AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 708 notes
Pourquoi le Seigneur de l'Ombre met-il tant d'empressement à vouloir capturer trois jeunes paysans, trois idiots ahuris (les propres termes de Nynaeve, la Sagesse du village) qui ne sont jamais sortis de leur trou situé au pays des deux rivières ? Pourquoi Moiraine, puissante et redoutée Aes Sedai assisté de Lan, son lige au regard impénétrable cherche-t-elle à délivrer ces trois nigauds des griffes des séides du Ténébreux ? Les yeux écarquillés à la découverte du monde, nos trois jeunes héros (Rand, Perrin et Mat) enchainent bévues et catastrophes quand il s'agit d'échapper à leurs poursuivants (Il s'était à moitié attendu à voir Thom apparaître, marchant à grandes enjambées et soufflant dans sa moustache pour les traiter d'insupportables créateurs d'ennuis). A la fin du premier tome, on a le début du début de l'explication de ce singulier acharnement. Je ne regrette vraiment pas d'avoir commencé ce classique de la Fantasy. Les personnages ont une telle personnalité, tout à la fois attachants et insupportables, naïfs et imaginatifs, qu'on a envie de les suivre dans cette histoire faîte de rebondissements parfois inattendus. Fait nouveau (mais je parle peut-être un peu vite, car je suis un vrai néophyte dans ce monde de la fantasy), les femmes jouent un rôle capital dans ce livre. Moiraine l'Aes Sedai et Nynaeve la Sagesse sont les deux personnages qui créent les évènements et font, par leur choix, progresser l'histoire. Bref ! Je suis prêt pour le second tome.

Commenter  J’apprécie          443
Je me suis attaqué à La roue du temps en sachant que c'était un défi. Une dizaine de tomes, un univers parmi les plus complexes. Ouf! le début, les premiers chapitres semblaient répondre à cette promesse car l'auteur Robert Jordan prend le temps nécessaire à installer ses personnes, les lieux, leur histoire, etc. Trop? Nan, un auteur de fantasy ne mettra jamais assez d'énergie à faire connaître son univers unique.

Toutefois, là est le problème : l'univers de la roue du temps est-il si unique? Les chapitres suivants m'ont donné une impression de déjà vu, je croyais relire le Seigneur des anneaux. En effet, dans une campagne idyllique, Emond's Field (the Shire), quatre amis, Rand, Egwene, Mat et Perrin (Frodo, Sam, Merry & Pippin) sont confrontés à des forces obscures et maléfiques. Sous les conseils d'une magicienne Moiraine (Gandalf), ils partent pour une ville éloignée (Rivendel). En chemin, ils sont pourchassés par des Trollocs et Myrddraals (des orcs et des Nazgûl) qui semblent obéir à un Seigneur de l'Ombre (Seigneur des Ténèbres). Je sais que c'est une très grande simplification. J'imagine déjà les amateurs de cette oeuvre me lancer des tomates et des insultes. Je sais aussi que, dans les chapitres et les tomes suivants, les divergences vont aller en augmentant au point que les deux histoires deviendront complètement différentes. L'univers de la roue du temps est aussi riche et profond que celui de J.R.R. Tolkien. Il faut seulement un peu ou beaucoup de patience pour s'en rendre compte.

Un autre élément qui m'amène à ne pas me montrer trop sévère à l'endroit de cette saga, c'est qu'elle a plus de trente ans. À l'époque de sa parution, elle était l'une des premières séries originales (et de qualité) à paraitre depuis le Seigneur des anneaux, l'oeuvre contre laquelle doivent se mesurer (injustement) toutes les autres. C'était un précurseur à sa façon, il est donc normal qu'il ait été ardu de s'éloigner du modèle.

Toutefois, pour revenir à ce premier tome ce premier livre m'a néanmoins déçu. Je n'ai pas trouvé les personnages si attachants, du moins, pas suffisamment pour m'attacher à leurs défauts ni à m'inquiéter de leurs infortunes. Peut-être étaient-ils trop nombreux trop tôt? Pour les grands adolescents campagnards que sont Rand, Mat et Perrin, c'est pardonnable. J'ai trouvé Egwene et Nynaeve insupportables. Quant à la magicienne et son « chevalier-servant » Thom, je les ai trouvés peu compétents. Ça augure mal.

