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À Chuchki, la vie est glaciale et simple. Certes les hommes du coin aiment boire un peu trop, les femmes ne sont pas trop frileuses et aiment la compagnie, les jeunes ont tendance à se suicider, le taux de chômage y est conséquent et les températures y sont glaciales. Bref, pas la carte postale rêvée même pour le père Noël... ❄️
Alors quand le corps d'un homme est retrouvé près du bar du coin (Dreamland, sans jeu de mots 😙 ) avec une balle dans la pomme d'adam, seul le State Trooper, Nathan Active trouve cela bizarre. Et quand un nouveau cadavre est retrouvé au milieu de nulle part tué de la même façon, personne ne semble ciller ou trouver cela étrange sauf... Nathan Active (qui porte bien son nom d'ailleurs 😙). Pour les habitants du coin, il est juste question de suicide et de malédiction...
Contre vents et marées ou plutôt froid et humidité 🌬, Nathan Active décide de mener l'enquête, bien décidée à faire la lumière sur ses meurtres.


Livre qui trainait depuis un moment sur mon étagère et qui franchement au final aurait pu y rester. J'ai trouvé l'ensemble du récit superficiel. Les personnages sont sans saveur, tous présentés comme des êtres soumis et peu regardant sur les choses ; la culture esquimau est évoquée via le vocabulaire et les expressions utilisées par l'auteur, mais cela manque cruellement de vitalité et l'enquête est...non pas ennuyeuse, mais attendue avec une fin franchement des plus idiote à mon sens.


Quand je me suis lancé dans la lecture de ce livre, je m'attendais à être dépaysée et découvrir un peu de la culture esquimaude. Au final, je reste sur une image négative d'alcoolique, peu instruit, soumis, et aimant se suicider. Un peu réducteur me direz-vous .. Et vous auriez raison ! C'est malheureusement le portrait dépeint par l'auteur. Encore, si l Stan Jones avait poussé plus loin en expliquant les raisons de cet état de fait, cela aurait été vraiment plus passionnant comme l'arrivée des blancs et leur manière de les rendre inférieure à eux par l'alcool et l'instruction. Tout ceci est malheureusement évoqué subrepticement. J'aurai apprécié une image moins triviale et plus objective concernant ce peuple.


Côté intrigue... je ne sais pas quoi penser. Certes, le roman n'est pas déplaisant à la lecture, mais j'en ressors avec le sentiment d'avoir été berné. Entre l'enquête policière qui n'en est pas une, les magouilles politiques, les intérêts de grands groupes, vous comprenez rapidement où l'auteur tente de vous conduire.
Encore, si cela avait été présenté avec suspens, le lecteur aurait pu y croire. Mais c'est juste une suite linéaire de faits qui s'achève sur un dénouement irréaliste au possible.


