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EAN : 9781718053465
598 pages
Auto édition (14/08/2018)
4.71/5   7 notes
Résumé :
Au 37 de la rue du Rêve, dans un immeuble délabré de la banlieue parisienne, les locataires sont particulièrement perturbés, par leur solitude, leur mal-être, leurs souvenirs douloureux. Mais au moment où ils font enfin connaissance, leur vie va changer, et des événements étranges les bousculent et les font s’interroger. Sans compter les rêves bizarres qui les hantent et les poussent à adopter des comportements inattendus. La faute au petit fantôme de 17 ans qui han... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce bouquin se déguste à la façon d'une recette habilement poivrée sucrée qui mariant différents ingrédients certes individuellement peu originaux mais savamment combinés par le malicieux talent culinaire de l'auteure, dresse un plat plutôt agréable à savourer, peu commun et surtout diablement positif.
La gentillesse et la simplicité d'une histoire tendre, ça peut donner un bon coup de couleurs à la grisaille ambiante. Et bigre que ça fait du bien de se laisser aller à sourire candidement sans redouter l'horreur d'un nouveau drame (ou d'un nouveau meurtre selon les cas) à chaque nouvelle page.
À vos tabliers, cuisiniers en herbes, voici les ingrédients !
Vous prenez un aimable petit revenant débutant, genre Prosper le gentil petit fantôme, qui une fois devenu entité invisible aux yeux des vivants, n'a qu'une idée fixe pour occuper son éternité, aider ses ex-semblables à connaître ce qu'il a sans doute toujours ignoré de son vivant : le bonheur.
La tâche n'est pas simple et il est plutôt maladroit l'apprenti ectoplasme. Taquin aussi. Il ne loupe jamais une bonne blague bien potache. le Seigneur doit l'avoir à la bonne, il lui laisse pas mal de liberté… Et l'autre, éternel gamin qu'il est, va en profiter sans vergogne.
Cependant pour lier la sauce, il est primordial de rajouter au spectre, une pincée de « Joséphine ange gardien », ce qui relèvera l'humour, les pouvoirs peu maîtrisés du personnage et surtout sa mission d'entre deux : Venir en aide aux mortels qui en ont bien besoin !
À cette base fantasmagorique et bien peu effrayante, vous incorporez une solide proportion de « Chers voisins ». Vous savez la série TF1. Les relations de voisinage des habitants d'un immeuble plutôt vétuste qui se croisent sur les paliers décatis, donneront le fumet nécessaire à l'ensemble de la préparation. Tous ces gens enrichiront de leurs vies et de leurs personnalités complexes la saveur du plat.
Avant cuisson, et afin de pimenter comme il se doit le mélange des saveurs, vous saupoudrez d'une généreuse pincée d'un extrait insupportable de vieille bonne femme aigrie et acariâtre, propriétaire de l'immeuble qui en fait voir de toutes les couleurs à ses locataires. Choisissez la spécialité « Tati Danielle » mais version prolétaire sans éducation, dépositaire d'un terrible secret.
Hé oui ! La méchanceté n'est jamais gratuite. La laideur, celle de l'âme, non plus. D'ailleurs, une âme n'est jamais noire de naissance. Si sombre est son apparence, elle ne peut qu'avoir été repeinte par un drame passé. Reste à savoir lequel.
Jetez sur la sauce en ébullition, en désordre anarchique et au rythme de vos envies soudaines, un mélange savant de beaux gosses talentueux mais bien sûr sans un rond, de maris volages, de bourgeoises névrosées et allumées, de femmes trompées ou abandonnées, de couples sans amour, de SDF en goguette, d'écrivaines torturées et esseulées, de flics retraités désabusés et bedonnants.
Bref, tout un panel de loosers de vie comme il en existe tant dans nos immeubles parisiens ou provinciaux et qui rempliraient l'escarcelle d'un psy en mal de patients, si tous se donnaient la peine de consulter.
