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Critique de SabiSab28


Ce chien-loup est très énigmatique, et je parle aussi d'Alpha, le chien-loup de l'histoire que du livre en lui-même ...
Le livre est une alternance de deux histoires qui ont un point commun, la maison éloignée de tout, dans les hauteurs du Lot. Nous avons d'un côté, un couple parisien qui décide de passer son mois d'août loin de tout, sans téléphone, wi-fi, voisins, ..(enfin c'est surtout sa volonté à elle, lui est plutôt angoissé à cette idée) et de l'autre, nous retournons en 1914, pour comprendre l'histoire de cette maison et pourtant les personnes du village le plus proche les prennent pour des fous d'habiter cette maison.
Tout au long de son livre, Serge Joncour navigue donc entre ces deux périodes pour nous faire comprendre le drame qu'il s'est joué il y a plus de 100 ans autour de cette maison et celui qui se jouera également cet été 2017.
Enigmatique, n'est ce pas?

Voila pour la petite histoire.

Mais je vous parlais également de ce chien-loup, prénommé Alpha ou Bambi selon ce qu'on attend de lui.
Ce chien arrive dont ne sais où mais surtout il s'attache à ce couple et semble en parfaite communion avec Franck. Tout ce passe dans le regard entre ces deux-là.
Franck ne cesse de lui poser cette question : "mais qu'attends-tu de moi?" LA réponse nous la découvrirons au fil du roman, parce que ce n'est ni lancer la baballe, ni le faire courir après les lièvres. Non, la réponse est delà, car le changement inhérent : Franck qui était plutôt chien dans son travail va se transformer en véritable loup.
ET c'est là, on le roman de Joncour est un petit chef d'oeuvre, c'est que cette transformation de chien-loup se retrouve également dans les lions de 1914.

Bon, je n'en dit pas plus. Juste une réflexion, qu'est ce qui pousse les hommes ou les animaux à être de véritables loups / animaux entre eux ?

C'est cette réflexion qu'il faut avoir en tête lorsqu'on lit ce roman alors que nous sommes au milieu d'une nature paisible la journée, inquiétante la nuit, vierge dans les plaines, luxuriante dans les forêts. Toujours cette dichotomie entre domesticité et sauvagerie ...

Un bel hommage à la nature, un peu moins à l'Homme.
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