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3,72

sur 748 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
S'il est vrai que personnellement je ne porterai pas ce livre aux nues, je vais tout de même lui décerner un prix indépendant de la volonté de son auteur, le prix de l'amitié babélienne. En effet, ce livre a fait son apparition un beau jour dans ma boîte aux lettres et il était accompagné non seulement d'une dédicace de l'auteur à mon endroit alors que je n'ai jamais eu l'honneur de lui être présentée, mais aussi d'une charmante carte postale signée isabelleisapure et toute pleine de remerciements pour les petites choses que j'anime sur Babelio et qui ont pour noms "challenges de lecture". Bref, vous comprendrez aisément que j'étais très bien disposée vis-à-vis de ce "roman-surprise" et de son expéditrice. Après l'avoir gardé sous le coude quelques semaines pour le déguster comme une gourmandise qu'on se réserve dans un moment idéal de tranquillité et de solitude, je m'y suis enfin plongée.

Malheureusement, ainsi en est-il des lois de la lecture et des mystères de la littérature, chaque lecteur crée un rapport intime et individuel avec chaque oeuvre et de la même manière qu'on peut apprécier en commun un grand nombre de livres, il arrive que les avis divergent. C'est ce qui s'est passé avec "L'amour sans le faire" qui ne m'a pas du tout emballée, j'ai mis plus de trois longues semaines à venir à bout de ses 300 pages. Un rendez-vous manqué d'autant plus frustrant que Serge Joncour m'avait précédemment séduite avec "Repose-toi sur moi".

"Repose-toi sur moi" sont justement des mots qui se retrouvent dans la bouche de Franck, le personnage principal de "L'amour sans le faire", au détour d'un dialogue et je pense qu'ils résument assez bien l'enjeu de l'auteur qui par son écriture cherche à transmettre aux lecteurs un peu de sa grande humanité et de sa belle sensibilité, toutes deux très palpables dans sa narration et dans son style. Mais ce qui passe pour de la poésie pour la plupart des lecteurs - et j'en suis ravie pour eux - sonne hélas à mes oreilles comme une litanie pessimiste et plombante très terre-à-terre, et aussi éloignée que possible de l'évasion que je recherche en littérature. Les phrases sont courtes et simplistes, le vocabulaire répétitif (peut-être à dessein), l'écriture semble coincée entre pensées, soupirs et descriptions des personnages et le style globalement alourdi par des détails dont j'ai vainement cherché l'intérêt.

Mais tout cela se rencontre chez d'autres auteurs contemporains sans que je peine autant à la tâche donc il m'a fallu chercher ailleurs les raisons de cet échec. Au final je ferai porter le chapeau de mon ennui tenace au rythme de la narration ; il faut en effet attendre les deux tiers du livre (très exactement la page 201 sur 316) pour qu'il se passe enfin quelque chose qui sorte de l'introspection tristounette des deux écorchés de la vie que sont les deux personnages principaux. J'avais presque désespéré de trouver de l'action quand enfin elle est arrivée à pas feutrés pour me mener vers un dénouement au goût d'inachevé qui laisse en suspens tous les liens tissés par les personnages du roman - principaux ou secondaires - comme si l'auteur était arrivé au bout de sa cartouche d'encre.

Bref, j'aurais vraiment aimé aimer "L'amour sans le faire" mais c'est raté. Je concède tout de même à ce roman une très belle qualité, celle de "faire l'amitié" entre deux lectrices. Merci Isa !


Challenge Petit Bac 2017 - 2018
Challenge ABC 2017 - 2018
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Le titre est particulièrement mal choisi. On aurait pu l'appeler « les pays » si le titre n'avait pas été pris récemment, ou « les lignées » ou quelque chose comme ça parlant de filiation et d'héritage.

