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3,87

sur 539 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La vie d'Alexandre Jollien est une leçon. de philosophie, de courage, de sagesse, de compassion, de liberté et même de bonheur. Car, de sa condition de handicapé moteur cérébral placé en institution spécialisée, il a réussi à faire une vie "normale' sans rien renier de ses faiblesses, de ses amis internés ou de son humilité...

Pour autant, cet Eloge de la faiblesse, son premier livre, est-il si riche en enseignements ? Je n'en suis pas sûre. Certes, il a le mérite de nous familiariser avec la vie de son auteur, de nous alerter sur nos préjugés par rapport aux a-normaux et de nous rappeler les merveilles de tendresse, de bonté et de joie dont peuvent faire preuve ces mêmes a-normaux victimes de nos préjugés.

Mais il n'a rien non plus de révolutionnaire ou d'abouti, que ce soit dans la forme ou le fond. le message de tolérance, bien que fondamental, n'est absolument pas original. La présentation de notions somme toute assez banales sous la forme d'un dialogue entre l'auteur et Socrate m'a semblé incongrue et trop dénuée de simplicité.

Les seuls moments véritablement intéressants sont à mon sens ceux où Alexandre Jollien nous livre un témoignage concret et personnel : son ressenti face aux éducateurs, l'amour indéfectible de sa mère, le sourire de ses amis devant ses progrès, ses rêves ou ses bêtises.

Challenge PAL et challenge Petits plaisirs 13/xx
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Alexandre Jollien est 'infirme moteur cérébral', il a passé son enfance et son adolescence dans une institution pour handicapés. Il garde de bons souvenirs d'amitié et de solidarité entre les pensionnaires, mais déplore le manque de subtilité de certains éducateurs. Il estime que le centre était trop coupé de l'extérieur et regrette d'avoir été confronté aussi tardivement et brutalement au monde des 'valides'. Son arrivée dans la 'vraie vie' lui a semblé difficile lorsqu'il a quitté l'institut pour suivre des études. « Aujourd'hui, on prône l'intégration ; à mon époque [années 80], on préconisait l'immersion : un groupe plongé dans un autre groupe. »
Jollien évoque aussi le regard et le comportement des autres, les 'normaux' (l'occasion pour lui de revenir sur la notion de normalité), trop gentils ou pas assez. Moqueurs, condescendants ou trop attentionnés - surtout mal à l'aise et malhabiles, pour la plupart.

Cet ouvrage est présenté dans la collection 'Philosophie' des éditions Marabout. Je l'ai plutôt perçu comme un manuel 'de développement/épanouissement personnel', selon la formule consacrée. Plutôt une philosophie personnelle que de LA Philosophie, donc : conseils pour apprendre à s'accepter tel qu'on est, à avoir confiance en soi, à s'affirmer, à trouver sa place dans la société. Les problèmes liés au handicap de l'auteur sont d'ailleurs applicables à d'autres types de 'différences'.
Le choix de narration (dialogues fictifs avec Socrate) me semble un brin prétentieux. Je mets ça sur le compte de la jeunesse de Jollien, qui n'avait que vingt-quatre ans lorsqu'il a rédigé ce texte, de même que tous les poncifs, les bons sentiments et la naïveté du propos - une naïveté que l'auteur reconnaît en préface.

Témoignage certainement émouvant, mais gentillet, superficiel et décevant si on s'attend à lire de la "philosophie", même simplifiée.
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J'ai bien compris... c'est un peu prétentieux de dialoguer avec Socrate.
Mais, moi, je m'en fiche de l'irrévérence d'Alexandre Jollien. Je n'ai jamais fait de philo, de toute façon ! Alors, les grands philosophes antiques... pensez donc si je m'en cogne de savoir si c'est leur faire outrage que de les tutoyer et d'imaginer copiner avec eux.
Passionnée de lecture depuis ma plus tendre enfance mais n'ayant pas suivi d'études secondaires, le seul mot de "philosophie" évoquait pour moi une science bien compliquée qui ne m'était pas accessible.
Jusqu'au jour où, mon fils, à l'époque lycéen, m'a montré un sujet de philo :
"Une table n'est pas une table, c'est un esprit de table. Développez."
Je ne comprenais même pas l'énoncé ! Et aujourd'hui pas plus qu'hier.
À partir de ce moment précis, la philosophie est passée directement pour moi, du stade "compliqué" à celui de "complètement perché" et, de fait, résolument rédhibitoire en ce qui me concerne.

