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sur 1174 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Juillet 1914. Des cris déchirants dans une nuit paisible d'été. Des cris que l'on n'avait jamais entendu à Orcières-le-bas. À l'aube sonnera le tocsin. Tous les hommes, aptes au combat, devront rejoindre le front, certains qu'ils seront de retour d'ici quelques jours, voire quelques semaines. Les animaux les plus vaillants seront réquisitionnés. Seules, les femmes n'auront d'autre choix que de se mettre au labeur. le maire de ce petit village isolé et paumé du Lot cachera aux commissions de réquisition les quelques deux cents moutons. de même qu'il taira la venue de ce dompteur, venu se réfugier dans cette maison sur le mont, et de ses huit grands fauves...
Août 2017. Lise, actrice aujourd'hui sans travail, rêve de vacances loin de tout, d'un endroit isolé, sauvage, déconnecté. Renouer avec la nature, se ressourcer. Aussi décide-t-elle de louer ce gîte perdu sur le mont d'Orcières pour trois semaines. Franck, son compagnon, producteur de cinéma, voit d'un très mauvais oeil ce séjour dans ce lieu spartiate, sans connexion, sans télé et à l'accès très difficile...

Au mont d'Orcières, les croyances et superstitions rythment la vie de ses habitants. Aussi, lorsqu'un certain Wolfgang Hollzenmaier, un dompteur allemand de fauves, vient s'installer dans cette maison éloignée et maudite, l'on se méfie et l'on craint le pire. Qui plus est, cette fichue guerre n'en finit pas. Les femmes, ainsi que les vieillards, doivent s'atteler plus que jamais au travail. À un siècle d'écart, c'est dans cette même bâtisse que Lise et Franck vont passer trois semaines. Loin de tout, de la foule, du travail. Hors du temps. Seuls ou presque... Passant alternativement, en courts chapitres, d'une période à l'autre, Serge Joncour nous plonge dans une ambiance à la fois inquiétante et oppressante. Un roman au coeur duquel la sauvagerie et la violence affleurent, l'instinct et l'intuition habitent chacun, les peurs, parfois déraisonnables, demeurent, la mort hante et rôde et l'amour, lui, renait de ses cendres. Dans la chaleur suffocante de ces deux étés, les corps et les âmes se dévoilent sous la plume lyrique de Serge Joncour.
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Ce roman est une plongée vertigineuse en plein coeur de la nature.
Lise et Franck se retrouvent pour trois semaines de vacances perchés en haut d'une colline, dans une vieille bâtisse isolée du monde. Si pour Lise, cette maison est une bénédiction, pour Franck ce sera l'horreur. Trois semaines sans réseau ni wifi, beaucoup d'entre nous n'y survivraient pas. Petit à petit, cette nature sauvage et cet isolement amèneront Franck à une sage reconnexion avec lui-même, plus proche que jamais de son épouse. Tout en confiance et complicité, l'image de ce couple est tout en finesse et bordée de douceurs.
Alors que Lise et Franck s'acclimatent et fusionnent avec cette nature, en 1914, c'est tout l'inverse qui se produit. Là-haut dans cette même bâtisse, un homme de cirque y vit reclus entouré de lions dévorant 50 kilos de viande crue chaque jour. L'atmosphère d'antan dans ce village du Lot y est pesante. Les villageois ont peur, de l'homme seul là-haut, de ses lions prêts à dévorer leurs enfants. Calomnies, suspicions, haine, tout est bon pour nourrir des villageois et les soustraire de la guerre qui sévit.

En 2017, le couple parisien fera la rencontre d'un chien quelque peu sauvage mais qui saura se faire aimé et accepté par ce couple. En parallèle, en 1914, les loups ont remplacé les chiens.
Au final, chien-loup est un peu à l'image des hommes, ami ou prédateur. La méfiance est de mise et pas toujours au bon rendez-vous.

