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Après 20 ans de vie parisienne, Abigail Lompré, alias Abby, retourne sur la petite île d'Eagle Bay, celle où elle a grandi et qu'elle a quitté à ses 15 ans, fuyant ce bled isolé au climat hostile, ainsi qu'une mère dépourvue d'instinct maternel à qui elle n'a plus adressé la parole depuis. Suite au décès de son père, elle ne peut cependant pas se résoudre à abandonner cette femme clouée dans un fauteuil roulant et de surcroît gravement malade… et donc incapable de vivre seule dans un tel endroit.

À l'instar de R. J. Ellory dans son dernier roman (« Une saison pour les ombres »), mais dans un style certes bien moins sombre, Sophie Jomain nous plonge au coeur d'une petite communauté isolée du reste du monde, tout en obligeant son personnage principal à y renouer avec un passé riche en secrets enfouis.

Dès les premières pages, l'autrice invite au dépaysement, pour un roman qui se veut plus sensoriel, au milieu d'une nature aussi belle que sauvage. Un retour aux sources, loin du monde moderne, là où règne encore une grande solidarité entre le peu d'habitants qui n'ont pas encore fui l'endroit. Un petit coin de l'Alaska où l'on prend vite plaisir à s'installer le temps d'un roman, bien au calme, pourvu d'une tasse de thé chaud et d'une bonne couverture.

Il ne reste alors plus qu'à profiter de la plume tendre et délicate d'une Sophie Jomain qui se veut moins drôle que d'habitude en abordant des sujets qui la touchent visiblement. Pourtant, malgré des thèmes difficiles tels que la maladie, le deuil, le handicap et les relations mère-fille conflictuelles, « le Dernier Sommeil de l'Ourse » se veut tout de même optimiste. L'humour a beau être moins présent, le pardon, l'entraide et la résilience parviennent à éclairer ce récit qui s'avère finalement être une ode à l'amour et à la vie.

Si cette autrice que j'affectionne particulièrement a su mettre tous les ingrédients pour me séduire, il y en a cependant un qui m'a empêché d'être bouleversé comme la plupart des lecteurs. Tout comme dans « Celle qui criait au loup » de Delphine Saada ou dans « Un jour de plus de ton absence » de Mélusine Huguet, j'ai été incapable de m'attacher à cette mère dépourvue de fibre maternelle au point de ne pas aimer son enfant. Une attitude que mon cerveau refuse visiblement d'assimiler et un manque d'empathie qui m'a un peu bloqué tout au long de cette lecture que j'ai certes apprécié, mais qui aurait dû me toucher plus que ça.
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Une première de couverture magnifique pour ce huis clos mère-fille qui, par moments en tient presque les promesses, mais déroule surtout une histoire de non amour maternel un peu trop à l'eau de rose à mon goût.

Alors, comment les promesses de cette première m'ont-elles paru tenues? Un soleil ou, peut-être, une lune rouge, émergeant derrière les crêtes rosies des montagnes, avec un rapace figuré dans la partie inférieure droite de l'astre, et tout en bas, un lac qui se laisse deviner, encadré de sapins noirs, donc un très beau dessin de ce qui va être le cadre de l'histoire d'Emma et d'Abby.

Elles sont aussi tenues ces promesses par les régulières descriptions de la nature de l'Alaska, qu'il s'agisse de la mer, des montagnes, du lac, des intempéries, des éclaircies fulgurantes, des tempêtes violentes.

Pour le reste, la relation entre Emma, la mère, et Abby, la fille, qui se retrouvent après une vingtaine d'années de séparation, à l'approche des quelques semaines de vie que peut espérer et redouter Emma, condamnée par la maladie qui l'a déjà clouée en fauteuil roulant depuis des années, est présentée admirablement par moments, lamentablement en d'autres où l'eau de rose coule à flots.