Par conséquent, je ne sais pas si "L'éloge de la faiblesse" est un texte philosophique - j'imagine que les puristes du genre diront que c'est une gentillette approche. Ce que je sais c'est que je l'ai compris et apprécié. Même si je n'y ai pas trouvé de grandes révélations et que, dans l'ensemble, il ne m'a pas subjuguée outre-mesure.
Quoiqu'il en soit, c'est, de mon point de vue, un essai autobiographique honnête et sincère.
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Ce livre laisse un sentiment étrange : l'impression que c'est dans la douleur et les épreuves que l'on peut apprendre à aimer la vie ! Nietzsche ne dit-il que "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" ?!
Ecrit sous forme de dialogue entre Socrate et l'auteur, l'on est très vite interpellé par la profondeur des sentiments (l'amitié, la sincérité, l'entraide, ...) et la justesse du ton.
J'ai particulièrement aimé le passage qui parle de la "distance" souvent trop grande qu'instaurent les éducateurs, médecins, infirmiers et autres paramédicaux dans leur relation "patient/thérapeute" : je pense qu'effectivement un peu plus d'empathie ne nuirait à personne !!!
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Livre écrit par Alexandre Jollien en 1999.
Il avait donc 23/24 ans lorsqu'il nous livra ce témoignage autobiographique.
Toute expérience de vie nous ouvre bien des mondes différents.
Et celui d'Alexandre Jollien contient la différence qui fait mal et peur.
Il nous en parle avec une telle sincérité, une telle humilité qu'on ne peut qu'être émus.
Au-delà de l'émotion, une interpellation nous entraîne vers un questionnement de nous-même face au handicap (effroi devant certaines attitudes et paroles) et face au système offert aux blessés de la vie.
Socrate le sauveur du jeune adolescent Alexandre Jollien est ici le reformulateur qui l'amène à se dire, à nous dire et à dire le dépassement face à la souffrance physique et psychologique et quelle souffrance!
C'est cette force devant l'adversité que je retiendrai. Merci.
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Alexandre Jollien, handicapé de naissance et philosophe de formation nous retrace, dans cette première publication, son parcours intérieur ainsi que ses difficultés d'intégration.
Il a choisi de le faire sous la forme d'un dialogue avec Socrate, philosophe qu'il apprécie particulièrement.
Tout l'enjeu de ce parcours est de réussir à se réaliser et de progresser dans la joie malgré le regard des autres et leur définition de la "normalité".
La vie au centre, aussi protectrice soit-elle, n'est pas pour lui propice au vrai développement personnel et c'est surtout dans ses relations avec l'extérieur qu'il puise la volonté de se battre pour affirmer ses choix.
Ce premier témoignage, aussi touchant soit-il, manque un peu de consistance.
On sent l'approche prudente d'un premier contact avec l'édition, un peu comme s'il testait la température de l'eau avant d'y plonger.
On devine qu'il a encore beaucoup de choses à dire et ce n'est pas pour rien que d'autres livres ont suivi..
Une jolie réflexion sur le handicap et la place que lui laisse la société.
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C'est un témoignage intéressant dans lequel l'auteur raconte, sous forme d'entretien imaginaire avec Socrate, comment s'est déroulée son enfance en institut spécialisé, centre d'accueil pour handicapés. Comment il y a rencontré l'amitié et la solidarité mais surtout comment il s'en est sorti par sa propre volonté et quelques rencontres mais certainement pas grâce aux éducateurs et spécialistes médicaux.
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Cela fait longtemps que certains livres d'Alexandre Jollien figurent dans mes pense-bête et la critique de Latina sur un de ses livres m'a donné envie de découvrir une de ses lectures.
J'ai emprunté à la médiathèque de ma commune Eloge de la faiblesse mais j'avoue que j'ai été vraiment surprise en découvrant le texte. Celui-ci est un dialogue virtuel entre l'auteur et Socrate et cela m'a décontenancée. D'entrée de jeu, je n'étais pas favorablement disposé envers ce texte. Mon impression s'est confirmée par la suite car même si je respecte totalement Alexandre Jollien, ce qu'il a vécu et comment il a transformé un handicap qui, au départ, ne le destinait pas à être ce qu'il est aujourd'hui, je ne suis pas "rentrée" dans le texte.
Il n'y a pas de linéarité ici, Alexandre Jollien échange avec Socrate sur sa vie et les réflexions que cela a fait naître en lui mais justement, la forme même du texte m'a rebutée. Je pense que le même texte écrit sous forme de récit autobiographique m'aurait largement plus convaincue.
Je me suis perdue parfois et si je trouvais au départ la présence de chapitres courts permettant de souffler une bonne idée, la deuxième moitié du livre est d'un seul tenant et pour moi, lourde à digérer.
J'ai pourtant relevé quelques réflexions très justes, très "sages".
Quant à la fin, je n'en reviens toujours pas, ou mon exemplaire est défectueux ou il me manque des pages car le livre s'achève d'un manière très surprenante, en plein milieu d'une conversation. J'ai tourné plusieurs fois la page mais rien derrière, l'essai se termine brutalement.
Je ne sais pas si je renouvellerai l'expérience et lirai quelque chose d'A. Jollien tant ma déception est grande...
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Depuis courant septembre 2018, j'ai décidé de lire un peu plus de livres qui sont dans ma PAL depuis des lustres. Eloge de la faiblesse est un roman qui est sorti en 1999 aux Editions le Cerf. Puis, Marabout le réimprime en 2011 et en poche en 2014 (poche marabout).