Chien-loup de Serge Joncour est un roman bien écrit, avec une affection sincère de l'auteur pour le monde végétal et animal, un vent frais en pleine nature qui permet de se concentrer sur la valeur essentielle de la vie au plus près du silence, du vert des arbres, du vent dans les cheveux et des yeux cernés de paysages bucoliques. Il m'a manqué un je ne sais quoi d'un peu plus vivant, une envie de m'attacher à quelqu'un pour être totalement conquise.
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Le cadre du roman se situe dans le Lot, à Orcières, un village perdu comme sait nous en offrir la France et dans un mont voisin, hostile, projetant son ombre sur le village.
Le récit se partage entre deux périodes qui s'alternent: la première débute en août 1914 dès la déclaration de guerre et la seconde en août 2017, mois de vacances pour les Français.
En 1914, les hommes partent, les femmes font face, les animaux sont réquisitionnés pour servir à l'armée pour transporter les hommes, comme nourriture, pour repérer des champs de mines . Dans le mont voisin d'Orcières s'installe un dompteur allemand du cirque Pinder avec ses fauves. Joséphine, veuve de guerre, va connaître de nouveaux émois.
En 2017, Lise, ancienne comédienne désire passer des vacances dans un endroit calme, retiré, loin des ondes nocives. Elle loue donc la maison au-dessus du mont. Son compagnon, Franck, producteur accepte car il est très attaché à sa compagne, atteinte dernièrement par une maladie sérieuse.
Arrivés là-bas, Lise s'adapte vite à l'endroit et Franck cherche du réseau désespérément. Il n'arrive pas à se détacher de son métier.
Très rapidement, un chien semi-sauvage s'approchera d'eux et retournera à son état sauvage par moments. Franck parle à l'animal, communique avec lui. Il n'est pas si loin de la nature qui est pourtant bien hostile dans ce coin.
J'ai ressenti un parallèle entre les bêtes quelquefois cruelles, et le milieu professionnel de Franck pas très amical.
Un ouvrage très habile de la part de Serge Joncour mais qui a manqué de la petite touche qui m'aurait permis de m'attacher aux personnages. J'aurais préféré que l'auteur les rende plus proches de la lectrice que je suis.
J'ai apprécié les deux périodes qui se succédaient sans trop attendre.
Je redoute parfois les romans qui nous emmènent dans deux époques car les auteurs nous font attendre trop longtemps avant de revenir à la période qu'ils ont abandonnée en route. Ici, ce n'était pas le cas.
Disons que j'attendais un peu plus d'action et moins de descriptions répétitives. Ce roman est très différent de "Repose-toi sur moi" et de "L'écrivain national" , les seuls que je connaisse de l'auteur qui utilisait dans ces deux récits une communication plus proche avec le lecteur. Celui-ci est unique en son genre.

Je remercie Babelio Masse Critique , les éditions Flammarion et souhaite un bon accueil au livre.

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J'hésitais, au vu des critiques très contrastées, à lire ce roman. Comme il était à la médiathèque, je l'ai finalement emprunté.

Je ne vais pas m'attarder longtemps à le commenter , d'autres l'ont fait beaucoup mieux que moi déjà.

Je peux comprendre l'engouement de certains pour ce livre, l'humain et l'animal en confrontation, en fusion parfois, cela fascine, et l'auteur sait nous captiver. De même que la vie dans ces coins isolés durant la première guerre mondiale, la vie du côté des femmes et des enfants, qui doivent subsister durement, est bien montrée. Les désirs exacerbés aussi.

Mais... des longueurs, des redites, je me suis parfois ennuyée ; et oui, d'accord, l'homme moderne et son addiction aux objets technologiques, on le sait, mais nous le seriner pendant des pages, cela devient lassant. En plus, la violence et le (dé)goût de la viande ne m'ont pas du tout attirée. J'ai été fort sceptique également concernant le changement radical d'attitude de Franck, le producteur si scotché à son portable et qui devient presque partie intégrante du paysage ensuite.

