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Critique de Apikrus


Selon Paul Jorion, l'humanité est sur le point de disparaître. Cette disparition est inéluctable compte tenu du mode de fonctionnement de nos sociétés (capitalistes), et de la nature humaine elle-même.
Le propos de cet ouvrage m'a en partie rappelé celui d'Arthur Koestler dans 'Janus', dont Jorion reprend même certaines thèses.
Les thématiques traitées ici sont diverses : économie, philosophie, sociologie, et psychologie. Ceci contribue à la richesse de cet essai mais l'auteur s'égare parfois dans des considérations sans rapport direct avec le sujet traité et le propos perd alors beaucoup en clarté.

Je partage la prévision de l'auteur sur la disparition future de l'humanité (ne serait-ce que parce que l'espèce évolue), mais pas sa vision catastrophiste du phénomène ni le calendrier qui en découle. Jorion parie en effet sur une extinction imminente, suite à des changements catastrophiques. Certes l'accroissement de la population humaine et des modes de vie entraînent des changements d'environnement catastrophiques. Le réchauffement climatique, les risques de catastrophes nucléaires - d'origine civile ou militaire - sont des menaces réelles. Jorion semble cependant oublier la capacité de l'espèce humaine à s'adapter aux milieux qu'il occupe, des déserts du Sahel aux plaines de l'Arctique. En outre, les catastrophes qu'il invoque (sans d'ailleurs en préciser la nature), pourraient limiter l'accroissement continu de la population humaine, voire la réduire, sans supprimer le genre humain dans son ensemble. D'ailleurs, de tous temps la population humaine s'est régulée par les famines, les guerres et/ou les épidémies. Contester ces thèses de Jorion ne font pas de moi un climato-sceptique, ni même un ardent défenseur de logiques économiques qu'il dénonce.

Les problématiques posées par Jorion sont pertinentes mais certains de ses points de vues catégoriques (notamment l’idée centrale de l’essai : l’humanité va très bientôt disparaître, c’est "écrit" d’avance - dans nos gènes et dans nos institutions) me semblent excessivement démagogiques, voire racoleurs.
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