Anabel, ex-taularde et anciennement infirmière jusqu'à son séjour en prison, travaille dans une boutique de piercings, tatouages, branding et autres délires extravagants. Elle n'est pas épanouie dans ce drôle de monde mais Brad, le gérant de la boutique, lui a ouvert gentiment les portes et lui a même prêté un appartement. Tous les midis, elle va manger dans un square, près de là, s'installe sur un banc et regarde autour d'elle. C'est là qu'elle rencontre Monsieur Jacob, un vieil homme, croque-mort de son état, extrêmement cultivé, un brin désuet et curieux. En effet, il décide de l'aborder et l'invite à déjeuner. Tous les midis, cela deviendra un rituel entre eux et Monsieur Jacob va finalement prendre Anabel sous son aile. Il l'aide à prendre son envol, quitter la boutique et finalement l'embaucher à ses côtés et l'héberge chez lui.
Ruderi est en taule depuis quarante ans. Vieil homme, il n'a que faire de toutes ces années perdues en prison et ce sont plus les psys qui s'inquiètent de sa future réinsertion, dont un qui se demande pourquoi cet homme paraît si détaché.
Oleg, lui, est un tueur à gages. Une étrange mission par une femme mystérieuse, à savoir suivre Ruderi dès sa sortie de prison lui est confiée. Même si ce n'est pas vraiment son boulot, il va s'acquitter de cette tâche, il faut dire que la récompense est plus qu'alléchante.
Quatre personnages qui vont se croiser dans bien d'étranges circonstances...
Jonquet ne fait pas, une nouvelle fois, dans la démesure! Avec une panoplie de personnages au passé douteux ou parfois terrifiant et aux moeurs étranges, avec des descriptions largement détaillées sur ce que l'on peut pratiquer sur les corps et avec une ambiance noire,
Ad vitam aeternam est un roman qui va bien au-delà de l'étrange. Jonquet a une manière vraiment particulière d'envisager l'avenir et cela peut faire froid dans le dos! Avec une écriture accrocheuse et directe, il nous livre un polar cru, efficace, cruel, fantastique et haletant.
Ad vitam aeternam... et plus si affinités!