ à la retraite de Klem Ristovytch fait apparaître un autre pan de sa famille, avec lequel elle n'entretient plus de relation. La menace terroriste met en danger son fils Leo Zhirov, ce qui les amène à parler de leur relation à la politique, au service de la population. Dans la mesure où l'enquête est très liée à l'histoire personnelle de Ralph Dietrich, cela permet également au scénariste de développer son histoire personnelle, mais aussi ses motivations et ses convictions. Il n'hésite pas non plus à aborder le thème de la conscience professionnelle avec l'experte Bianca Zimonja qui a endommagé par mégarde une source d'informations. L'implication personnelle de Klem Ristovytch la conduit à se demander jusqu'à quel point elle est prête à transiger avec la loi, et avec les règlements pour préserver son partenaire. La question est d'autant plus prégnante qu'elle part à la retraite, ce qui limite les éventuelles conséquences sur le déroulement de sa carrière.

De la même manière, l'environnement dans lequel se déroule l'histoire a une incidence directe dessus, au point qu'on ne peut pas lui en substituer un autre sans qu'elle ne perde sa cohérence. Il y a bien sûr le fait que Klem Ristovytch commence sa soirée d'adieu en observant le vide spatial étoilé depuis la zone d'observation zéro-G de la station. La méthode pour commettre l'assassinat de Dougie fait intervenir le matériel de protection utilisé pour pratiquer le Ziggyball. Les actes de terrorisme sont motivés par la situation politique de The Fuse, sa dépendance au gouvernement terrestre. Antony Johnston écrit donc un récit de science-fiction qui mêle enquête policière et politique, dans un environnement futuriste. Comme dans les tomes précédents, le dessin de Justin Greenwood reste un peu lâche dans les contours, descriptif, sans être au niveau du détail photographique. le lecteur amateur de science-fiction peut trouver cette dimension des dessins un peu décevante dans la mesure où il ne peut pas laisser errer son regard dans les cases pour découvrir les contraintes que fait peser la technologie sur cet endroit. Les personnages évoluent dans des pièces très classiques, ou dans des extérieurs qui ne rappellent qu'épisodiquement que l'action se déroule dans une station spatiale.

Justin Greenwood utilise la même approche graphique pour les personnages : des contours aux traits un peu plus épais, avec des angles (pas trop marqués quand même) et des courbes irrégulières. Les tenues vestimentaires ne sont pas plus imaginatives que les décors, mais elles sont de nature variée, et adaptées à la fonction du personnage, les policiers en civil ne portant pas les mêmes vêtements que les politiciens par exemple. La touche de simplification dans les descriptions ne nuit pas à la particularité des personnages qui sont tous aisément identifiables. Elle permet de rendre leur visage plus expressif. le lecteur observe que l'artiste n'utilise pas cette caractéristique pour tirer vers la caricature, et qu'il donne des expressions adultes aux protagonistes. Leur langage corporel est également celui d'adultes, et pas d'adolescents surexcités. Les mises en scène du dessinateur sont variées et elles s'adaptent à la nature de la séquence. Alors même que les dialogues correspondants à une prise d'information sont nombreux, il ne se contente pas d'aligner des cases avec uniquement des têtes en train de parler à longueur de page. Au pire, elles occupent une demi-page, puis Greenwood utilise des plans plus larges pour montrer l'environnement, avec les personnages adaptant leur posture à ce qu'ils disent, ou interagissant avec les objets alentours. Dans le dernier épisode, il gère avec aisance une scène de foule, montrant ce qui se passe à différents endroits, sans rien perdre dans la clarté de la narration visuelle.

À l'issue de ce tome, le lecteur a la réponse aux questions qu'il pouvait se poser sur les motivations de Ralph Dietrich et sur ses motivations personnelles. Il a également apprécié une enquête policière bien ficelée, conduite avec plausibilité, et cohérente dans son dénouement. Arrivé à la fin de la série, le lecteur en effectue un bilan très positif. Antony Johnston a imaginé un environnement spécifique qui est indissociable des récits qu'il raconte. Il a mis en scène des personnages adultes, attachants malgré leurs défauts, avec des caractères affirmés et plausibles. Justin Greenwood et lui ont su réaliser des énigmes policières en bande dessinée, avec une narration sophistiquée, mêlant la familiarisation avec les personnages principaux, la présentation de la situation de la station spatiale The Fuse, des éléments politiques, des motivations qui tiennent la route pour les crimes. Sans tambour ni trompette, les auteurs ont mené leur série à bon port, emmenant le lecteur pour un voyage bien construit, plein de surprises, et intelligent.
Commenter  J’apprécie          30


Videos de Antony Johnston (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antony Johnston
ATOMIC BLONDE (2017) - NOUVELLE Bande Annonce VF
autres livres classés : enquête policièreVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4867 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}