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EAN : 9782505082545
288 pages
Dargaud (21/05/2021)
4.48/5   899 notes
Résumé :
Etats-Unis, 1937. John Clark, un photoreporter de 22 ans, est engagé par la Farm Security Administration, un organisme gouvernemental chargé d'aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Sa mission : témoigner, grâce à la puissance d'évocation de la photographie, de la situation dramatique des agriculteurs du Dust Bowl. Située à cheval sur l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, cette région est frappée par la sécheresse et par des tempêtes de sable spectaculair... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (192) Voir plus Ajouter une critique
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* N.Y. - 1937 - Days of Sand
John, 22 ans, photographe à la rubrique chiens écrasés d'un journal local, rêve de grands reportages. A sa surprise, il décroche un job auprès d'une organisation gouvernementale basée à Washington qui le missionne pour mettre - en lumière - la détresse des fermiers de l'Oklahoma.

" Vous êtes engagé. Une image en dit plus qu'un millier de mots "

Eux qui ont souffert comme toute la population US de la grande dépression de 1929 sont frappés d'un mal étrange et désertent les uns après les autres une mystérieuse région

" Vous connaissez le Dust Bowl ?
-
C'est ainsi qu'on appelle une zone ovale qui englobe une partie du Kansas, du Texas, du Nouveau-Mexique, du Colorado, --- et le Panhandle de l'Oklahoma
Elle tire son nom d'un phénomène local: les Tempêtes de poussières
Même en pleine journée, le ciel peut devenir tout noir
Ceux qui y ont assisté appellent ce phénomène
'Minuit sans les étoiles'"

Arrivé sur place, John se heurte à la méfiance des locaux devant son appareil photo. C'est la première fois pour beaucoup qu'ils en voient un.
Ils ne comprennent pas trop le rapport cause à effet: en quoi une photo d'eux pourrait-elle améliorer leurs conditions de vie ?
Est-ce qu'elle se mange ? se vend ?
John peut-il faire revenir la pluie ? empêcher la sécheresse, le sable et surtout les terribles tempêtes de poussière mortelle pour ses habitants. ?


C'est donc la rencontre de John avec ces fermiers au bout du rouleau quittant la région, famille après famille (enfin avec ce qui parfois leur en reste) vers un meilleur, la Californie (écho aux Raisins de la colère de Steinbeck)


Nous partons pour la Californie mais nos filles resteront ici à jamais. Voilà pourquoi c'est si dur de prendre la route.
Mais nous savons qu'il faut partir --
Pour le bébé ---
--- et pour ne pas devenir fous.
Vous avez déjà vu des tourbillons de poussières, non ?
Parfois les gens y voient le visage de ceux qu'ils ont perdus
Et nous, à chaque nouvelle tempête ---
Nous voyons nos filles."


Son propre cheminement intérieur, les rapports à son père, les questions qu'il se met à se poser sur le rôle du reporter et de son art, la photographie tout comme sur sa place à lui et dans le monde et dans la société.

" Qu'est -ce qui ne va pas ?
L'autre jour j'ai vu une maison la porte était ouverte.
En regardant à l'intérieur j'ai compris qu'elle était abandonnée
Le garde manger était vide. Les matelas avaient disparu.
Une épaisse poussière couvrait les bûches et le sable s'amoncelait au creux des fauteuils.
Il me restait encore à photographier l'intérieur d'une maison.
- ----- Tchick
J'ai saisi l'occasion --- et je l'ai regretté aussitôt
J'étais entré chez ces gens sans permission ---
--- pour en retirer quelque chose.
En quoi étais-je différent d'un voleur ?
Depuis j'ai un mal fou à faire mon travail
Je n'arrive plus à prendre de bonnes photos."


que nous raconte cette BD de près de 300 pages nous rappelant aussi 'autre point majeur' que la terre, (cultivable), à force d'être abusée par de mauvais traitements inadaptés et intensifs pourrait bien se 'retourner' contre ses tourmenteurs, les humains.


" On m'a donné le prénom de ma grand-mère Mathilda. Elle est venue s'installer ici avec ses enfants en 1910 quand les terrains étaient bon marché.
D'autres fermiers ont suivi --- à force de labourer la terre, ils ont arraché l'herbe et ont permis à la couche supérieure de la terre de s'éparpiller et de devenir poussière.
C'est ainsi que le Dust Bowl est né. ---
Ce sont leurs bêtes et leurs charrues qui ont détruit les plaines. Je ne peux pas m'empêcher de penser que ma famille est en quelque sorte responsable de notre situation à tous."