Ce sont deux personnalités : la mère, forte, qui a assumé ses choix, mais malade, dépendante, pas prête à affronter la mort, donc alternativement méchante, cruelle, ou soumise, presque affectueuse, aimante. La fille, elle, a quitté sa vie de célibataitre parisienne pour venir au chevet de sa mère, croyant la ramener à Paris, complètement seule qu'elle est après la mort de son mari. Et donc, les scènes s'enchaînent avec haine, désespoir, affection, tendresse. Sophie Jomain n'épargne pas une bluette naissante entre Abby et William, médecin de la mère, portant lui aussi les fardeaux de sa vie.

Je passe sur un nouveau personnage, deux même, apparaissant vers la fin de l'histoire dont on aurait fort bien pu se passer en concluant celle-ci sur l'analyse de l'évolution de la relation entre la mère et la fille.

Malgré ces réserves, j'ai quand même apprécié cette lecture dont les fulgurances éclipsent les lacunes et où l'Alaska, omniprésent, domine souverainement le désarroi des deux femmes.
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Dès que je vois le mot 🐻 sur une couverture de livre, je ne peux pas m'empêcher de le prendre. Bon, dans celui-là, il n'est pas question d'une vraie ourse, mais d'une écrivaine connue qui s'est coupée du monde dans un village de l'Alaska. Abigail, sa fille, revient sur les lieux après le décès de son père. Elle s'éloigne, pour un temps, de Paris et de son métier d'avocate. Vingt ans d'absence, loin de cette mère aucunement maternelle et qui dépérit physiquement. Vont-elles apprendre à mieux se connaître ? D'autant que l'accueil est fort désagréable. Elle va faire connaissance du médecin qui soigne sa génitrice. Une agréable histoire qui sublime la nature. le problème est qu'on devine la suite, tout est convenu. Dommage que les brouilles de famille, avec cette ourse mal léchée, soient trop en avant et cachent l'Alaska en toile de fond.
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Abby revient en Alaska après 20 ans d'absence suite au décès de son père. Sa mère handicapée avec laquelle elle n'a jamais pu créer de lien ne peut plus rester seule sur l'île. Abby est bien décidée à la ramener à Paris qu'elle accepte ou non. Après bien des heurts, elle découvre que sa mère est mourante, elle essaiera alors de nouer des lien avec elle et créer des souvenirs, mais aussi tenter de mieux comprendre cette femme dépourvue d'instinct maternel tout en l'accompagnant dans ses derniers instants.
Ce livre traite de sujets difficiles, le deuil, la maladie, les relations mère-fille conflictuelles, tout en gardant un fond particulièrement optimiste malgré l'issue inéluctable.
Abby retourne aux sources, à la nature sauvage et magnifique de l'Alaska comme à sa famille, elle qui n'a jamais réellement compris ni l'un ni l'autre va apprendre à les apprécier et à les accepter et faire la paix avec ses regrets. Une chose uni la mère et la fille, le père qu'elles ont toutes les deux aimé, c'est ce trait d'union qui leur permettra de nouer une relation.
J'ai beaucoup aimé cette histoire très touchante et ainsi que les descriptions de l'Alaska. Emma est un personnage complexe, haïssable par moments, émouvant à d'autres.
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Après 10 ans d'absence, Abigail Lompré se voit dans l'obligation de rentrer sur l'île d'Eagle Bay car son père vient de décéder. Cette île, reculée de tout et de tous, est loin d'être commode pour vivre mais Emma, la mère d'Abby, y vit depuis plus de 40 ans. Écrivaine à succès, mais lourdement handicapée, Abby ne s'imagine pas une minute, laisser sa mère sur l'île. Les relations mère-fille bien que compliquées, vont-elles pouvoir s'assagir ?

Le dernier sommeil de l'ourse nous plonge dans un vrai roman "nature writing", dans ce lieu reculé d'Alaska. On s'imagine aisément la vie des autochtones qui ont l'habitude de vivre dans une totale autarcie. D'ailleurs le cadre parait idéal pour un écrivain en herbe. Sophie Jomain conte ici une relation mère-fille difficile, faite de non-dits et de silences, conflictuelle mais qui peut encore s'adoucir. le deuil, la résilience sont aussi des thèmes centraux de cette belle histoire ...
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ÉMOUVANT ! 💜

Dix ans qu'Abigail n'avait pas remis les pieds sur cette île d'Alaska si belle et sauvage. Mais aujourd'hui, elle est de retour car son père est mort et elle s'en voudrait de laisser sa mère Emma seule là-bas. Mère et fille ne se sont jamais entendues... mais sauront-elles se pardonner toutes ces années perdues ?