Pour ce qui est des aventures que cette bande originale, il y a autant de positif que de négatif. le début est assez lent mais c'est normal. Pour tout dire, à part l'arrivée impromptue de Nynaeve, il y avait un bon mélange de découverte et de frousse. L'épisode dans la ville fantôme était particulièrement réussi. Puis, les choses se sont gâtées. La bande s'est retrouvée séparée en trois groupes distincts et les chapitres passés loin de certains d'entre eux nuisaient à la charge émotive. Comme je l'écrivais plus haut, je n'avais pas eu le temps de m'attacher à certains personnages donc leur sort m'importait peu : ça ne faisait que retarder le moment de rejoindre ceux qui comptaient à mes yeux. Pour ajouter à mon impatience, plusieurs de leurs péripéties me semblaient inutiles, apporter peu à l'intrigue en général. Que du temps perdu, ou presque. Je n'ai rien contre les pavés mais encore faut-il qu'ils vaillent la peine.

Et c'est là que la faiblesse de Robert Jordan se fait sentir. Si cet auteur démontre beaucoup de créativité, énormément même, car il parvient à faire visualiser à ses lecteurs son univers original et fantaisiste, il n'est pas le plus habile conteur. Sa plume est ordinaire, sinon à peine meilleure que la moyenne, selon moi. Les aventures qu'il fait vivre à ses personnages auraient pu être plus concises. J'y trouve trop de dialogues, trop d'actions secondaires qui n'apportent rien ou peu à l'intrigue. Quant à ses tentatives d'ajouter un peu de poésie, eh bien, c'est ce qu'elles sont : des tentatives.

Tout ceci étant dit, je vais poursuivre ma lecture de cette série. En effet, dans ma critique, je crois bien m'être attardé davantage sur les points négatifs (parce que, quand je repense à ce premier tome, c'est ce qui me vient d'abord en tête) mais j'y ai trouvé aussi du positif. Surtout, je sais que l'univers que propose Robert Jordan est inouï, que La roue du temps ne constitue qu'un pan d'une oeuvre magistrale, que les autres tomes sont supposés m'éblouir, m'épater, me renverser. J'espère ne pas être déçu.
Commenter  J’apprécie          354
Pour ma pioche d'août, Patience82 m'a choisi un livre que je souhaitait découvrir depuis longtemps, celui-ci étant considéré comme un classique de la fantasy...en l'occurrence « La roue du temps ». Bon je vous dirais que je n'ai acheté que le premier tome, comme on dit le premier tome de la découverte.
« C'est la Nuit de l'Hiver dans la contrée de Deux-Rivières et, en ce soir de fête, l'excitation des villageois est à son comble. C'est alors qu'arrivent trois étrangers comme le jeune Rand et ses amis d'enfance Mat et Perrin n'en avaient jamais vu : une dame noble et fascinante nommée Moiraine, son robuste compagnon et un trouvère. de quoi leur faire oublier ce cavalier sombre et sinistre aperçu dans les bois, dont la cape ne bougeait pas en plein vent... Mais, quand une horde de monstres sanguinaires déferle et met le village à feu et à sang, la mystérieuse Moiraine devine qu'ils recherchaient quelqu'un : pour les trois amis l'heure est venue de partir. Car la Roue du Temps interdit aux jeunes gens de flâner trop longtemps sur les routes du destin.. »
Je suis un un peu mitigée quant à mon avis. L'histoire a tous les ingrédients pour me plaire. J'ai déjà lu pas mal d'histoire de fantasy comme Eddings, Feist, pas Tolkien il est vrai, mais j'ai vu le film « Le seigneur des anneaux » il est vrai qu'il y de multiples ressemblances, le bien, le mal, le ténébreux, de jeunes gens pleins d'allant et de courage. Des guides qui les prennent en charge pour les mener vers leur destinée.
Ce qui est dommage je trouve à la lecture de ce livre, c'est qu'il n'y a pas de fluidité dans l'écriture, je dirais même un peu brouillon. Et pourtant il y a de bon moments même dans certaines descriptions. Les personnages sont prometteurs, mais il y a trop de longueurs dans les cheminement de nos héros. J'ai lu que cela viendrait de la traduction de l'époque, et qu'il vaut mieux le lire en anglais, mais voilà je ne maîtrise pas du tout la langue de Shakespeare.
Si je continue dans la lecture de cette saga, je me connais, je vais passer en diagonales certaines pages qui me sembleront trop redondantes. Je m'y risquerai peu-être quand même, rien que pour en connaître un peu plus sur la destinée de nos jeunes héros et de leurs compagnons.
Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée, au contraire, je l'ai lu assez rapidement. Mais je ne pense pas que je vais me précipiter sur le deuxième tome. A l'occasion peut-être, on verra...