Les dessins de facture plutôt classique sont réussis, avec de très beaux moments pleine page, couleurs explosives, des paysages superbes et des portraits humains soit 'plein pied' soit focus sur les visages d'enfants qui sont très émouvants.


Le découpage original des planches sonne juste, l'encrage est superbe et l'insert de photos d'époque pour séparer les chapitres et les différents tempos de l'histoire est une excellente idée, tout comme l'alternance des grands formats et des vignettes qui comme des photos rappellent sans cesse cet art et son rôle ' montrer les choses telles qu'elles sont, les montrer avec leur âme ou les manipuler pour leur faire dire ce qu'on souhaiterait qu'elles disent.

" On peut soit attendre patiemment que la scène parfaite surgisse devant l'objectif ---
--- soit donner un coup de pouce à la vérité.
En changeant un détail, on révèle la vérité cachée
- Mais c'est une mise en scène ! "


En fin de roman, le périple US de la dessinatrice et scénariste Aimée de Jongh est expliqué ainsi que toute la documentation sur laquelle elle s'est appuyée pour construire son récit. C'est riche et passionnant sans être barbant, j'en aurais bien pris une tranche supplémentaire.


Sans musique, il y aurait manqué quelque chose.
Elle y est

" Southern trees bear a strange fruit
Vous connaissez ce vers ?
- Non Monsieur.
- Peu importe, j'en ai assez vu
- Je vous en prie. Laissez moi une chance"

Poème d'Abel Meeropol, Strange Fruit (Bitter Fruit)
Les arbres du Sud portent un fruit étrange
Du sang sur les feuilles et du sang aux racines
Un corps noir oscillant à la brise du Sud
Fruit étrange pendu dans les peupliers.


C'est aussi ainsi que commence l'une des chansons les plus célèbres de Billie Holiday. Bien loin de parler de botanique, le titre est un violent réquisitoire contre le racisme des États-Unis, évoquant à l'aide d'une bien sinistre métaphore les lynchages et les pendaisons qui avaient lieu dans les États du Sud du pays. - sujet évoqué dans ce récit également -

https://www.youtube.com/watch?v=7¤££¤93Le Panhandle de l'Oklahoma88¤££¤9PE


Histoire, graphisme, émotions et --- musique étaient au rendez-vous - tout ce qui fait d'une rencontre une rencontre réussie à un moment donné
en ouvrant tout un univers de possibles:

* Bonus en fin d'album * Rencontres fictives *

- avec Dorothea Lange et sa Migrant Mother que l'auteure a "rencontrée" au Victoria & Albert Museum (superbe photo de Florence Owens Thompson en 1936, elle a 32 ans, 7 enfants et est devenue ramasseuse de pois, après sa fuite de l'Oklahoma vers l'ouest)

- avec Walker Evans (dont j'adore les photos) et James Agie pour leur reportage sur la pauvreté auprès des métayers de l'Alabama, effectué pour la FSA

- avec Les raisins de la colère de John Steinbeck, qui avait puisé ses sources auprès des archives de cette même FSA, qui n'a existé que quelques années

- avec Caroline Henderson, Voice from the Dust Bowl, en début d'album

"Ici, dans la poussiéreuse désolation de notre No Man's Land, à l'ombre de nos chapeaux, le visage couvert d'un mouchoir et les narines enduites de vaseline, nous essayons de préserver notre maison de cette poussière qui portée par le vent, pénètre partout où l'air peut s'infiltrer. C'est presque sans espoir, car pas un jour ne passe, ou presque, sans que s'élève un nouveau tourbillon de poussière. La visibilité est alors proche de zéro et tout est à nouveau couvert d'un dépôt semblable à la vase, formant parfois une fine pellicule, parfois de véritables vagues sur le sol de la cuisines."
Caroline A. Henderson, Dust Bowl. Extrait d'une lettre du 30 juin 1935

Si vous en avez l'occasion, c'est super intéressant
Suivez les liens

vers son blog voyage
https://aimeedejongh.wordpress.com/.../days-of-sand-the.../

vers quelques planches
https://www.aimeedejongh.com/joursdesable.html
les plus belles ont été gardées pour la surprise et pour l'album.


Merci à ma librairie, La Librairie Flagey

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Le Sable est utile en certaines occasions
pour les barrages, inondations par exemple
Donc
Courage à Verviers, Pepinster et autres régions
le 20 juillet 2021 sera un jour de deuil national en BE
veille de la fête nationale
drapeaux en berne et 1 minute de silence
comme pour ces reportages photos,
je m'interroge sur ce que cela va leur apporter
dans le concret à part l'instant X

la solidarité venant des voisins
ou de parfaits inconnus
et des mouvements
organisés par les lambdas
et coordonnés par la Croix Rouge
1771 (infos)



Nous connaissons tous ou nous avons tous, en ce petit pays, famille, amis, ... qui ont été touchés
- région de Wavre dans mon cas,
enfin peu de dégâts, ouf !


