Bon cinquième tome, même si j'ai eu quelques déceptions. le titre original, avant découpage en deux, est « le Dragon Réincarné », donc on est en droit de s'attendre à suivre l'avènement du Dragon (mon personnage favori jusqu'ici)… qui s'avère finalement être le grand absent de ce tome. Certes, on se concentre sur des d'autres personnages principaux, Perrin, Matt, et ces demoiselles futures Aes Sedai, Nynaeve, Egwene et Elayne, mais ce n'est à mon gout pas suffisant, car on a des preuves qu'il se passe des choses du côté de Rand, et on risque de le retrouver complètement différent par la suite.
J'aime toujours autant Nynaeve et Elayne, et si les intrigues de la Tour Blanche prennent de l'ampleur, je ne les ai pas pleinement appréciées, et ce probablement à cause du personnage d'Egwene, que je trouve particulièrement déplaisant. Je sais bien que c'est un personnage important, auquel on risque d'avoir affaire jusqu'à la fin… mais pour moi c'est une petite gourde arrogante, irréfléchie et bornée, qui ne perd pas une occasion de se taire et qui n'apprend pas de ses erreurs (alors qu'elle claironne elle-même que l'un de ses points forts est de savoir quand elle se comporte bêtement…). On aurait pu croire que les événements avec les damanes l'auraient fait grandir, mais pas du tout. Quand à Matt, deuxième personnage approfondi dans ce tome, s'il est un peu moins agaçant, je trouve qu'il est très égoïste, centré sur lui même, immature, et n'a aucune gratitude pour ses sauveuses. Enfin arrive Perrin, le pauvre, resté seul avec Moiraine… j'aime bien ce personnage. Cependant, je trouve que Matt et Perrin, même si ce dernier décide de suivre Rand, avec beaucoup de mauvaise volonté, n'ont pas un comportement très exemplaire avec Rand, toujours à remettre en question leur amitié avec lui, alors qu'il n'a rien fait de mal, rien demandé, et que son sort futur m'inspire plutôt de la pitié et de la compassion… comme quoi, les préjugés sur les hommes qui peuvent utiliser le Pouvoir ont un impact très important dans cette histoire. Bref, Rand reste mon chouchou, alors j'espère vraiment le voir dans la seconde moitié !
Les personnages de Gawyn et Galad apparaissent encore une fois en coup de vent. La majeure partie de ce qu'on sait sur eux vient d'Elayne, qui décrit notamment Galad comme étant un caractère extrême, qui idéalise la justice et le « plus grand bien ». Ces termes me font penser aux capes blanches. Si un prince comme lui se faisait embobiner par les Fils de la Lumière, ça pourrait faire beaucoup de dégâts…
On retrouve bien sûr tout un tas d'autres personnages principaux et secondaires : Moiraine, Lan, Min, Verin, Elaida, Anaya, la Chaire d'Amyrlin… et je pense qu'on ne fait que commencer, le nombre de personnages va probablement aller en augmentant.
Suite aux révélations de ce tome, je me pose pas mal de questions : que se passerait il si avant la dernière bataille, Matt était converti en suppôt des ténèbres ? Dans ce cas de figure, s'il souffle dans le Cor, les anciens héros seront-ils du côté du Ténébreux ? Que se passe-t-il entre les Capes Blanches et la reine Morgase ? Comment Rand et Moiraine arriver ont-ils à récupérer Callandor et à faire tomber la Pierre de Tear ? Qui mijotent les treize Aes Sedai renégates parties pour Tear ? Visent-Elle Rand, ou les trois Acceptées ? Et surtout, que manigance Lanfear, qu'on aperçoit plusieurs fois, en train d'influencer ou de prendre contact avec à peut près tous les personnages principaux ?
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Ce livre étant artificiellement scindé en deux parties, mon commentaire couvre les tomes 5 et 6 qui correspondent au Tome 3 original.
À la fin du tome précédent Rand a été obligé de se rendre à l'évidence, il est bien le Dragon réincarné et il a déployé sa bannière lors d'une bataille épique où le Cor de Valère a sonné, mais maintenant il va falloir continuer la lutte et nos héros font une pose dans la montagne pendant l'hiver afin de déterminer les actions à mener.
Mais Rand apprenant que tant de gens périssent pour sa cause décide d'agir et il s'enfuie seul pour prendre la route de la fabuleuse cité de Tear. où il doit trouver Callandor, l'épée légendaire que seul le Dragon saurait saisir, mais en cours de route il est de plus sujet à des rêves trop réels et envahissants, serait-ce le début de la folie ? Nos héros vont devoir partir à sa poursuite mais il n'est pas si facile de le rattraper …
Dans ce livre, si la présence de Rand, le Dragon, s'impose en arrière plan, il est de fait peu présent dans le récit, une occasion de mettre l'accent sur les autres personnages masculins et féminins, avec toujours cette opposition entre les sexes assez caricaturale.