C'est l'histoire de l'auteur, Alexandre Jollien. Handicapé de naissance, Alexandre va grandir en institution spécialisée. Entouré d'enfants différents, mais aimant, Alexandre va s'enrichir de son entourage et de sa famille afin de devenir un grand philosophe.

La douceur de la vie dans sa simplicité la plus pure rappelle qu'il faut profiter d'elle envers et contre tout. La vie n'était plus une rivale, mais une alliée. Alliée exigeante, sévère, mais alliée tout de même.

Eloge de la faiblesse a obtenu le Prix Mottart et le prix Montyon de l'Académie Française, il est traduit en plusieurs langues et mis en scène par Charles Tordjman en 2005. Il est également adapté en BD par les Editions Marabout en 2016.

Ce livre court (96 pages) interpelle sur différent point :

La première est bien évidemment la différence. Il y a un côté dramatique de voir ces enfants coupés de leurs familles. Combien de parents se battent pour que leur enfant soit pris en charge normalement, mais qui se confronte à un système qui ne leur laisse pas le choix. Il est difficile d'imaginer ces enfants, tout petits, loin de ceux qu'ils aiment. Ce n'est déjà pas évident pour un adulte alors pour un enfant.

Qu'est-ce que la normalité ? Si l'on regarde le cas de l'auteur, jamais on n'aurait envisagé au commencement de sa vie la destinée qui était la sienne. Aujourd'hui, il est philosophe et auteur. Il est marié et père. Sans une certaine combativité, Alexandre serait-il ce qu'il est ? Combien d'autres enfants n'auront pas cette possibilité alors qu'ils ont les capacités. Je me dis que si l'on vous dit que vous ne pouvez pas avoir une vie extraordinaire toute votre jeunesse alors effectivement vous ne ferez rien pour vous élever. Certains destins sont brisés avant de s'être envolés.

Alexandre Jollien, nous apporte un texte plein d'humour, de tendresse et de respect. Un parcours initiatique et philosophique. La seule chose qui m'a un peu perdu est son dialogue avec Socrate, mais je vous laisse le découvrir.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Handicapé moteur de naissance, Alexandre Jollien nous livre ses réflexions sur son parcours, sur un ton qui reste positif et enjoué, de dix-sept ans passés en institution pour personne handicapée à des études de commerce et de philosophie.

Au travers d'un dialogue avec Socrate, il nous raconte notamment sa vie au centre, l'amitié forte qui se créait entre les pensionnaires, le manque d'affection tout au long de ces années puisque plongé dans un monde médical où les éducateurs gardent leurs distances avec leurs patients, la bureaucratisation de l'institution, un avenir réduit à la fabrication de boîtes de cigare, ... En dépit de tous les pronostics, il parvient à intégrer la "vie normale", malgré les regards de pitié qui détruisent la confiance en soi, malgré la certitude d'être différent, malgré la gêne ou l'hostilité des autres.
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