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Citations sur Ce matin-là (198)

Elle déteste les vieilles photos et tout ce qui va avec, les souvenirs et les regrets, le temps passé et le temps perdu, les amis oubliés et les amours mortes.
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En attendant ce jour, Clara va à l'école du village, c'est son grand-père qui la conduit et vient la reprendre, dans la voiture qui sent le chien et le tabac. Allez, grimpe, petite ! Sur le chemin du retour, il s'arrête au café du village, présente la gamine à la ronde, tout fier, avale son verre de blanc et remonte en voiture. Tu ne dis rien à grand-mère, promis ? Oui, bien sûr, promis. Allez, roule.
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Surtout pas Christophe. Sept ans de plus qu'elle, pas grand-chose comme points communs. Il fait un métier "tendance", photographe culinaire. Il peut vous expliquer pendant des heures comment on s'y prend pour photographier des tartes au citron meringuées, des sushis ou de la crème glacée. Elise, sa femme, exerce aussi un métier "tendance", web designer, elle crée des sites Internet et les habille de jolies couleurs, et leurs enfants ont aussi des prénoms "tendance", Garance et Hugo. Ils habitent à Paris, dans un arrondissement où les pères amènent leurs enfants à l'école en trottinette.
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Cette plage ressemble à celle de son enfance, celle des premiers pas, des premiers jeux, des premières brasses, des premières tasses d'eau salée, âcres, de celles qui font tousser et raclent la gorge.
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Le corps de son père. Celui qui ne doit pas être vu. Elle tente de détourner le regard du torse maigre à la peau fine et fripée, d'ignorer les bras flasques, le ventre gonflé, le sexe racorni lové au milieu des poils blancs, les cuisses marbrées du pourpre bleuté de vaisseaux capillaires éclatés. Elle ne l'a jamais vu ainsi.
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Il est tard, la chaleur s'attarde dans le jardin, on a laissé les portes-fenêtres ouvertes, les roses ont déjà offert une nouvelle floraison. La mère est debout, elle s'affaire, tourne, range, nettoie, brique, lustre. Le plateau de la table basse brille de nouveau, télécommande posée à angle droit sur les journaux de la semaine, coussins des fauteuils retapés, regonflés, vierges de la moindre trace de corps.
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On dit que la vie est comme la danse des rivières, parce que rien dans l'univers ne va à contresens. On ne peut jamais aller contre la pente. On est piégé, forcé d'aller de l'avant.
Jim Harrison, Entretiens (2015)
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Clara entre dans la librairie, celle au bout de sa rue, où elle s’arrête rarement. Un polar, parfois. Elle retourne quelques livres sur les tables, un peu au hasard des titres, des couvertures, comme si elle attendait d’être aimantée au contact de l’un d’entre eux, et que celui-ci la prenne dans ses bras lorsqu’elle l’ouvrirait. Elle avance dans une canopée pleine de mystères, pleine d’inconnu, d’insaisissable, pleine de vies qu’elle voudrait connaître.
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Nous ne devrions jamais avoir honte de nos larmes, car c'est une pluie qui disperse la poussière recouvrant nos cœurs endurcis.
Charles Dickens, Les grandes espérances
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De toutes ces vacances marines, de ces longs étés rythmés par le flux et le reflux des marées, par la sirène des ferries en partance pour l'île, en face, au loin, elle se souvient que rien n'était définitif, ni l'éclat solaire d'une matinée, ni la cendre d'un ciel ou le rebond des gouttes de pluie sur les toits d'ardoise. Elle se souvient de ces états changeants, gouvernés par les mouvements mystérieux de l'eau et de la lune, auxquels chacun se soumet avec fatalité en attendant l'embellie. Elle se souvent des mots de son père devant sa mine dépitée, alors qu'elle espérait plein beau temps et que le ciel se mettait à verser avec rage. Tu sais, Clara, c'est comme ça, la vie, tout change, tout glisse et rien ne dure.
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