Avec ce nouveau roman, Sophie Jomain nous plonge au coeur d'une petite communauté isolée du reste du monde. Aaaah l'Alaska ! Ses paysages enneigés absolument époustouflants que je m'imaginais sans peine et que je rêverais de fouler un jour. le dépaysement est là et on peut ressentir l'immense solidarité dont les habitants font preuve.

À travers ce roman, (comme bien souvent) l'autrice aborde des sujets difficiles avec tendresse et délicatesse. Une relation mère/fille orageuse car Emma n'a jamais eu la fibre maternelle, malgré tout l'amour qu'elle porte à Abigail. L'occasion de rappeler que la maternité n'est pas une évidence pour tous, ni un devoir. A chacun ses choix.

Un roman magnifique qui nous invite à profiter de chaque instant, à pardonner et être capable de résilience. Un cri du corps, un cri du coeur de deux personnes qui ne demandent qu'à être aimées et un roman que j'ai refermé les yeux humides, portée par une vague d'émotions.

Une véritable parenthèse à l'autre bout du monde non dénuée de messages forts que je vous recommande absolument ! 🫶

Vous aimez Sophie Jomain? Qu'avez-vous pensé de ce roman? Il vous tente? 😇
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J'aime énormément la plume de cette autrice et je n'avais qu'une hâte, découvrir son nouveau roman.
Je vais commencer par un seul mot : émotion. J'ai été parcourue de frissons tout au long de ma lecture. J'ai beaucoup pleuré et j'ai lu ce roman en quelques heures, en apnée.
J'ai fait la connaissance de Abby et Emma, dans un cadre magnifique, totalement dépaysant où malgré l'isolement il doit faire bon vivre entourée de toute cette solidarité et de cette entraide entre habitants.
Les sujets abordés par l'autrice sont vraiment très intéressants et pourraient faire l'objet de longs débats dont personne ne ressortirait gagnant. Peut-on devenir mère sans pour autant devenir « maman » ? Une femme doit-elle obligatoirement devenir mère pour être une femme accomplie ? Ce roman soulève énormément de questions et m'a touché en plein coeur.
J'ai été profondément émue par la relation difficile entre Abby et sa maman, la plume de l'autrice m'a replongée des années en arrière et m'a fait revivre une période pas facile mais néanmoins nécessaire dans ma construction en tant que femme.
C'est toujours difficile de parler d'un roman quand il vous touche personnellement, qu'il vient chercher toutes vos émotions et qu'il vous bouleverse à ce point. Je tiens à dire merci à l'autrice pour ce magnifique roman, elle a osé aborder un thème vraiment pas facile et qui peut franchement diviser mais dont il est très important de parler.
Vous l'aurez compris, c'est un très beau coup de coeur pour moi et je n'ai qu'un conseil à vous donner, lisez-le 😊
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J'ai adoré ce livre, qui m'a totalement bouleversée.

Je me suis retrouvée immédiatement transportée en Alaska, au milieu des forêts où reigne le calme, le silence, l'omni-présence de la nature. le cadre était sublime, pour une histoire tout aussi belle.

Quel plaisir de retrouver de Sophie Jomain dans ce livre, si différent de ses comédies. le ton est plus dur, plus émouvant. Pourtant, en plus de nous bouleversé.e.s, elle réussit le coup de maitre de nous faire sourire. Son humour est bien présent et ça fait toute la beauté du livre.

Fermez les yeux, écoutez le silence, sentez la nature & le froid, et laissez vous emporter dans ce dernier sommeil, dans ce tourbillon d'émotions, de résilience et d'amour.
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Je voulais tellement avoir un coup de coeur pour ce roman! Pour plein de raisons: l'autrice, la couverture, l'Alaska, la relation mère-fille… Pourtant, je suis passée complètement à côté et le torrent émotionnel prévu est resté à l'état de filet d'eau maigrelet.

