" Les p'tites poules", une série que l'on ne présente, bien connue du jeune public et même adaptée au petit écran en animé.
Nous aurons pitié des retardataires et donc les " p'tites poules" en quelques mots, ce sont les joyeuses et amusantes aventures de personnages d'une ferme.
Les histoires se concentreront sur une famille de volailles, celle du frère et de la soeur, Carmélito et Carmen. À ne pas manquer surtout la rencontre des parents dans " La petite poule qui voulait voir la mer".
L'auteur canadien
Christian Jolibois non seulement imaginera des situations catastrophes à chaque fois irrésistibles, jouera sur les mots en continu de façon drôle sur le texte mais ils doublera aussi le plaisir du récit en offrant une parodie d'oeuvres littéraires bien connues.
D'ailleurs, " La poule au bois dormant", cela ne vous dit rien?
Des aventuriers seront invités à bomber le torse et à pousser le chant du haut d'une tour afin de réveiller une mystérieuse princesse endormie dans le chateau voisin.
Cela va s'avérer un combat de coqs pleins de coups fourrés, puisqu'il s'agira tout de même d'un concours.
Et pour gagner, pour certains participants, toutes les chances seront à mettre de son côté.
Une chance en effet que nos petits héros soient en visite.
Mais attention, il y aura du méchant: l'odieux Coq Noir ( qui ne sera pas sans nous rappeler le Chevalier noir, bras droit et armé de la terrible sorcière Morgane des mythes de la Table Ronde.
Le point de départ nous amusera, les jeunes Carmélita et Carmen partiront rendre une visite à leur Papy accompagné de leur camarade d'une nature un peu peureuse en général, Bélino.
Ce qui ressemblera à un passage de la campagne à la grande ville sera figuré du poulailler vers une ville fortifiée.
Nous retrouverons dans ce dernier tout le décalage des deux modes de vie et les personnes seront partagés entre le sentiment d'exaltation et celui de s'y sentir un peu agressée ou sans repères.
Le charme des illustrations de Christian Heinrich continuera de fonctionner, notamment sur les grandes planches. le style est joliment proche d'un
Frédéric Pillot tout aussi apprécié.
Nous ne serons pas très loin de la bande-dessinée avec les expressions et attitudes des personnages, il ne manquerait que les phylactères.
La fin surprendra et les auteurs ne se priveront pas d'une lecture d'humour un peu adulte pour réjouir les petits écouteurs comme les raconteurs d'histoires.
Un album du même Jolibois que d'habitude.