Au final, un roman polaire assez agréable à lire, mais un peu trop simpliste et attendu voire naïve.🌬
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J'ai été attirée par ce livre à cause du titre , ou plus exactement à cause du "les " : L'homme qui tue LES gens, ce n'est pas pareil que l'homme qui tue DES gens ... forcément , ça intrigue .
C'est toute l'ambivalence de ce roman parce que , de "l'homme-qui-tue-les gens" (l' innukaknaalu), , l'auteur n'en fait pas le personnage principal, il n'en fait pas non plus la menace ou le thème principal .
Si vous "venez "à ce livre, vous y viendrez pour le dépaysement , pour le voyage . Vous embarquerez pour le Nord-Ouest de l'Alaska , là où le vent est glacial .
Nathan Active jeune policier esquimau, élevé par des "blancs ", est à cheval sur deux cultures et quand il est envoyé dans la petite ville de Chuchki qui l'a vue naître , il est confronté à ses origines . La misère sociale de cette ville rendrait dépressif n'importe qui sain d'esprit : alcool, bagarres, viols,chômage , ennui, inculture etc... Et quand une vague de suicides frappe la communauté, Nathan refuse de l'attribuer à L'homme-qui-tue-les-gens, car Nathan est un bon policier , de ceux qui n'acceptent aucune compromission ...
Ecologie, misère sociale , racines, sobrièté sont au coeur de ce roman .
J'ai beaucoup aimé le personnage de ce jeune flic, il a du potentiel pour "habiter" une série (le 5° épisode est en route..). Toutes les choses n'ont pas été dites, il reste encore des zones à explorer .
J'ai beaucoup aimé le dépaysement , (avoir froid, manger de la graisse de phoque , être aveuglée par le blanc des cimes enneigées , j'ai adoré !). J'avais déjà lu auparavant un autre roman "Chaleur Blanche qui m'avait davantage marquée et plu , peut-être parce que c'était la première fois qu'un auteur m'amenait dans le grand Nord ...
Si j'ai un bémol à apporter , c'est la rapidité avec laquelle Sam Jones traite certaines scènes . Je pense qu'il n'est pas spécialement à l'aise avec la psychologie des personnages . le coupable avoue rapidement , le personnage de Nathan ignore superbement une jeune collègue et pratiquement quelques pages plus tard , ils se retrouvent gentiment au plumard ... ( Bon je sais qu'on est chez les Esquimaux , qu'il fait froid et qu'ils doivent être pressés de se mettre sous la couette ...)
Mais je chipote ...
Je suivrais la série avec plaisir , mais cette fois-ci en m'équipant : plaid, thé, moufles, bonnet, écharpe , chocolat chaud, couette, chauffage au maximum , achat d'un poêle à bois prévu, installation d'une cheminée , chiens de traineaux , La totale !
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Un roman policier qui se passe en Alaska, voila qui me tentait bien, et je n'ai pas été déçue.
Nathan Active est un jeune policier, né dans la communauté Esquimau, mais qui a été adopté par des blancs. Il est revenu depuis peu dans sa communauté, mais son intégration n'est pas simple car il est considéré par beaucoup comme un « presque blanc ».
La petite ville où il vit et travaille est rongée par les tares de la civilisation : l'alcool, le chômage, l'obésité et les suicides.
Justement, des suicides, il vient d'y en avoir deux nouveaux en une semaine et Nathan se demande si ces décès sont réellement des suicides ou pas.

J'ai beaucoup aimé le fait que des tas de mots de la langue inupiat (langue parlée par les communautés Esquimaux du nord de l'Alaska) soient insérés au récit. Un glossaire est fourni mais on comprend tout à fait le sens des mots dans leur contexte. Les mythes et légendes du Grand Nord sont également abordés de façon judicieuse et très intéressante.
Le contexte économique et social est primordial et crée une ambiance vraiment particulière. Sans compter que les paysages et le climat sont atypiques.
Plusieurs romans font suite à ce premier volume mais ne sont pour le moment pas encore traduits en français, ce qui est dommage, car j'ai aimé découvrir la vie de Nathan Active et j'aurais aimé savoir ce qui lui arrive par la suite.
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Fruit des nuits trop arrosées d'une trop jeune inupiat, Nathan Native a grandi à Anchorage dans une famille d'adoption blanche. le hasard d'une mutation l'a fait revenir à Chukchi, le village qui l'a vu naître. Là, dans ce coin perdu d'Alaska, il retrouve ses racines, sa mère assagie et mariée et une communauté dont il ne se sent pas membre à part entière. Il faut dire que les villageois ont tendance à traiter le jeune policier de ''nalauqmiiyaaq'', un presque blanc qui ne parle pas leur langue et ne connaît pas leurs coutumes. Occupé seulement par les violences conjugales et les bagarre d'ivrognes, Nathan ne pense qu'à retourner à Anchorage jusqu'au jour où il doit constater deux suicides dans la même semaine. A priori, rien de bien neuf dans cette communauté qui subit la misère, le chômage, un fort taux d'alcoolisme et aussi de suicides. Mais Nathan est septique. Les morts ne semblaient pas malheureux et gagnaient bien leur vie à la Grey Wolf, la mine de cuivre récemment ouverte au village. Ont-ils été victime de l'innukaknaaluk, l'homme qui tue les gens ? Nathan ne voit rien de surnaturel dans ce qu'il croit être des assassinats déguisés. Opiniâtre, il commence son enquête même si, en haut lieu, on lui demande de classer l'affaire.