Perrin, s'il est toujours en lutte avec son aspect lupin, va cependant devoir composer avec les "rêves des loups", décidément les rêves prennent de l'importance dans l'action et plusieurs de nos amis vont y être sensibles et devoir en tenir compte. le récit va donc surtout être mené sous l'angle de vision de Perrin, ainsi que de Mat, dont dépend maintenant le Cor de Valère et d'Egwene et des autres jeunes femmes qui trouvent des occasions de penser romance et crêpage de chignon, Moiraine, elle, perd de l'importance,récoltant les fruits de son attitude antérieure. Nous aurons aussi un aperçu des intentions réelles des capes blanches qui ne reculent devant aucune cruauté et sont eux aussi noyautés par le Mal, nous visiterons Tar Valon où Min rendra quelques services à la matriarche, et nous croiseront le chemin des Aiels et des Réprouvés qui chacun de leur côté vont prendre de l'importance, petit à petit nous avançons vers le dénouement …
Ce volume suit une structure éprouvée qui semble vouloir se maintenir pour toute la série, un éclatement des groupes avec des narrations entremêlées dans des cadres différents, ceci sans précipitation, pour arriver jusqu'au bref final qui termine le livre en apothéose et marquant une étape dans l'évolution du dragon …
La lecture est agréable, c'est de la fantasy assez convenue mais pour peu qu'on accepte les quelques longueurs et aspects assez mièvres, la qualité de l'écriture nous offrira un agréable moment de détente …
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Après 5 tome, je me sens finalement à l'aise avec cette histoire. Je sais pratiquement toujours qui est qui, qui fait quoi et où. Bon évidemment, je ne sais toujours pas bien où cette histoire nous mène avec le tissage de la roue du temps, mais je me doute fortement d'un grand affrontement final entre les vrais gentils et les vrais méchants.
J'aime beaucoup un aspect légèrement "secondaire" de cette histoire, et c'est le parcours d'un des personnages principaux. Il a une affinité avec les loups, que je lui envie à chaque fois qu'un passage l'évoque. Lui par contre, n'en veut pas trop. Ce sont pourtant bel et bien ces passages qui me passionnent le plus, surtout lorsqu'ils sont couplés avec les "rêves" d'un autre personnage secondaire. Un monde (bien réel) mais accessible qu'en rêve, ça a de la gueule non ?
J'embraye avec le tome 6, seconde moitié d'un seul et même tome entamé par le 5.
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Un tome intéressant qui met en valeur d'autres personnages et d'autres intrigues.
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Vue de plus près, il ne s’agissait pas vraiment d’une épée. Entièrement en verre, ou peut-être en cristal, la poignée, la garde et la lame reflétaient la lumière en une myriade de lucioles éblouissantes.
Perrin approcha et tendit la main, comme il le faisait à chaque occasion. Il s’en souvenait très clairement, comme d’un geste quotidien banal. Alors que la poignée tournait lentement à hauteur de ses yeux, si facile à atteindre, sa main, à moins d’un pied de l’arme, s’immobilisa dans l’air comme si elle venait de rencontrer un mur.
Le phénomène se produisit, comme d’habitude. Perrin poussa de toutes ses forces, mais il aurait tout aussi bien pu tenter de traverser un véritable mur. À portée de main, brillant de tous ses feux, l’épée lui était aussi inaccessible que si un océan entier l’en avait séparé.
Callandor.
Perrin n’aurait su dire si ce murmure était venu de l’intérieur de sa tête ou de l’extérieur. Quoi qu’il en soit, il sembla se répercuter de colonne en colonne, doux comme une brise, mais présent partout en même temps.
Ce qui venait d’arriver était nouveau. Il n’y avait jamais rien eu de tel, de près ou de loin.
— Rand, que… ? commença Perrin.
— C’est là en permanence. Et ça m’appelle. Et ça tire comme une longe… Le saidin, Perrin. La moitié masculine de la Source Authentique. Parfois, je ne peux pas m’empêcher de me laisser attirer, et… (Rand tendit un bras, referma la main sur quelque proie invisible puis baissa les yeux sur son poing fermé.) Je sens la souillure avant même de toucher le saidin. La marque du Ténébreux, comme un fin rideau de malfaisance qui essaie d’occulter la Lumière. Ça me retourne l’estomac, mais je ne peux pas m’empêcher de continuer… Parfois, j’essaie de saisir le Pouvoir, et ça revient à vouloir capturer de l’air. Que deviendrons-nous si ça m’arrive durant l’Ultime Bataille ? Imagine que ma main se referme sur le néant…
— Ce coup-ci, en tout cas, elle a bel et bien saisi quelque chose… Qu’avais-tu donc en tête ?
Et n'oublie pas: si une femme veut un héros, elle le veut aujourd'hui, pas demain ou dans une semaine.
Revenant à des préoccupations plus pressantes, il récapitula mentalement tous les augures qui annonçaient un désastre. Le conflit entre le Tarabon et l’Arad Doman, la guerre civile qui faisait rage au Cairhien, la poussée de fièvre martiale que subissaient Tear et l’Illian – de vieux ennemis s’il en était… Ces divers affrontements ne signifiaient peut-être rien, pris individuellement – après tout, les hommes étaient belliqueux par nature – mais ils se présentaient tous en même temps, et ça n’avait rien d’habituel.
The Wheel of Time turns, and Ages come and pass, leaving memories that become legend. Legend fades to myth, and even myth is long forgotten when the Age that gave it birth comes again. In one Age, called the Third Age by some, an Age yet to come, an Age long past a wind rose [...] The wind was not the beginning. There are neither beginnings nor endings to the turning of the Wheel of Time. But it was a beginning.
La Roue du Temps - Bande-annonce officielle | Prime Video