Je souhaite bon courage à tous ceux qui ---
& remercie ceux qui ont posé la question de ---


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Ma deuxième BD du mois, et je ne regrette pas ce choix.
Années 1930, États-Unis, un jeune photographe est envoyé par une administration gouvernementale,, la FSA, pour montrer par des images (le choc des photos) la détresse de ces fermiers du "Dust Bowl", confrontés à une sécheresse prolongée et à des tempêtes de poussière, empêchant toute forme d'agriculture.

Et chose nouvelle pour moi, j'ai été séduite autant par la mise en pages, les couleurs que par l'histoire personnelle du photographe, pourtant intéressante par l'évolution du personnage. J'ai beaucoup aimé la présence de photographies réelles entre chaque chapitre, l'alternance des formats des vignettes, les couleurs, les belles représentations des différents personnages et surtout des enfants.
Une incursion réussie dans ce monde quasiment inconnue pour moi de la BD
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Aux États Unis , en 1937, on est encore sous le coup de la grande dépression de 1929. Certains états souffrent plus que d'autres, c'est le cas de la partie ouest de l'Oklahoma, cette bande de terre au nord du Texas (appelée panhandle , queue de poêle,) qui souffre d'une conjonction de calamités : Sécheresse, mauvaise gestion des terres ,sauterelles et lièvres , entrainant des nuages de poussières dévastateurs.
Pour montrer au pays la souffrance de ces populations, on décide d'envoyer sur place des photographes . John Clark est l'un d'eux . C'est son passage dans le "Dust Bowl" qui nous est narré.

Magnifique roman graphique , tant par son intérêt historique que par ses dessins , remarquables .
On comprend parfaitement la détresse des habitants du Dust Bowl, on perçoit les tensions raciales sur des terres où la famille et la santé sont les seuls vecteurs de vie.
Au delà des explications historiques en fin d'ouvrage , chaque chapitre ouvre sur une photo d'époque , où le sable semble annihiler toute tentative d'existence décente.
Le thème de la photo est ici très exploitée , avec une profonde réflexion sur son pouvoir .

Enfin , un petit mot sur le panhandle , cette queue de poêle à l'ouest de l'Oklahoma .
Le Texas a rejoint l'union en 1845 , alors qu'il était encore un état esclavagiste. Or , tout état au nord du 36 eme parallèle se devait d'abandonner l'esclavage pour adhérer à l'union , depuis un loi de 1820. le Texas s'est alors séparé de ce petit bout de terre au nord de son territoire . Longtemps appelé No man's land, il fut rattacher au début du 20 ème siècle à l'Oklahoma.
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Un dossier sous le bras, John Clark se précipite, dans les rues de Washington, pour être à l'heure à son rendez-vous. S'il vit à New York et travaille pour un journal local, il doit présenter ce jour-là quelques-unes de ses photos au dirigeant de la Farm Security Administration, un organisme gouvernemental qui a pour mission d'aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Aussi a-t-il besoin de photographes mobiles pour montrer aux yeux de l'Amérique ce qui se passe à la campagne. Au vu des clichés que Matt a apportés, le dirigeant l'engage. Sa première mission, basée dans l'Oklahoma, plus exactement dans le Panhandle, sera de montrer ce à quoi ressemble la vie dans le Dust Bowl, une région englobant une partie du Kansas, du Texas, du Nouveau-Mexique, du Colorado et le Panhandle, qui subit depuis des années des tempêtes de poussière. Des tempêtes qui s'aggravent et s'intensifient à cause de la sécheresse et qui rendent impossible toute activité agricole. Aussi les habitants migrent-ils, de plus en plus nombreux, vers la Californie. En acceptant cette mission, John ne s'imagine pas un seul instant combien sa vie et ses convictions allaient basculer...

