AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 30 notes
5
0 avis
4
4 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
1 avis
J'ai souffert pour livre ce livre. Il m'a pris du temps ! Mais il est vraiment intéressant et je me suis sentie en osmose avec le déroulement de la pensée d'Hans Jonas. Oui je sais c'est un peu prétentieux, mais il a su avec brillance intégrer le lecteur au coeur de son raisonnement.
Commenter  J’apprécie          120
Par moment, la lecture s'est révélée quelque peu ardue, sans doute un peut trop, pour que je puisse véritablement prendre goût à cette lecture. Néanmoins, le propos interpelle et intéresse ! C'était écrit au début de l'ère technologique. le thème a été repris et est régulièrement analysé depuis lors. Mais, il s'agit ici certainement d'une des premières études sérieuses sur le sujet.
Commenter  J’apprécie          50
Dans «Le Principe responsabilité», Hans Jonas propose un nouvel impératif : «Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur Terre» ou encore «Agis de façon que les effets de ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilité future d'une telle vie». Ainsi est posé le concept de responsabilité des générations présentes vis-à-vis des générations futures – concept à la base notamment du développement durable. Pour argumenter ses thèses, l'auteur se réfère au mythe du Prométhée – la métaphore de l'apport de la connaissance aux hommes – pour évoquer les risques inconsidérés liés aux conséquences de certains comportements humains et de certains choix techniques, par rapport à l'équilibre écologique, social et économique de la planète. En effet, ce qui constitue l'aspect prométhéen de cette prise de conscience, c'est que l'homme ne contrôle plus la technique. La technologie le dépasse à tout point de vue, au niveau de toute l'humanité et de l'environnement dans sa globalité. de plus, les ressources de la nature ne sont pas inépuisables. Dans cette perspective, Hans Jonas va beaucoup plus loin : il affirme que l'homme est sur le point de devenir son propre ennemi, son pire exterminateur. Il y a donc pour lui responsabilité là où il y a vulnérabilité pour les êtres sans défense qu'il y a lieu de protéger pour leur survivance ou pour la naissance de leur descendance. En fait, l'auteur va plus loin – vraiment plus loin et même trop loin – en préconisant explicitement, à travers la responsabilité de tout un chacun, une «éthique de la peur», et même une «dictature bienveillante»… Mais cela n'est-il pas problématique et même dangereux de prétendre, par cette éthique de la peur, que nous avons des devoirs envers la nature, au risque de la sacraliser ? La mise en garde est d'importance dans la mouvance actuelle d'une «écologie libérale», des mouvements «pro-climat». Car, à vouloir trop en faire pour l'environnement, le risque est, non seulement, de diviniser la nature, mais aussi, de réduire l'humanité à une quantité négligeable, voire à un «rien existentiel», «un rien en soi»… !!!
Ces thèses de Hans Jonas, qui peuvent apparaître comme des spéculations inquiétantes, rendent l'ouvrage à la fois complexe et fouillé dans le propos, mais aussi difficile à lire. Cependant, malgré ce côté alarmiste de l'éthique de la peur, il reprend les concepts clés de l'éthique, de l'éducation, de la politique et de l'histoire pour les porter à la réflexion et à la discussion à l'aune du principe de responsabilité des hommes et des institutions. Un principe à reconsidérer face à une actualité désastreuse et fort peu prometteuse pour les générations à venir…
Commenter  J’apprécie          30
Livre très difficilement accessible, obscur, ambigüe. La thèse de l'auteur, qui sert de base au développement durable, est très très critiquable. Elle est remplie d'injonctions, d'ordres, sans réelle justification. Chose qui passe totalement inaperçue dans l'étude de cet auteur: il préconise de toujours privilégier les scénarios prévisionnels les plus catastrophistes, ce qui conduit à notre société actuelle qui agit en permanence dans le risque et l'exagération. En adoptant le style de l'auteur, "on se doit de refuser cette thèse".
Commenter  J’apprécie          30
Bien avant les principes du développement durable posés en 1987 à l'occasion du rapport Brundtland et de l'Eco-développement d'Ignacy Sachs à la même période, Hans Jonas pose les fondements d'une éthique environnementale à partir des constats d'une absence de conscience environnementale dans les rouages de l'économie (et plus tard de la valeur des services écosystémiques rendus par les différents écosystèmes) . le principe responsabilité fait désormais consensus, repris dans le principe du pollueur-payeur.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (166) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
438 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}