Reste un environnement superbe, sauvage, et un animal qui pour moi reste l'enjeu et l'intérêt majeur du livre, ce chien-loup partagé sans cesse entre l'homme et la nature...
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Pour l'été, Lise et Franck louent une maison loin de tout : pas de voisins, pas de réseau…Une nature sauvage, belle, inquiétante. Franck ,producteur de films, a suivi sa femme qu'il aime passionnément, mais tous ses repères disparaissent. Loin de la civilisation, il va retrouver l'essentiel, aidé par un étrange chien aux allures de loup et les échos du passé où se mêlent lions, tigres, dompteur et bergère …

le récit fait habilement alterner le temps présent (l'été 2017) et le temps passé (juillet 1914) et c'est le lecteur, grâce aux évocations des évènements survenus pendant la guerre, qui comprend avant Franck le sens de ses angoisses et de cette atmosphère étrange (les immenses cages, l'attitude de certains habitants…). Franck finit par connaître toute la vérité à la fin et devra faire un choix : céder à son côté animal et se venger de ses associés qui veulent l'évincer ; ou être pleinement homme ? Une réflexion sur la violence dans nos sociétés civilisées, que j'ai trouvée très intéressante. On est happé par l'histoire et j'ai beaucoup aimé la fin ! J'ai retrouvé avec plaisir le talent de l'auteur de « UV » et de « Repose-toi sur moi ».
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Chien-Loup, roman en trois parties, se déroule sur deux époques, à environ un siècle d'écart : de juillet 1914 à juillet 1915 pour la première, et de juillet à août 2017 avec un très bref épisode au printemps pour la deuxième. le roman s'ouvre en juillet 1914 pendant une nuit un peu étrange : les animaux sortent de la forêt et on entend des aboiements frénétiques dans la colline : lynx ? renards ? loups ? Non, ce sont des chevreuils effrayés par un pèlerin de Compostelle et sa mule. C'est le 31 juillet, la veille de la déclaration de la guerre.
En 2017, Franck, producteur de cinéma sur le déclin, et sa femme Lise, actrice qui a déserté les plateaux faute de contrats, louent une maison dans le Lot, au coeur du parc des Cévennes, dans un coin perdu où les portables ne captent pas… Enfin, c'est Lise, surtout, qui décide de s'éloigner ainsi pour les vacances d'été. Elle sort à peine de graves ennuis de santé, se remet doucement et éprouve le besoin de se déconnecter. Pour Franck, c'est différent : le manque va se faire rapidement sentir et il va commencer par détester l'endroit…

Serge Joncour va emmener son lecteur d'une époque à l'autre, en alternance. de cette première année de la guerre de 14, on retiendra le sort réservé aux animaux, et c'est pour moi l'aspect le plus original du roman. On s'attardera aussi sur l'absence des hommes, leur silence (mais « pas de nouvelles, bonnes nouvelles », non ?), le travail des femmes qui les remplacent aux champs et auprès des bêtes, etc. Et puis surviendra un étranger, un dompteur, allemand de surcroît, qui, le maire lui ayant donné son accord, va s'installer avec ses huit fauves dans une maison sur la colline : ils suscitent forcément la curiosité, mais aussi la crainte. Et tout ce monde a faim, les fauves comme les gens… différentes faims, difficiles à calmer… En 2017, les fauves ont changé. Pour Franck, c'est Netflix qui a séduit les deux petits roquets avec lesquels il s'est associé ; ils se prennent pour des loups et, avec le géant du Net, ils ont bien l'intention de bouffer tout crus Franck, sa petite boîte de production et son catalogue soigné ! Peu après l'arrivée du couple dans la maison isolée, Franck sera adopté par un chien-loup qui jouera un rôle important dans cette histoire.