Dans un pot scellé, qu'il ne faudra surtout pas oublier de soigneusement refermer, puisez une bonne grosse portion de solitudes non partagées, de malheurs en dépôts longue durée, de regrets, d'erreurs, de désespoirs.
Ha ! Un détail ! Ne soyez pas surpris, si parfois, comme poussé par le vent, une sorte de trou normand théâtral, triste et bien écrit, qui se lit comme un dialogue de scène, vient se poser malgré vous, en plein coeur de la préparation.
Je vous conseille de déguster l'italique interlude, puis de reprendre la préparation en enfournant à four de plus en plus chaud. La fraicheur de l'écriture bienveillante s'occupera du reste.
Notre fantôme est maladroit. Nos locataires trainent des casseroles si pleines de douleurs, si lourdes à porter ! La cuisine n'est pas chose aisée lorsque l'on veut qu'elle soit bonne et partagée. Il faut insister !
Mais petit à petit, l'oiseau fait son nid. Grâce à qui ? Grâce à quoi ? Au contenu de cet imposant bocal d'espoir, genre pot de miel sucré. Mélange de tendresse, d'humour, de positivité. Une pâte possédant la saveur d'un rêve fou, celui qui tente de nous faire croire que les gens, même les plus torturés, peuvent changer avec l'aide des autres, ces autres qui aussi ont besoin d'eux pour pouvoir espérer à leur tour se transformer.
On est chez les bisounours me direz-vous ? C'est possible, Tant pis ! Ces marrantes petites bestioles à croquer sont bien plus mignons que les hideuses poupées Chucky et surtout bien plus cool.
Ce livre a le grand mérite et la modeste ambition de vouloir donner l'exemple. de nous dire, finalement, ce gentil petit fantôme qui vient se mêler de ce qui ne le regarde pas, nous le cachons tous en nous. Si bien enfermé dans notre fierté, solitude, orgueil, confort désoeuvré ou simple habitude, (cochez la case correspondante) qu'il ne peut plus s'exprimer. Alors bien sûr, on ne l'entend plus le Prosper. On laisse faire nos bas instincts.
C'est peut-être naïf cet étalage d'humanisme et de bonté, c'est sans doute aussi improbable, mais on se prend à espérer que c'est parfois possible, trop rarement certainement.
Il arrive que l'écriture devienne chaotique, comme la vie de ces personnages. Il faut, de temps à autre revenir en arrière. L'auteure semble tellement savoir ce qu'elle veut nous dire, qu'il lui arrive parfois d'oublier que nous, pauvres lecteurs-témoins muets, nous ne savons pas où elle nous entraîne. Alors on se perd dans le dédale des histoires qui se croisent et des prénoms qui se ressemblent. Puis on se retrouve, avec son aide.
La fin est prévisible, tellement prévisible qu'elle est attendue, guettée, presque espérée. On en refuserait une autre !
Pourtant, on craint un drame. Il est là, omniprésent, toujours possible. Ce genre de petit drame sans importance pour le monde, mais si grave pour ces anonymes qui au fil des pages sont devenus nos amis. Comme le fantôme, on a joué les voyeurs, on les connait par coeur.
C'est vrai, on a peur d'en perdre un, ou plusieurs.
Je ne dirai pas si ce drame intervient, il vous faudra lire l'ouvrage pour le savoir. Et ce ne sera pas un effort, le livre se consomme facilement.
Enfin, pour conclure, quel genre vais-je attribuer à ce livre ? Franchement, je n'en sais rien. Il est évident que nous ne sommes pas dans un polar, nous ne sommes pas dans l'humour non plus, nous ne sommes pas dans la romance, nous ne sommes pas…
Bref !
Nous lisons de simples chroniques, contées par un petit bonhomme de 17 ans qui trop tôt, quitta notre monde des vivants si imparfaits et pourtant si pleins d'espoirs quand on prend le temps… D'espérer. Lui, le héros malgré lui, a toute l'éternité pour comprendre ça… Et pour nous aider à comprendre à notre tour, un jour que le simple bonheur se cueille comme une fleur, il faut savoir pour cela faire un pas de côté pour quitter un chemin mal tracé.
