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Critique de Pois0n


Pois0n
02 septembre 2018
Et voilà, le dernier tome de Pax paru chez nous...

A l'image du second volume, celui-ci reprend pile là où les choses s'étaient interrompues, soit dans une situation assez désespérée... du moins, juste le temps de conclure l''intrigue du grimm en bonne et due forme. Cette fois, le second chapitre est bel et bien refermé. Ceci dit, les deux frères n'auront pas vraiment le temps de souffler, puisqu'une autre créature rôde déjà à Mariefred.

Avec ses 221 pages, ce troisième tome est de loin le plus long, d'autant qu'il comporte bien moins de planches illustrées que les deux précédents. On était donc en droit de s'attendre à une histoire encore plus fouillée... eh bien non, râpé. Alors que les auteures rivalisaient jusque-là d'originalité, allant jusqu'à piocher dans les tréfonds obscurs du folklore pagan (le pieu d'infamie, souvenez-vous), cette fois-ci, on a droit à une classique histoire de fantôme. Sauce scandinave peut-être, mais ultra classique et prévisible quand même. Là où le second tome nous baladait bien gentiment, ici, la lecture se fait en ligne droite. Aucun mystère, on nous révèle l'identité de la créature presque illico, et à partir de là, tout est d'une simplicité incroyable. La série nous avait pourtant habitués à mieux... Heureusement, « classique » ne veut pas dire mal foutu, et les auteures sont toujours aussi douées pour ménager le suspense et doter leur récit d'une véritable atmosphère horrifique. C'est clairement ce qui vient sauver ce tome, pourvu d'une tension palpable et presque constante. Si la narration se focalise à nouveau davantage sur Alrik, celui-ci est (juste un peu, mais la différence est palpable !) moins hanté par ses démons et devient plus attachant que jamais. Viggo, quant à lui, a droit à de vrais moments de bravoure et devient peu à peu plus réfléchi, voire même carrément inspiré par moments ! Et puis, il y a ce chapitre d'un point de vue inattendu...

Du côté des thèmes annexes, le constat est en revanche bien plus mitigé : Simon et son détestable père sont moins présents pour pourrir la vie des deux frères, et la mère des garçons à peine évoquée. On retrouve en revanche la complicité d'Alrik et Viggo pour inventer des acronymes rigolos, ou la phobie de l'eau du premier. C'est toujours ça de pris. Quand aux autres personnages secondaires, ils sont pour ainsi dire aux abonnés absents. Des camarades de classe apparaissent, de même qu'une mystérieuse jeune fille aussi louche que douée pour faire perdre tous ses moyens au frère aîné... mais ça ne va pas plus loin. Au vu de la fin du tome, on devine certaines choses, mais l'on n'aura jamais de certitudes, puisque la série est, sauf miracle, arrêtée là chez nous.

De ce côté-là, on appréciera en revanche que ce volume ne se termine pas sur un cliffhanger comme les deux premiers, mais termine bien l'histoire du myling, sans rien laisser d'autre en suspens que le discret fil rouge de la série. de quoi ne pas être trop frustré, et finalement somme toute agréablement surpris. Peut-être reverra-t-on un jour Alrik, Viggo, Magnar et Estrid, mais au moins, si leur avenir est incertain, on ne les quitte pas en mauvaise posture.

Bref, Pax, c'était vachement chouette à lire.
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