La mode est au polar ethnique et porté par cette vague, Stan Jones nous emmène au Nord-Ouest de l'Alaska, dans la communauté inupiat. Là-bas comme ailleurs, les indigènes sont voués à la lente érosion de leur culture. Entre traditions et américanisation, les eskimaus sont victimes de la sédentarisation, du chômage et de l'introduction de l'alcool dans leur moeurs. L'exploitation des ressources de la région, ici une mine de cuivre, est une bénédiction pour ces populations trop souvent désoeuvrées mais le cadeau est empoisonné par la recherche du profit à tout prix des multinationales et leur peu de considération pour la préservation de la nature environnante.
Avec son flic partagé entre son désir de fuir et son envie de connaître mieux sa culture, Stan Jones a crée un héros récurrent qu'on a hâte de retrouver dans de nouvelles enquêtes, peut-être un peu plus consistantes. Car dans celle-ci les coupables se mettent à table un peu trop facilement pour maintenir un véritable suspens. Mais l'Alaska et Nathan Native sont suffisamment séduisants pour faire oublier cette petite faiblesse. Une très belle découverte.
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L'homme qui tue les gens a été un achat du style "Tiens, ça m'a l'air pas mal!" à sa sortie en poche. Remisé sur une étagère, un peu oublié, le voilà sorti. Et lu.

J'étais contente de partir avec ce roman à la découverte de l'Alaska septentrionale et de ses communautés majoritairement esquimaudes. Pardon, Inupiat qui est le nom que les autochtones de cette région se donnent.
Me voici donc à Chuchki, ville fictive que Stan Jones a créée à l'image de sa ville natale. Maisons en contreplaqué, alcoolisme, violences conjugales et un taux de suicide affolant. Ça laisse perplexe... Nathan Active est un State Trooper d'origine esquimaude mais que sa mère trop jeune et trop accro à la fête (alcoolisée) et aux hommes a abandonné à un couple blanc d'Anchorage. A l'issue de l'école de police, il est affecté - ironie quand tu nous tiens - à Chuchki. Qu'il souhaite quitter par mutation dès que possible. En attendant, surviennent deux suicides dans la même semaine. Même pour ce patelin, ça fait beaucoup. Et la manière chiffonne Nathan. Qui va gratter un peu du coup pour voir si ça ne cache pas autre chose. Des meurtres par exemple. Ou des crimes perpétrés par l'innukaknaaluk, une créature du folklore local dont la signification donne le titre.

S'ensuit une enquête que j'ai trouvée, sinon ennuyeuse, du moins poussive et manquant d'allant. Ce n'est pas que j'attende de l'action à tout va avec flingues qui défouraillent. Mais le style m'a paru pesant, les personnages assez caricaturaux. Quant aux Inupiat, à par le fait qu'ils picolent beaucoup, qu'ils aiment se bagarrer (sous l'emprise de l'alcool), pêcher et chasser, on n'apprend pas grand chose.

Une lecture plutôt décevante donc et je n'aurai pas besoin du vent d'ouest de l'Alaska pour que l'histoire soit emportée loin de mes souvenirs.
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Pour être honnête, je ne retiendrai pas grand chose de ce roman policier. J'ai été plus que déçue par cette lecture, tant sur le fond que sur la forme. L'histoire et l'écriture de l'auteur ne m'ont ni l'une ni l'autre convaincue.

Je m'étais laissée séduire par le résumé de l'intrigue, mettant en avant une série de suicides au coeur d'une bourgade perdue au nord de l'Alaska. Avec un décor aussi dépaysant, je m'attendais à ce que l'intrigue possède une ambiance particulière. Hélas, j'ai trouvé que l'auteur ne la développait pas assez. Peut-être certains paysages auraient mérité d'être décrit de manière un peu plus détaillée afin de montrer la difficulté de vivre dans une ville soumise à une Nature si rude.

J'aurais également souhaité que l'auteur s'appuie plus sur le folklore local de Chukchi, notamment l'innukaknaaluk, l'homme-qui-tue-les-gens. Je m'attendais à ce qu'il fasse osciller son intrigue entre réalité et fantasmes, qu'il développe une enquête rationnelle où plane la figure folklorique de l'innukaknaaluk. Cela aurait ajouté du mystère et du suspense à l'histoire. Mais finalement, le terme d'innukaknaaluk n'est employé qu'une ou deux fois, comme s'il s'agissait d'un fait anodin. L'auteur n'exploite pas du tout cette piste. J'ai trouvé cela dommage.