En ce qui concerne la première époque, après l'apparition de Joséphine, récente veuve du docteur tombé au front, la suite devient rapidement évidente, pas dans les détails, bien sûr, mais dans les grandes lignes. Pas de vraie surprise, donc, et pas mal de redites. Pour la partie contemporaine, encore plus de redites, et une flopée d'invraisemblances avant le dénouement. Si les descriptions de la nature souvent lyriques sont, les premières fois, émouvantes et intéressantes, les personnages sont trop caricaturaux pour être sympathiques et retenir l'attention. Je n'ai pas beaucoup aimé ce roman malgré de belles envolées ici et là. Il est pourtant sans doute plein de qualités puisqu'il a décroché un prix de lecteurs et que nombre de critiques le louent sans retenue. Il faut croire que je n'accroche ni aux histoires ni au style de Serge Joncour : j'aurais formulé des critiques du même type à l'encontre de L'Écrivain national.
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Ce fut une réelle surprise de m'apercevoir que le roman reçu en masse critique privilégiée avait pour décor le département du Lot et plus particulièrement les Causses du Quercy, là, où je viens justement de passer quinze jours de vacances.

Retrouver la chaleur, les cigales qui chantent, les mouches et les guêpes, et surtout ces paysages splendides de combes, de vallées boisées ombragées et de plateaux arides ne fut pas pour me déplaire.
Comme Lise, l'un des personnages principaux de ce roman, j'ai tendance à aimer les lieux sauvages, loin de toute civilisation et c'est justement ce que nous offre ce nouveau roman de Serge Joncour.


Été 2017 : Lise et Franck, un couple de quinquagénaires, ont loué un gîte au mont d'Orcières, au beau milieu du « triangle noir du Quercy » havre de paix et de tranquillité. Lise, lassée par son métier d'actrice, est désireuse d'un réel retour à la nature, là où elle pourra goûter les joies d'une vie saine, sans ondes électromagnétiques dangereuses pour la santé. Son mari, Franck, producteur de films, la suit mais semble moins convaincu. D'autant plus lorsqu'il s'aperçoit que son portable ne capte pas dans ces collines isolées.

Juillet 1914 : La guerre est déclarée. A Orcières, les hommes quittent le village. Un dompteur de fauves allemand viendra y trouver refuge avec sa dizaine de lions et de tigres.

Tout le long du roman, on suit en parallèle l'histoire de Franck et de Lise ( surtout celle de Franck) et celle du village lors de la première guerre mondiale. le lecteur comprend rapidement que la maison du dompteur est la même que celle louée par Lise et Franck et qu'un événement important s'y est déroulé...Reste à savoir lequel.


Voilà, le décor est planté ; le mystère planant au-dessus de la maison tel un vol de milans noirs au-dessus d'une charogne aussi.


Car il s'agit bien de cela : un décor sauvage et rural à la Jean Giono mais une ambiance lourde, pesante et inquiétante, à la Franck Bouysse.
Serge Joncour a su donner, par un procédé littéraire lent et répétitif , une atmosphère à la fois angoissante et alanguissante. La pesanteur qui règne dans ce roman est telle que je n'ai eu qu'une envie : vite le finir afin de pouvoir respirer à nouveau un air plus léger, et pourtant, plus j'avançais, plus la noirceur enveloppait ce roman et faisait craindre à tout moment une tragédie inévitable.

Néanmoins, au-delà de cette atmosphère pesante, il y a aussi des moments de grâce : l'attachement de Franck avec le chien-loup, le désir grandissant de Joséphine, la sérénité de Lise aussi...et des instants plus réjouissants, ou devrais-je dire, plus risibles. En effet, le personnage de Franck peut prêter à sourire. Ce dernier a peur de tout, voit le mal partout, s'angoisse d'un rien, fait une montagne d'un petit caillou. Cela en devient tellement ridicule que cela a d'ailleurs fini par m'agacer.

Il faut également noter la place importante faite aux animaux dans ce roman. C'est un ouvrage qui donne à réfléchir sur la part animale qu'il y a en chaque homme et vice versa. Ce livre rend également à l'animal sa place légitime dans notre monde, cette place importante qu'il a tendance à perdre dans notre vie bien trop moderne.