Commenter  J’apprécie          290
Robert Jordan dès ce premier tome nous démontre qu'il va nous entrainer dans une aventure somme toute très prenante.

Son style d'écriture nous entraine complètement dans l'histoire et son univers fantasy si varié et parfois complexe. Ses descriptions et ses présentations des personnages et des lieux sont de qualités et soignés et de fait, malgré leur multitude on s'y retrouve aisément.

Quand à l'histoire, l'auteur parsème dès le premier tome des éléments qui au début nous paraissent anodins, mais qui vont au fur et à mesure crescendo pour nous plonger dans l'action. Même s'il est vrai qu'il faut tout de même une centaine de pages pour y arriver. On commence calmement pour plonger dans des rebondissements plus que plaisants.
Mais cela nous permet dans le même temps de bien connaître les personnages que nous suivrons tout au long de cette histoire.

Justement pour ce qui est des personnages, je les ai tous trouvés intéressants car je pense après ma lecture qu'ils vont vraiment tous joué un rôle important à leur manière. Il est vrai que l'on peut facilement faire des comparaisons avec les héros de Tolkien (surement une influence pour robert Jordan). Mais l'on sent dès la fin du livre que l'auteur va s'en éloigner pour sa propre histoire.
J'ai en outre beaucoup aimé l'idée que dans son monde les femmes tiennent des rôles très importants au sein de leurs communautés : le cercle des femmes dans le village de Rand, les AES SADAI (sortes de magiciennes) craintes par les hommes surtout.

Je suis très contente de m'être plonger dans cette saga qui promet des combats, de l'amitié, de la magie, des créatures ténébreuses, des rebondissements... pour vivre mon aventure dans cette Roue du temps.
Commenter  J’apprécie          250
Des fois, sans trop le savoir, alors que l'on veut juste aborder une longue série de fantasy, histoire de voir ce que c'est, eh bien... sans trop le savoir donc, on plonge droit dans le filet d'une bonne vingtaine de tomes, alors même que la série n'a pas encore de fin ! Il y a des fois comme ça où on se demande si on aurait pas dû s'abstenir !

Le premier tome de cette saga ô combien particulière et si peu comparable nous offre un départ somme toute très classique du genre heroic fantasy. Un village paisible avec des héros qui ne sont pas encore conscients de leur réalité, un ou deux guides spirituels, une menace fantôme qui se matérialise progressivement dans le récit, l'obligation de prendre la route... : cela ne rappellerait-il pas le modèle du genre qu'est le Seigneur des Anneaux ? À l'évidence oui, et Robert Jordan ne s'en cachait pas car le but était d'aller voir après ce qui se passait et ce qui tourmentait ces jeunes héros aussi frêles qu'inexpérimentés.
De plus, on se rend rapidement que cette saga montre un attachement particulier à détailler parfaitement les émotions et la psychologie de chaque personnage ou presque, ce qui laisse toujours augurer de bonnes choses pour la suite. de même, les promesses sont intéressantes concernant de futures explications sur les Aes Sedai, les Réprouvés et tout l'univers créé ici : l'originalité prend finalement le pas sur le reste et c'est ce qui donne tout son attrait à son premier tome.