Quoi qu'il en soit, quand on le rejoindra, il sera trop tard. Nous hanterons alors les gens que nous aimons, pour continuer à les aimer.



Lien : http://mesbouquins.jeanbjout..
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UN ROMAN QUI FAIT DU BIEN
Tout d'abord un extrait de la 4ème de couverture :
Dans ce livre, très éloigné de ses habituels sentiers bretons, Olivia Jones explore le coeur humain, un peu comme au théâtre, avec ses rêves inaccessibles, son mal de vivre, sa folie parfois. « Il y a toujours un piano quelque part », est son premier roman, enfin publié.
Voici mon ressenti :
L'optimisme du roman d'Olivia Jones est rafraîchissant. C'est un hymne à l'amour et à la vie...
À Paris, dans la « rue des rêves », dans un immeuble occupé par des hommes et des femmes, solitaires, et un couple au bord de la rupture, s'ignorent, vivent seuls et sans amis, dans un confinement qu'ils se sont créé.
Martin, un jeune fantôme de 17 ans, vit parmi les anges, après un court séjour au purgatoire, jusqu'à ce que Dieu l'expédie sur terre hanter cet immeuble de le « rue des rêves » où il a passé son enfance. Ce fantôme est un bon petit diable qui ne peut s'empêcher de vouloir faire le bien, contre vents et marées. C'est aussi un petit plaisantin qui aime faire des farces.
Sous son influence, tout ce petit monde va se rencontrer, s'apprécier, devenir amis et trouver le bonheur, chacun à sa façon.
Au fil de l'histoire, on découvre que tous ont un amour, passé, présent ou en train de se construire.
Olivia Jones parle de l'amour et de la musique avec des mots justes, des idées profondes, avec beaucoup de lyrisme et de poésie. Elle nous invite à la rencontre, aller vers l'autre, à la générosité, à savourer les plaisirs simples de la vie et à les transformer en moments d'exception.
On prend plaisir à suivre les histoires d'amour de chacun, en plusieurs épisodes, plusieurs moments clés de leur vie.
UNE CONSTRUCTION ATYPIQUE.
Ce n'est pas un « gros mot » ou une insulte, être atypique, c'est le fondement de l'acte artistique.
J'ai été enchanté par cette construction de l'histoire qui m'a fait penser aux films de Pedro Almodovar, avec ses histoires dans l'histoire et ses ruptures de ton provoqués par la musique et le danse. J'ai pensé aussi au film « Lalaland ». Des histoires d'amour à suspense, toutes les formes d'amour, en passant par l'amitié et l'amour pour les animaux.
Merci petit fantôme, bon petit diable, tu m'as fait passer un moment diablement divertissant.
Merci Olivia Jones de m'avoir donné le plaisir de lire ton roman « Il y a toujours un piano quelque part ». Tu as rechargé mes batteries, de bonne humeur, et donné des pistes de vie pour l'après confinement. Faire de nouvelles rencontres, ce ne sera pas facile, mais je vais essayer. Poursuivre et approfondir mon histoire d'amour avec ma femme, ça ce sera facile... Depuis toujours, je l'aime tous les jours, « Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. » Tu vois, je suis sur la bonne voie que tu suggères. Merci pour cette lecture.
Besoin de vous remonter le moral ? Lisez vite « Il y a toujours un piano quelque part » !