Quel bel et émouvant album que nous propose Aimée de Jongh avec ces Jours de sable... L'auteure met en avant les conditions de vie des habitants du Dust Bowl qui subirent, durant les années 30, de terribles tempêtes de poussière. Des tempêtes qui mirent à mal aussi bien l'économie, l'agriculture que la vie des gens à proprement parler. Elle met aussi en avant le rôle essentiel, et pourtant faussé, de la photographie qui ne montre pas toujours la réalité. L'on ne voit pas le hors-cadre ni les éventuelles manipulations. C'est au travers du regard et de l'expérience faite sur le terrain du jeune John Clark que l'auteure met en lumière le pouvoir de la photographie. En effet, le jeune homme va, au fil des jours passés dans le Dust Bowl et au fil des rencontres, se rendre vraiment compte des tragédies, des malheurs et se poser de réelles questions sur son travail. Pour cet album, Aimée de Jongh, qui s'est rendue aux États-Unis et a effectué un long travail de recherche, nous offre un album dense, riche, réellement passionnant, pertinent et touchant. Graphiquement, elle donne magnifiquement à voir : ses planches de poussière sont suffocantes, les émotions perceptibles, le découpage intelligent, le trait élégant et les photos insérées saisissantes.
Un album magnifique et émouvant...
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Le Dust Bowl c'est cette tempête de poussière qui a frappé l'Oklahoma dans les années 30 sur environ une décennie. Des petits grains de poussière qui ont jeté sur la route des milliers de familles qui ne pouvaient plus cultiver leurs terres. Des travailleurs de la terre désormais sans métier, sans maison, sans avenir qui partent vers l'ouest, en Californie, vendre leur force de travail. Ceux qui restent n'ont plus rien, que de la poussière et du sable. La poussière ça n'a l'air de rien, mais ça s'insinue partout dans les plis de vos vêtements, dans vos maisons, dans l'air que vous respirez elle s'infiltre dans vos poumons et vous étouffe à petit feu. La poussière vous prive de lumière, d'eau, d'air, d'espoir et d'avenir. Elle vous affame, vous malmène, elle est insaisissable et partout. Passive, envahissante, redoutable et surtout implacable. Rien ne lui échappe. C'est un ennemi puissant qui ne se combat pas.

« J'ai appris combien la poussière diffère du sable. le sable est concret. On peut en sentir les grains quand ils glissent entre les doigts. La poussière est beaucoup plus fine. On ne peut pas en distinguer les particules. Etonnement la poussière semble se comporter comme de l'eau. Par conséquent le paysage d'ici ressemble à un océan secoué de vagues. Pour les gens du coin, de telles distinctions comptent peu. Ils doivent vivre avec ces deux fléaux…les nuits de poussière…et les jours de sable. »

Ces hommes et ces femmes jetés sur la mythique route 66 tentent d'échapper à ce fléau. Ils ont abandonné à la poussière tout ce qu'ils avaient mais d'autres sont restés. C'est eux que John CLARCKS est parti photographier pour le compte d'une organisation gouvernementale. Il faut montrer la misère pour espérer attendrir les décideurs et lever des fonds. Il faut montrer au monde l'enfer du Dust Bowl. Mais une fois sur place John va trouver bien plus que de la misère, car les plus grandes richesses se cachent parfois dans les lieux les plus démunis.

En cheminant avec John dans ces paysages apocalyptiques j'ai senti l'ombre de Steinbeck planer sur chaque image. J'ai eu le sentiment que Aimé de JONGH faisait revivre la famille JOAD, en tous cas leur souvenir a accompagné ma lecture de la première à la dernière page.

Des dessins magnifiques qui parlent d'eux-mêmes. Des pages entières sans un mot où tout est dit. Des visages qui disent la détermination, la fierté, l'épuisement, la colère, la combativité, la résignation, les joies simple, l'espoir.
Des visages d'enfants espiègles, attachants, de paysages désolés, du vent, de la poussière, du sable et au milieu de tout ça, la vie.
Des photos de l'époque et quelques pages sur le contexte historique complètent le tout.

Un sans-faute pour ce roman graphique d'une grande intensité, sans misérabilisme et qui étreint le coeur.