Une bonne mise en bouche, une entrée en matière de qualité dans un monde tourmenté qui se laisse découvrir avec envie et qui promet de bien belles épopées au cours des vingt-huit tomes (publication française oblige... comparés aux quatorze tomes originaux) qui sont prévus.
Commenter  J’apprécie          180
J'ai fini aujourd'hui le premier volet de "La Roue du Temps", ce cycle considéré par beaucoup comme un cycle incontournable de la fantasy... et j'espère que la suite me plaira davantage que ce premier volume, qui, s'il a été certes distrayant, n'a pas su m'enchanter.
J'ai du mal à être véritablement happé par ce premier volume du cycle de Robert Jordan ; il ne m'a pas paru mauvais, mais il m'a paru relativement quelconque et j'ai du mal à avoir un véritable enthousiasme, autour de ce roman.
Entendons-nous bien : je ne le déteste pas ; j'ai fait des lectures bien plus désagréables ; ce roman demeure relativement divertissant, mais... je ne peux m'empêcher de le trouver très quelconque. Pis encore, non seulement je ne suis pas très enthousiasmé, mais, qui plus est, mon enthousiasme a baissé, au fur et à mesure de la découverte du texte ; autant, le début (le premier quart du roman, environ), m'a plutôt plu ; bien que très classique, il a, à mon sens, au moins la qualité d'être captivant et de créer des mystères intéressants. Mais, la suite du roman, m'a semblé, sans être inintéressante, de moins en moins captivante ; j'ai eu l'impression d'un enchaînement constant de péripéties superflues et d'autant plus ennuyeuses, que l'impression qu'elles m'ont causé est celle de péripéties qu'on passe, mais qui ne marquent pas, changent finalement peu le cours de l'histoire et le statu quo, ne comportent pas de révélations et finalement, encombrent le roman. Ce n'est, peut-être, qu'une impression, mais toujours est-il que j'ai vraiment du mal à me passionner pour ces péripéties, surtout que les personnages ne me semble pas particulièrement intéressants ou attachants ; je ne les trouve pas très travaillés : leur personnalité et leur histoire, nous sont généralement peu connues (et ceux dont l'histoire nous est connue, sont justement ceux dont l'histoire est peu intéressante) et si, je peux comprendre que l'auteur souhaite ne divulguer des éléments supplémentaires sur l'histoire de ces personnages qu'ultérieurement, dans les prochains volumes (et ce n'est pas un défaut que de garder et créer des mystères, bien au contraire), je ne peux m'empêcher de penser qu'il eut fallu trouver quelque chose de plus pour que ces personnages, me semblent vraiment intéressants et attachants ; à vrai dire, tous m'indiffèrent.
En outre, bien que je sache que ce roman a été écrit en 1990, qu'il était sans doute, à l'époque, un pionnier du genre, il me semble avoir aujourd'hui, une désagréable impression de déjà-lu ; la quête des personnages, leur histoire, de nombreux éléments de l'univers, me rappellent d'autres histoires de fantasy. Pourtant, il y a bien quelques éléments, qui me semble plutôt original et intéressant-notamment l'élément qui donne son titre au cycle-la Roue du Temps-, mais ces derniers sont plutôt secondaires, dans l'intrigue de ce premier opus (j'espère de tout coeur, qu'on en apprendra plus à leur sujet, dans les tomes suivants).
Il faut ajouter à cela une écriture qui, dans la traduction que j'ai découverte, si elle n'est pas particulièrement mauvaise, ne m'a pas parue très inspirée-excepté à certains rares moments.
Et finalement, le résultat de tous ses facteurs, est que moi, qui était pourtant tellement enthousiaste, à l'idée de découvrir ce grand classique de la fantasy, me retrouve un peu déconfit, et haussant les épaules en me disant : "Tout ça pour ça ?"
Pourtant, tout n'est pas mauvais, dans ce premier volet, loin de là ; j'ai déjà dit que certains éléments de l'univers, était intéressant ; je le répète ; le premier volet de "La Roue du Temps", demeure divertissant ; je n'ai pas passé un moment complètement mauvais, en le lisant ; j'ai été distrait, mais il en faudra bien plus pour que je soit vraiment emporté par les tomes suivants de la série de Robert Jordan.
Commenter  J’apprécie          172
La Roue du Temps m'attire déjà depuis de nombreuses années. Tentation repoussée par d'autres lectures, trop de tomes, et autres arguments convaincants. Quand le hasard - ou le Destin mû par la Roue, qui sait? - met à ma portée les vingt-deux volumes de la série sous mon nez, dans la Boîte à Livres, et en bon état, impossible cette fois-ci de résister! Bref, tout ça pour dire que j'ai entamé le cycle de Robert Jordan après tant d'années d'atermoiements et semi-oubli.