"L'homme qui tue des gens", un titre évocateur qui laisse peu de doutes quant à la nature du livre, un roman policier. Pourtant, je n'ai pas eu le sentiment de lire une enquête. L'histoire peine à se mettre en place, il n'y a guère de suspense et peu de réflexion de la part du personnage principal, comme s'il se contentait de poser des questions et voir ce que ça donne...
Quand les choses prennent enfin une tournure intéressante, le seul suspect/témoin de l'enquête vide son sac, révèle l'identité du coupable mais aussi tous les ressorts de l'histoire. le problème est que cela survient quasiment à la moitié du roman... On attend donc peu de choses de la seconde moitié du livre. Et effectivement, il ne se passe pas grand chose, si ce n'est que le coupable passe aux aveux. Mais bon, on connaissait déjà son identité... Pas très palpitant comme dénouement.

Une grosse déception.
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L'homme qui tue les gens, l'innukaknaaluk en inupiat, la langue parlée par la communauté esquimau du Nord de l'Alaska, c'est le méchant.


Dans le paisible bourg de Chuchki, dans la baie du même nom, la police n'a à régler, en général, que des histoires de bagarres à la sortie du bar du coin, où les autochtones, un peu désoeuvrés, sont bien trop
alcoolisés. Il faut dire que c'est difficile, pour ces tribus de pêcheurs de baleine et de phoques, de s'adapter à la vie moderne, à l'américaine. Alcool, chômage, obésité, ennui, misère sociale, violences conjugales sont leur banal quotidien. Depuis peu pourtant, la corporation internationale GeoNord a ouvert une mine au nord de Chuchki, la Gray Wolf, accessible en avion ou, si la glace est assez solide, en motoneige. Elle a donc offert du travail pour de nombreux habitants, privilégiant les embauches locales. du coup à Chukchi, le policier Nathan Active s'ennuie et rêve d'une mutation jusqu'au jour où deux suicides suspects le tirent de sa torpeur. Les deux victimes travaillaient pour la Gray Wolf exploitant une mine au nord de la ville.
Un excellent polar ethnologique dans la ligné du Dernier Lapon et de Yeruldelgger
Ce polar est pour le moins dépaysant. Vous allez faire la connaissance des Inupat. Ce peuple d'Alaska vit non loin  du détroit de Béring. La  chasse et la pêche, et particulièrement la pêche à la baleine sont primordiales à la survie de ce peuple esquimaux. Cette dernière est même un des fondement de la sociéte Inupak.
Vous allez aussi comprendre la dualité de certains de ces individus qui ont à choisir entre tradition et modernité.
Et surtout vous risquez de prendre froid, car sous ces latitudes, l'hiver est rigoureux. Les températures extrêmes, La neige et les glaces, la nature sauvage et intraitable, toutes sont là pour vous rappelez que vous êtes là que parce qu'elles vous acceptent.
Alors enfilez vos gants et vos écharpes et au coin du feu, bien au chaud, laissez vous envoûter par ce polar en noir et blanc.
Lien : https://collectifpolar.com/
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3 étoiles plus pour les grands espaces et l'ambiance au fin fond de l'Alaska que pour l'enquête policière, l'intrigue est plus légère qu'un flocon de neige et on se doute rapidement de l'issue
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Un polar ethnique qui a pour cadre l'Alaska et la place,compliquée à se faire, des communautés inupiats dans la société moderne. C'est la 1ère histoire avec Nathan Active jeune flic partagé entre ses origines biologiques et l'éducation inculquée par ses parents adoptifs; et qui se retrouve affecté dans le patelin où il a vu le jour.
Un polar intelligent,subtil sur fond de croyances esquimaudes avec des personnages bien campés dans la lignée de ceux de Craig Johnson. le parallèle entre ses indiens et les esquimaux est criant de ressemblance.
J'espère que nous aurons la traduction des autres romans de Stan Jones
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325 pages mais toute une histoire, Bravo
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