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Georges Belmont (Autre)Henry Miller (Autre)
EAN : 9782277118169
J'ai lu (28/11/2007)
3.56/5   53 notes
Résumé :
« Elle écrit comme un homme - mais non, si elle écrit comme quelqu'un, c'est comme une femme cent pour cent femme... Sur bien des points, elle est plus directe, plus franche que bien des auteurs masculins. Car voici une femme libérée, qui dit son besoin de l'homme, qui avoue étre obsédée par le sexe et l'amour, sujet sur lequel on n'entend pas assez le son de cloche féminin. »
Henry MILLER.

Sans complexe, sans intellectualisme, dans un roman d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Réédition de la première version, sortie aux Etats-Unis en 1973. Préface d'Henri Miller, qui qualifie ce roman de « version féminine » de son « Tropique du Cancer ».
Le premier chapitre s'ouvre sur un trajet en avion. Isadora accompagne son époux psychanalyste à un congrès, en compagnie de cent seize autres, dont six l'ont déjà analysée.
Voici donc le premier roman érotique féminin, totalement décomplexé, du moins le premier qui a marqué les esprits et qui a ouvert la voie, à mon avis, aux romans féminins et humoristiques depuis. Sans ambivalence, cette trentenaire, mariée depuis cinq ans, ne ressent plus grand-chose pour son mari, et prend un amant.
Ce roman, malgré ses descriptions assez crues, n'est pas vulgaire, et soulève avec humour le problème de l'inégalité entre les hommes et les femmes. Il faut également se replacer en 1975, où la psychanalyse prenait de plus en plus de place, et où les interprétations freudiennes (et phalliques) étaient légion.
Erica Jong est née dans une famille juive new-yorkaise aisée et laïque, et très tôt elle voyage en Europe avec ses parents et ses deux soeurs, Claudia et Nana. Un rigoureux cursus littéraire à Columbia University aurait pu faire d'elle une enseignante de carrière. Et le Complexe d'Icare aurait pu végéter à sec au purgatoire local des attractions américaines si un géant de la littérature n'en avait fait une déflagration internationale: en le saluant comme le Tropique du Cancer féminin, Henry Miller lui-même le tirera de la polémique teigneuse qui accueillit sa sortie. C'est l'intervention directe de Miller (devenu mentor et ami d'Erica Jong après lui avoir écrit une lettre de fan) auprès de son éditeur français Robert Laffont qui assurera la publication en France après que ce dernier, magnifique ironie, avait d'instinct rejeté le manuscrit.
Bref, je ne vous en dirai pas plus, mais si vous ne l'avez jamais lu, c'est le moment. La suite des aventures d'Isadora sortira en français en 2017, sous le titre « Fear of dying ».
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Dans les années 1970, Isadora, une jeune femme issue d'une famille très aisée de New York, belle intelligente et surtout très libre, se trouve embarquée en Europe avec son mari, lequel doit participer à un séminaire.
Sauf que pendant son séjour, elle rencontre un homme qui l'attire et pour lequel elle plaque tout, et avec qui elle va faire le tour de l'Europe dans une splendide voiture. Entre eux, désir et jouissance ne connaissent pas de limite: ils se laissent aller à leur idylle en s'affranchissant des codes tellement naturellement qu'on doute qu'ils aient jamais existé.
Jusqu'à ce qu'Adrian rentre chez sa femme…
Ce livre est somptueux.
Écrit avec une telle (fausse) désinvolture qui figure la liberté, nous sommes embarqués dans ce « road trip » amoureux, aveuglant, comme si notre vie en dépendait. Je comprends mieux pourquoi à sa sortie (1973) cette oeuvre a été encensée par la critique: à lui seul, il vaut tous les discours féministes et il marque, à mon sens, un tournant décisif dans la littérature en mettant en scène une femme qui a l'audace d'être ce qu'elle est, sans jamais se soumettre ou avoir honte de savoir ce qu'elle veut - du plaisir.
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Vous souvenez-vous d'Isadora Wing, l'héroïne du «Complexe d'Icare» dont on fête le quarantième anniversaire de sa parution en ce mois d'août.
"Ouvrir le cerveau d'une femme et montrer ce qu'il y a dedans": tel était le but d' Erica Jong, lorsqu'elle écrit en 1973 ce roman érotique féministe traitant de la libération sexuelle. A sa sortie, le livre est loué par Henry Miller, qui le qualifie de "Tropique du cancer au féminin"et qui prédit dans la préface que " ce livre fera date dans l'histoire de la littérature et que grâce à lui, des voix vont s'élever parmi les femmes pour rompre le silence des siècles et nous donner de grandes sagas débordantes de sexe et d'amour, de vie et d'aventure "