Dans presque toutes les grandes sagas fantasy, le premier tome consiste en une mise en place des divers éléments et personnages. La Roue du Temps ne fait pas exception à cette quasi règle d'or. le prologue prend certes un peu par surprise et perd le lecteur avec des termes propres à l'univers de la Roue. Les premiers chapitres n'aident pas plus à comprendre et rajoutent même d'autres vocables et us inconnus. Qu'à cela ne tienne, je me doute bien que des explications seront fournis si je sais faire preuve de patience. Et oui, il n'y a pas que les personnages fantasy à être mis à l'épreuve pendant un cycle; le lecteur aussi. Avec l'espoir que le cheminement en valait la peine...

De ce que j'ai vu par ce tome préliminaire, l'intrigue ne semble pas briller d'une ardente originalité. Il y a un affreux grand méchant au nom qu'il ne faut pas prononcer. A la place, on le dénomme à contrecoeur le Ténébreux. Là non plus, on ne déroge pas aux qualificatifs du genre. Ledit Ténébreux et ses séides sont retenus enchaînés dans la montagne septentrionale de Shayol Ghul, dans les terres maudites connues comme La Grande Dévastation. Tout un programme toponymique qui fleure bon le lieu de détention de Melkor dans le Silmarillion de Tolkien. Difficile de passer outre l'héritage du père de Frodon et compagnie. On retrouve divers éléments d'inspiration Tolkiennesque ici. Notamment les créatures malfaisantes qui font beaucoup penser aux Orcs et aux Cavaliers Noirs.

D'autres caractéristiques appartiennent au genre même de la fantasy: magie, légendes et prophéties, épée censée n'être retirée de son socle que par son destinataire par-delà les siècles (Arthur? C'est toi?), etc. Rien de bien novateur dans tout ça. A force de publications depuis quelques décennies, difficile de se renouveler. Concernant la magie, elle passe par le recours à une Source unique mais bipartite. Elle comporte une entité masculine et une féminine. L'originalité de Jordan est que l'utilisation de cette essence rend fou les hommes à plus ou moins brève échéance et tue les femmes qui s'y essaient sans avoir appris à canaliser le Pouvoir Unique. le premier tome ne révèle bien sûr pas tous les secrets liés à cette Source et, quelque part, c'est surtout cette partie mystérieuse qui me donne envie de poursuivre l'aventure. Autre point positif: contrairement à nombre de fresques, les femmes ici jouent un rôle important. Un ordre féminin tient d'ailleurs visiblement une place de premier ordre dans l'échiquier de la Roue.

Venons-en aux personnages. Les héros sans le savoir ont vécu jusque là dans un village tranquille, entre les travaux de la ferme et la chasse dans les bois. Ces jeunes gens ont toujours rêvé d'aventures avec un A majuscule, de gloire au-delà des périls, rêves tirés des contes de ménestrels. le quotidien normal de paysans en paix. Quand l'étrange et l'aventure viennent pour de bon frapper à leur porte, la réalité prend une saveur toute différente et nettement moins délectable que leurs fantasmes adolescents. Mais le Destin fait qu'il faut bien y aller.
Quoique jeunes adultes, les trois membres masculins donnent des envies de leur coller des claques derrière la tête. Ils sont immatures et m'ont à plus d'une occasion agacée par leur manque de cohérence et de discernement.

L'intrigue en elle-même de ce premier volume consiste principalement en un voyage vers l'ouest, avec les difficultés inhérentes au périple et quelques bagarres bien senties.

En conclusion, cette plongée dans la série de la Roue du Temps ne soulève pas en moi un enthousiasme exacerbé, on l'aura compris. Mais pas non plus un rejet total et définitif. L'écriture, sans être exceptionnel, se révèle correcte et plutôt plaisante à lire. Je pense donc poursuivre ma lecture, quoique sans doute pas d'affilée. Je voudrais en apprendre un peu plus sur cet univers fantastico-médiéval et sur ce qui va se passer. A suivre donc avec au moins le tome deux.
Commenter  J’apprécie          132
A l'occasion de la sortie de l'adaptation en série de la Roue du Temps, je me suis lancé dans une énième relecture de la saga de Robert Jordan. Oeuvre de l'auteur qu'il rédigea jusqu'à la fin de sa vie, elle est pour moi l'une des plus marquantes de la Fantasy.