Tout n'est pas à jeter, loin de là. La description de la vie a Eagle Bay vous donnera envie, soit de tout quitter pour le Grand Nord, soit de vous enfoncer sous votre plaid en savourant la constance du réseau wifi. C'est confondant de se dire que Sophie Jomain n'a jamais mis les pieds en Alaska car on s'y croirait. Enfin, je dis ça mais je n'y suis jamais allée non plus!

Ce qui a coincé, je crois, c'est la construction du roman. J'ai trouvé que beaucoup de passages sonnaient creux et n'apportaient pas grand chose à l'histoire. Par contre, les moments plus denses étaient expédiés en deux coups de cuillère à pot. Impossible pour moi de m'attacher ou de ressentir la moindre empathie! Les changements d'humeur, voire de caractère, soudains des personnages ne semblaient avoir ni rime ni raison. J'ai refermé le livre les yeux secs et le coeur un peu vide…

Et puis, le truc qui m'a ennuyée beaucoup, surtout venant d'une grosse maison d'édition comme Charleston, c'est le nombres d'erreurs factuelles dans le texte. Non, le solstice d'été n'est pas au printemps, New York n'est pas la capitale des Etats-Unis et on ne trouve pas de « longères » en Alaska car c'est une habitation rurale typiquement française. Bon, je sais, je chipote un peu!
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Dans le dernier sommeil de l'ourse, Sophie Jomain nous emmène en Alaska, aux côté d'Abby et Emma, qui entretiennent une relation mère-fille très compliquée. C'est une lecture que j'ai trouvé très différente des autres romans de l'autrice et si je l'ai appréciée dans l'ensemble, la façon dont la maternité est abordée m'a vraiment mise mal à l'aise. Je vous en dis plus !

Après 20 ans sans avoir mis un pied en Alaska, Abby est de retour sur l'île où elle a grandi. Son père est décédé quelques semaines plus tôt et bien que sa relation avec sa mère, Emma, soit catastrophique, Abby ne peut se résoudre à la laisser seule alors qu'elle est en fauteuil roulant et gravement malade. Elle se rend donc en Alaska avec l'objectif de convaincre sa mère de la suivre à Paris. Loin d'accueillir Abby avec joie, Emma rejette sa fille. Vont-elles réussir à se réconcilier ?

J'ai eu énormément de peine pour Abby. Dès son plus jeune âge, elle a été repoussée par sa mère et elle a dû se construire avec cette blessure et ce manque d'amour maternel. Je l'ai trouvée empathique et courageuse car à sa place, je ne sais pas si j'aurais pris sur moi pour tenter de renouer une dernière fois car je pense sincèrement qu'il ne faut pas se forcer à maintenir un lien avec un membre de sa famille si celui-ci est toxique et nous fait souffrir. En tout cas, Abby est un personnage que j'ai beaucoup aimé et auquel je me suis facilement attachée. En ce qui concerne Emma, ça a été très compliqué pour moi de l'apprécier. J'ai trouvé son comportement odieux et pour être franche, j'ai failli abandonner ma lecture tant c'était inconcevable pour moi qu'une maman puisse dire de telles horreurs à sa fille.

A travers le personnage d'Emma, Sophie Jomain aborde donc le non-désir de maternité, un sujet encore extrêmement tabou et c'est la première fois que je le voyais au coeur d'un roman. Bravo à l'autrice d'avoir écrit sur ce sujet car il est important d'entendre tous les discours. Mais malheureusement, le comportement détestable d'Emma m'a empêchée d'apprécier le traitement de ce sujet.

Le dernier sommeil de l'ourse est donc une lecture en demi-teinte pour moi. J'ai adoré le personnage d'Abby mais j'ai détesté celui d'Emma. J'ai vraiment ressenti de la colère à la lecture de certains passages. Mais la plume de l'autrice a su m'adoucir et me transporter en Alaska grâce à de très jolies descriptions.
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