Au final, je dirai que ce livre fut une vraie surprise. (Merci Babelio et les éditions Flammarion !) D'une part parce qu'il me replongeait au plein coeur de mon lieu de vacances mais surtout parce que je ne m'attendais pas à une ambiance si sombre.
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Après l'excellent repose toi sur moiSerge Joncour déçoit un peu avec un projet ambitieux mais pas pleinement convaincant
En narrant l'histoire , à 1 siècle de distance, d'un village du Lot, et c'est tout un passé peuplé de bêtes et anéanti par la guerre qu'il déterre, et un couple moderne aux prises avec la nature et confronté à la violence, Joncour parle de l'animalité que tout homme a au fond de lui, mais le procédé tourne vite au répétitif et à l'exercice de style pour emporter l'adhésion..dommage !
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Dans les causses du Lot, s'élève la colline d'Orcières.
Lise et Frank louent pour l'été une maison au sommet de cette colline. Maison complètement isolée, à l'accès très difficile, sans réseau téléphonique, sans connexion internet.
Si c'est dur pour Frank, producteur de cinéma, pour Lise , ce retour aux sources est un véritable enchantement.
L'auteur nous raconte cet été improbable en 2017, mais aussi l'histoire de cette maison en 1914.
Les chapitres alternent d'une époque à l'autre.
Si ça peut paraître un peu dérangeant, d'autant qu'ils sont courts, c'est finalement un bien, ça évite la monotonie.
D'autant que, même si l'histoire est intéressante, bien imaginée, j'ai trouvé que ça se répétait pas mal.
Beaucoup de redites.
Sauvagerie, nature, animaux…… on imagine bien cette maison seule au milieu d'éléments inquiétants.
Le parallèle entre les deux époques interpelle sur la violence et la sauvagerie, qu'on soit en temps de guerre ou en temps de paix.
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Depuis ses deux derniers romans, je suis un fervent admirateur de Serge Joncour. Avec ses histoires contemporaines et rurales, il sait jouer d'espièglerie afin de nous passionner pour ses aventures et je guettais, avec le sourire, le nouvel arrivage.

La narration est divisée en deux parties distinctes. Chacune se situe dans une époque différente et leur seul point commun est le lieu dans lequel se situent les récits. le cadre est donc le même, mais les destins séparées d'un siècle. Et dans ce coin reculé du Lot, on constate froidement l'évolution du quotidien des contemporains. Les usages matériels ne sont plus du tout les mêmes, le progrès technologique étant passé par là. Mais on s'aperçoit aussi que certaines choses ne varient pas avec le temps. L'amour, la jalousie, les rumeurs, les instincts primaires restent des pratiques universelles. Tous ses émotions, ancrées en l'Homme et incontrôlables, entraînent les réactions et créent les histoires.

Serge Joncour n'a pas son pareil pour décrire les atmosphères et décortiquer les sentiments. Avec lui, le lecteur ressent l'espace et l'ambiance. Pour ce roman, il reprend ses bonnes habitudes dans le monde pastoral. Au bout de quelques chapitres, j'étais en parfaite harmonie avec la nature et en osmose avec les émotions des acteurs. Seulement cette fois ci, le destin des personnages m'a lassé. En effet, lorsqu'après plus de 300 pages, il ne se passait toujours rien, j‘ai relâché mon attention. Les aventures stagnaient, je ne voyais pas d'échappatoire à la routine installée et malgré l'air pur, j'ai commencé à étouffer quelque peu. La plume de l'auteur était toujours impeccable mais il manquait la vivacité narrative qui m'avait emporté dans ses textes précédents. Heureusement, sur la fin, le récit devient plus romanesque. Cela rattrape mon désarroi et me laisse un goût moins amer.

Si je parais sévère dans mon ressenti, c'est qu'avant de débuter ce roman, j'étais fan de Serge Joncour et j'en attendais donc beaucoup. Même si j'ai moins adhéré à ce « Chien Loup », moins facétieux, je suis toujours convaincu qu'il est un grand écrivain qu'il faut absolument lire (peut-être ne pas commencer son oeuvre par celui-là !). C'est pour cette raison que je ne lui en tiendrai pas rigueur et que je serai le premier à me jeter sur sa prochaine production. Sans rancune !
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