la suite sur mon site
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Le complexe d'Icare, est le premier roman ( je pense que dans ce cas précis cela se souligne) d'Erica Jong. L'histoire d'une jeune épouse qui a peur en avion et accompagne son psychanalyste de mari à un congrès en Autriche. Elle s'ennuie, ou le croit -elle, dans sa vie de femme mariée et elle rencontre Adrian... Mais au delà de cette histoire adultérine, le roman traite des conditions de vie dans les années 60, s'interroge sur le couple, la fidélité, l'amour, la passion, la condition de l'écrivain, le fait d'être juive, la famille, l'Europe quand on est américaine....sans compter le sexe et des scènes " pour lecteurs avertis".
Se présentant dans la lignée des "diarists" américaines qui mêlent notes intimes et réflexions, le complexe d'Icare mérite lecture, ne serait-ce que, parce qu' il est sans doute pionnier dans l'art de raconter ( tout ?) au féminin. La narratrice ose s'interroger sur les différents aspects de sa vie et sur ce qui fait d'elle une femme.
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Souvenir d'une lecture, qui m'a beaucoup marqué il y a fort longtemps (le livre a été publié en 1973). Pour une fois, une auteure - américaine - écrivait sans vergogne un roman érotique. Son projet était, disait-elle, d' "ouvrir le cerveau d'une femme et montrer ce qu'il y a dedans". Le caractère apparemment autobiographique de ce livre pouvait titiller beaucoup de lecteurs. A cette époque, il y avait de quoi choquer (ou... émoustiller) plus d'un.

Dans le roman, une jeune épouse démotivée par ses rapports conjugaux prenait un amant et dévoilait sans pudeur son activité sexuelle. Ce thème n'est pas du tout original, c'est la manière de le traiter qui est intéressante. On a qualifié Erica Jong d'Henry Miller "au féminin": c'est tout dire. Mais elle ne se mettait pas au service des mâles. Ses conceptions étaient, au contraire, clairement féministes.

Comme je n'ai jamais relu le livre, je ne me rappelle plus des détails; c'est surtout l'impression générale qui demeure dans mon esprit. Depuis lors, j'ai lu d'autres textes du même genre comme "La vie sexuelle de Catherine M." (de Catherine Millet), par exemple.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Et pourtant les hommes tiennent pour acquis que tout refus de la part d'une femme fait seulement partie du jeu. Du moins bon nombre d'hommes, sinon tous. Quand ils disent "non", c'est non. Quand c'est une femme, cela signifie oui, ou peut être (au minimum). C'est même devenu une bonne plaisanterie. Et petit à petit, les femmes se sont faites à cette idée et ont fini par y croire aussi.
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A la rigueur on la pardonne à un homme – surtout s’il est un « charmant célibataire » qui « sort avec des starlettes » durant les brefs entractes entre deux mariages. Mais une femme seule est toujours présumée telle non parce qu’elle l’a voulu, mais parce qu’on l’a abandonnée. Et on la traite en conséquence – en paria. Il n’y a pas de dignité possible dans l’existence d’une femme seule.
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Ils étaient cent dix-sept psychanalystes sur ce vol Pan Am à destination de Vienne. Cent dix-sept, dont au moins six m’avaient soignée, sans parler d’un septième que j’avais épousé. Cela dit, Dieu sait si c’était à l’imbécillité de ces jivaros rétrécisseurs de psyché ou à ma nature et à sa splendide imperméabilité à la psychanalyse que je devais d’avoir encore plus peur maintenant, si possible, de l’avion qu’au début de mes aventures psychanalytiques, quelques treize années plus tôt.
Au moment du décollage, mon mari avait posé une main de thérapeute sur la mienne en disant :
_ Ma parole, c’est un vrai glaçon !...
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Pisser au bord des routes, c'est, en théorie, du plus charmant Rousseau ; en pratique, cela laisse l'entrejambe un peu gluant. Et l'un des désavantages de la condition féminine est que l'on pisse dans ses souliers ou sur eux.
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Alors, je me prends à m'interroger : combien d'autres souvenirs m'échappent-ils, cachés dans les recoins de mon cerveau ? Alors, oui, mon cerveau m'apparaît comme la dernière grande terra incognita, et la perspective d'y découvrir encore un jour de nouveaux mondes m'emplit d'émerveillement. Penser que dorment peut-être là toutes les Atlantide, tous les continents perdus, toutes les îles submergés de l'enfance, n'attendant que d'être révélés ! Penser aux espaces intérieurs que nous n'avons jamais convenablement explorés ! A ces mondes de mondes, à l'infini ! Et le merveilleux est que tout cela nous attende. Si nous ratons la découverte, c'est uniquement faute de ne pas avoir encore construit le bon véhicule - vaisseau spatial, sous-marin jaune ou poème - qui nous mènera à elle.
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