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Roman, conte, pièce de théâtre, série à épisodes… c'est un peu tout cela que nous offre Olivia Jones à travers son joli roman. J'ai pensé à L'Immeuble Yacoubian de Alaa El Aswany, à la série Desesperate Housewives… On parle couple, amours déçus, désillusions, mais aussi décoration, peinture, mode, robes de mariée, poubelles qui valsent, chats perdus, viande saignante et plats cuisinés au fumet délicieux…
Un immeuble, c'est une unité de vie, un lieu où se côtoient des personnes, chacune avec ses rêves, ses aspirations, ses déceptions… Chacun peut décider de vivre uniquement derrière sa porte et de ne jamais croiser le pas de ses voisins… ou bien il peut choisir de toquer à la porte d'en face, de lancer une invitation, de rendre un petit service, de prêter son talent… et alors, toute sa vie, et celle de l'autre, peut en être chamboulée.
Et, c'est vrai, peut-être faut-il parfois juste un petit coup de pouce pour que le destin de chacun en soit changé à jamais. Cela étant, n'est-ce pas à chacun d'entre nous de se donner son propre petit coup de pouce pour oser changer de vie… pour oser trouver le bonheur.
Car au fond, c'est cela le message de l'auteure. Avec beaucoup d'humour, de bon sens, de sensibilité (d'hypersensibilité), de romantisme (beaucoup aussi), d'inventivité également, elle nous rappelle qu'on peut changer de vie. Non, il n'est pas de situation désespérée --- Bon, j'exagère un peu, je ne vous parlerais pas d'une certaine concierge ---. Encore faut-il y croire, encore faut-il le vouloir. Merci Olivia Jones.
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Une fresque onirique et malicieuse...
Quand l'avatar de Casper, le gentil petit fantôme malicieux, débarque dans un banal immeuble parisien plutôt glauque, ça déménage! Pas au sens propre, et sans l'assistance des Déménageurs Bretons dont l'auteure est originaire, mais dans les âmes et les esprits. Martin, c'est son nom, est un ancien occupant des lieux, trop tôt disparu et avide de rattraper le temps perdu: le sien mais aussi celui des habitants en place. Pour cela, il investit les combles de l'immeuble et se met à errer d'appartement en appartement, de pièce en pièce, à l'écoute des confidences, des souvenirs et des regrets de personnages disparates plus ou moins blessés par la vie. À travers ses pérégrinations bienveillantes, on s'immisce dans leur destin tortueux fait de solitude, d'espoir, de mal de vivre, d'occasions manquées ou de rêves brisés. Au fil de ces interactions tour à tour cocasses, émouvantes ou tragiques se dénoue la trame d'existences pas si banales qu'il n'y parait... Une fresque onirique aux accents surréalistes qui dresse une belle galerie de personnages antagonistes en quête d'amour, de reconnaissance ou "tout simplement" de bonheur. L'espiègle Martin est là pour les y aider. Pas si simple...
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Qu'ont en commun les habitants du 37 de la rue du Rêve? Ils recherchent tous quelque chose. Pour un, c'est percer dans la mode, pour une autre, c'est éditer son livre ou encore pour une autre, que son mari soit amoureux d'elle, mais ils partagent aussi tous quelque chose : un fantôme. Mais pas n'importe quel fantôme, un gentil fantôme mais extrêmement gourmand. Il s'immiscera dans la vie de tous et chacun pour les aider et surtout pour comprendre leurs états d'âmes et pour ça, il prendra des chemins peu orthodoxes (ce qui m'a bien fait rire). Pour être honnête avec vous, j'ai une peur bleue des fantômes et j'ai hésité à le lire mais je m'en serais mordue les doigts car j'aurais passé à côté d'un magnifique moment de lecture. Olivia Jones n'est pas tombée dans l'horreur, au contraire, Martin nous amuse par ses répliques et ses manières de hanter les habitants (j'aimerais bien qu'il vienne me visiter moi aussi un certain soir, comme il a fait chez Denise). Bref! C'est un excellent roman rempli d'émotions. Olivia Jones a su me faire passer de la tristesse au rire en un claquement de doigts. Les personnages sont super attachants, tellement que j'ai même éprouvé de la compassion pour Denise. C'est un excellent roman ainsi qu'une excellente auteure que je vous invite à découvrir sans hésitation.

Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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