Ce premier tome pose les bases de l'histoire : nos jeunes et moins jeunes protagonistes (Rand, Perrin, Mat, Egwene, Nynaeve, Moiraine et Lan), le principal antagoniste (Voldemort) (Ok, le Ténébreux) et ses suppôts, ainsi que la quête initiale (empêcher le Ténébreux de s'emparer du Dragon Réincarné et le faire basculer dans le DARK, comme moi quand on pique des frites dans mon assiette).

On découvre dans ce tome les qualités et les défauts qui font toute la saveur de ce qu'est la Roue du Temps. Robert Jordan est un fanatique des longues descriptions : l'ensemble de la première partie, qui se passe au Champ d'Emond, en est témoin. On se retrouve avec une description minutieuse et précise de chaque environnement, chaque bâtiment, des costumes ou des comportements des personnages, même secondaires, sur des pages et des pages. Il paraît même dans le milieu que c'est lui qui a scénarisé certains épisodes de Pokémon et des éternels Olive et Tom, preuve en est qu'ils parcourent 100 m de terrain en 20 minutes. Ah bah, ils suivent la méthode Jordan à la lettre. Personnellement, ces descriptions longues donnent à manger à l'imagination. L'immersion dans ce monde et la fascination pour telle sombre auberge ou tel arbre tordu n'en est que plus grande, mais ça peut en fatiguer plus d'un et c'est compréhensible aussi.

Les personnages de Jordan émergent à chaque coin de page et chacun d'entre eux avec sa personnalité propre, ses ambitions et ses peurs. Ce que j'aime particulièrement dans l'écriture de ces personnages, c'est leur vie intérieure. Les pensées de Rand quand il ramène son père, blessé, vers le village, les doutes des personnages vis à vis de Moiraine et de sa quête. Ou encore ces drôles de moments quand Perrin, un de nos trois candidats à la présidentielle de 998 de la Nouvelle Ère, pense que Mat ou Rand comprend mieux les femmes que lui, mais en vérité, ses compères pensent également la même chose.

Les trames lancées dans cette première partie de premier tome sont nombreuses et vont impacter la suite : l'ascendance de Rand, le discours de Moiraine et le changement d'état d'esprit des habitants du Champ d'Emond, les Trollocs et Myrddraals qui popent un peu partout sans explication, les prophéties du dragon, Ba'alzamon et ses yeux révolver, les Blancs manteaux, la dague, la Voie de la Feuille, les Perdus et les Aiels, la tour de métal vue de l'Écume. Tout va taper à court, moyen ou long terme. C'est d'un génie.

La vie faisant, j'ai fini ce tome 1-1 bien après le dernier épisode, ce qui permet d'apprécier les modifications de trajectoires opérées par le showrunner, d'être d'accord ou non avec ce qui a été décidé. Au moins, dans la série, les Blancs Manteaux servent à quelque chose.

Bon, la Roue du Temps est et reste pour moi l'une des meilleures sagas de fantasy, avec ses nombreuses qualités narratives et ses quelques défauts d'écriture. Quoiqu'il en soit, une fois le pied mis de ce côté-ci de l'Échine du Monde, peu d'entre nous repartirons et nombreux préféreront s'en aller sur les chemins, sur les traces de la Grande Quête du Cor.
Commenter  J’apprécie          112
La fantasy se réinvente beaucoup ces dernières années. Bien que j'apprécie le vent de fraîcheur que ça apporte au genre, il m'est revenu l'envie dernièrement de parcourir une histoire « à l'ancienne ». Et me voici lancé dans la Roue du temps, qui, si elle me plaît, me fournira une vingtaine de tomes supplémentaires.

L'histoire, comme attendu, est assez classique : un jeune homme vivant paisiblement dans une campagne perdue avec pour seul horizon de reprendre l'exploitation familiale, est tiré de sa vie tranquille pour sauver le royaume. le jeune homme ne connaissant rien du monde, il faut tout lui expliquer, ce qui permet de décrire l'univers au lecteur au compte-goutte.