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critiques presse (11)
ActuaBD
17 janvier 2022
D'encre et de poussière... Aimée de Jongh nous invite à un sombre voyage au bout de la tempête, au cœur du fameux Dust Bowl qui frappe les plaines du centre des États-Unis à la fin des années 1930. Un subtil dialogue se noue alors entre la photographie et la bande dessinée, entre le 8e et le 9e Art. Un grand album !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
OuestFrance
02 novembre 2021
Récit puissant et mélancolique dans l’Amérique agricole dévastée par la Grande Dépression.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
BoDoi
02 août 2021
Pour brosser cette période et évoquer cette commande photographique d’un genre nouveau, l’autrice néerlandaise a choisi les voies de la fiction. Tout en restant réaliste et crédible, elle compose le portrait d’un jeune reporter au passé difficile, que la rencontre avec les fermiers en détresse va bousculer et faire grandir.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LaCroix
30 juin 2021
Le roman graphique saisissant d’Aimée de Jongh fait dialoguer bande dessinée et photographie pour raconter la tragédie américaine de la sécheresse du « Dust Bowl ».
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaTribuneDeGeneve
21 juin 2021
Aimée de Jongh signe un très beau roman graphique inspiré par des faits historiques.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
BDGest
09 juin 2021
L'autrice livre une réflexion particulièrement intéressante et très actuelle sur le poids des images et les conséquences catastrophiques laissées par la main de l'Homme.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
01 juin 2021
On ne peut qu'être touché par cet album qui ne laisse absolument pas indifférent ! Une des plus belles sorties du moment, indispensable !
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
31 mai 2021
Une descente aux enfers pour John Clark qui peu à peu va prendre conscience de son rôle, de celui de ses photos et en être à jamais marqué. Un ouvrage d’une rare intensité que signe Aimée De Jongh.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDZoom
28 mai 2021
Ce phénomène ravageur évoqué dans « Jours de sable » d’Aimée de Jongh touche une zone ovale surnommée « Dust Bowl » et met les agriculteurs dans une situation dramatique surtout au moment de la Grande Dépression. Un photographe est envoyé sur place pour recueillir des témoignages…
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
27 mai 2021
Au cours de son séjour, qui prend la forme d'un voyage initiatique, il devient ami avec une jeune femme, Betty. Grâce à elle, il prend conscience du drame humain provoqué par la crise économique. Mais il remet en question son rôle social et son travail de photographe...
Lire la critique sur le site : BDGest
BDGest
25 mai 2021
Entre fiction et récit historique, Jours de sable propose une œuvre dense au cœur d'une aventure poétique très « sableuse », cette dernière donnera très certainement envie à chacun de dépoussiérer un peu plus le sujet !
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
On parle toujours du pouvoir de la photo. "Une image en dit plus que mille mots."
Mais il ne faut pas oublier les limites de la photo.
Tous les domaines où elle échoue.
Il aura fallu ce voyage pour que je me rendre compte...
... à quel point la photographie est l'art...
... de la tromperie.
S'il me fallait décrire mon séjour dans le Dust Bowl...
... je parlerais de la douceur cinglante, quand le vent poussiéreux fouettait ma peau.
Je dirais à quel point on a l'impression de suffoquer à chaque inspiration, à cause de la poussière.
Je raconterais comment s'érode peu à peu l'âme humaine après des jours de sable.
Rien de tout cela ne peut être capté par un appareil.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai appris combien la poussière diffère du sable. Le sable est concret. On peut en sentir les grains quand ils glissent entre les doigts.
La poussière est beaucoup plus fine. On ne peut pas en distinguer les particules.
Étonnamment, la poussière semble se comporter... comme de l'eau.
Par conséquent, le paysage d'ici ressemble à un océan secouée de vagues.
Pour les gens du coin, de telles distinctions comptent peu. Ils doivent vivre avec ces deux fléaux...
... les nuits de poussière...
... et les jours de sable.
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𝑂𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜.
𝑈𝑛𝑒 𝑖𝑚𝑎𝑔𝑒 𝑒𝑛 𝑑𝑖𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑡𝑠.
𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑖𝑙 𝑛𝑒 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑜𝑢𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜.
𝑇𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑜𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑜𝑢̀ 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒́𝑐ℎ𝑜𝑢𝑒…
𝐴 𝑞𝑢𝑒𝑙 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑔𝑟𝑎𝑝ℎ𝑖𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑙’𝑎𝑟𝑡… 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑟𝑜𝑚𝑝𝑒𝑟𝑖𝑒.
Commenter  J’apprécie          20
Dans les années qui ont suivi, de plus en plus de fermiers se sont installés. Leur bétail a brouté toute l'herbe, jusqu'au dernier brin. Et ils ont labouré la terre de long en large. Si seulement ils avaient su ce que nous savons...
Vous voyez, c'est l'herbe qui donnait sa cohésion à la terre.
Une fois que l'herbe a été retirée, la couche supérieure de la terre a commencé à s'éparpiller dans l'air au moindre coup de vent. La poussière et le sable se sont mis à former d'épais nuages noirs.
C'est ainsi que le Dust Bowl est né.
Commenter  J’apprécie          70
- Ça été une de décision difficile à prendre. Nous vivons ici depuis des générations ...
... mais on ne peut plus rester .
Quand les tempêtes ont commencé, mon père a dit : "Faut pas s'inquiéter, la pluie va revenir"
"La poussière disparaîtra, et la récolte sera bonne parce que Dieu aura entendu nos prières !"
C'était il y a sept ans. Rien n'a changé.
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