D'un côté une famille de paysans auvergnats : le père, pauvre mais travailleur, la mère, qui a hérité des terres, et les deux fils : Franck et Alexandre.
Franck, c'est le personnage principal, celui qui a fui la vie à la ferme pour devenir caméraman à Paris, et qui va pour l'instant de film en film en tant que cadreur.
De l'autre, Louise, la belle-fille idéale, amoureuse de Franck, qui ne parle pas trop (une qualité, dans ce pays).
Seulement voilà. Tout est allé de travers dans cette famille, depuis qu'Alexandre, le deuxième fils, à qui revient logiquement de reprendre la ferme de ses parents en compagnie de Louise, s'est noyé lors d'une battue de nuit au sanglier.
De sangliers, il en sera beaucoup question dans cette histoire. Notamment depuis que les gens de la ferme au-dessus – les Berthier, les ennemis ancestraux – traquent un vieux mâle qui décime les récoltes.
Seul espoir au milieu de ce désastre familial (plus personne pour reprendre la ferme signifie vendre ou louer ses terres, un crève-coeur pour les parents) : un enfant de cinq ans. Louise est tombée enceinte d'une liaison de passage et a accouché d'un fils, qu'elle a prénommé Alexandre, en souvenir de son amour perdu, et qu'elle a confié à ses beaux-parents pour qu'ils élèvent le petit à la ferme.

Le livre alterne entre le point de vue de Franck – la descente de Paris en Auvergne en train et les souvenirs que ce trajet fait remonter - et celui de Louise qui, ayant perdu son premier et unique amour, va de petit boulot en mission d'Intérim à Clermont Ferrand, tout en ayant perdu le fil et le sens de son existence.
Il aura fallu une bonne moitié du livre à Serge Joncour pour planter le décor. L'histoire se met lentement en place, avec des longueurs inutiles (le train de Franck arrêté en gare de Brive par exemple, pour nous amener à la vision d'une meute de sangliers dans la forêt). Serge Joncour nous mitonne un pot-au-feu auvergnat plutôt qu'une grillade rapide.

Le troisième tiers du livre va réunir – par hasard ? – Franck venu tenter de se réconcilier avec ses parents, Louise, venue en vacances voir son fils, et les fils Berthier grâce à une histoire de sangliers. Au milieu d'eux, le petit Alexandre fera des merveilles pour recoudre les fils des liens, distendus par le malheur, entre des êtres malmenés par la vie.
« On ne refait pas sa vie, c'est juste l'ancienne sur laquelle on insiste ».

Que les lecteurs ne se découragent donc pas : passée les deux tiers du livre, l'action va se révéler et le pot-au-feu auvergnat, qui a bien mijoté jusque là, va livrer alors toute sa saveur.
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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une femme, un homme, au long de chapitres parallèles, vont leur chemin péniblement. Rien ne semble pouvoir éclairer leur vie respective. Ils ont des choses en commun, exposées très tôt.
On sait donc qu'ils vont être amenés à se rencontrer.
Malgré tout, leur mal-être s'étire comme un jour sans fin, décrits avec élégance, mais sans aspérités sans variations, atones.
Certes, quelques remarques attestent de l'intelligence ou du sens de l'observation de l'auteur, mais rien qui n'ait permis d'éveiller une tendresse une compassion quelconque.
L'humour est le grand absent, même lorsque l'enfant apparaît. Pas un sourire arraché.
J'ai lu ce roman en une journée et je regrette de ne pas en avoir interrompu la lecture, dans ma recherche de la révélation qui n'est jamais venue.
Tous les ingrédients figurant sur le paquet en faisaient un livre pour moi, y compris le roman paysan. La déception ne fût que plus grande.
Après « Demain j'arrête » « l'Amour sans le faire » est le second livre que je lis en peu de temps, dont les critiques flatteuses m'ont induit en erreur.
J'entends d'ici Nastasia qui ricanne.
Mais c'est le genre de soucis que je souhaiterais conserver toute ma vie.


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Voilà un livre, et un auteur, qui était depuis longtemps sur ma liste des "à lire". Son titre m'avait interpellée moi qui serait plutôt pour le faire même sans. Cette suggestion me laissait perplexe. Je crois que je le suis tout autant après avoir fermé le livre mais pas pour les mêmes raisons.

Deux personnages, un homme, une femme, liés à un lieu, une ferme, au travers des liens qui les unissaient à leur dénominateur commun, un frère pour l'un, un conjoint pour l'autre, décédé depuis quelques temps. Par des chemins différents, ils vont de retrouver à passer quelques jours à la ferme. Pour l'un le retour est difficile, il a quitté la ferme, ses parents, pour vivre libre et revenir dans une famille où la parole est rare lui coute. Elle, elle a laissé dans cette ferme, son fils et ses meilleurs souvenirs.