On note tout de suite une grosse inspiration du Seigneur des Anneaux : les trollocs ressemblent dans leur comportement aux Orques, le Ténébreux à Sauron et des bouts de récits sont des allusions évidentes à la célèbre trilogie. Si l'histoire est différente, le cadre est toutefois familier.

Ne prenons toutefois pas la Roue du Temps pour une pâle copie de son illustre prédécesseur. Les différences sautent aussi aux yeux : déjà, les femmes ont un vrai rôle – autre que de tomber amoureuses du héros principal. La magie a deux versants, tel le yin et le yang, et le côté féminin doit équilibrer le côté masculin. On croisera autant de prêtresses aux grands pouvoirs dans les villes que des Conseils des Femmes dans les petits villages de campagne. D'ailleurs, dans ce premier tome, ce sont les femmes qui semblent avoir les cartes en main, les héros masculins faisant de leur mieux pour se faire une place dans l'espace qu'on leur laisse. le monde décrit a l'air également très riche : dans ce premier tome, on n'en finit plus de découvrir de nouveaux peuples, au but très éloigné de celui de nos héros, des nouveaux lieux, des nouveaux mythes, qui vont, on le sent, avoir un impact direct sur la suite de l'histoire.

Ce premier tome est plutôt réussi : même si le synopsis est simple, et que son intrigue principale (=fuir) l'est aussi, l'auteur nous apprend, sans que l'on y prenne garde, une tonne de choses sur l'univers dans lequel on va évoluer pour vingt tomes supplémentaires, soit par des informations géographique, politiques ou historiques directes, soit par des ressentis subtils. Il ne reste plus qu'à transformer l'essai dans les volumes suivants !
Commenter  J’apprécie          102
Un ami m'a vivement conseillé cette série. Je me suis procurée les premiers tomes et les ai lus les uns à la suite des autres sans presque reprendre mon souffle. Après avoir lu les 4 premiers, je me suis enfin demandé combien il y avait de tomes en tout ... Et là ... Malheureuse ... j'ai appris qu'il devait y en avoir 24, qu'il en restait une petite dizaine à écrire, encore plus à traduire et que l'auteur était atteint d'une grave maladie qui ferait qu'il ne pourrait certainement pas aller jusqu'au bout de son histoire ...
Cependant, l'histoire m'avait complètement captivée et je n'ai pas pu faire autre chose que de poursuivre. C'était il y a 6 ans et depuis, je patiente pour lire les deux tomes qui sont traduits chaque année et publiés aux éditions fleuve noir (et c'est très difficile mais quand même moins que de lire les livres en anglais - j'ai essayé).
c'est donc avec beaucoup de plaisir que je reprends cette série au tout début sachant tout ce que je vais relire.
La première fois que j'ai lu ce livre, j'ai été déroutée par le prologue. Il me semblait n'avoir ni queue ni tête. Les personnages avaient plusieurs noms et les lieux m'étaient forcément inconnus. Ensuite est venue l'histoire et à partir de ce moment là j'ai été sous le charme de la roue du temps.
L'histoire commence dans un petit village perdu où jamais rien ne se passe. On découvre les trois jeunes hommes et les deux jeunes femmes qui vont être le fil conducteur de cette fresque. On fait la connaissance également de Moiraine et de Lan qui sont venus en repérage dans ce village. Finalement l'histoire s'accélère et nous voilà partis pour de nombreuses pages d'aventure qui feront notre plaisir.
J'ai tout de suite adhéré au style de Robert Jordan. Son écriture est un délice. Il y a des descriptions mais sans toutefois y avoir d'abus. L'action est présente, peut-être pas forcément au tout début, mais il faut se rappeler que c'est un tome d'introduction et que ce tome lui-même n'est que la moitié du tome d'introduction de la version d'origine (chaque livre américain est publié en français en 2 tomes distincts).
J'aime beaucoup l'antagonisme des Aes Sedai : les légendes les associent au désastre tandis que Moiraine prétend vouloir vaincre les ténèbres. Qui croire ? Il faudra lire la suite pour, peut-être, avoir un début de réponse ... ou non !
Lien : http://lefso.blogspot.com/20..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (2656) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2487 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..