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Jacques Finné (Traducteur)
EAN : 9782714313126
616 pages
José Corti (07/03/2024)
4.1/5   48 notes
Résumé :
Si les romans de Joseph Sheridan Le Fanu (Irlandais, 1814-1873) sont tombés dans l'oubli, Uncle Silas, toujours réédité, n'a jamais cessé de répandre son charme maléfique. Ce portrait d'un être exceptionnel (dans le pire sens du terme), cette intrigue servie par une construction savante et méticuleuse font d'ailleurs dire à son éditeur américain, dans son introduction, combien il envie le lecteur qui aborde cette histoire pour la première fois.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce roman reprend bien des ingrédients du roman noir et il rend souvent hommage à Anne Radcliffe : de sombres manoirs à l'abandon au milieu d'une nature redevenue sauvage, de longs corridors, des pièces qui servent de prison, des servantes qui ressemblent parfois à des sorcières et au milieu de ce dédale qui semble grouiller de spectres et de nécromants une jeune Héroïne encore ingénue. Si le décor ne cesse de susciter l'angoisse et le mystère, « L'oncle Silas » n'est cependant pas un roman fantastique, mais bien un thriller étourdissant à l'intrigue des plus réalistes, l'histoire d'un complot et de ses menées sordides, avec ses ambiguïtés et ses rebondissements. Mathilde a été élevée par son père, un riche propriétaire qui mène sur ses terres, depuis la mort de sa femme, une vie austère. A sa mort Mathilde est confiée, selon la volonté du défunt, à son oncle Silas. Celui-ci vit désormais à Bartram Haugh, un vieux domaine délabré du Derbyshire. Toute sa vie a été émaillée de scandale, on le soupçonna même d'avoir commis un meurtre pour faire face à ses dettes de jeu. C'est donc encore avec une grande suspicion qu'on regarde cet homme qui passe pour un damné, et ce même après qu'il eut renoncé à une vie mondaine en se convertissant à la religion. Sera-t-il dès lors pour Mathilde un tuteur bienveillant qui cherche, comme l'espérait son frère, à réhabiliter son nom ou le monstre sans scrupule à qui on prête toutes les infamies ?
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Un de mes auteurs préférés du genre. Rien de tel que de lire un bon gros roman gothique pendant les vacances d'été. Je me suis régalée l'an passé avec le Moine et Les Mystères d'Udolf. Cette année, je me suis lancée dans L'Oncle Silas qui est paru plus tard que ces romans et qui en est un prolongement.


La narratrice a 18 ans. Elle est orpheline de mère, vit avec son père dans un château. Il engage comme gouvernante Mme de la Rougierre, une Française louche et qui semble vouloir du mal à la jeune fille. A la mort de son père, elle est confiée à son vieil oncle Silas qu'elle n'a jamais vu et qui vit reclus depuis qu'on l'a accusé d'un meurtre.
On retrouve le même ton, moins plaintif cependant, que celui de l'héroïne de Radcliffe, mais il se passe moins de choses, l'ambiance n'est pas aussi sombre et les événements mystérieux moins nombreux.
Mr Ruthyn, le défunt, est swedenborgien. C'est un mouvement religieux qui développe l'idée que notre monde n'est que le reflet du monde réel qu'on ne voit qu'après sa mort. (...)
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Fantastique... tout simplement. Un chef d'oeuvre du genre. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi est-il si difficile de résister à cette forme féminine de l'ambition qui se nomme curiosité ? Savoir est une puissance et la puissance quelle qu'elle soit est le but éternel des aspirations humaines. Quand il s'y joint l'intéret indéfinissable d'un roman et l'attrait du fruit défendu, le vertige devient complet.
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"Nous vîmes alors le mystérieux docteur Bryerly sortir de la chambre, chandelle à la main, anguleux, dégingandé, dans son éternel manteau noir qui lui seyait à peine mieux qu'un cercueil. Il murmura, je suppose, une prière qui me parut un adieu, sorti dans le couloir de l'étage, d'un pas prudent, referma la porte à clé, écouta quelques secondes, puis la silhouette saturnienne légère, glissa le long du sombre corridor - la chandelle qu'il tenait haut, projetait une ombre gigantesque et tordue sur le plancher et sur la paroi. Le docteur disparut bien vite de notre champ de vision."
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"Mon Oncle Silas s'était redressé, dans son long peignoir blanc, avait glissé jusqu'à l'extrémité du lit et, en deux ou trois pas silencieux s'était approché derrière-moi, sourcils froncés, un rictus de mort sur les lèvres. Long et maigre, telle une créature surnaturelle, il resta immobile quelques secondes, si près qu'il aurait pu me toucher."
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Je restai seule dans un site forestier vraiment idéal tel qu'en rêve la poésie allemande : ces longues perspectives, ces vastes clairières, ces colonnades ombreuses de chênes antiques, semblaient faites pour les courses aériennes du Roi des aulnes et de ses filles. Ce ne fut pourtant ni un elfe, ni une Nymphe chasseresse qui vint à moi, mais le démon du Freischütz.
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"_ Il s'est tranché la gorge dans une de ces pièces - dans celle-ci, j'en suis certaine, puisque votre père a fait arraché la tapisserie pour prouver qu'il n'existait pas de porte secrète par laquelle un assassin eût pu pénétrer. Ces murs sont dénudés, vous le voyez, et portent encore les traces des boiseries que l'on arracha."
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Vidéo de Joseph Sheridan Le Fanu
BANDE ANNONCE - "Carmilla" - LE FANU & MAZZANTI .BANDE ANNONCE - "Carmilla" - LE FANU & MAZZANTI Collection Métamorphose - Éditions Soleil EN LIBRAIRIE LE 8 OCTOBRE 2014 © ÉDITIONS SOLEIL / MAZZANTI À l?occasion du 200e anniversaire de la naissance de le Fanu, Isabella Mazzanti illustre de façon sensible, sombre et romantique « Carmilla », une ?uvre majeure de la littérature vampirique du XIXe siècle, métaphore implacable de l?amour interdit. Bram Stoker reconnaîtra plus tard la dette qu?il a envers son compatriote lors de la parution, en 1897, de « Dracula », roman devenu culte.
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