L'idée était intéressante, la réalisation moins. J'ai trouvé cette lecture un peu poussive, un peu creuse et je n'ai pas accroché aux deux personnages centraux. Pour autant ce n'est pas vraiment désagréable, juste l'impression d'une lecture qui s'effacera très vite
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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J'ai bien aimé l'écriture de Serge Joncour. Fluide, elle nous immerge dans le vécu des personnages en nous faisant ressentir leurs émotions. Il y a beaucoup de douceur dans les propos de l'auteur, qui arrive à nous faire accepter des choses difficiles. L'amour sans le faire est aussi truffé de belles phrases qui peuvent faire écho à notre propre vécu, mettent des mots sur de ce que l'on ressent.

A leur façon, tous les personnages sont attachants, cachant leurs blessures secrètes pour se protéger, en feignant l'indifférence. J'ai eu un élan particulier pour le petit Alexandre, cet enfant plein de vie et d'allant et qui, par ses pitreries, désamorce toute une série de discussions délicates.

Mais malgré ces qualités d'écriture, j'ai été déçue par ce roman.

Car, dans le fond, c'est l'histoire très banale de deux personnes qui ont quitté la campagne pour échapper à des souvenirs douloureux, et qui, une fois revenus, se rendent comptent qu'ils se sont trompés et que leur place est dans la ferme familiale. Des milliers de films et de romans ont déjà traités de ce sujet, était-il nécessaire d'en écrire un de plus ?

Point final de ma chronique et du roman, j'ai deviné la chute avant même qu'elle n'arrive. Et il est toujours décevant de voir que l'auteur n'a pas su nous étonner…
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Voilà un livre que j'étais content d'ouvrir. D'abord, il m'est offert dans le cadre des matches de la rentrée littéraire 2012 Price Minister, et ensuite, j'ai lu pas mal de bons billets dessus, c'est d'ailleurs la raison essentielle de mon choix, et oui, c'est moi qui l'ai choisi dans une liste de 12 titres.
Je l'ouvre donc plein d'allant... qui retombe très vite (mon allant bien sûr, et presque le livre itou). de prime abord, je pense que c'est la lenteur qui plombe ma lecture. Et puis, en grand garçon et lecteur-avisé (j'ai un blog quand même !) que je suis, je me dis que ça ne peut pas être cela, que ce n'est pas un polar et que donc le rythme n'est pas en cause. C'est un roman de réflexion; celui d'un homme et d'une femme à un tournant de leur vie qui se posent plein de questions, qui se demandent, la quarantaine passée, de quoi sera fait le reste de leur vie. Avec qui ? Dans quelles conditions ?
suite sur www.lyvres.over-blog.com
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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J'ai été déçue par ce livre par rapport à la note qu'il obtient sur Babélio.
Je trouve que le style de Serge Joncour est assez limité et parfois vulgaire, c'est dommage. L'intrigue est bien mince et peu crédible, cette femme qui oublie et nie qu'elle a un enfant, on voit que Serge Joncour a échoué à entrer dans la peau d'une mère: il lui fait éprouver des sentiments que pourrait éprouver un père qui ne voit pas son fils.
Il parle dans le titre d'Amour avec un grand A, et le développement de l'Amour vu par lui se fait sans mots, sans émotions, et surtout, surtout sans jamais de générosité. On voit des personnages particulièrement égoïstes et égocentriques, cela s'arrange miraculeusement vers la fin, mais on ne comprend pas pourquoi. Quant à la chute du livre, eh bien il n'y en a pas. Bref, déception sur déception, je ne lirai plus cet auteur.
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une histoire bien écrite, mais qui s'étire en longueur. J'ai lâché à la moitié de l'ouvrage, sans regret.
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J'attendais beaucoup plus de ce roman. Il est bien écrit, les personnages sont attachants, mais au fond il ne s'y passe pas grand chose. le ressenti des personnages n'est pas assez fouillé à mon goût, c'est dommage !
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